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Favoris 1    1    #276 30/10/2022 14h58

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Un nouvelle indicateur que je vais inclure dans ma liste de suivi : l’ISM Nouvelles commandes.  Il s’agit d’une des composantes du célèbre ISM Manufacturier. 

Si l’ISM manufacturier représente, en lui-même, un indicateur avancé de l’activité économique permettant, souvent, d’anticiper les récessions, l’ISM "new orders" est, quant à lui, un indicateur avancé … de l’indicateur avancé.  Il permet d’anticiper la tendance de l’ISM Manufacturier.

Sur le graphique ci-dessous, j’ai repris la moyenne à 4 mois de l’ISM new orders (pour éviter les faux signaux qu’un indicateur passant brièvement sous les 50 pourrait envoyer).

Et c’est assez troublant : chaque fois que la moyenne à 4 mois est passée sous le seuil des 50, ce fut un bon timing pour vendre. 



A noter, comme je l’ai déjà mentionné, que fin 2019, un ralentissement économique "naturel" s’annonçait et qu’il fut "camouflé" par les locks down covidiens.  Il me semble de plus en plus évident que sans ces locks downs, une vraie récession aurait vu le jour qui, peut-être, aurait permis d’assainir le marché bien plus vite en évitant l’exubérance irrationnelle de 2021.


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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#277 01/11/2022 10h23

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Synthèse des résultats Q3 publiés aux 28/10

En résumé :

- 71 % des sociétés qui ont publié ont présenté un résultat supérieur aux attentes
- Pour le Q4, 28 sociétés ont annoncé des perspectives négatives et 14 sociétés ont annoncé des perspectives positives

Sur le graphique ci-dessous, on voit que les analystes commencent, petit-à-petit, à devenir, enfin, plus raisonnables dans leurs prévisions de profit : la courbe des prévisions à 12 moins prend une inflexion plus raisonnable même si leurs anticipations restent assez éloignées de ma propre estimation (mais ai-je raison tout seul dans mon coin ? smile )



Edit : un autre article du même site

En résumé :

au 31/10 : il y a toujours une majorité de sociétés qui ont présenté des résultats supérieurs aux attentes mais cette proportion est inférieure à la moyenne des années précédentes (j’avais déjà précédemment relevé que les résultats des sociétés sont, traditionnellement, supérieurs aux attentes des analystes)

Dernière modification par Louis Pirson (01/11/2022 11h16)


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1    #278 02/11/2022 10h41

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Quand j’écrivais que l’année 2021 a été l’année de "la bulle de tout", je ne pensais pas si bien dire : les actions, les obligations, l’immobilier et à présent … les voitures d’occasion.

L’indice des prix des voitures d’occasion calculé par Manheim.  On peut voir l’explosion irrationnelle des véhicules d’occasion aux US et le début d’un retour dans les rangs.

Et aussi le fait que différents points bas ont correspondu à des points bas "historiques" de marchés d’actions.  Peut-être un indicateur à suivre pour optimiser une entrée sur le marché ?


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#279 02/11/2022 11h15

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Bonjour,

Rien à voir avec une bulle spéculative. Il y a eu réduction de l’offre de véhicules neufs à néant entre 2020 et 2021 à cause de la pénurie de semi-conducteurs alors que la demande était toujours là.
Le prix des véhicules d’occasion baisse logiquement (et doucement) avec le retour progressif de l’offre à un niveau pré-pandémique.
Et il risque de baisser encore longtemps dans la mesure où nous nous rapprochons des dates butoir pour l’interdiction des modèles polluants dans les pays développés et du progrès rapide dans l’autonomie des véhicules électriques (les anciens modèles se vendent mal du fait de leur faible autonomie en rapport de modèles récents).


𝓛1𝓿𝓮𝓼𝓽𝓲𝓼𝓼𝓮𝓾𝓻. 𝒫𝒶𝓇𝓇𝒶𝒾𝓃 𝐵𝒾𝓉𝓅𝒶𝓃𝒹𝒶, 𝐵𝑜𝓊𝓇𝓈𝑜𝓇𝒶𝓂𝒶 (𝒸𝑜𝒹𝑒 𝒟𝒜𝐻𝐸𝟩𝟫𝟣𝟨), 𝐵𝒻𝑜𝓇𝐵𝒶𝓃𝓀 (𝒸𝑜𝒹𝑒 NG0K), 𝐼𝓃𝓉𝑒𝓇𝒶𝒸𝓉𝒾𝓋𝑒 𝐵𝓇𝑜𝓀𝑒𝓇𝓈 𝑒𝓉 𝒟𝑒𝑔𝒾𝓇𝑜

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1    #280 02/11/2022 11h56

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Forcément, quand un prix explose à la hausse, c’est bien parce qu’il y a déséquilibre entre offre et demande smile   (notez que je n’ai pas parlé de bulle "spéculative", … juste de "bulle")

Mais vous noterez que les prix des véhicules neufs ont aussi grimpé en 2021



Et qu’on ne peut attribuer cela à un blocage "covidien" : les ventes de véhicules avaient retrouvé, en volume, leur niveau pré-covid en octobre 2020.  Il ne me semble pas que la hausse exponentielle des prix en 2021 puisse s’expliquer par un effet de rattrapage, du moins pas entièrement.



Malgré tout, je veux bien suivre votre raisonnement pour l’explication de la hausse exponentielle 2021 mais alors, si je suis votre 2e partie d’explication, le prix des véhicules d’occasion ne devraient pas baisser "doucement" mais au contraire s’écraser misérablement : si une bonne partie de ces véhicules vont être interdits dans un avenir proche, pourquoi diable les prix se maintiennent-ils largement au-dessus de la tendance historique ascendante  ? 

Je maintiens donc que 2021 a été une année "bullesque" et qu’aujourd’hui, ses excès n’ont pas encore été entièrement purgés, que ce soit sur l’immobilier américain, le marché d’actions US ou … les véhicules d’occasion.  Même au niveau obligataire, je ne pense pas que le point bas ait été fait.


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#281 02/11/2022 13h09

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Louis Pirson a écrit :

Quand j’écrivais que l’année 2021 a été l’année de "la bulle de tout", je ne pensais pas si bien dire : les actions, les obligations, l’immobilier et à présent … les voitures d’occasion.

L’indice des prix des voitures d’occasion calculé par Manheim.  On peut voir l’explosion irrationnelle des véhicules d’occasion aux US et le début d’un retour dans les rangs.

Oui…
Concerto vous l’ avez signalé à la suite de votre message ..smile
Encore un krach sur le marché actions… p.367


Parrainages BoursoBanK(HECL5456), BourseDirect(2019579574),WeSave(HC9B32), Fortuneo(13344104), Bullionvault (CCHARLOTTE1), MeilleurTaux(HELENE330473), Linxéa, Véracash (MP)

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#282 02/11/2022 13h44

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Eh bien comme quoi les grands esprits se rencontrent smile   Je n’avais pas vu ce message et je rends à Concerto ce qui lui appartient …


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#283 02/11/2022 13h47

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Je pense également qu’il ne faut pas sous estimer le fait qu’en ce moment les menages ont de moins en moins a allouer au budget voiture.
Le prix de tout augmente beaucoup, et les gens ont de moins en moins les moyens de s’acheter une voiture neuve…
Ce qui rend la chose encore plus ridicule ce sont les nouvelles lois visant a sortir toutes ces voiture du circuit… Je ne vois pas comment tout cela peut fonctionner… Les gens ont moins d’argent et les choses coutent plus cher.. Ca s’annonce réellement compliqué pour les foyers les plus modestes.

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#284 02/11/2022 13h56

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Bien sûr, en période d’inflation ou de bulle, les biens deviennent chers.  Quand les biens sont chers, la demande diminue.  Quand la demande diminue, la production et les prix diminuent et nous entrons en récession et une fois que les prix ont baissé, la demande reprend et on entame un nouveau cycle.  Je sais que c’est un peu simpliste mais c’est pourtant ainsi que ça se déroule à chaque fois.


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#285 02/11/2022 14h56

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Oui, mais ne devons nous pas differencier ce dont l’on peut se passer et ce dont l’on ne peut pas se passer?
Il y a eu beaucoup d’amélioration mais soyons honnête actuellement nous sommes encore très très loin de pouvoir se passer de véhicule en particulier pour aller travailler. Tout le monde ne peut pas vivre en ville avec le cout que c’est…
N’existe-t-il pas un réel risque lié au problème du déplacement dans les années a venir? Augmentation du prix des véhicules et de l’essence ! Qui pourrai avoir pour consequence des difficultés a recruter pour les bas salaire dès que l’on n’est plus en ville.

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#286 02/11/2022 17h00

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Je crois que vous commentez un graphique de ventes de véhicules aux USA avec les décisions propres à l’Europe
Je ne suis pas certain qu’il y ait un lien

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Favoris 1    1    #287 04/11/2022 13h04

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Petite réflexion sur la chronologie des évènements lors des 4 dernières récessions que nous avons connues

Un point commun aux 4 premières récessions : le PMI manufacturier est passé sous 50 chaque fois avant que le plus bas ait été fait (en moyenne 19 mois avant !).  En sera-t-il de même cette fois-ci ?

1. 1990 (poussée d’inflation)


01/1989 : courbe des taux 10y<2y
+3 mois
04/89 : PMI manufacturier <50
+1 mois
05/89 : courbe des taux 10y<3mth
+14 mois
07/1990 : plus haut du s&p500
07/1990 : début officiel de la récession
+1 mois
08/1990 : plus bas du s&p500 (- 18 %)
+ 6 mois
02/1991 : fin officielle de la récession

2. 2001 (éclatement bulle internet)


02/2000 : courbe des taux 10y<2y
+ 1 mois
03/2000 : plus haut du s&p500
+ 4 mois
07/2000 : PMI manufacturier <50
07/2000 : courbe des taux 10y<3mth
+ 8 mois
03/2001 : début officiel de la récession
+ 8 mois
11/2001 : fin officielle de la récession
+10 mois
09/2002 : plus bas du s&p500 (- 47,6 %)

3. 2008 (subprime)


01/2006 :  courbe des taux 10y<2y
+ 6 mois
07/2006 : courbe des taux 10y<3mth
+ 6 mois
01/2007 : PMI manufacturier <50
+ 7 mois
08/2007 : plus haut du s&p500
+ 4 mois
12/2007 : début officiel de la récession
+ 15 mois
03/2009 : plus bas du s&p500 (- 56,2 %)
+ 3 mois
06/2009 : fin officielle récession

4. 2020 (covid)


06/2019 : courbe des taux 10y<3mth
+ 2 mois
08/2019 : courbe des taux 10y<2y
+ 1 mois
09/2019 : PMI manufacturier <50
+ 6 mois
02/2020 : plus haut du s&p500
02/2020 : début officiel récession
+ 1 mois
03/2020 : fin officielle récession
03/2020 : plus bas du s&p500 (- 31,8 %)

5. 2022 (inflation + dégonflement bulle)


12/2021 : plus haut du s&p500
+ 4 mois
04/2022 : courbe des taux 10y<2y
+ 6 mois
10/12022 : courbe des taux 10y<3mth
10/2022 : plus bas (provisoire ?) s&p500 (- 24,8 %)

Reste :

- début officiel récession
- PMI manufacturier <50
- fin officiel récession
- + bas s&p 500 ? (à moins qu’il n’ait déjà été fait)

Dernière modification par Louis Pirson (04/11/2022 13h28)


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#288 05/11/2022 16h21

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Ce vendredi, renforcement de Aker pour le sous portefeuille "buy and hold" et un 2e lots de Twilio pour le sous-portefeuille disruption.


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#289 05/11/2022 19h03

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Un crash immobilier de grosse ampleur à venir ?

Le case-shiller index nous montre une légère baisse des prix



Et pourtant, le coùt mensuel d’acquisition d’un immeuble s’est envolé à des niveaux jamais vu au cours de ce siècle


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#290 07/11/2022 12h56

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achat d’un premier lot de N Brown Group pour le sous portefeuille "small cap décotées"


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1    #291 07/11/2022 16h08

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Avertissement : j’expose ci-dessous mon scenario pour l’évolution du marché actions et obligations et les dispositions que je vais prendre.  Il s’agit juste du résultat de mes élucubrations.  Rien ne dit que c’est comme cela que ça va se dérouler et je n’ai moi-même pas de conviction absolue sur le sujet. 

Je reviens sur le scenario que je privilégie et que j’ai mainte fois répété dans cette file. 

Mon hypothèse de base, c’est que nous ne pourrons pas sortir de l’inflation sans passer par la case "récession".  C’est ce que l’histoire économique américaine nous enseigne depuis la fin de la 2e guerre mondiale.

La 2e hypothèse qui découle de la première, c’est qu’en cas de récession, il vaut mieux détenir des obligations que des actions.  C’est aussi ce que nous enseigne l’histoire économique américaine.

La 3e hypothèse qui découle de la seconde, c’est qu’en cas de récession, il vaut mieux détenir des USD que la plupart des autres devises.  C’est aussi ce que nous enseigne l’histoire économique américaine (à l’exception de la récession "choc pétrolier" 1974 qui, surtout, succédait à la fin des accords de Bretton Woods en 1971).

Donc, si j’anticipe une récession, je dois investir en obligations sans risque US …

C’est ce que j’ai commencé à faire et que je vais probablement continuer à faire dans les mois qui viennent.

Mon sentiment, c’est qu’aujourd’hui, le marché a pricé une bonne partie des hausses de taux : le discours "hawkish" de Jérome Powell n’a pas entrainé de grosses émotions sur le marché et je pense que, sauf énorme surprise et politique  monétaire 2023 plus dure qu’annoncée, le niveau des taux ne va plus influencer les cours d’actions et d’obligations outre mesure.

Par contre, comme je le montre dans ma revue périodique du S&P500, le marché n’a pas encore anticipé de récession comme en témoigne les valorisations actuelles nettement supérieures à des valorisations "dépressives" . Pour ma part, j’ai déjà expliqué pourquoi j’estime qu’une récession "modérée" devrait, à tout le moins, amener les s&p500 à 3000 pts.

Dans ma revue périodique du S&p500, j’ai aussi expliqué qu’en fonction de la date d’inversion de la courbe des taux, j’ai statistiquement fixé le début de la prochaine récession avant fin 2023 (je sais, c’est à la fois long et court et rien ne dit que le marché n’aura pas entretemps des phases d’euphorie que les swings trader pourront mettre à profit).

Investir en obligations US donc couvrir, très partiellement, le portefeuille "actions".  Mais est-ce une bonne idée ou, à tout le moins, une idée "value" ?

Selon Aswath Damodoran, la "vraie valeur" d’une obligation sans risque est celle qui fournit à son détenteur un rendement équivalent à l’inflation augmenté du taux de croissance économique.



Personnellement, j’aime bien jeter un coup d’oeil au marché des TIPS 10Y (les obligations américaines indexées sur l’inflation).  Le taux d’intérêt qu’elles procurent à leurs détenteurs correspond au taux que le marché estime comme excédentaire par rapport à l’inflation, donc, si j’en crois la théorie d’Aswath Damodoran,  au taux qui devrait correspondre à la croissance économique.

Ci-dessous le rendement proposé par les TIPS 10Y au cours des 25 dernières années



Les enseignements que je peux en tirer :


1. Jusqu’en 2010, les TIPS procuraient un rendement au-dessus de l’inflation anticipée largement supérieur à 1 % puis, la politique monétaire "portnawak" des différentes BC et de la Fed en particulier ont ramené ce rendement sous 1 % et même, entre 2020 et 2022 sous 0 ! Ce qui signifie que, selon la théorie "Damodoran", le marché anticipait une croissance économique négative, ce qui n’était évidemment pas le cas mais témoigne surtout de la situation bullesque du marché obligataire américain.

2. Aujourd’hui, si je déduis le rendement des TIPS de celui des US Tresrory à 10 ans, j’obtiens 2,50 % qui correspond donc au taux moyen d’inflation que le marché anticipe pour les 10 prochaines années.

3. Le taux actuel des TIPS de 1,66 % nous indique, en théorie, l’anticipation de croissance économique US pour les 10 prochaines années.  C’est aussi le taux le plus élevé atteint depuis la période 2008-2009, avant que la Fed ne fasse "joujou" avec les taux, faussant tous les prix de marché.

J’ai donc l’impression qu’aujourd’hui, en anticipant une croissance économique de 1,66 % et un taux d’inflation de 2,5 %, le marché obligataire est bien plus proche de la réalité que le marché d’actions qui, quant à lui, présente une prime de risque négative de 0,55 % par rapport au taux des obligations sans risque (ce qui signifie qu’il anticipe une croissance économique pour les 10 prochaines années de 1,66 + 0,55 % soit 2,21 %).

Je ne suis pas certain qu’investir dans le marché des obligations US sans risque soit un bon investissement mais il me semble qu’aujourd’hui, c’est le marché qui présente la valorisation qui propose le meilleur rapport "rendement/risque".

Ma stratégie pour les semaines/mois/années (?) à venir :


- Arbitrer une partie de mes liquidités en USD et de mes obligations chinoises vers les US treasory
- Continuer à acheter des petites louches de small cap décotées parce que c’est le support d’investissement avec lequel je me sens le plus à l’aise
- Suspendre les achats pour le sous portefeuille "disruption" : tant que le marché n’aura pas pleinement pris en compte les risques de récession, je pense qu’elles continueront à se faire massacrer
- Je reste en "hold" pour mon portefeuille … "buy and hold" si ce n’est un léger renforcement vendredi de Aker.  En principe, ce portefeuille me semble correctement armé si l’inflation persistait à des niveaux supérieurs à ceux anticipés par le marché obligataires.

Et surtout, plus que jamais, je vais rester attentif aux différents "leading indicator" anticipant une éventuelle récession.


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#292 07/11/2022 16h16

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INTJ

@Louis Pirson : Hé bien, on dirait que nous avons la même stratégie smile Quel serait votre seuil d’achat ?

Personnellement je compte commencer à acheter des treasury notes de 10Y à un rendement courant de 5% minimum, probablement entre Février et Avril prochain, avec comme objectif un taux terminal autour des 6-6,5%. En prenant des 10Y de cette année, ça devrait faire moitié prix du nominal (et un YTM autour de 10%).

Passer par un ETF serait jouable, mais vu ma faible expérience obligataire je ne voudrais pas me tromper dans l’analyse du sous-jacent et ainsi rater l’execution de mon pari bêtement.

Curieux des durations et prix que vous visez.


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#293 08/11/2022 08h20

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Personnellement, je n’ai pas la moindre idée du rendement maximal que pourraient procurer les T-Bonds. 

Je ne dis pas que les taux à long terme ne vont pas monter beaucoup plus, je n’en sais rien mais, ce qu’il me semble, c’est que le prix proposé aujourd’hui, à défaut d’être réellement attrayant, est plus intéressant que le prix proposé pour le marché actions.

Quand on examine la période pré-subprime, on voit que les fed funds étaient montés à 5,25 % (en juin 2007) et que les 10-Y Treasory, durant cette période, procurait un rendement de 5,15 %.  Ca peut évidemment monter beaucoup plus haut (lors du choc Volcker, les rendements à 10 ans étaient montés au-delà de 15 %)

En fait, les taux à long terme ont connu une décroissance presque constante (avec, certes, des petits soubresauts) jusqu’à la crise du covid et, depuis ce plus bas, ils semblent repartis dans une tendance haussière et je me demande si cette tendance ne sera pas durable …

C’est la raison pour laquelle mes prises de positons en emprunts d’état US s’inscrit uniquement dans l’optique du scénario de récession 2023 et que j’y vais, comme toujours, par petites doses.  Je pense que, raisonnablement, on ne montera pas à un rendement supérieur à 5 -5,5 % avant cette récession et une baisse des rendements au moment de cette récession.  Mais j’ai une intuition que ce sera alors le moment de les vendre parce qu’à long terme, je crains que les obligations ne soient pas vraiment un investissement porteur, du moins dans les quelques années qui arrivent.


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#294 08/11/2022 13h39

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Bonjour,
Achetez-vous ce type d’obligations en direct ou via des fonds / etf ? Qu’elle est la fiscalité applicable ?

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1    #295 08/11/2022 14h24

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Pour soulager M. Pirson de la redondance et pour qu’il se concentre sur son partage de qualité @merjeo
Vous pouvez remonter la file d’une page… il y a un lien direct et une explication à vos questions

L. Pirson a écrit :

Perso, j’ai opté pour celui-ci pour éviter le frottement fiscal des dividendes


Je n’y crois pas c’est merveilleux !

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2    #296 09/11/2022 08h00

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Le chômage est un indicateur "coïncident" d’une récession mais les emplois "difficile à obtenir" semblent avoir fait office d’indicateur avancé annonçant une hausse du taux de chômage … et cet indicateur a commencé à monter …


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1    #297 10/11/2022 17h58

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En cette journée pour le moins euphorique, petit topo sur les anticipations de bénéfices : pour la première fois depuis 8 trimestres, les analystes anticipent une baisse des profits au 4q2022 … mais restent bien optimistes avec une reprise de la croissance dès le 1q2023


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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5    #298 11/11/2022 10h45

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REVUE DU S&P500 10/11/2022


(EN PRINCIPE, JE RÉDIGE CETTE REVUE TOUTES LES 3 SEMAINES)

PREAMBULE


Ce qui est exposé ci-après représente une "mise à plat" de mes réflexions concernant le marché boursier US.  Je ne prétends absolument pas définir l’orientation du marché et, d’ailleurs, pour mes propres opérations boursières, je peux parfois prendre le contrepied de ce qui est présenté ci-dessous.

La principale utilité de ce travail est de poser des garde-fous qui m’éviteraient de prendre des décisions trop radicales en nuançant la vision que l’indécrottable bull que je suis depuis toujours pourrait avoir.

Enfin, je rappelle que je suis un investisseur "value" qui, s’il trouve des opportunités, les achètera quelles que soient les conditions de marché.  Je ne peux plus pratiquer le DCA car l’épargne sur mes revenus professionnelles est devenue symbolique par rapport à la taille de mon patrimoine.  Des investissements réguliers n’ont plus beaucoup d’impact pour permettre de "moyenner".  De là découle mon obligation de tenter de "timer" un tant soit peu le marché.

Je commence par les conclusions afin de faciliter la lecture, le détail et les explications se trouvent à la suite.

EN RESUME


Tendance de marché LT : bearish
Récession : très légèrement bearish (anciennement neutre)
Valorisation du marché : bearish
Sentiment du marché : neutre (anciennement, légèrement bull)
Sentiment des analystes : légèrement bearish
Bilan de la Fed : bearish
Smart Money : légèrement bearish (anciennement neutre)

Comme je l’avais indiqué dans ce message, le marché semble avoir, pour l’instant du moins, pricé les futurs hausses de taux de la Fed.  (même si la journée d’hier semble avoir convaincu le marché que Jérome Powell ne s’en tiendra pas à son plan de route).

Par contre, les valorisations générales me semblent toujours élevées, malgré la chute des cours entamées fin 2021. Il est un élément que le marché ne price pas de mon point de vue, c’est la récession dont j’ai la conviction qu’elle va se produire au plus tard fin 2023 et qui entrainera un "reset" sur l’exubérance irrationnelle dont le marché a "bénéficié" depuis au moins 3 ans.  C’est donc sur les signes avant-coureurs de récession que je me concentrai dans les semaines/mois qui viennent (en plus, évidemment, de la valorisation des sociétés).

I.    TENDANCE DU MARCHE


Marché baissier  : le seul outil que j’utilise pour déterminer si nous sommes en marché haussier ou baisier sont les placements des moyennes mobiles à 50 et à 200 jours.  Quand la MM50 se situe au-dessus de la MM200, nous sommes en marché haussier.  Quand elle se situe en dessous, nous sommes en marché baissier.  Ca ne signifie pas que j’achète ou je vends en fonction de ce critère, ça signifie juste qu’il faut éviter de prendre des positions franches contre la tendance.  Ce qui n’empêche pas de se montrer raisonnablement contrarian comme en mars 2002 ou en novembre 2008.

Aujourd’hui, la MM50 se situe sous la MM200.  De mon point de vue, nous sommes toujours en marché baissier. (inchangé par rapport au 21/10/2022)

II.    RECESSION ? 


1. Courbe des taux : l’inversion de la courbe des taux 2 ans et 10 ans a toujours été annonciatrice d’une récession dans les 6 à 18 mois (oui, je sais, c’est vague :-) ).

Ce phénomène a eu lieu 2 fois en 2022, une première fois, brièvement, le 1er avril et durablement depuis le 5 juillet.  La courbe se redresse depuis un mois mais est toujours en zone négative.  Ca situerait un début de récession entre le 1er octobre 2022 et le 5 janvier 2024 (oui, je sais, c’est encore plus vague 😊 ) (inchangé par rapport au 30/09/2022)

Je renvois aussi à ce message posté cette semaine reprenant la chronologie des dernières récessions et, notamment, le fait que l’inversion de la courbe sur le 3mois vs 10 ans vient également d’avoir lieu.

2. Demandes initiales de chômage :  Si on excepte la récession et le chômage de mars 2020 volontairement créés par les pouvoirs publics, on constate que les récessions commencent toujours APRES que les demandes initiales de chômage aient commencé à augmenter.

Après une hausse relativement importante le 2Q2022, elles ont commencé à décroître le 16/07.  La décroissance s’est poursuivi tout au long de l’été et, depuis fin septembre, la courbe s’est stabilisée à un niveau très bas. 



3. Total des heures travaillées : chaque récession depuis 60 ans a débuté avec une diminution des heures totales travaillées aux US.  Si la courbe tend à ralentir sa hausse, elle n’en demeure pas moins en hausse à des niveaux très élevés.



4. Heures prestées en travail intérimaire

Lors des derniers marchés baissiers, la courbe des heures prestées en intérim prenait une tendance baissière quand le marché était toujours haussier et elle a permis d’anticiper les bears markets.  Je note une légère décroissance des heures prestées en intérim pour le mois de septembre.



5. Truck Tonnage Index : j’ajoute cet indicateur en raison de sa corrélation passée avec le S&P500.  Aujourd’hui, la divergence entre l’indice boursier et l’indice "camions" reste importante.  Mais l’indice "camions", à fin septembre, est toujours en hausse et n’annonce pas de ralentissement économique.



6. ISM "New Orders" : un nouvel indicateur que j’inclus dans ma liste de suivi : l’ISM Nouvelles commandes.  Il s’agit d’une des composantes du célèbre ISM Manufacturier.

Si l’ISM manufacturier représente, en lui-même, un indicateur avancé de l’activité économique permettant, souvent, d’anticiper les récessions, l’ISM "new orders" est, quant à lui, un indicateur avancé … de l’indicateur avancé.  Il permet d’anticiper la tendance de l’ISM Manufacturier.

Sur le graphique ci-dessous, j’ai repris la moyenne à 4 mois de l’ISM new orders (pour éviter les faux signaux qu’un indicateur passant brièvement sous les 50 pourrait envoyer).

Et c’est assez troublant : chaque fois que la moyenne à 4 mois est passée sous le seuil des 50, ce fut un bon timing pour vendre.



III.    VALORISATION DU MARCHE AMERICAIN


1. Price to book : 3,95

Repères :

Moyenne 2000-2022 : 2,95
Plus bas crise covid (mars 2020) : 2,92
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 1,85
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2.43

2. PER de Shiller : 29,11

Repères :

Moyenne 2000-2022 : 26,99
Plus bas crise covid (mars 2020) : 24,82
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 19,70
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 13,32
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 21,96

Plus bas 1ere guerre du golf (octobre 1990) : 14,82
Plus bas « choc Volker » (aout 1982): 6,64
Plus bas stagflation année 70 et choc pétrolier (décembre 1974) : 8,29

3. Prime de risque (per de Shiller inversé – taux des t-bond 10 y) : -0,38 %

La prime de risque est négative au plus bas depuis octobre 2007.  Le marché donne l’impression de penser que la hausse des taux longs n’est pas durable. Ce qui est possible si les US devaient rentrer en récession dans les 12 mois qui viennent.

Repères :

Moyenne 2000-2022 : 0,70 %
Plus bas crise covid (mars 2020) : 3,20 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 2,12 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 0,61 %

4. "Buffet Indicator" ( corrigé pour tenir compte des remarques de Fallout)
(capitalisation boursière US - bilan Fed / PIB) : 120 %

Repères :

Plus bas crise covid (mars 2020) : 95.8 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 57.7 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 37.5 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 64.5 %
Début du grand bull market 1982-2000 (août 1982) : 31,16 %

Conclusions : Les valorisations générales sont reparties à la hausse depuis le dernier pointage.  Nous nous trouvons largement au-dessus des moyennes et l’indice ne price certainement pas une récession mais, au contraire, envisage une belle croissance économique combinée à une période de taux bas.  Ce qui est contradictoire avec le marché des TIPS à 10 ans qui, quant à lui, anticipe une croissance économique de 1,41 % et une inflation  moyenne de 2,4 % pour les 10 prochaines années.  Il semble qu’un des 2 marchés se trompe …

IV.    PSYCHOLOGIE DES INVESTISSEURS


1. Ratio S&P500/WTI : 45.75

L’économie est de l’énergie transformée, quand le pétrole est cher (la courbe brune vers le bas) par rapport aux actions, on anticipe un ralentissement futur et donc le marché n’est pas trop euphorique.  Pour le moment, le niveau du ratio est relativement élevé mais il se trouve depuis presque 2 ans dans un canal descendant.

Moyenne 2000-2022 : 34,47
Plus bas crise covid (mars 2020) : 86,95
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 14,90
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 17,57
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 26,77
Plus bas marché baissier actuel (28/06): 34,22



2. Ratio S&P500/Gold : 2,26

Quand l’or est chère, les investisseurs ont peur et privilégie la sécurité.  Le marché n’est alors pas trop euphorique. Le ratio reste proche de sa moyenne historique n’indiquant ni crainte de l’avenir, ni confiance aveugle pour le futur.

Repères

Moyenne 2000-2022 : 2,11
Plus bas crise covid (mars 2020) : 1,62
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,68
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2,52
Plus bas marché baissier actuel (16/06) : 1,98



3. Ratio S&P500/consummer staples (comparaison de l’évolution du S&P500 avec le secteur le plus défensif de la quote, le secteur des produits de consommation de base (parmi les poids lourds de ce secteur, on trouve Procter and Gamble, Coca Cola, Pepsico, Walmart, Costco, Philip Morris, …) : 5,36

Repères

Moyenne 1998-2022 : 4,78
Plus bas crise covid (mars 2020) : 5,06
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 4,03
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 3,54
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 4,13
Plus bas marché baissier actuel (16/05) : 5,17



4. Ratio junk bonds/obligations sans risque (attrait du risque) : 0,92

Repères :

Moyenne 2007-2022 : 0,97
Plus bas crise covid (mars 2020) : 0,51
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,86
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas marché baissier actuel (04/03) : 0,73



5. EPCR 5 jours (mesure le rapport entre les options put et les options call) : 0,82

Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (08/11) : 0,89

Un "pic" enfin digne de ce nom a été atteint le 08/11 indiquant une inquiétude certaine du marché.  Depuis, la courbe de la peur a repris un canal descendant.  Un seul pic est-il suffisant pour repartir à la hausse ?  Ou, comme en 2008-2009, il faudra une série de "crise de panique" pour décourager définitivement les investisseurs ?

Repères :

Plus haut crise de l’euro : 0.93
Plus haut crise du covid : 1.05

Marché baissier 2008-2009 :
Pic le 22/01/08 : 0,93
Pic 17/03/09 : 1.01
Pic 16/07/08 : 0.91
Pic 17/09/08 : 0.97
Pic 10/10/08 : 0.98
Pic 21/11/08 : 1.01
Pic 16/01/09 : 0.95
Pic 23/02/09 : 0.88
Pic 06/03/09 : 0.84

6. Vix : 23,83

Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (07/03)  : 36,45

Retour du marché dans la zone "zen" …

Repères :

Plus haut crise covid (mars 2020) : 66,04
Plus haut crise de l’euro (août 2011) : 43,05
Plus haut crise des subprimes (novembre 2008) : 79,13
Plus haut éclatement bulle internet (septembre 2002) : 42,66

7. Pourcentage d’actions dont le cours se situe au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours : 42,29 %
Plus bas atteint au cours de ce marché baissier : 15,57 % (le 16/06)

Repères :

Plus bas crise du covid : 10,2 %
Plus bas crise de l’euro : 14,9 %
Plus bas crise des subprimes : 7,1 %
Plus bas éclatement bulle internet : 25,2 %
Plus bas atteint depuis le début de ce marché baissier : 18 %

Conclusions : en ce début novembre, le marché semble relativement serein.  On constate très peu de signes de stress …

V.    Optimisme des analystes et normalité des résultats des entreprises


1.    Prévision des bénéfices (yardeni.com)

Les prévisions des analystes conservent leur trend baissier même si elles n’anticipent toujours pas une baisse des profits



2. Bénéfices prévus et réalisés, écart par rapport à la moyenne

Les bénéfices du S&P500 réalisés jusque 2021 et prévus en 2022 et 2023.  Manifestement, depuis
2021, ils prennent un courbe qui s’écarte de manière exponentiel de leur moyenne.

Néanmoins, comme je l’avais exprimé lors des revues précédentes, ces prévisions ne me semblaient pas réalistes et, au cours de ces 2 derniers mois, elles ont ont été revues à la baisse, ce qui a mécaniquement réduit l’écart par rapport à la moyenne et les projections commencent à devenir un peu moins déraisonnables.



VI.    LIQUIDITES


Le QT se poursuit.



VII. SMART MONEY


Les insiders (CEO, CFO et actionnaires de + de 10 % de sociétés cotées) sont réputés anticiper les cycles boursiers.  Ils ne passent toujours pas à l’achat …


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1    #299 16/11/2022 17h08

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The Economist, en général assez réaliste face aux perspectives de récession - en tout cas, cela a été le cas avant les creux de 2001 et de 2008 - constate que les banques centrales sont en train de perdre la bataille contre l’inflation et se montre très pessimiste concernant 2023 :

L’un des derniers éditoriaux dresse un bilan de l’année écoulée et se termine sur cette note peu bullish (c’est le moins que l’on puisse dire) :

The Economist a écrit :

Everyone can agree on one thing about the past year. It has revealed quite how little economists understand inflation, including both what causes it and what causes it to persist. It is likely, therefore, that economists will also struggle to predict when inflation will cool. Optimists hope that prices will once again take people by surprise, with their rise slowing sooner than expected. But it seems more likely that inflation will prove stubborn even as the economy slows. That will leave policymakers with a grim choice: to squeeze the economy tighter and tighter, or to let prices spiral.

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#300 17/11/2022 09h05

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Louis Pirson, le 11/11/2022 a écrit :

Les insiders (CEO, CFO et actionnaires de + de 10 % de sociétés cotées) sont réputés anticiper les cycles boursiers.  Ils ne passent toujours pas à l’achat …

Entre temps ça a un peu évolué, on peut observer une petite inflexion à la hausse depuis début novembre mais comme elle est accompagnée d’une hausse des ventes elle n’est pas significative (achat/vente du à une rotation sectorielle?) :


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