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#126 05/06/2018 22h00
Ah ah, sur The Bull je rame mais mon PEA performe tellement mieux (et je suis désolé de ne pas avoir tenu la promesse de suivi de mon portif sur ces colonnes, en fait je suis assez à bloc avec le vrai travail, et j’ai mis la bourse en veilleuse-à vrai dire quand je m’y mets c’est dans le mode "vrai travail" aussi!)…et en fait ce qui performe le mieux c’est depuis que…j’en fais de moins en moins!
Concernant les minières, je ne recommande à personne les titres que j’ai achetés…c’est vraiment une expérience d’amateur non éclairé, et c’est surtout une espèce de poche anti-crise, destinée à être une sorte d’option sur l’or sans détenir d’or physique (c’est un truc que je n’arrive pas à faire).
J’ai acheté des minières certaines sur réplication bête et méchantes d’un américain qui vend ses conseils…des très small caps, donc au pire ça se casse la gueule, et encore le -100% est quand même peu probable sur tous les titres, et au mieux un *10 ou encore plus…
Après, j’avais acheté Tahoe resources et Atlas Iron Ore sur des critères très value…mais j’avoue que je n’ai aucunement creusé les fondamentaux, ce que j’aurais dû faire, mais n’ai eu ni le temps ni la patience de faire…j’ai sauté sur l’occase. Tahoe monte tout petit, Atlas non (petite moins value).
Mais là c’est pareil que Monte Dei Paschi, quand je suis en mode spéculatif, c’est mode tout ou rien. A savoir j’assume totalement le risque de perte. Il m’est arrivé quand j’ai repris en 2014, de vouloir faire des coups, et puis de sortir à cause du stress, puis de voir le titre bondir une fois le dos tourné.
Donc pour moi il faut clairement assumer le risque. Jusqu’au bout.
Je n’ai pas de mesure exacte malheureusement, mais ma poche minière semble moins sous-performer que l’or, parfois j’ai même l’impression que là où l’or baisse, ces small minières ne suivent pas la baisse. Mais bon, c’est un constat à vue de nez, je suis ce portefeuille bien moins que le PEA…mais ça me semble un signe intéressant.
Mais bon, la bourse, ça demande de l’attention, je lisais Bifidus parlant de la psychologie plus haut dans votre file, et je le rejoins complétement. Je me rends compte aussi que j’ai tendance à faire comme vous: procéder par accumulation plus que vente totale, achat massif. C’est plus par petites touches. C’est marrant de voir combien la bourse peut exprimer le caractère de qui pratique!
JérômeLeivrek: j’aime beaucoup vos contributions.
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#127 05/06/2018 22h38
- gdauph
- Membre (2016)
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JeromeLeivrek a écrit :
Pour Ymagis, vous avez surement vu que le PDG a racheté pour environ 330 k€ d’actions en mai…
Du coup, j’en ai racheté aussi (un peu moins que lui ).
Et effectivement, la présence de fonds au capital ne protège pas du tout d’une chute de cours ! S’ils sortent ça fait mal, ici c’est peut-être bien la Banque de Norvège qui continue de sortir. Ce qui nous donne peut-être une bonne occasion de renforcer/rentrer.
Bonjour,
Il est clair que les mois d’avril et mai ont été riches en grandes manœuvres!
Le 23 mars Amiral Gestion sous les 10%
Le 3 avril Amiral Gestion n’a plus d’action
Ce même 3 avril la banque de Norvège passe à 5.6% du capital et Inocap Gestion passe à 5.86%
Le 6 avril la banque de Norvège descend à 4.68%
Et on apprend le 1er juin que Twenty first Capital TFC a oublié de déclarer son franchissement de seuil du 18 oct 2017, elle avait alors 5.17% du capital et au 30 mai elle a 6.3%
Pas simple de suivre… je ne suis pas sûr d’ailleurs que cela soit vraiment pertinent..
A noter que le PDG non plus n’a pas été top à jour de ses déclarations… au point de déclarer le 29/05/18 des achats du 19 et 21/12/17 alors que dans le rapport annuel la seule transaction mentionnée concerne celle du 15/12/2017
RA 2017 a écrit :
OPERATIONS SUR TITRES REALISEES PAR LES DIRIGEANTS
Deux opérations sur titres par
des dirigeants de la Société ont été réalisées au cours de
l’année 2017
Monsieur Christophe Lacroix a effectué une opération sur titres le 27 février 2017 à travers la réalisation de BSPCE
Monsieur Jean Mizrahi a effectué une opération le 15 décembre 2017 à travers la vente d’actions détenues par la société Targetin SA.
Ces deux opérations ont été dû ment déclarées aux autorités de marché
Entre le montant conséquent de 330 K€ et le "timing" des déclarations, j’y ai vu moi aussi un signal d’achat en dépit de la sortie d’Amiral Gestion..
(déontologie : actionnaire)
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3 #128 09/06/2018 23h32
- Scipion8
- Membre (2017)
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Je prévois d’effectuer ce lundi un renforcement de portefeuille de 16k€. Ce renforcement est différent des précédents, en ce sens qu’il marque une prise de risque plus importante, en ligne avec ma stratégie patrimoniale comme expliqué plus haut dans cette file (constitution d’un patrimoine par "couches" à risque/rendement croissants) :
a) je conserve mon portefeuille boursier (actuellement 467k€) essentiellement français (85%), très diversifié (250 lignes), passif et défensif (beta 0,7) : je renforcerai ce portefeuille au fil des corrections. Watch list (achats sur grosse correction) : Legrand, IDI, Infotel, Nedap… (pour renforcements) ; Dassault Aviation, Dassault Systèmes, Hermès, Robertet, Interparfums (pour nouvelles lignes). Cible de rendement annuel sur le long terme : 7%.
b) je commence un portefeuille plus offensif, plus international, plus concentré et géré plus activement. Cible de rendement annuel sur le long terme : 10%. Pour atteindre cette cible ambitieuse, il s’agit d’augmenter le risque.
Je considère qu’il y a 4 moyens essentiels pour augmenter le risque : (a) un profil des entreprises plus risqué, (b) la concentration, (c) la gestion active, (d) le levier. Pour cette enveloppe de 16k€, je décide de ne jouer que sur le premier moyen : je choisis donc des entreprises à profil plus risqué que mes choix habituels, mais en maintenant la diversification (1k€ par action pour une première prise de position, ma pratique habituelle).
Pour ce stock-picking, j’ai continué d’utiliser un screener (sur Binck), mais de façon beaucoup moins "automatique" que sur mon portefeuille principal : ce qui m’importe ce sont les perspectives à long terme des entreprises, plus que les fondamentaux comptables actuels. Donc une approche nettement orientée croissance, avec des choix sectoriels qui reflètent ma perception des évolutions à long terme de la société. Voici donc les entreprises sélectionnées, par ordre décroissant de conviction (1k€ sur chacune) :
1) Draper Esprit (capi 379M€) : une entreprise britannique de venture capital qui me plaît beaucoup, avec sa double orientation nouvelles technologies et Europe. Comme eux, je crois beaucoup au potentiel d’innovation en Europe, et j’apprécie de pouvoir m’y exposer sans avoir besoin d’un "ticket d’entrée" d’1M€… Dans leur portefeuille, on trouve Lifesum, Clue, Graze, Revolut, Push Doctor, etc… et Ledger : je ne crois pas trop aux cryptos et ne participe pas à la ruée vers l’or, ni ne vends de pioches, mais ça me plaît bien de prêter à un vendeur de pioches :-)
2) Moelis & Company (3 013M€) : j’ai connu professionnellement cette banque d’investissement US il y a des années, pendant la crise, quand elle n’était qu’une petite "boutique". Elle a bien grandi depuis, je suis tombé des nues en voyant qu’elle était cotée et pesait maintenant 3 milliards € ! Moelis fournit des services de conseil aux entreprises et autorités publiques (c’était à ce titre que je les avais rencontrés) - en gros ils sont sur le même créneau que Lazard et Rothschild. Profitabilité magnifique (ROE 58%) qui se paie cher (PER 24), mais offre un dividende sympa (5,5%) - même si je n’aime pas acheter en pleine hausse parabolique…
3) Blackstone Group (37 745M€) : un géant US bien connu du private equity (un de mes thèmes d’investissement favoris, même si mes amis travaillant dans ce secteur m’indiquent des signes de bullle). Belle rentabilité (ROE 39%) et dividende attractif (7%).
4) Atrium European Real Estate (1 476M€) : une foncière bien connue ici, spécialisée sur les centres commerciaux en Europe de l’Est, offrant un dividende attractif (8%). Bien sûr les centres commerciaux en Europe ne sont pas immunes au "risque Amazon", mais particulièrement en Europe de l’Est les centres commerciaux jouent un rôle important dans la vie sociale et les loisirs. Je parie donc sur leur résilience, et plus généralement je suis optimiste pour l’Europe centrale et orientale.
5) Marimekko (119M€) : du design coloré et fleuri finlandais, pour l’habillement et la maison. Croissance pépère mais régulière, bonne rentabilité (ROE 29%), dividende sympa (4,7%)… et tout ça ne se paie pas trop cher (malgré la belle hausse du cours ces derniers temps) : VE/EBITDA 6,8 et PER 11,8.
6) Eolus Vind (81M€) : un spécialiste suédois de l’énergie éolienne. C’est évidemment un secteur très aléatoire et risqué, qui justifie des ratios de valorisation bas (VE/EBITDA 4,8, PER 6,2). De belles perspectives de croissance mais des risques élevés. Je considère que la dépréciation de la couronne suédoise face à l’euro offre un bon point d’entrée sur la Suède (d’où plusieurs valeurs suédoises dans cette sélection).
7) Vitrolife (1 402M€) : un spécialiste suédois de la fécondation in vitro. De belles perspectives de croissance qui justifient (peut-être !) des ratios de valorisation très, très élevés : VE/EBITDA 30,4, PER 47,5. Mais j’apprécie les entreprises de croissance qui savent être bénéficiaires tôt. Un pari sur l’avenir.
8) Swedish Orphan Biovitrum (Sobi) (4 870M€) : cette biopharma suédoise se spécialise sur les maladies génétiques "orphelines" (rares). Bénéficiaire depuis 2016, avec de belles perspectives de croissance.
9) Illumina (35 434M€) : une entreprise américaine qui vend des systèmes d’analyse génétique. Donc un potentiel a priori immense. Les ratios de valorisation font peur (VE/EBITDA 41, PER 63). Un pur pari sur l’avenir.
10) Arista Networks (17 406M€) : un spécialiste américain des solutions techniques pour le cloud computing, les superordinateurs, le trading haute fréquence… Belle rentabilité (ROE 27%) et magnifique croissance (passée et j’espère future). Cela justifie-t-il des ratios de valorisation aussi élevés ? (VE/EBITDA 24,4, PER 41,7)
11) BioGaia (639M€) : un spécialiste suédois (encore !) des produits probiotiques (encore un pari de long-terme sur les tendances nouvelles de consommation). Le chiffre d’affaires et la rentabilité croissent régulièrement. Comme toujours pour ces secteurs "à la mode", c’est cher (VE/EBITDA 23,2, PER 33,9).
12) Gem Diamonds (190M€) : un producteur de diamants basé à Londres, avec des mines au Botswana (un pays relativement sûr) et au Lesotho. Après une grosse perte en 2016, il est redevenu rentable en 2017. C’est donc un pari de type recovery. Malgré la hausse récente du titre, les ratios de valorisation restent attractifs (VE/EBITDA 2, PER 6), même si les perspectives de croissance sont évidemment très aléatoires.
13) Patisserie Holdings (566M€) : Patisserie Valerie (how French !) gère une chaîne de cafés au Royaume-Uni et propose des gâteaux de fêtes et mariages (des lovingly handmade cakes). Belle croissance et bonne rentabilité (ROE 17%), mais la hausse quasi parabolique du cours rend les ratios de valorisation élevés (VE/EBITDA 16,4, PER 26,5).
14) Hercules Capital (913M€) : un spécialiste américain du capital-risque (un thème d’investissement important pour moi, dans le cadre de ma stratégie de prise de risque). Très beau dividende (10%).
Et pour finir 2 entreprises bien présentées par des collègues :
15) Match Group (9 827M€) : le spécialiste américain des rencontres en ligne (Tinder, OKCupid, Match.com…). Superbe rentabilité (ROE 56%). Encore un thème d’évolution sociétale, même si on peut penser que la croissance de ce secteur est déjà largement pricée (VE/EBITDA 18,8, PER 32,0). Belle présentation par Charles ici.
16) Kitron (191M€) : un spécialiste norvégien de l’électronique, actif dans les domaines civils et militaires. Une des convictions de Doubletrouble. Malgré la hausse récente du cours, ça reste attractif en termes de valorisation (VE/EBITDA 8,4, PER 15,7) et de rendement (4%).
Donc en gros ce renforcement reflète ma vision d’une société future où on se rencontre online, on peut avoir besoin de la technologie pour faire des bébés, on se soigne par de la probiotique et des gâteaux, on s’éclaire à l’énergie éolienne, on investit toujours plus dans la génétique et les super-ordinateurs, tout en dépensant ses économies sur du design scandinave et des diamants ;-) Il ne reste plus que tout ça se matérialise :-)
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1 #129 10/06/2018 00h14
- bibike
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Bonjour Scipion,
Merci pour votre partage.
Un ROE élevé n’est-il pas à mettre en perspective avec le ROIC pour tenir compte de l’effet de levier et donc de la structure du bilan ?
Par exemple pour Match Group le ROE est deux à trois fois plus important que le ROIC :
Cela se visualise assez bien sur les ratios de solvabilité :
Finalement, indirectement vous utilisez le d) également pour augmenter le risque.
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#130 10/06/2018 01h31
- Scipion8
- Membre (2017)
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Bonsoir Bibike,
Effectivement, le ROIC ajoute une information intéressante. J’ai tendance à me focaliser sur le ROE comme indicateur de rentabilité, à la fois par déformation professionnelle (c’est ce qu’on regarde en premier pour évaluer la rentabilité d’une banque) et sous l’influence de W. Higgons, dont c’est l’un des 3 critères essentiels (avec le prix sur cash-flow et la marge d’exploitation). Je regarde quand même rapidement la situation de bilan, en jetant un oeil à la différence entre VE et capitalisation.
Pour cette sélection, j’ai utilisé une multitude de combinaisons différentes des indicateurs proposés par le screener de Binck, notamment celui de "situation financière" (soutenabilité de la dette). Donc au final ma sélection semble plutôt solide sous ce critère, donc assez résiliente à un scénario de hausse des taux et/ou de hausse des primes de risque.
En effet voici les ratios Dette nette / EBITDA (2018e) de la sélection :
- Ratio dette nette / EBITDA élevé : Atrium European Real Estate (6,72) : c’est élevé mais pas anormal pour une foncière, à comparer par exemple avec Unibail (12,0), Klépierre (8,5) et SPG (5,8)
- Ratio dette nette / EBITDA moyen : Match Group (0,87) : la tendance semble au désendettement chez Match, a priori ça ne m’inquiète pas trop
- Ratio dette nette / EBITDA faible : Kitron (0,40)
- Ratio dette nette / EBITDA négatif (sociétés cash-rich) : Draper Esprit (-4,38), Arista Networks (-2,58), Eolus Vind (-1,96), Illumina (-1,40), BioGaia (-1,25), Patisserie Holdings (-1,12), Swedish Orphan Biovitrum (-0,94), Vitrolife (-0,90), Marimekko (-0,63), Gem Diamonds (-0,22)
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#131 10/06/2018 09h17
Bonjour Scipion,
La remise en cause du G7 n’est elle pas susceptible de remettre en cause, non pas le montant mais le profil de certains de vos achats (ex : la part US) ?
Bon Dimanche à vous,
X
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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#132 10/06/2018 11h11
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Bonjour Iqce,
Non, les bisbilles au G7 ne changent rien a priori pour ma sélection :
1) De façon générale, j’ai tendance à voir l’impact de marché de ces disputes (et de la volatilité de Trump, en général) comme une opportunité d’acheter un peu moins cher. J’espère une petite correction lundi. Je ne crois pas à un scénario de guerre commerciale avec un impact économique sérieux. Pour moi, c’est plutôt un jeu de rôles par Trump (qui doit surjouer America First pour sa base électorale) et Macron / Trudeau (qui jouent les gentils multilatéralistes). Au bout du compte, que ce soit avec Trump ou Obama, les Américains feront toujours ce qui est dans l’intérêt de leurs entreprises - idem pour les Européens.
2) Je reste très faiblement exposé aux US. Moelis, Arista, Illumina, Blackstone, Match et Hercules seront mes toutes premières actions US, 1% du portefeuille total. Mon portefeuille restera très largement français (actuellement 85%) et européen hors France (actuellement 14%).
3) J’ai sélectionné ces entreprises sur une conviction de long-terme sur leur business models - liés à des changements profonds de la société. Si je ne me suis pas trompé, la volatilité du contexte géopolitique et même économique ne devrait pas avoir impact majeur sur leur progression.
4) Cette sélection n’est pas momentum à proprement parler, mais elle pourrait l’être (j’ai parfois utilisé les critères momentum dans le screener Binck, en combinaison avec les fondamentaux) : beaucoup de ces actions ont une évolution très dynamique ces derniers temps, je ne veux pas trop tarder avant de les acheter.
Au final, je risque de faire les achats mardi, le temps que mes liquidités arrivent sur Binck… J’espère donc une bonne correction lundi.
Par ailleurs, je fais face à un changement important en raison de ma prise de poste en Afrique le 18 juin : je conserve le même employeur, mais sur un contrat "long" (1 an) au lieu de missions courtes de 2 semaines. Mon employeur (basé aux USA) m’impose de créer un compte bancaire US (où mon salaire sera versé en $), alors que jusqu’à présent il me faisait des versements en € en France. Il me faudra donc gérer mon risque de change. J’envisage de créer un compte multi-devises chez Binck (et je suis intéressé par tout retour d’expérience sur le sujet).
En gros j’hésite entre 2 stratégies :
1) convertir immédiatement mes salaires en € (pas de market timing sur le taux de change) et continuer à renforcer mon portefeuille essentiellement €
2) éviter les frais et les risques de conversion $/€, investir dans des valeurs US (malgré mes craintes sur les hauts niveaux de valorisation outre-Atlantique) et éventuellement liquider ce portefeuille US en période de $ fort
Il est probable que je combine les 2 stratégies, donc je devrais être nettement plus actif sur les actions US ces prochains mois.
Bon dimanche !
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1 #133 10/06/2018 13h15
- doubletrouble
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@Scipion8 : pour le compte multi-devise Binck, cela se fait très simplement : il suffit d’activer une par une les devises qui vous intéressent dans Paramètres > Paramètres > Produits et Services > Compte Multi-devises.
En pratique, les taux de change pratiqués sont décents. Je n’ai pas essayé de faire de virement d’un compte USD sur le compte Binck USD, en revanche. Vu que le compte Binck ne fournit qu’un seul IBAN, il est possible qu’il soit nécessaire de l’alimenter en euros avant de convertir manuellement dans la devise de votre choix.
L’EURUSD est en ce moment à une valeur neutre (voire faible), donc si j’étais à votre place j’aurais plutôt tendance à convertir une partie au moins de votre salaire en EUR, et essayer de faire de l’USD->USD sans conversion chez Binck ; et re-convertir vos EUR en USD quand (si ?) la paire remontera vers les 1,3x.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#134 10/06/2018 13h54
- rocambole
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Je confirme les comptes binck devises ont tous le même iban dans la liste déroulante, les taux de change et commissions sont très corrects.
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#135 10/06/2018 20h49
- Scipion8
- Membre (2017)
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Merci Doubletrouble et Roudoudou : je viens d’ajouter le dollar US à mon compte Binck. J’espère que je pourrai faire des virements en USD depuis mon nouveau compte bancaire américain, sans conversion obligatoire en EUR, car je souhaite éviter ce genre de "frottement" dans mes transactions (même si les coûts de transaction sont peut-être limités). Je viens de poser la question par email à Binck, je rapporterai la réponse ici au cas où d’autres que moi sont concernés.
S’agissant de l’éventuelle conversion (volontaire) en EUR de mes salaires en USD, je verrai bien : un des avantages d’avoir constitué un portefeuille boursier essentiellement européen, en EUR, c’est que je peux passer quelque temps à allouer toute mon épargne aux actions US : elles resteront minoritaires dans mon portefeuille pour un bon moment.
Un de mes collègues, belge, travaillant pour la même organisation que moi, donc aussi payé en USD, a accumulé plus d’1M$ sur 10 ans (en liquidités, même pas en actions !), avant de tout convertir d’un coup en EUR quand l’EUR/USD s’est approché de la parité, engrangeant une PV de change de 400k€ ! Etant rétif au risque de change, je n’envisage pas ce genre de stratégie, mais j’envisage de conserver un bon portefeuille USD, que j’envisagerai éventuellement d’alléger en cas d’appréciation du dollar.
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#136 10/06/2018 20h58
Bonjour.
Ne seriez-vous pas intéressé par une exposition à la Chine?
Je pense notamment à une entreprise comme Baidu (le google chinois, qui m’intéresse, mais achat non réalisé pour l’instant), et d’autres sur le marché chinois.
Pour Baidu, Julien qui officie dans ce forum, en parlait dans sa dernière newsletter, me confirmant mon ressenti.
Je pense aussi à ce qu’écrit Jim Rogers sur son blog, qui voit le marché chinois sur du long terme.
J’ai aussi un peu ce sentiment, que le centre mondial économique se décale vers la Chine et l’Asie…et que ça ne fait que commencer.
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#137 10/06/2018 21h26
- doubletrouble
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Autant acheter le marché Chinois début 2016 était un no-brainer (j’ai fait 40% de PV avant de liquider mon AV HSBC GIF China Equity en 2017), autant je ne suis pas sûr que la période actuelle soit un bon point d’entrée. XI Jinping joue gros sur beaucoup de tableaux, et il y a une incertitude politique et économique assez forte en ce moment, même si je reste bullish sur le long terme.
De surcroît, si la bulle IT crève, les valeurs des marchés émergents (e.g. Baidu ou Yandex) se feront massacrer encore plus férocement que les GAFA.
C’est ma modeste opinion, mais personnellement j’attend la correction "prévue" pour cette année ou la suivante pour prendre position sur la Chine et les valeurs tech.
Je suis aussi surpris que beaucoup parlent de Baidu mais très peu de Tencent. Je me maudit régulièrement de ne pas les avoir acheté lors de leur IPO à HK ! Ils ont un monopole virtuel sur les communications en Chine avec WeChat (et QQ auparavant), ils ont une solution de paiement qui fait de l’ombre à Alipay, c’est devenu un colosse sur le marché très juteux des jeux vidéos sur mobile, ils sont aussi présents dans la VOD… C’est devenu un conglomérat vraiment impressionnant (encore plus en sachant qu’ils sont partis d’un clone d’ICQ !) et visiblement géré avec grande habileté. Surtout qu’en Chine les entreprises de cette taille se font facilement remettre à leur place (cf. Anbang, Fosun, Le.tv, etc…), ce qui n’est jamais arrivé pour Tencent. Et je suis certain qu’elle ne le sera jamais: comme Google, il s’agit d’un collaborateur trop précieux pour l’Intelligence Community de son pays.
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1 #138 10/06/2018 22h59
- JeromeLeivrek
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Scipion8 a écrit :
a) je conserve mon portefeuille boursier (actuellement 467k€) essentiellement français (85%), très diversifié (250 lignes), passif et défensif (beta 0,7) : […]. Cible de rendement annuel sur le long terme : 7%.
b) je commence un portefeuille plus offensif, plus international, plus concentré et géré plus activement. Cible de rendement annuel sur le long terme : 10%. Pour atteindre cette cible ambitieuse, il s’agit d’augmenter le risque.
Pour moi, et pour la plupart des investisseurs value je pense, le fait que, pour un investissement action, le risque serait corrélé à la performance ne repose sur rien, c’est une légende urbaine. Au contraire, le fait d’acheter des entreprises peu chères, augmente la performance ET diminue le risque.
Cela m’a toujours paru évident, et le contraire semble paraitre évident à beaucoup d’investisseurs. Maintenant, vous êtes au courant qu’il y a deux mondes, à vous de choisir
Blog : Le projet Lynch.
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1 #139 10/06/2018 23h54
- Scipion8
- Membre (2017)
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@JeromeLeivrek : Votre vision est effectivement celle d’un investisseur value : votre espérance de gain et votre risque perçu sont tous deux proportionnels à la "décote" perçue sur les titres que vous achetez. Ces 2 dimensions sont donc strictement équivalentes dans une approche value.
Si on considère les marchés comme à peu près efficients (comme c’est mon cas), on n’a pas cette notion de "décote", cette mesure unique de l’espérance de gain et du risque. On essaie donc de mesurer et de réduire le risque du portefeuille différemment, en essayant de le décomposer :
a) le risque idiosyncratique (lié à un problème sur une action donnée) peut être réduit par la diversification du portefeuille
b) le risque cyclique (lié à une dégradation de l’environnement économique) peut être réduit par le choix de secteurs et de valeurs défensives, avec un beta <1, et par un levier nul ou faible
c) le risque résiduel (plus ou moins…) d’inefficience dans le pricing des actions peut être réduit par le choix d’actions "solides" (en croissance, profitables, versant des dividendes…) et valorisées de façon raisonnable
d) le risque géographique peut être réduit par la diversification géographique
etc.
C’est bien sûr mon approche, qui a conduit à la formation de mon portefeuille actuel : très diversifié donc sans risque idiosyncratique (a), a priori résilient au cycle grâce à un faible beta (b), avec des "garde-fous" en termes de ratios de valorisation et de qualité des résultats (c). [En revanche mon portefeuille actuel est très concentré sur la France.]
Si on pousse cette approche de réduction du risque sous hypothèse de marchés (à peu près) efficients au maximum, on aboutit à une performance à peu près équivalente à l’indice. C’est le cas de mon portefeuille actuel, même si j’espère qu’il battra les indices au moment de la correction grâce à son faible beta.
Dans cette approche, si je veux essayer de battre l’indice, je dois donc renoncer à certaines des méthodes de réduction du risque : il me faut donc envisager un portefeuille plus concentré, moins défensif (beta >1), avec du levier, et/ou avec des actions plus "risquées" (du type recovery ou "licornes")… C’est ce que je vais essayer (prudemment, hein) avec ce nouveau portefeuille. La performance de ce nouveau portefeuille devrait dévier de celle de l’indice bien plus que celle de mon portefeuille actuel… positivement ou négativement !
Sous cette hypothèse de marchés (quasi) efficients, je perçois mon portefeuille actuel comme moins risqué que celui d’I&E (plus concentré, notamment sur des valeurs cycliques), celui de H2O Multi-Stratégies (utilisation de levier, exposition au cycle économique), ou, par exemple, celui de l’ami Simouss (concentré sur des valeurs cycliques) ou le vôtre (concentré). Mais sur la période récente, mon portefeuille actuel tend à être moins performant que ces portefeuilles.
Je comparerais ça à un bateau hord-bord et un paquebot : entre ces 2 bateaux, il n’y en a pas un bon et un mauvais, il y a juste un couple vitesse/robustesse (ou rendement/risque) différent. Mais je comprends bien qu’un investisseur value ne partage pas cette vision.
@Lausm et Doubletrouble : Effectivement, si je ne convertis qu’une partie de mes salaires en USD en EUR, les ADR chinois m’intéressent comme complément aux actions US (que je trouve actuellement trop bien valorisées). Mais effectivement, certains ADR chinois semblent aussi très chers - et puis je comprends qu’il faut parfois interpréter leurs données comptables avec une certaine prudence.
Ce sera un nouveau champ d’étude pour moi. A mon avis, il faut être très sélectif et exigeant, se cantonner (ce n’est pas un jeu de mots !) aux leaders reconnus (y compris sur des marchés de niche) avec une marque forte. Le potentiel de croissance est effectivement immense, ce qui intéresse un investisseur porté sur le critère "croissance" comme moi.
J’ai un peu regardé les banques chinoises, qui semblent intéressantes, mais je sais que les risques sont difficiles à évaluer. Pour l’instant ma principale exposition (indirecte) à la Chine est la banque HSBC, qui a vocation à devenir une de mes principales lignes de fond de portefeuille (malgré les péripéties désagréables qu’on a pu lui reprocher).
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#140 11/06/2018 03h18
- Pryx
- Membre (2013)
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Bonsoir,
@Jérome,
Je comprends votre point. Mais vous faites erreur si je peux me permettre.
Le risque en finance ne se definit pas comme la probabilité de perdre de l’argent. Mais comme la probabilité que votre actif ne vaille pas la même chose dans le futur.
C’est cela que mesure la volatilité, c’est une théorie qui ne repose pas sur rien, et c’est loin d’être une légende urbaine.
Le portefeuille de Scipion est un portefeuille bâti par un financier pur et dur. De ce que je comprends de sa stratégie.
Je ne dis pas que son approche est la meilleure (d’ailleurs qui suis-je pour en juger) mais il a une religion et s’y tient.
Je pense aussi que les marchés sont efficient à chaque instant.
Au sens ou je pense que le prix reflete toute l’information disponible à chaque instant. Toutefois le cours d’une action n’est que le résultat d’un vote. Ce vote est lui même la résultante d’un ensemble d’univers dont la pondération dépend de leur probabilité de réalisation.
La force de l’investissement value, c’est d’exploiter une probabilité jugée faible par le marché.
Si cela ne se realise pas on perd peu d’argent, mais si cela marche c’est un multiple de gain.
@Scipion, veuillez me pardonner cette digression sur votre file
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#141 11/06/2018 07h12
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Bonjour Pryx,
Je n’adhere pas vraiment a votre def de là volatilité : la volatilite mesure l’amplitude de l’ecart d’erreur de rendement que peut avoir un actif par rapport a son esperance de rendement. Autrement dit c’est le risque qu’un actif a de s’ecarter de sa ‘fait value’
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#142 11/06/2018 10h56
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Zut…
Binck a écrit :
Cher Monsieur Scipion8,
Nous faisons suite à votre demande relative à un virement entrant dans une devise étrangère.
Nous vous informons que vous ne pouvez effectuer de virements entrant ou sortant en devise étrangère.
Vous pouvez seulement réceptionner des virements en euros sur votre compte binck.fr.
Convertir des $ en € puis les reconvertir en $ pour acheter des actions américaines : pas très logique et assez coûteux (même si Binck semble raisonnable sur les frais).
Je pourrais peut-être créer un compte-titres chez ma nouvelle banque américaine, mais celle vers laquelle m’oriente mon employeur semble super basique : apparemment pas de service de compte titres, juste un compte épargne servant un magnifique taux de 0,3%…
Quelqu’un saurait si sur IB on peut faire des virements $ et € ? Si oui, il faudrait peut-être que je crée un compte-titres chez eux…
@Pryx : pas de pb, au contraire, c’est bien que cette file soit un lieu de discussion ouverte !
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1 #143 11/06/2018 11h02
- cikei
- Membre (2018)
- Réputation : 145
Bonjour Scipion8,
Pour ma part je fais des virements euros sur mon compte IB que je convertis ensuite en dollars.
10K euros à 1,185 y a qq jours pour 1,70 euros de frais.
Faire des virements en dollars doit également être possible mais je n’ai pas eu à le faire.
EDIT :
Avec l’image pour montrer qu’on peut faire des virements dans pas mal de monnaies
Cliquez sur l’image pour voir en plus grand.
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#144 11/06/2018 13h45
- JeromeLeivrek
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Pryx a écrit :
@Jérome,
Je comprends votre point. Mais vous faites erreur si je peux me permettre.
Le risque en finance ne se definit pas comme la probabilité de perdre de l’argent. Mais comme la probabilité que votre actif ne vaille pas la même chose dans le futur.
C’est cela que mesure la volatilité, c’est une théorie qui ne repose pas sur rien, et c’est loin d’être une légende urbaine.
Le portefeuille de Scipion est un portefeuille bâti par un financier pur et dur. De ce que je comprends de sa stratégie.
Moi je pense que c’est la finance standard qui fait erreur.
J’ai compris la philosophie de Scipion, et je sais que le "risque" en finance se définit en lien avec la volatilité.
Néanmoins, je pense qu’en finance et en économie, il y a des théories fausses, ou plutôt des théories qu’on emploie complètement en dehors de leur domaine de validité. Chacun choisit la définition qui lui convient, mais pour mon argent, celui que j’ai gagné en travaillant, je défini le risque comme une probabilité de le perdre, et le fait que la valeur de mes actifs fluctue à court terme (disons, pour fixer les idées, à toute période inférieure à un an) n’est pas un risque.
Blog : Le projet Lynch.
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#145 11/06/2018 15h50
- Pryx
- Membre (2013)
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Jérome,
Nous sommes d’accord, croyez le bien, mais c’est bien un problème de lexique.
Le "risque" pour le quidam et pour la finance, ce n’est pas la même définition. C’est juste mon propos.
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#146 11/06/2018 16h42
- marcopolo
- Exclu définitivement
- Réputation : 88
D’accord avec Jérôme sur ce point!
Regardez les gérants qui surperforment largement sur le long terme, genre Buffett ou Mecham aux USA, Turtle Creek au Canada. Regardez le Beta de leurs actions. Dans la majorité des cas, le Beta moyen est largement inférieur à 1…
Il commence d’ailleurs à y avoir pas mal de littérature sur l’avantage des actions low volatility (un des facteurs qui marchent le mieux comme valeur, momentum).
D’accord avec Scipion8 sur la concentration. On peut voir ceci assez facilement sur un backtester. Si vous avez une stratégie pertinente, il faut concentrer pour en tirer pleinement parti. Don’t deworsify comme disent nos amis US.
Dernière modification par marcopolo (11/06/2018 20h44)
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1 #147 12/06/2018 03h58
- Treffon
- Membre (2016)
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Bonjour Scipion8,
toujours des interventions très intéressantes
Si je peux me permettre une petite pique amicale,
S’agissant des screeners payants proposés, un des obstacles pour moi était le prix : je m’accorde un budget total de 0,1% de la taille du portefeuille pour les diverses dépenses d’information et de recherche. […] Aujourd’hui, ça représente 500€ / an, […]
Et si vous ajoutez le coût votre travail (quelque chose comme 75-100EUR de l’heure ?), à combien arrivez vous de frais de gestion ?
Bien sûr on peut considérer ca comme un hobby (et un qui est intéressant), une formation, une passion etc…
Markets are not perfect, but everybody else is worse
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#148 12/06/2018 08h26
- Jef56
- Membre (2014)
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Tout à fait d’accord Treffon. Quand je vois le nombre de lignes suivies, le nombre de critères pris en compte et les diverses stratégies poursuivies par les différentes « couches » du portefeuille, je me dis que Scipion8 pourrait exploiter un site comme Stockopedia à son maximum et garder sa valeur ajoutée et son temps au suivi des stratégies et non à la saisie de chiffres…
Mais peut-être tel un guerrier ancien, la saisie des chiffres fait partie de son conditionnement et de son entraînement pour obtenir la transcendance…
Je ne peux toutefois que l’encourager si ce n’est déjà fait à essayer le site Stockopedia gratuitement pendant 2 semaines pour en voir tout le potentiel (screeners, suivi de portefeuilles, analyse technique…)
Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.
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1 #149 12/06/2018 10h17
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Bonjour Treffon et Jef56,
Oui, c’est sûr que pour la gestion je suis moins avare de mon temps que de l’argent dépensé pour des prestataires extérieurs ! Mais :
1) Si je définis ma "rémunération" de gestionnaire comme la différence de performance entre mon portefeuille boursier et un placement sans risque, mon "salaire" me satisfait : en gros 40k€ l’an dernier, sans doute moins cette année. Mais évidemment (a) cela rémunère aussi le risque pris en plaçant mon argent en bourse, (b) cette rémunération est fortement volatile d’une année sur l’autre (même si elle devrait structurellement augmenter avec la taille du portefeuille, si on lisse l’effet du cycle), et (c) on pourrait bien sûr légitimement définir ma "rémunération" de gestionnaire de façon plus exigeante…
2) En effet, si je définis ma "rémunération" de gestionnaire comme l’alpha du portefeuille, la surperformance par rapport à l’indice, mon "salaire" est beaucoup plus modeste : positif l’an dernier (mais moins que le SMIC, je pense), très faible cette année (légèrement positif ou négatif, selon le benchmark adopté). Cette définition de la rémunération de mon travail d’analyse et de stock-picking est légitime : je pourrais m’abstenir de tout ce travail et investir tout dans un ETF Monde et/ou France. Un faible alpha justifie-t-il un effort soutenu de recherche et d’analyse ?
3) Mais, et c’est là un point fondamental, ce travail est effectivement une formation, et bien plus que cela : un investissement. Je suis un adepte de la théorie des 10.000 heures, que j’ai appliquée depuis toujours, avec un succès variable (en gros quasi-succès dans ma spécialité professionnelle, la politique monétaire, quasi-échec aux échecs etc.). Je suis persuadé qu’on ne devient (vraiment) bon dans quelque chose que par un travail acharné - même si on peut beaucoup travailler sans succès (le travail est une condition nécessaire, pas suffisante, du succès).
Si je ne fais pas cet effort de recherche et d’analyse, je ne deviendrai jamais un bon investisseur (= un investisseur générant de l’alpha de façon assez systématique) ; mais je n’ai évidemment aucune assurance de devenir un bon investisseur un jour. Donc la vraie rémunération de mon travail, c’est une espérance d’alpha futur.
4) Et en termes sonnants et trébuchants (en bon paysan aveyronnais, j’en reviens toujours à cette perspective), ça me semble un bon investissement :
- haut rendement : sur un portefeuille de 500k€, un alpha (systématique) de 1% génère une rente annuelle de 5k€ - sur disons 40 ans de jouissance du portefeuille (si Dieu me prête vie). Soit 200k€ (en calculant comme un cochon sans actualisation) sur 10.000 heures de travail = rémunération de 20€ par heure de travail. Mais mon espoir c’est que le portefeuille grossisse bien au fil du temps, et j’espère un jour générer un alpha > 1% - augmentant d’autant la rémunération de mes 10.000 heures.
- faible coût : pour des raisons qui me sont propres, l’effort de recherche et d’analyse (disons les 10.000 heures) m’est assez peu coûteux :
(a) expatriation solitaire dans des pays pas folichons (les soirées sont longues à Thimphu ou N’Djamena…),
(b) goût pour la finance (le côté hobby, effectivement),
(c) goût pour la mémorisation et le traitement de données (en gros, j’ai juste changé des heures dépensées, en pure perte, à analyser des résultats sportifs et électoraux en des heures passées sur de l’analyse boursière - j’aime bien constituer des bases de données "à la main" avant de les analyser, ce qui peut paraître bizarre, mais on a tous nos petites lubies ; ça me détend, ça me rassure sans doute de passer paisiblement du temps sur de l’analyse calme et rationnelle, dans un monde que je trouve souvent incompréhensible, irrationnel et violent),
(d) conviction que je dois donner la priorité à mon développement personnel, y compris l’effort d’indépendance financière, plutôt qu’à des employeurs parfois ingrats et peu fiables (je m’entends bien avec mon employeur actuel, qui me paye bien, mais j’ai eu de grosses déceptions - le mot est faible - il y a quelques années).
- probabilité de succès : évidemment l’alpha futur n’est qu’une espérance, il faut l’affecter d’une probabilité de succès. A tort ou à raison, je vois des facteurs qui peuvent augmenter cette probabilité : le fait que mon activité professionnelle me donne une bonne culture financière générale, mon profil psychologique (le goût pour l’analyse de données)…
Je me vois donc comme un étudiant qui se lance dans un cursus académique difficile avec ambition et enthousiasme, évidemment sans certitude de succès, mais qui se essaye de se donner toutes les chances de succès par son travail. Comme un étudiant, je gagne peu mais j’investis sur l’avenir. Cet investissement me semble logique par (a) la taille désormais atteinte par le portefeuille, (b) ma situation personnelle actuelle, (c) mes "avantages compétitifs" (mon job, mon profil psychologique).
S’agissant des prestataires extérieurs (et pour tout, en général !), je fais le même calcul de coût / rendement :
- un abonnement à Investir me semble OK aujourd’hui car (a) mon portefeuille est très français, (b) je suis encore débutant en bourse, (c) j’aime rester connecté à l’actualité française, dont mon travail, depuis 12 ans me tient assez éloigné ;
- un abonnement aux Daubasses me semble OK aujourd’hui car (a) j’aime me confronter à des visions différentes de la mienne (en l’occurence l’investissement value), et (b) je commence une phase d’expérimentation de différentes stratégies ;
- un abonnement à un fournisseur de screener de type Stockopedia ou Uncle Stock peut faire sens pour moi dans la mesure où je passe beaucoup de temps de recherche d’actions et j’élargis mon univers d’investissement, mais ces screeners doivent m’offrir une valeur ajoutée par rapport à mon screener maison (scoring multi-critères). Quand je vois des valeurs du type DNXCorp ou Batla Minerals (que j’ai éliminées après analyse) ressortir en tête des scorings français de ces screeners, j’ai des doutes…
Je ressens le besoin de savoir "ce qu’il y a dedans" (comment le scoring est calculé exactement), et je préfère calculer mon propre scoring. Cela dit, c’est sûr que ces screeners peuvent faire gagner du temps. Les 2 me semblent bien, mais le côté plus sexy de Stockopedia ne justifie pas à mon sens le prix.
(J’ai testé Stockopedia pendant 2 semaines et je leur ai fourni un feedback complet, ils m’offrent une 2e période de test. J’ai l’impression que Stockopedia est sur des tarifs "londoniens" ; pour moi, ça ne vaut le coup que pour un portefeuille >1M€. Mais cette perception est aussi due à mon style de gestion, très passif.)
-------------------------------------------------------------------------
Face à l’impossibilité d’effectuer des transferts $ vers mon compte Binck, j’ai décidé de créer un compte chez IB (en attente de validation). Je m’en servirai pour gérer ma liquidité $ et pour éventuellement couvrir le portefeuille global, alors que ma banque en ligne me sert pour les actions françaises et Binck pour les autres actions européennes.
Dernière modification par Scipion8 (12/06/2018 12h09)
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#150 12/06/2018 11h15
- bibike
- Membre (2016)
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Bonjour Scipion et m*erci encore pour vos posts toujours très intéressants,
Pouvez-vous nous indiquer ce qui vous a déplu chez DNXCorp et Balta Minerals ?
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