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#76 10/04/2020 18h40

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Bonjour,
Avez-vous regardé une société comme Aqua Metals (AQMS)?
Il ne me semble pas qu’elle ait déjà été mentionnée sur le forum.
Cette société fait du recyclage de batteries en plomb à l’aide d’un procédé appelé Aqua Refining.
Je n’ai pas regardé en détail en quoi cela consiste.
Ce type de société rentre-t’elle dans les critères que vous regardez?

La société a souffert il y a quelques semaines d’un gros incendie puis a été impactée par la crise actuelle.
J’ai fait quelques allers-retours en 2018 et 2019 et j’ai levé quelques actions par options il y a plusieurs mois. Grosse moins-value mais sur un petit montant. J’arrive tout de même à vendre un call de temps en temps (mais plus vraiment depuis l’incendie qui a divisé le cours par plus de 2.

Bonne soirée.

AMF: Actionnaire des sociétés citées dans ce message

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1    #77 11/04/2020 21h13

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Bonjour…

…@MaunaKea
Mon passage sur Novacyt était opportuniste, mais ce n’est pas trop mon style d’investissement.
Cela dit sa valorisation n’est pas délirante étant donné leur positionnement dans les tests de diagnostic (et bientôt sérologique) du coronavirus au niveau mondial. Ils ont été réactifs et efficaces.
Pour l’avenir, reste à espérer qu’ils feront bon usage du pactole qu’ils sont en train d’engranger (et c’est loin d’être fini avec son inscription sur la liste d’achats de l’OMS). A eux aussi de se placer judicieusement dans le train des sociétés stratégiques locales qui seront choyées par la France, la Grande-Bretagne et l’Europe dans la cadre de la prévention d’une future nouvelle épidémie (la concurrence sera féroce quand toutes les sociétés qui ont entrepris de développer des tests seront prêtes)…

…@as98qr53
Je ne connaissais pas Aqua Metals (AQMS) et je vous remercie de me l’avoir signalée. Leur technologie propriétaire de recyclage des batteries au plomb semblait avoir fait ses preuves. Sans l’incendie, elle aurait peut-être pu enfin faire des bénéfices, au lieu des fortes et récurrentes pertes depuis sa création et 2014. La situation bilantielle était encore trop indécise pour que j’y investisse, d’autant que la volatilité du titre se prêtait plus au trading qu’à ma stratégie B&H.
Après l’incendie ils ont décidé d’assainir leur bilan (avec le solde du prêt qu’ils avaient obtenu pour se développer et les remboursements des assurances sinistre) et de se transformer en exploitant des brevets de leur technologie "avec un capital allégé et sans dilution pour les actionnaires". On peut donc imaginer une nouvelle société plus stable avec des rachats d’actions importants et un fonctionnement par rentes de licenses, mais pour l’instant et dans le contexte actuel, la visibilité est plus que faible pour investir.


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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Favoris 3    4    #78 16/04/2020 11h24

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Reporting mars du portefeuille Croissance Verte (mois 8) : Suivi Individuel


Second volet du reporting, consacré cette fois aux entreprises prises individuellement. La variation de cours reportée est celle du mois de mars entier, même si les lignes n’avaient pas toutes été constituées en début de mois. Je m’intéresse en effet plus ici aux performances comparées des entreprises qu’à celle du portefeuille dont l’analyse globale a été faite dans le premier volet.
Sont reportées également les variations du 19/2 au 19/3 (« krach ») ainsi que le rapport « rebond » de l’amplitude de la hausse du 19/3 au 10/4 rapportée à l’amplitude de la baisse précédente, permettant de visualiser la réaction de chacune des valeurs à la chute du marché et sa capacité de réaction. Ainsi par exemple, Albioma a perdu un quart de sa valorisation pendant le krach et son cours à repris les trois quart de cette perte dans la foulée.
Au delà de l’anecdote, j’utilise ces informations associées aux news d’entreprises et à leur fondamentaux quand ils ont un sens pour identifier les lignes que je pourrai renforcer (dans le cadre de mon portefeuille généraliste) maintenant ou dans l’éventualité d’une seconde jambe de baisse dans les semaines à venir.
Le code de renforcement est le suivant :
A = Valeurs déjà renforcées du 17 au 25 mars.
N = Nouvelles lignes initiées dans la même période.
B = Valeurs prêtes à être renforcées.
C = Valeurs à renforcer en cas de nouvelle baisse.





Pour revenir de façon plus détaillée sur certaines entreprises, j’ai segmenté le portefeuille en 5 classes de comportement boursier :

LES IMPAVIDES, entreprises qui ont peu ou pas du tout participé au krach sont donc :
Sharps Compliance : Le contexte sanitaire profite évidemment au secteur de la gestion des déchets médicaux et en particulier à Sharps qui finalisait justement ses nouvelles installations de traitement (le pourcentage de rebond est du à la fois à la baisse très faible et tardive et à un très fort rebond, peut-être pas terminé car le contexte va durer… Je vais renforcer).
Ce contexte aurait du également profiter à son concurrent Stericycle, mais celui-ci est encore en train de régler ses problèmes de dettes… Je pense qu’il va finir par y arriver et ne regrette pas de l’avoir renforcé au plus bas, mais je ne le ferai plus avant d’avoir du concret.
Pennon Group : Le groupe anglais réussit l’exploit de finaliser une très grosse vente en pleine crise (sa division déchets Viridor à la nouvelle société Planets UK Bidco, émanation du fonds KKR pour 4,2 milliards de livres, valorisée à 18,5 fois l’EV/EBITDA). Le marché ne semble pas bien savoir quoi en penser : faible (relative) baisse mais pas de rebond …  En fait il est difficile de dire si le recentrage de l’entreprise sur le secteur de la gestion de l’eau (qui me le fera changer de catégorie dans le prochain reporting) va être très bénéfique. D’un autre côté la trésorerie accumulée est sensée profiter aux actionnaires (prochains dividendes décidés en juin) et à de futures acquisitions… Je vais faire le pari de renforcer.
Américan States Water : Des pourcentages qui cachent en fait une extrême volatilité du titre ces dernières semaines, pour des raisons qui m’échappent un peu pour une société de services aux collectivités mature (90 ans !).
Severn Trent : le grand gestionnaire d’eau anglais a annoncé  un plan décennal de 1,2G£ pour l’environnement… En fait cette décision fait suite à une exigence du régulateur de l’industrie sur les entreprises du secteur pour qu’elle fasse d’ambitieux investissements pour améliorer leurs services sans toucher à leurs tarifs auprès du consommateur.
Amiad Water Systems : Des contrats annulés et un bilan 2019 très mitigés. Ce n’était peut-être pas une bonne ligne à prendre.
Bio-UV Group : au-delà de son positionnement et de ses résultats 2019 remarquables (CA +61 %, EBITDA +53%), je pense que l’entreprise à profité de la dynamique positive de la lutte contre le virus (alors qu’elle n’y avait aucune part). Elle s’est maintenant mobilisée pour le développement d’un système  de  désinfection  des  surfaces  par  UV-C simple, mobile et  abordable, à usage particulièrement des paersonnels exposés. Je vais renforcer à la première petite baisse de marché (assez volatile).
Autres sociétés protégées de la crise par leurs lien avec le combat sanitaire : Eurofins scientific et Groupe Tera, spécialisées dans les analyses et contrôles environnementaux et biologiques. La première a présenté un excellent bilan et une belle croissance en 2019 et propose effectivement une belle collection de produits de tests contre le coronavirus ; je vais la renforcer. La petite seconde n’est pas directement impliqué dans cette lutte en réalité.
L’alimentaire est un autre secteur qui peut profiter du confinement, mais avec des situations contrastées :
The Hain celestial : La chaine d’aliments naturels a finalisée la vente de deux marques pour optimiser son portefeuille. Elle a tout de même vu son cours perdre 20 % mais ce fut si rapidement effacé que cela n’apparait pas sur les chiffres ! Sa capacité de croissance dans les circonstances actuelle reste cependant à prouver.
Mowi ASA : après une année 2019 mitigée, notamment due à la fin de la mortalité due au bloom planctonique, l’aquacutivateur norvégien limite la baisse mais la poursuit toujours… L’impact de la crise sur la consommation de saumon en restaurant risque d’être fort, ce qui a déjà été le cas en Chine.
VectoIQ : Comme beaucoup de sociétés d’acquisition à but spécial (SPAC) elle est relativement insensible au marché, et sa prochaine transformation absorption en Nikola Corporation (NKLA) sera à mon avis un gros succès. Je vais renforcer.
Graines Voltz : après le dividende, les chiffres restent bons, mais la nouvelle politique de l’entreprise et son actionnaire principal pose quelques questions.

LES RESILIENTES, entreprises qui ont participé au krach mais ont fortement rebondi sont :
Albioma a regagné les trois quart de sa baisse de 25 %. En fait tous les producteurs d’énergie verte français ont regagné une bonne partie de leur baisse, qui fut d’ailleurs nettement inférieure à celle des indices. C’est un secteur très résistant, qui maintient même pour l’instant ses perspectives 2020. Je suis heureux d’avoir renforcé Neoen et Voltalia et regrette de n’avoir pas fait de même pour Albioma. Je le ferai si son cours baisse à nouveau.
Mint : Le petit distributeur d’électricité verte et téléphonie à kraché en ligne mais a tout repris dans la foulée ! Cette résilience remarquable (un peu aidée par sa volatilité) me conforte dans mon choix et m’incite a en reprendre si par hasard il devait redescendre.
Innergex Renewable a rebondi des deux tiers mais les autres producteurs d’énergie verte canadienne ont également tous bien réagi, même après leur baisse en ligne. Je pourrai renforcer Innergex comme je l’ai fait de Brookfield Renewable en cas de baisse.
ITM Power : Rebond à l’image de sa croissance antérieure. J’aurais du renforcer et je le ferai si elle rebaisse, de même que Nel car je crois en leur avenir.
Steico : Heureux d’avoir renforcé.
Daiseki Eco. Solution : Le spécialiste japonais de la décontamination des sols, spin of du généraliste de la gestion de l’environnement Daiseki co., a en fait commencé sa baisse à la mi janvier et son rebond n’est donc que partiel. Cela reste une entreprise d’avenir, soutenue par une maison mère solide mais avec une niche d’activité lui permettant des performances supérieures. Je suis tenté de la renforcer si elle rebaisse.
Saxlund Group : Une volatilité que je n’arrive pas bien a interpréter.
Sweco : Bonen activité et bon rebond, a renforcer.
Carbios : La hausse de ces derniers jours qui a fait plus qu’effacer la baisse de fevrier-mars ne semblait due qu’à la publication en une de « Nature » du procédé déjà bien connu de recyclage des plastiques de Carbios ! Cela dit, on annonce aujourd’hui (15 avril) TechnipFMC s’associe à Corbios pour la construction de son usine de démonstration de la dépolymérisation des déchets plastiques…
Zoono Group : fabricant australien de solutions antimicrobiennes qui profite du covid-19… avec la volatilité qui va avec !

LES MASSACRÉES, entreprises qui ont très fortement chutées sont :
Eolus Vind : Renforcée. 
SunPower et First Solar, les perdantes habituelles.
Enphase Energy : Rebond correct, habituée de la volatilité, renforcée.
Vivint Solar et Sunnova Energy : Comme on l’a dit, les installateurs solaires californiens sont plombés par une mauvaise nouvelle règlementaire, d’où la double baisse. Je ne suis pas suffisamment optimiste pour renforcer, même à ce niveau.
Les valeurs de l’hydrogène (à par les grands de l’électrolyse) ont fortement chuté et faiblement rebondi :
McPhy, Ballard Power, AFC Energy, Plug Power et FuelCell Energy, De toutes, je renforcerai ma vieille connaissance Ballard, et peut être Plug Power en cas de baisse supplémentaire.
Thermal Energy et Aspen Aerogel : je ne suis pas assez convaincu par leurs modèles pour renforcer. Peut être Aspen si l’hypothètique future baisse est forte…
Steico : Rebond satisfaisant après mon renforcement.
Les sociétés de dêchets spéciaux Clean Harbors, Perma-Fix, Augean et  ont des métiers de niche stables pour lesquels je n’aurai pas imaginer de telles baisses. J’ai renforcé Perma-fix qui a bien rebondi et je le referai à la prochaine baisse au vu du décollage (résultats du Q4 : CA +88 %).
Evoqua Water Technologies : Baisse considérable pour une société de service aux collectivités dans la gestion de l’eau ?
Saxlund Group : Le modèle très diversifié du groupe me donne plutôt confiance et son rebond me conforte. Je renforcerai si baisse.
SABESP : La Companhia de Saneamento Básico do Estado de São Paulo (NSYE:SBS) l’un des deux brésiliens ajoutés dernièrement pour compléter le portefeuille. Je manque de recul mais sur sa vitalité je vais tenter le coup d’un renforcement à la baisse.
Vow : j’aime bien l’entreprise et le rebond. Je pourrais renforcer à la baisse.
AECOM et Arcadis : Les gros consultants en environnement sont un peu à la peine. On en reparlera sans doute pour le « monde d’après » mais cela reste hypothétique.
Fermentalg : encore trop fragile même si j’aime beaucoup les activités.
Envirosuite, Scidev et Xebec : mes ex-bagger préférées ont bien rebondi ! Je les ai renforcées et je le referai à la première occasion !
Tesla : Le cas Tesla ! J’ai renforcé…
Les sociétés d’ingrédients et d’aliments ont plongé et guère rebondi :
Darling Ingredients : Société en croissance (contenue) sur 3 pattes vertes alimentation humaine, animale et bio-carburants. J’aurais pensé que cela lui aurait donné plus de résistance.
Beyond Meat : Difficile de faire la part de la spéculation sur ce titre.
Burcon Nutrascience : Le spécialiste canadien des protéines végétales a réussi une augmentation de capital de 11,5MCAD, signé un partenariat avec Nestlé et construit une nouvelle usine qui devrait être opérationnelle en fin d’année. Autant de catalyseurs qui font que je renforcerai si nouvelle baisse du cours.
Biosearch. : Mauvais résultats 2019 avec en particulier la perte d’un principal client probiotiques.
Mowi : j’en ai déjà parlé.

LES FATIGUÉES, entreprises qui n’ont pas ou peu rebondi sont :
COPEL : La Companhia Paranaense de Energia (NYSE:ELP) Producteur distributeur hydroélectrique brésilien ajouté dernièrement. Je manque de recul mais sur sa vitalité je vais tenter le coup d’un renforcement à la baisse.
Daqo New Energy : Le producteur chinois de panneaux solaires a en fait rebondi de plus de 40 % mais baisse à nouveau depuis. Vu ses résultats et ses projets, je pense renforcer.
Envision : J’aime bien le produit mais cette valeur est vraiment très volatile. Je renforcerai si elle baisse encore beaucoup, sans qu’il n’y ait de justification interne, bien sur.
Des valeurs pour lesquelles je ne trouve pas assez de ressorts (trop petites, ou trop grosses, ou trop suisse…), ou pas de motivation (en moi): Moulinvest, Kingspan, Verallia, Vetropack Holding, Ecolab.
Les entreprises impliquées dans la gestion des déchets (et de l’eau aussi pour certaines) en France sont toutes dans cette catégorie, avec en plus une baisse un peu plus forte que les indices. Est-ce à cause de la disparition des déchets produits par l’ensemble des entreprises à l’arrêt ?
Nous avons deux comportements boursiers en fait : d’un côté Pizzorno, Derichebourg et Ecoslops dont les cours étaient déjà en baisse en janvier, seule distinction : Pizzorno n’est pas descendu aussi bas que les deux autres et j’hésite un peu à le renforcer. De l’autre côté, Veolia, Suez et Séché Environnement qui étaient en forte croissance et ont relativement lourdement chutés. Je les ai renforcé.
Waste Management : Belle entreprise avec une belle croissance depuis longtemps. J’aurais déjà du la renforcer et je le ferais à la prochaine baisse, même faible.
Stericycle : déjà vu, déjà renforcé, mais je reste méfiant.
Envea : Déjà renforcé.
BSC Drukamia : Une forte inertie à la baisse.  Le modèle industriel risque d’être durablement impacté.
Lucibel : A titre spéculatif, je renforcerai en cas de nouvelle baisse.

LES AUTRES, entreprises qui ne rentrent pas dans les catégories précédentes, ont eu un comportement à peu près en ligne avec les indices. Parmi elles je renforcerai en cas de nouvelle baisse :
2G Energy, Vaisala Oyj, Itron, Robertet, Hoffman Green Cement, Avantium.

Pour résumer : Lignes déjà renforcées : 25 %, lignes à renforcer ces jours-ci : 6 %, lignes à renforcer en cas de baisse de marché : 27 % (dont 9 déjà renforcées). J’ai donc assez de conviction sur une moitié des valeurs du portefeuille Croissance Verte pour les renforcer. Pour les autres je suis moins convaincu de leur résilience, ou bien je ne les connais pas assez bien, en tout cas je préfère attendre quitte à rater un abaissement de pru.


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8    #79 19/04/2020 08h41

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CRISE VERTE : REPETITION GENERALE ?


Dans ce post je voudrais ouvrir une parenthèse pour prendre une perspective plus large qu’un simple portefeuille Croissance Verte.
Nous vivons une double crise :
* Une crise écologique planétaire matérialisée par 3 facteurs essentiels : le réchauffement climatique, la pollution, l’érosion des écosystèmes. Chacun d’entre eux est en progression constante, voire exponentielle, et aura un fort retentissement sur nos vies, voire nos existences dans le siècle à venir.
* Une crise sanitaire planétaire qui a un fort retentissement sur nos vies (confinements et autres modifications du mode de vie, crise économique), voire nos existences (150 000 morts aujourd’hui…) pour les 2 ans à venir (d’ici l’éradication ou l’inactivation du coronavirus).

Dans l’actualité, les deux crises se croisent en plus d’un point :


* Certains attribuent la seconde à la première, par exemple :

Christine Lagarde, La Tribune, le 9/4/2020 a écrit :

Aujourd’hui ce que l’on constate c’est que la manière dont nous n’avons pas suffisamment respecté la biodiversité, la manière dont nous n’avons pas suffisamment respecté notre environnement est en train de nous revenir en boomerang dans la figure".

Ce n’est pas faux, mais l’origine animale de la pandémie n’est pas une nouveauté : c’était déjà le cas à des époques où l’homme n’avait pas encore mis en danger la biodiversité.

* La transition énergétique va être freinée par la crise sanitaire, à l’instar de l’industrie dans son ensemble.

* En plus, certains utilisent la seconde pour négliger la première, en plus de renier la signature de leur pays sur l’Accord de Paris.

* A contrario, de nombreuses voix s’élèvent pour que la relance soit verte.
Selon la patronne de la Banque centrale européenne, l’Europe doit profiter de la crise actuelle pour accélérer la transition énergétique : "L’impératif absolu c’est de s’orienter vers une croissance dite verte qui soit respectueuse de notre environnement".

* D’autres vont au-delà de ce qui doit être reconstruit pour, par exemple, exiger des entreprises dont le modèle repose sur le carbone d’en changer : Total visé par la première résolution climatique déposée par des investisseurs en France !

* Il faut dire que certains parent les investissements ESG de toutes les vertus en temps de crise comme en dehors.

Au delà de ces luttes d’influence entre climato-urgentistes et climato-sceptiques, ne serait-il pas intéressant de considérer la crise sanitaire comme une sorte de répétition générale de la crise environnementale ?

On pourrait penser qu’elles sont incommensurables en nature comme en temporalité, mais est-ce bien certain ?

Du point de vue environnemental, les émissions de gaz à effet de serre chutent drastiquement avec les effets du confinement, ainsi que la pollution en général, comme en témoignent de belles images satellites.
l’Accord de Paris signé en 2015 affichait l’objectif de limiter le réchauffement à +2°C par rapport aux niveaux préindustriels, et si possible à 1,5°C, les pays s’engageant sur des « contributions nationales » (NDC) à renouveler tous les cinq ans.
Or les NDC actuels actuelles (avant le confinement, et qui devaient être révisées lors de la COP 26 en novembre à Glasgow, reportée pour cause de pandémie) placent la planète sur la trajectoire d’un réchauffement de 3 °C à 4 °C d’ici 2100, selon le GIEC.
L’accord de Paris prévoit une diminution de 7 % de l’émission de gaz à effet de serre par an, et en particulier du CO2. Les études actuelles montrent une baisse comprise entre 3% (confinement court) et 14 % (confinement long) dans le monde.

Le problème est que cela est temporaire et ne fera guère que retarder la crise climatique.
Qui plus est on peut craindre que, comme après chaque crise, la relance soit productrice d’un excès d’émissions.
Il suffit de voir déjà les assouplissements des réglementations américaines, ou bien encore le plan massif canadien de soutien  aux secteurs pétrolier et gazier.

Autrement dit, empêcher la crise climatique pourrait nécessiter d’imposer tous les ans un confinement   de plusieurs mois !
Ou alors imposer une relance sous la forme d’un « green deal de guerre ».

Du point de vue financier, les derniers chiffrages du FMI prévoient que si les confinements cessent d’ici la fin juin et que le second semestre voit donc un retour à la normale de l’activité (si les états et organismes financiers internationaux continuent de prodiguer leurs remèdes de cheval en empêchant faillites et chômage), alors nous aurions une baisse de 3% du PIB mondial en 2020 (-6,1 % dans l’ensemble des pays développés) et un rebond de 5,9 % en 2021. Le cout cumulé de la crise sanitaire a sous ces hypothèses été chiffré par le FMI à 9.000 milliards de dollars sur 2 ans

Pour la crise climatique, une étude parue cette semaine dans « Nature » analyse les coûts (dommages liés aux événements climatiques, par exemple) comme les investissements (technologies bas-carbone notamment) pour évaluer les pertes ou gains théoriques pour l’économie mondiale selon différents scénarios. Pour ses auteurs, un non-respect des objectifs de l’Accord de Paris en gardant les NDC actuelles impliquerait une baisse de PIB comprise entre 126.000 et 616.000 milliards de dollars d’ici la fin du siècle (et même des pertes allant de 150.000 à 790.000 milliards si les NDC ne sont pas respectées, soit plus de 3 à 4°C de réchauffement), alors que l’économie mondiale pourrait voir des gains de 336.000 à 422.000 milliards en respectant les objectifs de 2 °C ou 1,5 °C respectivement.

Autrement dit, la crise climatique pourrait couter annuellement au monde entre le tiers et le double de la crise sanitaire actuelle. Par an. Pour les 80 ans à venir.

Alors ?


Alors je soutiens toutes les initiatives appelant à une relance verte ; je soutiens les actionnaires qui veulent accélérer le verdissement des entreprises pourvoyeuses du pire des poisons, le CO2 ; je soutiens les opposants aux megalomaniaques égocentriques ou aux simples inconscients qui mettent en péril la très fragile chance que nous avons de limiter les dégâts…

Parce que l’étude parue dans Nature calcule également que des investissements entre 18.000 et 113.000 milliards de dollars, dont plus de 90 % de la part des pays du G20, permettraient un équilibrage des pertes et des recettes mondiales et nous éviteraient la récession permanente qui se profile.
Je ne suis pas capable de juger de la pertinence des métriques utilisées par les auteurs de cet article, pas plus que de celles utilisées par le GIEC. Mais ce que je sens dans mes tripes c’est qu’ils nous montrent bien notre direction : celle du gouffre.

Parce que nous sommes en train de vivre une petite répétition générale de ce que sera la vie entière des générations futures, et que cela me rend triste.

Je sais bien que nous sommes dans un forum de discussion, mais je ne souhaite pas ouvrir une discussion sur le sujet, justement parce que je ne suis pas capable de juger les études citées et donc d’argumenter à leur propos. Peut-être certain ici le peut-il ? En ce qui me concerne, je ferme la parenthèse.


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3    #80 01/05/2020 10h47

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REPORTING AVRIL DU PORTEFEUILLE GENERALISTE


CASH & COUVERTURE :

Sorti du DSP5 en MV -10 %. Visiblement les marchés ont trop envie de rebondir à la moindre nouvelle (même mauvaise, car elle aurait pu être pire) et les Banques Centrales et Gouvernements sont trop régulièrement interventionnistes pour qu’une nouvelle baisse franche intervienne malgré l’ampleur de la crise qui ne fait que commencer. Je pense que la baisse s’étalera sur de nombreux mois à venir (comme pour les grandes crises précédentes), avec trop de volatilité donc pour échapper au beta slippage.
Cash : 6 %

PERFORMANCES :

Sur ce mois d’avril de forte reprise, la valeur du portefeuille généraliste diversifié a augmentée de 15,9 %, surclassant largement l’ETF monde CW8 qui est à +9,52 % et même légèrement le NASDAQ (15,4%). Il fait jeu égal avec le portefeuille Croissance Verte.
Cette surperformance est apportée, sans surprise, par les sociétés de paiement, la santé et le commerce en ligne, et aussi par la tech, les microprocesseurs et les renforts verts.



La plus value sur capital investi de l’ensemble des deux portefeuilles (Généraliste et Croissance Verte) est de +40,3%. Il va falloir que j’essaie de me mettre aux calculs de performances de portefeuille, maintenant que j’ai fait un apport (en février) !

DETAILS :

Pour reprendre la typologie de la réaction des cours à la crise telle que je l’ai présentée pour le portefeuille Croissance Verte, nous avons eu les IMPAVIDES (qui ont peu ou pas du tout participé au krach) et les MASSACRÉES (qui ont très fortement chuté), les RESILIENTES (qui ont participé au krach mais ont fortement rebondi) et les FATIGUÉES (qui n’ont pas ou peu rebondi ) et enfin les AUTRES (en ligne avec les indices).



Les variations indiquées par la suite sont celles du mois d’avril.

Les Holdings financières se sont comportées en ligne :
A commencer par Brookfield Asset Management (+7,6 %, à noter une subdivision : 3 actions pour 2 au 2 avril) et Blackstone Group (+14,6 %, qui a poursuivi ses acquisitions : HealthEdge Software et les batteries NRStor C&I L.P., ainsi qu’une association avec Alnylam Pharma pour des développements pharmaceutiques). Je les avais renforcées, sans regret. Pour ce qui est de Prosus (+9,5%) et Rocket Internet (+4,4%), elles ont même un peu moins baissé et mieux rebondi et présentent de bons chiffres. Le petit allemand German Startups Group (+11%) a continué imperturbablement à racheter ses actions en profitant de la baisse. Quant aux deux holdings européennes : Exor (+6,1%) fut la seul à beaucoup chuter mais ça ne l’a pas empêché de commencer à investir son cash (VIA Transportation et GEDI Editoriale) ; et Financière de l’Odet (+9,3%) annonce évidemment de bons résultats d’Universal Music (qui compensent la baisse des activités Transports et Logistique) et une prise de participation dans Lagardère.

Les sociétés de paiement ont eu un comportement plus hétérogène :
Les deux grands Visa et Mastercard  ont rebondi en ligne (renforcées) mais n’ont dépassé l’indice que sur la fin du mois d’avril (respectivement +11,2 % et +14,2 % sur le mois). Par contre EML payements (+27,7%), Afterpay (+51 %) (renforcés), et Ingenico (+18,3%, OPA pas remise en cause) se sont fait massacrer mais ont bien, voire très bien, rebondi. Quant à Hipay (+44,3%) elle est restée fatiguée, sans rebond, trop fragile et endettée sans doute pour que quiconque y re-investisse pour l’instant… jusqu’au 28 avril, date à laquelle Moneta Asset Management a déclaré avoir depassé les 5 % du titre, lequel a alors fait un bond de 53 %…

Pour ce qui est des CRCAM, si le comportement boursier était à peu près en ligne sur le krach et le rebond initial, il y a eu ensuite une divergence sur la reprise au cours du mois d’avril avec des caisses en hausse mole (CRAP et CRSU respectivement à +1,9% et +3,7 %) et une baisse continue de CAF (-13%). Je ne sais pas l’expliquer.

Les sociétés Technologiques ont réagi différemment selon leurs activités principales. Je les ai toutes renforcées et ne le regrette pas : Bonne résilience pour Microsoft (+13%) et Xero (+14,4%), leurs activités SAAS étant favorisées par la crise. C’était aussi le cas pour Dassault systemes mais son rebond ne s’est pas poursuivi en avril (-1,1%), trop exposés à des clients industriels en confinement sans doute. Par contre la publicité en ligne s’est fait massacrer : The Trade Desk (+51,3%) et Cardlytics (+27,9%), peut-être par craintes sur les budgets pub, avant de rebondir fortement sur la durée. Alphabet (+14,6%) est logiquement (de part son exposition à la publicité) positionnée entre les deux.

L’aérospatial est évidemment un secteur massacré :
je ne regrette pas d’avoir renforcé Electro Optic Systems (+8,8%) dont la technologie (plus spatial, défense et télécom qu’aérien) a beaucoup d’avenir à mon avis. Par contre renforcer Hexcel (-6,8%, « Fatiguée ») avec son exposition à l’aérien en général et à Boeing en particulier était une erreur (ils ont annoncé abandonner la fusion avec Woodward sine die). En fait, dans les entreprises du secteur,  les réactions boursières ont été à l’aune de leur implication dans le secteur équipementier aérien : Maxar (+18,2%) a rebondi (satellites et robotique spatiale) de même qu’Avio (+19,5%, lanceurs spatiaux pure player). Par contre Raytheon Technologies (-31,2%) dégringole en continu, même avec l’équilibre civil / militaire du nouvel ensemble constitué par la fusion avec United technologies

L’industrie du microprocesseur est résiliente, malgré des baisses assez importantes pendant le sell off: AMD (+15,6%), Nvidia (+11,6%, acquisition de Mellanox Technologies), LAM (+6,9%, résultats Q1 mitigés), Skyworks (+16,7%), STMicro (+19,7%, Q1 correct), j’ai renforcé les 3 derniers.

Les trois autres valeurs industrielles du PEA : TXCom (8,3% résultats corrects pour ce type de société), Kerlink (+22,5%, toujours aussi volatil et toujours autant de contrats à l’international et de résultats en baisse …) et Téléperformance (+7,7%, bon Q1) se sont révélées résilientes également sur le coup, puis ont divergé en avril, sans surprise car elles sont très différentes l’une de l’autre.

Curieusement, dans le domaine de la santé, pas mal d’entreprises ont vu leur cours massacré :
-Les biotecs : Poxel (+33,5%), Innate Pharma (+8,8%, et rebond precoce en mars), Cellectis (+45,6%). Ces petites valeurs sont le lest de beaucoup de portefeuilles : premiers largués quand on tombe !  Mais leur rebond est en proportion…
-Fulgent (+57,7%) je n’ai pas compris la baisse et suis heureux d’avoir fortement renforcé.
-Inmode (+21,7%): la chirurgie esthétique n’est pas la priorité actuelle, mais le rebond est en cours et le déconfinement devrait remplir les carnets de commande aux USA…
-Et dans une moindre mesure l’audition, pas prioritaire non plus : Demant (+8,1%) et Amplifon (+11,7%) ont tardé à rebondir.
Par contre Bioanalytical Systems (+42,6%) a été relativement impavide, son activité profitant de la crise sanitaire.
Les sociétés d’imagerie Median technologies (+72,7%) et Supersonic imaging (-0,7% en avril après rebond de 100 % en mars!) se sont avérées très résilientes, de même que Nanosonics (+7,8%, assimilation avec la lutte anti microbienne sans doute).

Le commerce en ligne s’est bien sur révélé impavide pour Amazon (+25,2%) et les chinois Alibaba (+6,8%) et JD.com (+6%) et résilient pour les autres : Shopify (+51,1%) et MercadoLibre (+20%).

Le « luxe et cosmétique » est partagé entre les grands – Ferrari (+1,9%), Dior (+8,9%), Kering (-3,3%), résilients, et les petits plus massacrés : SMCP (+11,1%), Natura & co (35,1%, initialement massacrée et rebond tardif) et dans une moindre mesure Estée Lauder (+10,6%). Quant à l’électron libre Advance Nanotek (+17,4%), il a trouvé une façon à lui de passer à travers le krach : cotation interrompue du 13 mars au début avril pour un petit conflit de communication avec la bourse de Sidney !

Pour ce qui est de la poche composite des médias et télécoms, on constate une nette différence entre les médias traditionnels Gaumont (1,4%) et NRJ (-1,6%), peu impactées au départ mais qui chutent encore depuis, et les nouveaux médias qui ont chuté un peu moins que les indices et rebondissent (quoique modérément : c’est Netflix, encore en position dominante qui rafle la mise…) : Apple (+14,9%), Disney (+11,5%), Sony (+7,7%, acquisition de 5 % de la plateforme chinoise Bilibili), Tencent (+12,6%). Seule exception : Iquiyi (-5,3%), sous le coup d’une class action pour fausses déclarations comptables après alerte de fonds speculatifs, je vais y revenir. Le cableur Charter Comunication (+13,8%) a fortement rebondi.

Les renforts verts, quant à eux, ont réalisé un mois d’avril à +19,9 % après un mois de mars plus ou moins aligné sur le CW8… Pour rappel, il s’agit de : Enphase Energy, Solaredge Tech, Ballard Power Systems, Perma-Fix Environmental Services, Scidev Limited, Envirosuite Limited, Xebec Adsorption, Tesla, Eolus Vind, Brookfield Renewable Energy Partners, Ormat Technologies, Generac Holdings, Stericycle, Tetra Tech, Voltalia, Varta, Neoen, Mint, PNE AG, Steico, Fermentalg, Metabolic Explorer, Envea, Veolia, Suez, Seche Environnement. Je vais revenir sur ces valeurs pour le reporting du portefeuille Croissance Verte.

MOUVEMENTS :

Je pensais être parvenu à un portefeuille essentiellement Buy&Hold agrémenté seulement de quelques valeurs plus spéculative éventuellement destinées à être arbitrées en cas de réalisation de leur espérance (OPA, OPR, résultats biotechs, percée sur leur marché …) mais la crise rebat les cartes et j’ai finalement revendu trois lignes :
D’une part, le secteur aérien est durablement en difficultés à mon avis : vente de Hexcel (MV -41%, dommage, j’aimais bien cette entreprise), et Raytheon(-1 % que j’avais surtout achetée pour jouer sur la fusion). Je les ai remplacés par Virgin Galactic Holdings (SPCE), et Iridium Communications (IRDM) pour recentrer la poche sur le spatial pur.
Dans un autre registre, j’ai aussi liquidé le site de streaming vidéo Iqiyi (MV -2%). Si je me méfie des entreprises chinoises et de leur opacité, je me méfie tout autant des fonds spéculatifs et vadeurs, de plus en plus instrumentalisés. Cependant il n’y a probablement pas de fumée sans feu, d’autant que son actionnaire majoritaire Baidu (BIDU) a déjà fait l’objet de tels reproches. Pour un comparatif, autant la fraude avouée de Luckin Coffee (LK) est d’une ampleur telle qu’elle justifie la chute puis la suspension de son cours, autant celle de TAL Education (TAL) est limitée (10 % de baisse vite effacée pour une fraude de 3% ou 4% des revenus totaux estimés). Le 7 avril, Wolfpack Research a publié un rapport remettant en question la comptabilité d’iQiyi qui aurait gonflé son chiffre d’affaires 2019 d’environ 8-13 milliards de RMB, soit 27% -44%. Finalement, j’ai vendu la ligne et l’ai remplacé par Roku (ROKU).


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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1    #81 02/05/2020 14h39

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Reporting avril du portefeuille Croissance Verte (mois 9) : SUIVI GLOBAL


RESUMÉ :

A l’intention du lecteur pressé, comme je sais être trop bavard !
La performance sur le mois d’avril du portefeuille Croissance Verte est de + 16 %, très au dessus du CW8 (+9,5%). Elle est sensiblement la même sur les trois thèmes bien qu’ils aient de grandes différences internes :
Le thème Energie renouvelable présente une forte dispersion et évolue depuis 2 mois comme s’il abritait des métiers défensifs (producteurs, éolien) et des métiers offensifs (solaire, hydrogène).
Le thème Gestion de l’environnement est beaucoup plus homogène mais dissimule une disparité entre entreprises récemment achetées et anciennes au sein des mêmes métiers..
La Consommation est surtout boostée par Tesla et l’alimentaire.
D’un point de vue géographique, ce sont les valeurs américaines dans l’Energie Renouvelable et la Consommation qui ont tiré vers le haut les performances, l’Eurozone se réservant la Gestion de l’environnement.
La performance des poches historiques semble montrer une forte résilience avec un effet cliquet potentiel et une inertie d’une dizaine de jours par rapport aux indices.


PERFORMANCE BRUTE :


La plus value potentielle sur capital investi du portefeuille Croissance Verte est de +16,6 %. Comme si on était reparti de zéro le 1er avril ! Les achats de la poche ENER2 et de la moitié de ENVI2 en février et au début du krach début mars ont pénalisé cette performance.

PERFORMANCE HISTORIQUE :


Les poches ENER1 et ENVI1 du portefeuille Croissance Verte constituées en août dernier constituent le « portefeuille historique » CV. Elles représentent 40 % du portefeuille CV complet. Bien sûr, 9 mois, c’est une durée un peu courte qu’il est présomptueux de qualifier d’historique. Ce serait tout au plus une gestation pour d’autres espèces, mais dans l’espèce boursière, aujourd’hui, tout va vite.. De même il est évidemment délicat de tirer des conclusions d’un évènement isolé et récent, qui plus est d’un phénomène critique s’il en est, mais le portefeuille et moi-même ne rencontrerons peut-être pas de sitôt un nouveau krach pour comparer la tenue du portefeuille. Tout ça pour dire que je trouve que ce dernier (en tout cas les poches historique) bien résilient.



Le rapport de l’amplitude du rebond entre le 15 mars et le 30 avril à la baisse du 15 février au 15 mars montre un alignement de proportionnalité sur le CW8 (j’abandonnerai dorénavant pour cet indice les benchmarks précédemment utilisés, trop faibles) : le portefeuille comme l’indice ont quasiment effacé la moitié de leur chute préalable. J’ai pu constater également qu’il présente bien l’inertie que j’avais remarqué lors de la baisse avec une dizaine de jours de retard sur l’enclenchement du rebond (seulement début avril) par rapport aux indices.

Croissance Verte le 2 avril a écrit :

En attendant le rebond se fait attendre et les performances sur le mois de mars des 2 poches vertes ne sont pas bonnes. En fait, la baisse est en ligne sur les premières semaines, mais le rebond final est bien inférieur à celui des indices, voire inexistant. Retard à la hausse comme il y eu retard à la baisse ? A voir.

Mais une fois le rebond démarré, il fait montre d’une vitesse notablement plus élevée que CW8 ainsi que le montre l’étude de la performance mensuelle. L’effet cliquet espéré semble donc se mettre en place. A confirmer dans les prochains mois.

PERFORMANCE MENSUELLE :


Les données de ce mois d’avril (premier mois pour lequel les nouvelles poches ENER2, ENVI2 et CONSO sont complètes) permettent de mettre tout le portefeuille en perspective. Sa performance est de +16,03% sur le mois, sur-performant largement l’ETF monde CW8 (+9,52 %) et même de peu le NASDAQ (15,4%). Bien sur, sur un seul mois, cela ne dit pas grand-chose, même si la performance historique tend à le confirmer.



Ce que l’on peut dire en tous cas, sans que ce soit extrapolable à une durée plus longue, c’est que sur ce mois d’avril les trois thématiques, quoique ayant eu des trajectoires un peu différentes, terminent dans un mouchoir de poche. Par contre, il y a des différences non négligeables entre les poches constituées sur une même thématique : 4 points de différence entre ENER1 (15%) et ENER2 (19%) pour les énergies renouvelables et 10 points de différence entre ENVI1 (21%) et ENVI2 (11%) pour la gestion de l’environnement. Une différence est compréhensible puisque j’ai introduit dans les nouvelles poches des sous-thématiques qui me semblaient manquer dans les premières. Mais je ne pensais pas voir de tels écarts.

PERFORMANCES THEMATIQUES :


La segmentation des poches thématiques en « métiers verts » va nous permettre d’identifier ceux qui ont eu un mois plus performants que d’autres, et peut-être en particulier lesquels expliquent les écarts de performance entre anciennes et nouvelles poches.



Le secteur de l’énergie verte affiche globalement une performance de+16,70% sur le mois avec une dispersion importante
On voit que la performance est essentiellement soutenue par le solaire, l’hydrogène et le stockage, ainsi que les bioenergies dans une moindre mesure. Les secteurs les moins performants sont Efficacité et Economies d’énergie, Eolien, et Production. On a donc presque une image inversée du mois précédent, comme si ces certains métiers ralentissaient la baisse tandis que les autres accéléraient la hausse… Un bel équilibre ! Cela expliquerait aussi le d!fférentiel des 2 poches : ENER1 étant mieux pourvue en métiers défensifs – Production (sans surprise : utilities avec des contrats long terme) et  Eolien (moins intuitif) - et ENER2 en métiers offensifs : Solaire, Hydrogène, Bio-energies…



Dans le secteur de la gestion de l’environnement, beaucoup moins de dispersion (comme le mois dernier). Les métiers performants étant le traitement de l’air (effet «  Xebec ») et des déchets, particulièrement spéciaux, alors que ceux-ci étaient plus atteints par la baisse le mois dernier. Mais Consultants et contrôle sont les moins performants comme le mois dernier. Pour expliquer l’écart considérable entre ENVI1 et ENVI2, il faut observer que l’homogénéité de ce thème cache le fait que les entreprises de gestion des déchets (-2,75%), des déchets spéciaux (+9,63%) et  de l’eau (+11,41%) de la poche ENVI2 sont nettement moins performants ce mois ci en bourse que ceux de la poche historique (respectivement +13,11 %, +19,35 % et +27,45%). C’était le contraire le mois dernier et ce serait donc à l’intérieur des métiers que les entreprises ont réagi différemment, plus de défensives dans la poche ENVI2 et plus d’offensives pour ENVI1 ? Difficile de conclure, à surveiller.



Le secteur de la consommation verte affiche une performance virtuelle de +15,4% sur le mois d’avril, avec en tête les véhicules (effet « Tesla »), mais un bon comportement aussi de l’alimentation et des emballages, secteurs un peu préservés du confinement. A part l’effet « Tesla », cette poche est assez homogène, avec tout de même une sous-performance marquée pour les Biens et Matériaux assez logique par les temps qui courent et des arômes naturels qui rebondissent faiblement mais qui avaient faiblement baissés aussi…

PERFORMANCES GEOGRAPHIQUES :


Pour l’analyse de la répartition géographique de la performance, j’ai ajouté artificiellement au portefeuille CV la « poche virtuelle Asie-pacifique» constituée par les titres de cette région qui sont dans ma watch-list auxquels je n’ai pas encore succombé. Cela me décidera peut-être ?
Cela permet en tous cas d’équilibrer l’allocation pour une meilleure comparaison (j’ai bien sur virtuellement transféré les lignes asiatiques et australiennes du portefeuille CV dans cette poche, seulement pour cette étude). Précisons également que la France représente 75 % de l’EUROzone de ce portefeuille CV «Mondialisé» de 120 lignes.



Sur le mois d’avril, la sur-performance du portefeuille aurait été encore plus grande si j’avais acquis la poche Asie-Pacifique (+18,4% au lieu de 16%, presque le double du CW8). Mais les plus fort moteurs de la performance n’en sont pas moins les valeurs Américaines (USA-Canada-Brésil), et de loin : +26,4 % !



En allant plus dans le détail des thématiques, c’est par l’Energie Renouvelable et la Consommation (véhicules et alimentation verte) que l’Amérique a porté la performance, aidée par l’Eurozone en ce qui concerne la Gestion de l’Environnement, et l’Asie-Pacifique pour la Consommation.

A suivre un suivi individuel des lignes…


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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5    #82 10/05/2020 10h31

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Reporting avril du portefeuille Croissance Verte (mois 9) : SUIVI INDIVIDUEL


ENERGIES RENOUVELABLES :




Comme attendu, la distribution des performances individuelles montre que nombre  des entreprises de la poche ENER1 (petits spots) se sont révélées impavides en résistant bien à la baisse (énergéticiens français, mais aussi canadiens en ligne, ainsi que récupération d’énergie et Générac), tandis que les plus massacrées appartenaient à ENER2. Par contre les forts rebonds en avril étaient le fait du solaire et de l’hydrogène, quelque soit leur poche d’origine.

Podium :



Les meilleures performances du mois furent réalisées par :
Nel, représentant le métier de l’hydrogène qui a le vent en poupe (à quelques jours près c’aurait pu être son concurent ITM), malgré des résultats 2019 mitigés (CA+16%, mais la rentabilité en baisse, l’AK était nécessaire). Contrat de 60MW en France (Lhyfe Labs).
En second Enphase, le leader des convertisseurs solaires, habitué des podiums (parfois à la baisse avec sa volatilité mais toujours dynamique). Il conforte, mois après mois, sa position avec des contrats avec des assembleurs et installateurs : en Belgique (Sunlogics) et en Australie (5B Team) en avril.
En troisième position, une surprise : SunPower, le fabricant de panneaux solaires américain, filiale de Total, qui recueille peut-être là le fruit d’une forte offensive commerciale auprès des particuliers US, accompagnée récemment d’un partenariat d’un milliard de $ avec Technology CreditUnion pour faciliter les contrats consommateurs…

Les plus mauvaises performances d’avril furent le fait de petites capitalisations :
Thermal Energy International dont le cours avait bénéficié d’une hausse remarquable en février avec de bons chiffres mais qui a été massacré ensuite et qui ne parvient pas à remonter la pente. Ses concurents Enertime et Ormat n’avaient guère baissé, eux, mais ont une reprise aussi poussive : pour beaucoup d’industriels les investissements pour récupérer de l’énergie à partir de leurs installations à chaleur perdue risquent de ne plus être un epriorité.
McPhy qui n’est sans doute pas encore assez bien installé pour donner confiance, contrairement à ses 2 grands concurents Nel et ITM, et dont le cours a eu le même profil que le précedent.
Global Ecopower enfin, qui avait baissé en ligne avec les indices mais dont la reprises est fatiguée et en dents de scie.

Autres communiqués d’avril :
Albioma        Bon Q1 CA+13%. Maintien des objectifs 2020 et du dividende.
Voltalia            Assez bon Q1 : CA +41% dans les ventes d’energie mais baisse dans les services.  Objectifs maintenus. A remporté 5 appales d’offres en France pour 287MW.
Mint            Bons résultats 2019 : CA +68%, Marge brute x2,3, EBITDA positif.   
Terraform Power            Des activistes tentent de faire revoir à la hausse le prix de rachat par Brookfield Renewable.
Vestas Wind System            Contrats au Vietnam et au Japon.
First Solar            Nouveau contrat en Californie
Enphase Energy            Contrats en Belgique (Sunlogics), Australie (5B Team).
Generac Holdings            Q1 mitigé, tiré par des ventes de produits residentiels (dont les nouvelles gammes de stockage) en hausse de 18%. Trésorerie au top.
ITM Power plc            Remporte un appel d’offre de 100MW en Angleterre.
Ballard Power Systems            Contrat pour equiper des bus pour les Pays Bas.
Envitec Biogas            Livraison de la première installation couplée photo-voltaïque / biogaz.       
Enertime            Bilan 2019 : CA -31% baisse attribualble à des décalages de facturation, amélioration de la marge brute, 5 projets commandés.
Ormat Technologies            Systeme de stockage d’energie au Texas.
Aspen Aerogel            Q1 : CA +6%, EBITDA positif.

GESTION DE L’ENVIRONNEMENT :




Des entreprises de la poche ENVI2 ont réussi à peu baisser en mars Severn, Pennon et Amiad pour la gestion de l’eau et Eurofins et Tera pour le contrôle environnemental) mais leur rebond d’avril est à cette aune. Mais aucun métier n’est vraiment homogène en performances et les forts rebonds sont aussi bien le fait de petites sociétés françaises de la poche ENVI1 (petit spots) ayant peu subi la baisse que d’entreprises massacrées des 2 poches.

Podium :



Les plus forts rebonds d’avril sont le fait de :
Carbios : Une hausse de 124 % en quelque jours sur la base d’une publication sans révélation dans Nature puis l’annonce d’un partenariat avec TechnipFMC pour la construction de son usine de démonstration de la dépolymérisation des déchets plastiques…, La petite correction qui a suivi était inévitable et devrait se poursuivre tant que le stade pré-industriel ne sera pas atteint.
Bio-UV Groupe : L’assimilation de son activité de technologie anti-microbienne à la lutte contre la covid-19 a suffit pour que la spéculation s’empare du titre. Cela dit ses résultats 2019 sont excellents (CA+61 % et EBITDA+53%) et… ils vont maintenant être directement impliqué dans la lutte en question car ils viennent de terminer leur dernier équipement…

Bio-UV a écrit :

Cet équipement a été conçu pour être simple d’utilisation, mobile, léger et adapté à une désinfection en quelques secondes de toutes les surfaces (lits, tables d’auscultation, salles d’attente…). Exploitant la technologie UV-C, il n’utilise aucun produit chimique. Parallèlement, au sein de la filiale TRIOGEN, un système de désinfection par ozone est en cours de développement pour les surfaces humides. Si l’efficacité du système UV-C est démontrée, sa mise sur le marché pourrait intervenir à compter de fin mai à un prix de vente qui se situerait aux alentours de 1300 €. Il s’adresserait en priorité aux personnels évoluant dans l’univers médical (personnels hospitaliers, médecins de ville, EHPAD,…). Dans un second temps, une commercialisation plus large sera envisagée auprès des professionnels spécialisés dans la désinfection pour des secteurs aussi diversifiés que les transports, les établissements scolaires, les entreprises…. La mise sur le marché sera effectuée dès l’obtention du marquage CE.

Saxlund Group : Pas de nouvelles spécifiques (ou alors difficiles à trouver quand on ne parle pas suédois) sur cette belle entreprise diversifiées dans les divers secteurs de l’environnement et des énergies renouvelables.

Les flops du mois sont :
Sharps Compliance, le pire gadin et le plus surprenant dans cette période pour une entreprise spécialisée dans les déchets médicaux ! En fait son cours a bien rebondi, mais dès le mois de mars, et quel rebond : 2 fois l’amplitude de la baisse ! La corection d’avril ne fait que le ramener un peu haut dessus du cours d’avant la crise. Nul doute qu’avec sa nouvelle usine et des déchets médicaux en augmentation de 40 % depuis la covid19, son hausse va reprendre.
Envirosuite, dont je ne comprend pas la faiblesse du cours (pas vraiment de baisse pour cette pennystock passée en 1 mois de 0,13 AUD à 0,12 AUD). Un nouveau contrat de surveillance de la qualité de l’eau à Pékin  des contrats pour la gestion de la pollution de plusieurs grands aéroport qui sont sur la durée et ne dépendent pas de la présence ou non d’avions…
Ecoslops, qui avait pourtant fait de bons chiffre 2019 (CA + 19%, EBITDA positif)… Mais qui va chercher à recycler des boulettes de pétrole quand le prix du baril est aussi bas ? Le point mort économique est le baril de Brent à 25$…

Autres communiqués d’avril :
Groupe Pizzorno Environnement    Q1 : CA en baisse. Larbinator vends malgré la décote
Séché Environnement        Q1 : CA +10%.
Clean Harbors      Bon Q1 : CA+10%, EBITDA+21%.
Tomra Systems            Q1 CA+11%, EBITDA+10%, mais à corriger avec la forte dépréciation de la NOK.
Suez              Q1: CA +0,5%, EBITDA en baisse, Dette stable. Emprunt obligataire de 850M€ à 7 ans.
Vow ASA           Q1 : CA +12%, EBITDA +12%
SciDev Limited              Joint venture avec le chinois Nuoer.
Amiad Water Systems          Résultats 2019 moyens, vient de réaliser une AK.
Tetra Tech            Contrat de 300M$ avec le département de la défense US. Q1 à l’équilibre.
Itron                        Mauvais Q1 : CA-3%, EBITDA -21%, et le covid qui a bon dos… Un partenariat avec KeyBank pour faciliter des nouveaux contrats municipaux pour la gestion des ressources.
Xebec            Bilan 2019 : CA+144%, EBITDA positif, trésorerie OK.

CONSOMMATION :




Un secteur plutôt homogène à l’exception de deux métiers :
* Les véhicules propres avec le cas Tesla et la volatilité qu’on lui connaît, et à l’opposé VectoIQ, insensible à la conjoncture dans l’attente de la fusion inversée avec Nikola.
* L’alimentation, partagée entre des valeurs qui semblent peu impactées par la crise (Hain Celestial, Mowi) et d’autres massacrées, avec un rebond difficile (les compléments alimentaires Biosearch, Darling) ou énorme (Beyond Meat, Burcon Nutrascience).

Podium



Les vainqueurs du mois sont :
Burcon NutraScience, A levé 85M$ de financement supplémentaire pour agrandir l’usine, pas encore terminée, de production de protéines naturelles. Son cours a retrouvé son niveau d’avant crise alors que ses lignes de production et ses produits avec Nestlé ne devraient sortir qu’en fin d’année.
Tesla : On ne présente plus.
Beyond Meat : un peu le même genre de valeur spéculative que le précédent.

Les perdants du mois :
Zoono Group, curieusement en forte baisse (relative de 1,83 AUD à 1,67 AUD) pour ce fabricant de produits anti-microbiens qui profite de la covid-19. En fait victime de son succés, il était en rupture de stocks ! Il a restructuré sa chaine de fabrication et passé un nouveau contrat de distribution (avec John  Lyng Group) , rouvert son site de vente en ligne la dernière semaine d’avril et va maintenant faire le plein !
Hoffman Green Cement : L’entreprise qui débute, en bourse comme en activité, a vendu son premier millier de tonne de ciment décarbonné et suis son plan de développement prometteur avec une trésorerie OK. En attendant, cours en faible baisse et faible rebond…
The Hain Celestial Group : L’entreprise de produits alimentaires et de beauté naturels a un cours peu dynamique et devrait poursuivre la restructuration de son large portefeuille de marques. Pas de nouvelles.

Autres communiqués avril :
Smurfit Kappa            Chiffres Q1 légèrement en baisse.
BSC Drukarnia Opakowan            Q1 : CA+9,6%,EBITDA en baisse
Verallia        Q1 : CA+1,9%, EBITDA+6,5%
Vetropack Holding          Split 50:1 de l’action au 4 mai.
Robertet         Chiffres 2019 : CA+5,6%, EBITDA+9,9%. Q1 : CA+2,9%
Symrise AG      Q1 : CA+8%
Graines Voltz      Bon début d’année
Lucibel        Résultats 2019 : CA+27% hors la filliale Cordel liquidée et hors l’acquisition de Lorenz Light

PERFORMANCES BRUTES (par rapport aux pru)


La performance du portefeuille Croissance Verte, après un bref passage en négatif fin mars, est revenu fin avril à +16,6 %.
Les énergies renouvelables sont à +9,1 % de plus value potentielle, pénalisée par ENER2 (-3,5%) achetée au plus haut.
La gestion de l’environnement a une plus value de 14,4 % dont 17,9 % pour l’historique ENVI1 et 11,2 % pour la poche ENVI2 achetée à moitié au début de la crise.
La consommation est à +35,7 %.

En cet avril printanier, les baggers ont refleuri, les historiques, bien sur : Ballard (+120% de plus value potentielle), Scidev (+170%) et Xebec (+110%), mais aussi les pousses récentes de la consommation, achetées au plus bas : Burcon (+140%), Tesla (+155%), Beyond Meat (+161%).
La sur-performance a également été emmenée par de nombreuses lignes en PV de plus de 40 % :
Sur la branche énergie renouvelable : Brookfield Renewable, PNE AG, Eolus Vind,Enphase, SolarEdge, Generac, ITM Power.
Sur la branche gestion de l’environnement : Daiseki Eco solutions, Perma-fix Environment, Bio-UV Group, Envea, Itron, Carbios (presque bagger).
Et sur le rameau Consommation, la récolte du bon timing : Smurfit Kappa, Darling Ingredients, The hain celestial, Biosearch, Ecolab, Zoono, Lucibel.


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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5    #83 17/05/2020 20h33

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AMBIANCE ELECTRIQUE AUTOUR DES FRERES ENNEMIS DE LA MOBILITE VERTE


Tout en affichant une croissance moyenne spectaculaire, les cours de Tesla (TSLA) et VectoIQ (VTIQ), les deux fabricants de véhicules à énergie renouvelable du portefeuille Croissance Verte sont particulièrement agités depuis un mois, même au regard de la conjoncture actuelle…



Qu’est-ce qui se passe ?
Un retour en arrière s’impose…

UN MÊME PÈRE SPIRITUEL


Né en 1856 et mort en 1943, NIKOLA TESLA est un inventeur de génie qui découvrit le courant alternatif, la radio, la télécommande, les rayons X, le radar.
… Mais, poète maudit de la science, il ne retira ni argent, ni même gloire de ses inventions, accaparées par d’autres…  Cette figure devenu mythique a néanmoins inspiré les créateurs de deux entreprises de mobilité verte parmi les plus dynamiques.



DEUX SERIAL-ENTREPRENEURS


    Elon Musk                                                                     Trevor Milton
né le 1971                                                                      né le 1981
Pretoria, Afrique du Sud, naturalisé Américain.                  Salt Lake City, Utah, USA
Zip2 (1995-1999), X.com / PayPal (1999-2002)                  dHybrid Systems (2010-2014)
SpaceX (2002-…), etc…
Tesla, créée en 2003 par M. Eberhard et M. Tarpenning.        Nikola, créée en 2014 par Trevor Milton.
Rachetée par Elon Musk en 2004/2008.
IPO 2012, au prix de 17$ l’action                                     Doit entrer en bourse par fusion avec VectoIQ en juin prochain.

UNE CONCURRENCE PIED A PIED


Lors de son lancement, Nikola prévoit de construire des semi-remorques d’abord hybrides, puis à partir de décembre 2016 à hydrogène.
Le 16 novembre 2017 Tesla annonce la future production du poids lourd électrique Tesla Semi.
Le 8 février 2019, Nikola annonce que ses camions seront finalement déclinés en deux versions : l’une à hydrogène et l’autre électrique pour les courtes et moyennes distances.
Le 7 février 2020, Nikola annonce une association avec Iveco pour produire dès 2021 des semi-remorques électriques Nikola Tre sur la base de l’Iveco S-way fabriqué à Ulm, en Allemagne. Une version hydrogène devrait sortir en 2023.

Dès 2017, les 2 compagnies s’insultent réciproquement, chacune suggérant que la technologie de propulsion et la commercialisation du camion de l’autre n’a aucune chance. Musk est traité de « Full of it » par Milton et qualifie lui-même les piles à combustibles (fuel cells) de ce dernier de « fool cells »  (piles imbéciles)…
Le 7 décembre 2017, le brasseur Anheuser-Busch passe une pré-commande de 40 Tesla Semi, après FedEx, UPS, Walmart et DHL.
Le 3 mai 2018, Anheuser-Busch annonce une commande de 800 camion à Nikola, faisant suite à US Xpress.

En mai 2018 Nikola dépose plainte contre Tesla en affirmant que le Tesla Semi est trop similaire au Nikola One et réclame 3 milliards de dollars. Les brevets concernés portent sur le design du fuselage, du pare-brise, et de la portière. La prétendue copie aurait semé la confusion et détourné les ventes de Nikola à Tesla. De plus, tout problème avec la Tesla Semi serait depuis lors attribué au Nikola One, causant un préjudice à la marque Nikola (citant des incendies de batterie, et des caractéristiques autonomes provoquant des accidents mortels). Tesla a répliqué par la suite en demandant l’invalidation d’un des brevets comme étant abusif et non justifié.

Le 21 novembre 2019, Tesla dévoile son projet de pickup électrique Cybertruck ;  2 jours plus tard Milton, pour se moquer du design du CyberTruck, propose à Tesla de reprendre des plans de Pickup qu’ils ont développé, soit-disant juste au cas où…
Le 11 février 2020, Nikola annonce préparer la sortie d’un pickup pour 2021, le Nikola Badger !

LE BOUILLONNEMENT ACTUEL


Après ces rappels on en arrive au bouillonnement boursier actuel sur ces deux frères ennemis :

Le 22 avril, Nikola annonce que la Commission des brevets rejette l’appel de Tesla, renforçant ainsi la position judiciaire de Nikola motor.

Le 1er mai, Elon Musk tweet que le cours de sa propre entreprise Tesla est « trop élevé », provoquant un plongeon de 10,3 %. La SEC enquête sur ce qui serait une violation de l’accord qui limitait la communication du CEO de Tesla après de précédents dérapages.

Le 8 mai, la SEC autorise la fusion VectoIQ + NIKOLA.
Le 11 mai, VectoIQ et Nikola ont fixé au 2 juin la date du vote des actionnaires sur la fusion.
A ces nouvelles s’ajoutent plusieurs opinions favorables publiées sur Seeking Alpha et Motley Fool, et même le service de réseautage social chinois de partage de vidéos TikTok. Il est probable également que les fonds spéculatifs qui pariaient que les actions VectoIQ perdraient de la valeur sont contraints de couvrir ces positions. Espérant un nouveau Tesla, de nombreux investisseurs propulsent donc le cours de VectoIQ, le faisant presque quadrupler.

Le 14 mai, un article de Reuters annonce que Tesla prévoit d’introduire une nouvelle batterie à faible coût et à longue durée de vie dans sa berline modèle 3 dans moins d’un an, permettant d’aligner  le coût des véhicules électriques sur celui des modèles à essence. Cette nouvelle batterie de «million de miles» aurait été développée conjointement avec la société chinoise Amperex Technology Ltd (CATL) (300750.SZ)
Cette annonce pourrait expliquer la correction du cours de VectoIQ de la fin de semaine bien que l’effet inverse ne soit pas visible sur le cours de Tesla. Mais, outre que l’avantage qu’une telle technologie apporterait à Tesla pour les camions à traction électrique ne se concrétiserait pas avant de nombreux mois, l’annonce faite se révèle très confuse en termes de technologie… Et quand on considère le nombre d’ annonces exagérées voire fausses dont Elon Musk a été l’auteur ces dernières années… Une explication plus simple de cette correction est que la fusion n’est toujours pas faite et que la bourse entière a corrigé ces jours-ci !

Histoire de brouiller encore un peu l’analyse des performances de ces sociétés, leurs approches de la covid-19 est elle aussi une source potentielle de stimuli contradictoires :
Elon Musk tempête depuis le début du confinement pour le contester, il a successivement menacé de quitter la Californie avec son usine, puis décidé de la re-ouvrir illégalement le 12 mai. Le 14 mai, un accord semble être trouvé avec une réouverture le 18 mai sous contrôle externe…
De son côté, Trevor Milton est critiqué depuis fin avril pour avoir perçu 4,1 Million de dollars d’aides du fond fédéral pour la protection des petites entreprises contre la crise due à la pandémie, expliquant que ce n’est pas parce que son entreprise est valorisée à plus de 3 milliards de dollars qu’elle dispose des fonds pour survivre à la crise…

Investir dans ces deux sociétés conduit donc à s’exposer à un sévère régime de douches écossaises, mais le potentiel est si attractif que je continuerai à prendre le risque (non négligeable) de le faire, à titre personnel et sans que cela constitue le moins du monde un conseil.


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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#84 18/05/2020 21h04

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Bravo pour ce passionnant récit.

J’ai essayé de trouver d’autres joueurs… et j’ai déniché une canadienne NFI group qui a réussi à perdre 75% de sa valeur en deux ans. Spécialisé dans les bus "vert".
Je ne sais pas si vous l’aviez dans votre viseur smile


"Il ne faut pas voir les héros de la coulisse. Quand ils coïncident un moment avec leur légende c'est déjà beaucoup."

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1    #85 24/05/2020 18h01

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DERNIERES NOUVELLES DE L’ESPACE : 1) RETOUR SUR ARBITRAGES


Le mois dernier, je recentrais la poche Aérospatiale de mon portefeuille généraliste vers le spatial pur en remplaçant Raytheon et Hexcel, trop exposés à un secteur aérien durablement impacté par la crise, par Virgin Galactic et Iridium Communication. Depuis, les cours de Virgin Galactic et Raytheon ont respectivement perdu 14 % et 12 % (-6 % pour Iridium et -11 % pour Hexcel). Ce n’est pas très glorieux avec un CW8 stable et, même si ce sont des lignes de long terme, j’ai voulu re-examiner ces dossiers à la lumière des plus récents évènements.

D’abord les valeurs écartées :

Raytheon Technologies (RTX) :
Publication le 7 mai de résultats trimestriels légèrement supérieurs aux attentes (bénéfice net par action ajusté de 1,78$ contre 1,06$ de consensus, CA-1 %). Ils ont suspendus leurs objectifs et s’apprêtent à réduire leurs coûts d’environ 2 milliards de dollars, avec réductions de salaires et chômage partiel, et à provisionner 4 milliards de dollars de cash pour résister à la crise de l’aérospatial commercial.
L’un des buts avoués de la fusion United Technologies / Raytheon (conclue définitivement le 3 avril) était d’équilibrer les secteurs cycliques aérospatial / défense et effectivement, seul le secteur défense a pour l’instant permis de limiter les dégâts de la crise (ventes +6 % Q1). Cette société est donc assez solide pour passer le cap, mais ce n’est certainement plus une valeur de croissance, et ils réfléchissent encore à rester une valeur de rendement… Je valide la vente.

Hexcel (HXL) :
Publication le 20 avril de très mauvais résultats trimestriels (bénéfice net par action -23,81 %, CA -11,3 %, bénéfices -41%, ventes -11 %). La société a procédé à de nombreux licenciements et a suspendu "temporairement" les dividendes et toute indication financière. Abandon de la fusion avec Woodward. La reprise de fabrication du 737 Max reste incertaine et le super jumbo Airbus A380 étant abandonné, la direction d’Hexcel a déclaré qu’elle "réalignait" son activité pour réduire la production d’avions commerciaux… Vente évidemment validée

Ensuite les nouveaux :

Iridium Communications Inc. (IRDM)
Publication le 28 avril des résultats financiers du premier trimestre : perte nette de 31,7 millions de dollars (18,0 m$ au Q1 2019, augmentation attribuable à un refinancement), EBITDA +18%.
CA+8,7% (145,3 m$, à 80 % revenus de services, essentiellement récurrents de la base d’abonnés croissante (+16% d’une année sur l’autre) d’Iridium, particulièrement entreprises et gouvernement (défense).
Ce bon début d’année reflète un actif opérationnel sain : satellites de nouvelle génération désormais pleinement opérationnels et des services de support tels que l’Internet haut débit qui couvre 100% du globe, le système de contrôle aérien Aireon par satellite et l’IoT.
Les abonnés commerciaux à la voix et aux données sont en augmentation plus faible mais pourraient augmenter avec le travail à domicile. L’impact de COVID-19 devrait être faible et indirect par la baisse d’activité de certains clients. Les prévision de croissance d’EBITDA étaient de l’ordre de +9 % mais sont devenus moins prévisibles.
Je ne regrette pas l’achat pour un marché que je pense globalement plutôt à l’abri de cette crise.

Virgin Galactic Holdings (SPCE) :
Evidemment le gros morceau. J’ai trop hésité lors de l’ IPO en octobre dernier et avant que je puisse me décider, l’action avait fait x3,5 en 4 mois. La baisse due à la crise (retour au prix d’IPO) m’est donc bien sur apparu comme une exceptionnelle seconde chance… Ce contexte émotionnel m’a t-il fait sous-estimer la possible influence à trois bande des problèmes de la compagnie aérienne Virgin Atlantic sur Virgin Galactic, via leur propriétaire commun Richard Branson ?

Virgin Atlantic (possédé conjointement avec Delta Airlines) qui était déjà en déficit depuis de longues années, est au bord de la faillite. Branson a déjà dépensé 250 millions de dollars pour soutenir ses différentes sociétés de portefeuille du Groupe Virgin, et a hypothéqué son île des Caraïbes. Il a également annoncé 3000 suppressions d’emplois. Deux autres compagnies, dans lesquelles Virgin ne détient que des participations minoritaires, ont été mises en liquidation judiciaire : la compagnie australienne Virgin Australia Holdings Ltd., et la compagnie régionale britannique Flybe.
En avril, Branson a publié une lettre appelant le gouvernement britannique à fournir un prêt d’urgence pour empêcher l’effondrement de Virgin Atlantic. Parmi ses arguments : l’impact négatif sur la concurrence en cas de faillite et le fait que la plus grande partie de sa propre fortune n’est pas «en espèces dans un compte bancaire prêt à se retirer» mais immobilisé dans des entreprises et dans des portefeuilles de titres souvent endettés. Le gouvernement britannique a refusé, se voyant difficilement renflouer un milliardaire, résident fiscale dans les îles Vierges britanniques avec un empire d’entreprises à la structure opaque et défiscalisée…
En plus de ses problèmes avec l’aérien, les derniers investissements de Branson sont une flotte de navires de croisière (qui devaient commencer à naviguer cette année) et une chaîne d’hôtels américains. Il a également une participation dans des salles de gym au royaume uni et une compagnie ferroviaire en Floride… Toutes activités également fortement touchées par la crise !





Ce contexte explique que début mai, le Virgin Group de Sir Richard Branson a vendu 2,6 millions d’actions Virgin Galactic, l’annonce  intervenant quelques jours seulement après l’annonce par la société de la vente de 25 millions d’actions ordinaires de Virgin Galactic pour aider à consolider les entreprises dans la crise. La vente, qui représente environ 41 millions de dollars, ne représente qu’environ 2% de l’entreprise. Et la firme de Branson détient toujours plus de 112 millions d’actions…
Mais évidemment, le marché n’a pas apprécié.
Si l’on ajoute que Virgin Galactic est toujours loin de la rentabilité, perdant 200 millions de $ par an, la situation paraît plutôt délicate… Pour une société industrielle classique.

Mais nous sommes là dans un monde très particulier de la nouvelle industrie…
Actuellement, les revenus proviennent des services d’ingénierie, mais le pari est sur les trois autres activités, qui agitent d’ailleurs le milieu astronautique ce mois-ci :

* Le tourisme spatial : après l’échec il y a plusieurs années du premier modèle, le SpaceShipTwo a réussi un premier vol d’essai à basse altitude le 2 mai dernier. 400 personnes ont déjà réservé une place à 250 000 $…

* Le lancement de satellites à bas coût : Virgin Orbit, spin off de Virgin Galactic en 2017, utilise un Boeing 747 commercial à la retraite pour lancer des fusées qui lanceront ensuite des satellites en orbite. Il devait effectuer ce soir (24 mai) son premier essai de «lancement de fusée orbitale», repoussé à demain. L’objectif est de réaliser des mises en orbite de 500 kg pour 12m$, à partir d’un simple aéroport. Il y a déjà au moins 3 contrats pour la défense américaine.

* Les vols commerciaux hypersoniques : Le 21 mai, un communiqué de la NASA et de Virgin Galactic par sa filiale The SpaceShip Company annonce le projet « Space Act » de création d’un système de véhicules propulsés par fusée pour des liaisons point à point sur la planète

Ajoutons que si la valorisation de Virgin Galactic à 3,3 milliards de $ paraît pour l’instant exagérée, le bilan de la société reste malgré ses pertes assez solide pour faire aboutir ces projets avec des actifs représentant 4,5 fois le passif.
Espérons tout de même que Branson réussisse comme il l’a toujours fait à entrainer des investisseurs pour repêcher ou racheter Virgin Atlantic le plus tôt possible pour se concentrer sur Virgin Galactic.

Bref, c’est spéculatif mais ça avance. Je ne regrette pas l’achat…

EDIT : L’essai de lancement de Virgin Orbit est finalement un échec, mais relatif car la première partie a été réussie : la fusée a été lancée. Cela ne devrait donc pas trop pénaliser Virgin Galactic.

Dernière modification par CroissanceVerte (27/05/2020 06h02)


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#86 25/05/2020 18h47

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DERNIERES NOUVELLES DE L’ESPACE : 2) MES AUTRES VALEURS SPATIALES


Tant que j’y étais, j’ai fait le point sur les trois autres lignes de ma poche spatiale, qui est actuellement un maillon un peu faible de mon portefeuille généraliste.

Maxar Technologies (MAXR) :


Le cours de Maxar, l’ « innovateur en intelligence de la terre et infrastructure spatiale » est particulièrement chahuté depuis la crise : enfilant comme des perles les hausses et les baisses de plus de 20 %. C’est peut-être intéressant pour les day traders mais pour moi, c’est surtout intriguant. Je sais bien que les indices ont fluctué pas mal aussi dans cette période et que le CW8 a fait de son côté un collier de variations de 4 %, mais d’une part, un beta de 5 me paraît un peu élevé, et d’autre part les mouvement n’ont pas toujours été synchrones. J’ai essayé d’identifier les nouvelles pouvant justifier les fluctuations et je n’ai pas pu tout expliquer…

Le 8 avril 2020, finalisation de la cession de MDA, la branche canadienne, pour 729 millions de dollars, permettant de poursuivre le désendettement de Maxar.

Le 9 avril, Maxar est selectionné par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) pour son nouveau programme de constellation de satellites d’observation de la Terre, soit un contrat d’un million de dollars.

Le 28 avril, Maxar Technologies a remporté 20 millions de dollars de contrats de la NGA (National Geospatial-Intelligence Agency) pour fournir une analyse de détection des changements d’utilisation des terres (Depuis le rachat de Digital Globe en 2017, Maxar est un opérateur essentiel de l’imagerie satellitaire).

Le 1er mai, Maxar annonce avoir été sélectionné pour soutenir Dynetics (Leidos) dans la conception et la construction d’un système d’atterrissage humain lunaire pour la NASA au cours des 4 ans à venir.

Le 3 mai, le CEO de Rocket Lab (société de petits lanceurs) prédit un an et demi difficile pour l’industrie spatiale et particulièrement pour les sociétés qui ne font pas encore de bénéfice car les sociétés de capital risque vont durablement se détourner d’elles après avoir injecté 5,4 milliards de $ au premier trimestre.

Publication le 12 mai des résultats Q1 qui restent plombés par la dette : CA -11,6 %, EBITDA 77 millions de dollars, perte nette 48 millions de dollars dont 37 % liées au COVID-19. Les revenus totaux pour l’année devraient être à peu près stables, y compris les segments de l’intelligence terrestre et des infrastructures spatiales.

Le même jour annonce d’un contrat de cent millions de dollars pour la construction de plusieurs satellites de communication de classe 1300 pour un client non divulgué. Cela porte porte le total de réservations dans l’infrastructure spatiale à plus de 700 millions de dollars depuis le début de l’année.

Le 15 mai, déclaration de la liste des positions de Scion Asset Management, la société d’investissements de Michael Burry (The big short) au 31 mars. Il avait commencé à accumuler des actions Maxar en 2019 (650 000) et il a continué de plus belle au Q1 2020 (250 000 de plus), en faisant la 5ème position du fond avec 13 %.

Deux principales perspectives pourraient permettre de réduire encore la dette et de faire de Maxar une société très rentable, l’une plus certaine que l’autre :

D’une part Maxar Technologies doit terminer sa nouvelle génération de satellites WorldView Legion de télédetection d’ici la fin de l’année. La constellation doit être lancée sur deux fusées SpaceX Falcon 9 en 2021. Avec le premier bloc de six satellites WorldView Legion, Maxar a l’intention de tripler sa collection d’images avec une résolution de 30 centimètres tout en offrant des vues de régions spécifiques jusqu’à 15 fois par jour. Une fois la construction terminée, Maxar entamera une «réduction significative des investissements et une augmentation proportionnelle pendant cette période des flux de trésorerie disponibles entraînant un désendettement rapide».

D’autre part, Maxar est en compétition avec Thalès Alenia Space et Airbus Defence and Space pour construire la constellation LEO de 298 satellites internet du canadien Telesat, un contrat de 3 milliards de $.

Maxar pourrait également se défaire de sa filiale de construction de satellites Space Systems/Loral (SSL).

Bref, de nombreuses possibilités qui vont sans doute encore faire fluctuer le cours de Maxar, mais qui pourraient le maintenir en belle croissance dans les prochaines années…

Electro Optic Systems (EOS) :


2019 était une bonne année pour EOS, société australienne de technologies spatiales, de défense et de communication, qui s’était terminée avec des commandes fermes pour plus de 180 millions de dollars. La société est entrée en 2020 avec une nouvelle structure commerciale prête à prendre en charge un éventail plus large d’activités dans les secteurs américain de l’espace, des communications spatiales et de la défense antimissile. Cela comprenait l’acquisition d’Audacy Corporation, une société américaine de communications spatiales.

Le confinement strict de la société a bloqué les chaines de production et de livraison. Les relancer prendra 2 mois et les livraisons ne pourront dont recommencer qu’à partir de septembre.
En avril, EOS a levé 134 m$ de placement privé ainsi qu’une augmentation de capital de 10 m$ pour combler les pertes financières. Les prévisions initiales pour 2020 d’une croissance de 70% ont été révisées par prudence à 25%. Cela dit, aucune annulation de commande en vue (les clients sont essentiellement des forces armées et administrations).

Je pense effectivement que la société va  reprendre là ou elle s’était arrêté, sachant que son cours a déjà repris 75 % depuis le plus bas de février… Mais que cela ne représente encore que la moitié de sa baisse lors du sell off ! Le potentiel de croissance reste intact.

Avio S.p.A. (BIT: AVIO) :


Le 14 mai, bilan du Q1 : CA 80 m€ en ligne avec Q1 2019, EBITDA +3,9%, trésorerie nette : 42.1 m€. Les bilans sont stables comme le cours de bourse qui retrouve aujourd’hui son niveau d’avant crise…

Le carnet de commandes net de 669 millions d’euros au 31 décembre 2019 ne comprenait pas encore les contrats de développement convenus lors du Conseil ministériel de l’ESA de Séville de novembre 2019 d’env. 490 millions d’euros, avec des signatures de contrats attendues de 2020 à 2021.

Après le confinement, le port spatial européen de Kourou (Guyane française) a repris ses activités et accueilli une équipe d’Avio pour préparer la mission no. 16 de la fusée Vega, prévue maintenant pour la mi-juin. Cette mission emmènera 52 satellites sur différentes orbites en utilisant, pour la première fois, le distributeur innovant SSMS.


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Favoris 1    2    #87 29/05/2020 18h32

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ESPACE VERT ?


Au delà du clin d’œil, c’est une véritable interrogation ! Et je me devais de l’aborder pour clôturer ma semaine spatiale…
A la question développée : l’exploitation de l’espace a-t-elle un enjeu environnemental ? La réponse est trois fois oui :
Au niveau littéral l’ "espace" fait parti de notre environnement, et lui aussi devrait être protégé.
Au niveau utilitaire, la conquête spatiale a beaucoup à apporter à la protection de la planète.
Au niveau des entreprises impliquées dans l’exploitation spatiale, elles doivent, comme toutes les autres, maitriser leur impact écologique terrestre.
Je n’aborderai pas le niveau prospectif qui va de la production d’énergie solaire en orbite avec transmission au sol jusqu’à la colonisation de mars en passant par l’exploitation minière de la lune ou des astéroïdes. Il  relève, pour l’instant, de la science fiction, et je garderai les pieds sur terre… ou en tous cas dans l’espace proche !

1- L’espace est un environnement comme les autres…

…ou presque !

Le lieu : l’espace orbital
Les gazs à effet de serre que nous produisons restent essentiellement dans la troposphère (0 à 15 km). Les avions naviguent dans cette couche.
La couche d’ozone que nous avons failli détruire est entre 15 et 40 km (dans la stratosphère).
L’ "espace" commence à environ 80-100km.
De 300 km (en dessous, les satellites retombent trop vite car l’atmosphère est encore trop dense) jusqu’à 1000-1500km les satellites qui y gravitent sont dits en orbite basse (LEO : Low Earth Orbit). La station spatiale est à 400 km.
Au delà et jusqu’à 20000 km les orbites moyennes (MEO) où se trouvent les satellites GPS entre autres, et ensuite les orbites hautes dont l’orbite géostationnaire à 36000km où sont placés les gros satellites de télédiffusion ou de météo.

Le danger : les déchets
Depuis 1957, près de 9000 satellites ont été lancés et environ 5400 tournent toujours. Entre les débris de lancement, de collisions ou de désintégration plus ou moins prononcée, on recense plus de 34000 objets de plus de 10 cm en orbite, et des millions de fragments plus petits, et ils sont là pour des années ou des millénaires selon leur orbite. C’est cela la pollution environnementale de l’espace.
Le point critique serait atteint avec une densité d’objet telle qu’une réaction en chaine se produirait : une collision produisant des milliers de débris qui eux-mêmes produiraient des collisions… C’est le syndrome de Kessler, qui rendrait l’accès à l’espace quasiment impossible !
A la pollution par les débris pourrait se rajouter également une pollution lumineuse très préjudiciable aux observations astronomiques.

La crise : constellations internet
Curieusement, de façon analogue à la crise environnementale terrestre provoquée en particulier par une pollution de gaz à effet de serre dans la troposphère, il y a une crise environnementale de l’espace qui s’annonce, par l’explosion depuis quelques années de projets pour envoyer en orbite basse des constellations de milliers de satellites afin de fournir de l’internet haut débit à la terre entière. Les principaux sont :
Le projet Starlink de SpaceX, la société d’Elon Musk auquel Google s’est associé : de 1684 à 42 000 satellites dont 420 qui tournent déjà ;
Le projet OneWeb (financé par Virgin Galactic, Qualcomm, SoftBank, Airbus Defense and Space) : 648 satellites ;
Le projet LEO Vantage de Telesat (Loral, fonds de pension canadiens, …) : 298 satellites ;
Le projet Kuiper d’Amazon : 3236 satellites ;
Leosat (Hispasat, SKY Perfect JSAT…) : 78 satellites ;
Le projet chinois Hongyan : 320 satellites ;
Des rumeurs font état de projets similaires de la part de Boeing, Apple et Facebook
Il faut ajouter à ces projets pour le haut débit un nombre croissant de projets de constellations de télécommunication bas-débit visant l’Internet des objets (IoT) en complément des réseaux terrestres. On recense pour l’instant (il en apparaît tous les mois maintenant!) : Orbcomm (ORBC) 35 satellites déjà en fonction et les projets néerlandais HIBER (70 satellites dont 2 déjà en orbite, français Argos/Kineis (environ 25 satellites dont 8 déjà en exploitation), américain SWARM (150 pico-satellites), australien Myriota (26 satellites), Elo d’Eutelsat (25 satellites), australien Fleet Space (104 satellites), etc…
Si l’on additionne à tout cela divers satellites d’usage variable (télédétection, astronomie, militaires etc.) leur nombre total va donc être multiplié par un facteur 5 à 10 dans les trois prochaines années…

Remédier à la crise :
La limitation du risque de crise des débris passerai par :
* La prévention : Des réglementations commencent à apparaître pour obliger les fabricants et opérateur de satellites à fabriquer des objets moins susceptibles de s’émietter et à ne pas laisser d’éléments inutiles dans l’espace. Mais c’est laborieux, et il aurait fallu, encore en amont, limiter les projets mais la déréglementation sauvage en cours aux Etats Unis sous l’ère trumpienne va à l’encontre de ces règlementations : La Federal Communications Commission (FCC) après avoir aboli la neutralité du Net en 2018, s’est donné pour seul objectif d’autoriser « autant de systèmes de satellites que possible, le plus rapidement possible et avec le moins de réglementation possible »
* La surveillance : les plus gros débris (supérieurs à 10 cm) sont recensés à l’aide de radars ou de moyens optiques depuis le sol afin d’anticiper des collisions potentielles et de modifier en conséquence les trajectoires des satellites menacés, mais les petits débris sont dangereux aussi compte tenu de leur vitesse et ne peuvent être suivis avec les instruments existants. Les objets identifiés et suivis font l’objet de bases de données tenues par le NORAD américain et l’ESA européenne.
* Le nettoyage :  différentes solutions techniques sont étudiées pour désorbiter les débris spatiaux à l’aide de lasers de puissance ou surtout d’engins dédiés dits de «Service en orbite » (On Orbit Servicing OOS).

Investissements verts :
Jusqu’à présent, l’absence de législation internationale a empêché de faire payer aux lanceurs de satellite le nettoyage induit. Mais maintenant que c’est la viabilité de leurs satellites et de leur modèle économique qui est en jeu, ces entreprises vont investir une part croissante de leurs budgets colossaux à la protection de leur investissement.
Il y a donc un marché lucratif qui s’ouvre pour les entreprises ayant des capacités en OOS. Ces entreprises sont : Northrop Grumman (NOC) (programme MEV-1), Altius Space Machines (programme Bulldog), Busek (programme SOUL), Chandah Space Technologies (programme InsureSat), Maxar Technologies (MAXR) (programme Dragonfly), Made In Space Inc (programme Archinaut, et programme VIRTUS qui vient d’être signé avec AVIO (AVIO) et des fonds luxembourgeois), Agence Spatiale Européenne (programme E-Deorbit), Airbus (AIR) (programme O. CUBED Space Stug), l’allemand IBOSS-satellites (programme IBOSS), l’israélo-britannique Effective Space (programme Space Drone), le japonais Astroscale (programme ELSA-d).
Pour ce qui est de la désorbitation par laser, qui serait a priori une solution plus économique, sans lancer d’engin spatial, plusieurs organismes gouvernementaux y travaillent, souvent comme sous-produit de projets de guerre des étoiles. Un petit industriel australien est bien avancé également, c’est Electro Optic Systems (EOS), qui possède à la fois :
- Un long savoir faire dans le domaine du tracking d’objet mouvants par sa division militaire, qui apporte pour l’instant l’essentiel du chiffre d’affaire et qui est bien positionné pour la lutte anti-drones.
- Une expérience de plus de 20 ans dans la surveillance des débris spatiaux (ils fournissent même les observatoires clef en main!) avec un réseau unique dans l’hémisphère sud.
- Une bonne maitrise du pointage et de la gestion des lasers de puissance.

A contrario, bien entendu, il faudrait ne pas investir dans les «pollueurs». Pour des raisons environnementales, bien sur, mais aussi économiques : Cette folie actuelle des projets de constellations destinées à Internet n’est pas sans rappeler la folie qui s’était emparé d’Alcatel, Motorola, SES, Bill Gates et bien d’autres dans les années 90 pour le même objectif et la téléphonie mobile. Les projets de l’époque : Iridium, ICO, GlobalStar, Skybridge, Teledesic ont tous fait faillite au début du siècle.
On a déjà commencé à voir la même chose aujourd’hui : LeoSat a été abandonné l’an dernier faute de financements, et OneWeb est l’une des premières victimes de la crise due à la covid-19, malgré les 3,4 milliards de $ levés (Airbus (AIR), Softbank (TYO: 9984), …) et les 74 satellites déjà lancés…
Cela dit, au-delà des nombreuses start-up souvent à l’origine des projets, la liste des participants à cette nouvelle course folle ressemble au Who’s Who des GAFAM (sauf Microsoft, l’ancien, qui se souvient certainement des plumes laissées par Bill Gates en 90 dans le projet Teledesic…) et du new space des milliardaires BAMB : Branson (Virgin Galactic (SPCE)), Allen (Stratolaunch qui semble se retirer de la course après le rachat par Cerberus Capital Management à la mort d’Allen), Musk (SpaceX), Bezos (Blue Origin), qui ont des poches tellement pleines que plusieurs projets seront sans doute réalisés. Seront-ils rentables ?….
Un problème politique se pose également : dans le cas probable de réussite des plus puissants, Starlink et Kuiper, cela signifierait renforcer le monopole de Google (GOOGL) et Amazon (AMZN) sur internet… D’où l’appel pressant pour que l’Europe rachète les structures en place de OneWeb et poursuive son projet, tout en aidant Airbus (AIR) et Ariane Espace qui en sont partie prenante !

2- Depuis l’espace, de petits yeux verts nous regardent !


Depuis l’espace, les observations réalisées par les satellites représentent une source irremplaçable d’informations globales pour comprendre, atténuer et s’adapter aux changements climatiques. A l’aide des satellites dédiés, les scientifiques observent, dans l’espace et dans la durée, les sols, la couverture végétale, les glaces, les mers et les océans ainsi que l’atmosphère.
Le marché des satellites d’observation terrestre est appelé à croitre égélement grâce notamment à la demande en localisation (l’industrie automobile a un besoin de cartographie haute résolution pour permettre l’autonomie, etc.).
On peut distinguer entre les opérateurs de satellites qui font les images, et les services d’’intelligence géospatiale qui procèdent à une mise en forme analytique des données d’imagerie brute, par le biais de traitement d’image automatisé, développement d’algorithmes et extraction de signature basée sur la physique multispectrale.

J’ai pu recenser :
Un fabricant de satellites (co-entreprise entre Thales (HO) et Leonardo (LDO)) : Thales Alenia Space (en ce qui concerne l’observation terrestre : Calipso, Sentinel, COSMO-Skymed, …)

De grands industriels généralistes qui sont aussi fabricants et opérateurs de satellites :
L3Harris Technologies (LHX) (gammes SmallSat et Space View)
Airbus (AIR) (constellation de 4 CO3D pour 2022 avec une résolution de 50cm)

Des opérateurs, qui fournissent également de plus en plus des services d’intelligence géospatiale :
Spaceflight Industries (constellation BlackSky)
ImageSat International (plus qu’un satellite d’imagerie en orbite, Eros-B, qui a maintenant 13 ans, mais en annonce 3 nouveaux dans les années qui viennent.)
Maxar Technologies (MAXR) (constellation Worlds View Legion pour 2021, résolution de 30 à 50 centimètres avec des temps de revisitede 15 par jour)
Planet Labs, Inc., (constellations Flock, SkySat et RapidEye)
e-GEOS / GAF (constellation Cosmo-Skymed, imagerie radar, deuxième génération en 2021)
UrtheCast Corporation (UR) (constellation OptiSAR)

Des entreprises d’intelligence geospatiale à partir des images fournies par les opérateurs :
Telespazio : (co-entreprise entre Thales (HO) et Leonardo (LDO))
Vricon, Inc. : (co-entreprise entre Saab Group (SAAB) et Maxar (MAXR))
Trimble (TRMB)(société que j’ai en watch list, qui a un portefeuille remarquable de logiciels et applications dans tous les domaines de la plannification, modelisation et analyse).
Galileo Group, Inc.

Enfin il faut citer le projet de la startup EarthNow, avec un premier financement de Airbus, Softbank et Bill Gates : grosse constellation en orbite basse permettant donc une vision en temps réel de la Terre en continu et en direct. Il y a des applications du temps réel (pêche illégale, les schémas de migration des baleines, le déclenchement des éruptions volcaniques ou des feux de forêt, assurance, etc…) mais aussi des craintes sur une utilisation pour de l’espionnage et des atteintes à la liberté.

3- L’industrie spatiale est une industrie comme les autres…


Les entreprises impliquées dans l’exploitation spatiale, doivent, comme toutes les autres, maitriser leur impact écologique terrestre, à la fois dans leurs process de fabrication, fournitures, et exploitation. Je n’entrerai pas ici dans le détail des fameux rapports ESG…

Je n’essaierai de répondre qu’à une question, celle qui préoccupe en premier lieu le spectateur d’un lancement de fusée en voyant les gigantesques nuages de vapeurs de combustion qui l’accompagne : est-ce polluant ?
En termes de gaz et d’empreinte carbone, oui, c’est polluant, mais vu le faible nombre de fusées envoyées, un an de lancement équivaut à une journée de vols aériens (avant la covid)…
L’impact au sol, quand à lui, se limiterait à une zone d’un km d’après les études faites à Kourou.
Ce qui pourrait être plus problématique, ce sont les micro-particules de suie et d’alumine qui sont émises par ces combustions en plus des gaz (11 000 T par an actuellement). L’effet le plus à craindre de ces particules si le nombre de lancements de fusées devait augmenter comme cela semble devoir être le cas, serait un affaiblissement de la couche d’ozone qui vient à peine de se reconstituer après l’interdiction des CFC en 1987.
Conscients des problèmes, la NASA comme Ariane Espace et AVIO développent des carburants encore moins polluants pour les lancements à venir.

Bon vol et bons investissements.

EDIT : coquilles

Dernière modification par CroissanceVerte (29/05/2020 19h18)


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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1    #88 02/06/2020 17h39

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REPORTING MAI DU PORTEFEUILLE GENERAL



CASH & COUVERTURE :
Cash : 3 %

PORTEFEUILLES :


Global (Généraliste + Croissance Verte) :
Pour rappel, je gère deux portefeuilles qui regroupent chacun des valeurs d’un PEA et des valeurs d’un CTO.
1) Portefeuille Croissance Verte CV : constitué de 100 lignes (39 en PEA et 61 en CTO) équipondérées à l’achat (1000€) dont le reporting est fait séparément.
2) Portefeuille Généraliste PG : constitué de 99 lignes (36 en PEA et 63 en CTO) dont des Renforts Verts (14 en PEA et 19 en CTO) qui sont des lignes de valeurs copiées dans le portefeuille CV mais avec des dates d’achat, et donc des pru, différents. Ces lignes ont des pondérations différentes en fonction de mon degré de conviction sur elles à l’achat, mais aussi avec parfois des renforcements supplémentaires (poids de 1 à 6).



Performance sur le mois (pas d’apport) : +10,8 %
En absolu : Plus value sur capital investi =+55,1%
La proportion de valeurs vertes (CV+Renforts) atteint 51,1 %

Généraliste :
Sur ce mois de mai très volatile, la valeur du portefeuille généraliste PG diversifié (à égalité avec le portefeuille Croissance Verte CV dont je détaillerai les performances plus tard)  a augmentée de 10,8%, surclassant largement l’ETF monde CW8 qui est à +2,4% et même le NASDAQ (+4,8%).
On retrouve le classique différentiel de croissance entre valeurs américaines (et autres, en CTO) : +13 %, et françaises (en PEA) : +6,6 %, mais même le PEA surclasse le benchmark que je lui ai attribué : l’ETF CACM des valeurs françaises moyennes. Ce dernier a d’ailleurs fait jeu égal avec le CW8 monde…



En décomposant le portefeuille PG : les renforts verts ont joué leur rôle de booster de performance  tant en PEA qu’en CTO. Par contre le choix de ces renforts semble avoir été plus judicieux dans le CTO que dans le PEA où Renforts Verts et Croissance Verte ont une performance au final identique, avec en plus un parcours mensuelle en défaveur du Renfort ! On verra dans le reporting CV que cet effet provient de piètres performances françaises persistantes de la gestion des déchets et ponctuelles des énergies renouvelables.
Les valeurs non vertes, elles, ont été en ligne avec le benchmark pour ce qui est du PEA alors qu’elles le surclassait d’un facteur 2 dans le CTO.

THEMES :




La sur-performance est apportée, classiquement, par le commerce en ligne, les sociétés de paiement, la tech, la santé et les renforts verts (qui dépassent en poids le tiers du portefeuille).
On constate un beau retour sur la fin de mois des valeurs spatiales, portées peut-être par la riche actualité du domaine.
Le luxe/cosmétique marque le pas, de même que les microprocesseurs, surtout sur la fin de mois. Le regain du conflit americano-chinois est passé par là. Pour les media / telecom c’est peut-être le déconfinement qui les essouffle.
En panne : Les valeurs financières hors paiement et les quelques valeurs industrielles françaises.
En répartition de valeur sectorielle, l’Industrie et les Média / Telecom régressent au profit de la Santé et des valeurs vertes (Energie et Services aux collectivités).

DETAILS :




Les Holdings financières sont à la peine :
A commencer par Brookfield Asset Management dont la reprise est interrompue (jusqu’à -15 % en cours de mois) après des résultats Q1 en dessous des attentes (CA +9% toute de même). Annonce auparavant d’un plan de revitalisation du retail dans lequel BAM est investi à hauteur de 5 milliards de $. Dividende maintenu à 0,48$. Plus récemment, annonce d’un programme de rachat de 10 % des actions en circulation sur l’année à venir (35 fois les rachats de l’an dernier) car il considère que la valorisation du titre est très inférieure à sa valeur.
Les allemands : Rocket Internet en baisse (pertes au Q1) et German Startups Group stable.
Exor en légère baisse, estime que le retrait de Covéa pour le rachat de PartnerRe n’est pas du à de mauvaise perspectives pour le réassureur dans le cadre de la crise. Dividende maintenu à 0,43€ ; achats d’actions GEDI Editoriale toujours en cours ; rachats d’action votés.
Financière de l’Odet est en ligne avec l’indice ; en attendant la prochaine initiative de Bolloré ?
Seuls Blackstone Group et Prosus progressent, et du coup, le cours du premier est à 11% de son niveau d’avant crise, et le second l’a effacé.

Les sociétés de paiement sont les gagnantes du mois :
A part Hipay qui corrige de 25 % après son +44 % du mois dernier, elles sont toutes bien au dessus des indices…. Je dirai même stratosphériquement au-dessus en ce qui concerne les deux petits australiens qui poursuivent leur envol du mois dernier : EML payement (+40 %) et surtout Afterpay (+68 %, à 21 % au dessus de son niveau d’avant krach!) boosté  par de remarquables chiffres Q1 ( CA+97 % particulièrement portés par la percée aux USA) et une prise de participation de 5 % par Tencent !
Les deux grands Visa et Mastercard ont rebondi de 13% ce mois ci et ne sont plus qu’à 9 % et 13 % de leur niveau d’avant crise. Ingenico a une hausse un peu plus limitée tout en restant décotée par rapport à Worldline.

RAS pour les CRCAM.

Les sociétés technologiques ont fait encore un bon mois, entre +6 % et +20 % et ont presque retrouvé leurs niveaux d’avant crise. Seule exception, Cardlytics qui fait un magnifique +44 % mais un peu tardif car elle est encore à 33 % en dessous de son niveau d’avant (Q1 CA+26 % qui compense un EBITDA de plus en plus négatif).
Les raisons de ces bonnes performances sont variables : Les géants continuent sur leur lancée que rien ne peut arrêter : Alphabet : CA+15%, dont Pub+10 % (pub YouTube +25%), et Cloud +55% mais ne représente encore que 7 % du CA. Microsoft : CA+15 % dont Cloud +39 % représentant 37 % du CA.
Dans leurs spécialités Xero (CA annuel +30 %, EBITDA+88%) et Dassault Systemes (Q1 CA+18%) resistent bien.
On craignait pour The Trade Desk de douloureuses coupes de budget publicitaire, mais l’augmentation du nombre et de l’activité des plateformes de streaming semble l’avoir compensé : Q1 CA+33 %, EBITDA +58 % !

Le spatial a eu un mois de mai un peu poussif jusqu’à la dernière semaine où la riche actualité a boosté les cours (et la réussite de la mission habité Space X va allumer le deuxième étage de la hausse en juin !) : L’actualité a été détaillée dans les messages précédents.

L’industrie du microprocesseur qui est sensible aux relations sino-américaines est évidemment au ralenti en cette fin de mois malgré les belles performances de Nvidia (Q1 CA+39%, lancement du GPU Ampère, applications AI et cloud computing) et Skyworks Solutions (Q1 sans relief mais conforme aux estimations avec le retard de lancement de la 5G).

Pour les trois autres valeurs industrielles françaises : TXCom ne bouge pas et Kerlink, toujours aussi spéculatif, annule la performance de Téléperformance le bien nommé.

Dans le domaine de la santé, une belle moyenne également avec une seule valeur négative :  Innate Pharma. Pour les deux autres biotechs : Poxel ralenti un peu à 10 % (AK privée 17,7M€), et Cellectis poursuit son envol à 36 % et efface la crise.
L’appareillage de confort médical (Chirurgie esthétique pour Inmode et Audition pour Demant et Amplifon) amplifie sa reprise, il leur reste tout de même près de 20 % à regagner avant de récupérer leurs cours d’avant.
Fulgent (Q1 CA en hausse forte et EBITDA négatif réduit, autorisation d’urgence du test PCR covid), avec 6 % reprend son souffle après ses +57,7% et tient compagnie au petit Nanosonics qui a, lui, déjà effacé la crise.
Quant à Bioanalytical Systems il profite toujours du contexte sanitaire en flirtant avec ses plus hauts (Q1 : très fortes hausses de CA et EBITDA).
Le point d’orgue est l’imagerie avec aucune actualité pour les deux sociétés, mais l’une fait 1 % (Supersonic imaging) et l’autre (Median technologies) +62 % !

Le commerce en ligne est toujours en forme avec les deux géants Amazon et Alibaba qui digèrent, les chalengers JD.com et Shopify qui poursuivent leur envol à plus de 20 % de hausse mensuelle en ayant déjà effacé leurs plus haut depuis longtemps, et le sud-américain MercadoLibre à plus de 40 % de hausse qui lui permet de dépasser ses plus hauts.

Le luxe et cosmétique est en hausse, mais disparate : Les grands Kering et Dior sont en hausse modérée voire nulle, ce qui ne les rapproche guère de leur cours d’avant mais cela suffit à Ferrari qui avait moins baissé.
Un beau sursaut cette semaine pour SMCP, sans raison autre que de profiter d’un optimisme ambiant, mais le titre est encore tellement loin d’avoir retrouvé les niveaux d’avant krach… C’est vrai aussi pour Natura&co et Advance Nanotek qui part dans tous les sens (brevet avec Astivita sur un antiseptique anti-covid, démarches pour être coté au Nasdaq après les bisbilles avec la bourse de Sidney)
Finalement c’est Estée Lauder qui tire son épingle du jeu avec un Q1 CA de -11 % mais une accélération des ventes en ligne et un redémarrage en asie elle efface bientôt la crise.

Petite performance pour la poche composite des médias et télécoms : Si elles sont pour l’essentiel assez proches de leur niveau d’avant crise (on attend encore Disney et la reprise des activités Cinema et Parcs), elles ont fait un mois modéré, surtout emmené par Tencent et Apple.
Performance mensuelle un peu négative pour Roku (malgré un Q1 CA+73 %, mais EBITDA négatif, ils auraient pu être meilleurs avec le confinement) et Sony (lisibilité un peu compliqué de la stratégie : Sony lance une OPA sur sa  filiale cotée Sony Financial Holdings, sans doute pour équilibrer les activité électronique grand public et entertainment. Diverses annonces technologiques également dont un partenariat avec Microsoft.)
Le cableur Charter Comunication trace sa route. Les fluctuations de Gaumont et NRJ semblent être comme souvent des mouvements techniques ou spéculatifs sans grand sens.

Les renforts verts, quant à eux, ont réalisé un mois d’avril très correct à +13 %. Je reviendrai sur ces valeurs pour le reporting du portefeuille Croissance Verte.

MOUVEMENTS :


Pas de mouvements ce mois-ci, mais une réflexion qui va me conduire à quelques mouvements le mois prochain :

1) La différence de performance entre le CTO et le PEA est un grand classique puisqu’il reflète le différentiel habituel entre valeurs de croissance aux USA et en France (même si sur ce mois CACMid et CW8 on fait jeu égal). Ce n’est pas une raison pour s’en satisfaire. Plus précisément, dans ce PEA, Croissance Verte et Renforts Verts n’ont pas démérité (même si j’envisage de re-étudier la composition du Renfort qui aurait du battre le compartiment CV).. Par contre, les valeurs non-vertes du PEA sont simplement en ligne avec le benchmark CACMid.
Alors certes, le compartiment dans sa forme actuelle est assez récent (restructuré en mars), et la contre-performance de certains secteurs est naturelle et justifie classiquement la diversification sectorielle. Mais les valeurs qui ne me satisfont vraiment pas expriment en fait un autre problème, qui est stratégique :
2) Je me suis assez vite aperçu au cours de ces derniers mois que j’étais plutôt un investisseur Growth. Mais à cause de mes incertitude de départ, et de mon envie de ratisser large, j’avais investi dans des ligne Value en complément. Peut-être suis-je trop pressé pour cette stratégie, certainement suis-je mal armé pour l’appliquer sereinement. En tous cas les lignes qui me gênent le plus ne sont pas les moins-value comme Kerlink, Hipay ou Innate Parma car je me suis convaincu de leur potentiel de croissance même si elles sont spéculatives, mais plutôt des valeurs assez neutres qui sont des « Value » comme les CRCAM, Supersonic imaging, TXCom, Gaumont et NRJ, qui sont en fait des survivances de la composition d’origine du PEA. Je ne sais pas si ce peuvent être des value-trap, et je ne sais pas si je succombe à la FOMO en estimant que l’investissement réalisé avec elles pourrait être mieux placé dans des valeurs de croissance, mais le but est d’être plus en accord avec moi-même.

Reste le problème de trouver des valeurs de croissance qui me conviennent en PEA, et le bon moment de les acheter. La liste des remplaçants potentiels est constitué pour l’instant de valeurs que j’avais en watch list : Sanofi, Freelance.com, DBV Technologies, Verimatrix et de valeurs dont Mr Dividende m’a fait découvrir que, quoiqu’américaines, elles étaient éligibles au PEA car elles ont un siège social en Irlande : Medtronic, Allegion !


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#89 05/06/2020 18h42

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Reporting mai du portefeuille Croissance Verte (mois 10)


1- SUIVI GLOBAL


PERFORMANCES HISTORIQUES :


Les poches ENER1 et ENVI1 du portefeuille Croissance Verte constituées en août 2019 constituent le ’ « portefeuille historique » CV. Elles représentent 40 % des lignes du portefeuille CV complet.
ENVI1, la gestion de l’environnement a retrouvé son niveau de décembre, en retard sur ENER1 (les énergies renouvelables) qui égale son niveau de la fin janvier. Globalement, ce portefeuille historique est à +5% depuis le début de l’année contre -5 % pour l’ETF monde CW8.
Les trois autres poches ont été constituées au cours du 1er trimestre 2020. A périmètre constant, le portefeuille Croissance Verte complet a gagné 29,8% en 2 mois (les 3 nouvelles poches n’apportant qu’une sur-performance de 0,6%), là où le CW8 a gagné 12,1 %.



PERFORMANCES MENSUELLES :


Les données de ce mois de mai un peu chahuté montrent que la poche CONSO a continué sur sa lancée d’avril alors que ENER et ENVI ont ralenti leur croissance au début du mois, puis ENER est allé rejoindre CONSO à plus de 14 % de hausse mensuelle en laissant ENVI au ralenti (tout de même 8%).Le coup d’accélérateur de l’énergie renouvelable provient de la poche ENER2 et plus spécifiquement, comme nous le verrons, de l’hydrogène… 
Finalement, sur le mois de mai le portefeuille Croissance Verte fait 5 fois mieux que le CW8 et même 2 fois mieux que le NASDAQ.



PERFORMANCES THEMATIQUES :


Le secteur de l’énergie verte affiche globalement une performance de+14,26% sur le mois de mai, légèrement moindre que celle d’avril, emmené par l’hydrogène (dont cela semble vraiment être l’année), l’efficacité (la reprise, enfin, des systèmes de récupération d’énergie industrielle)… et Varta Le Retour ! Le seul métier faible est celui des producteurs et distributeurs d’énergie. Le solaire s’est calmé depuis le mois dernier.



Le secteur de la gestion de l’environnement est plutôt faible ce mois-ci (+8%), seulement sauvé des eaux par un timide 5 % des déchets, et surtout le décollage des conseils et contrôles. Toujours de grandes disparités à l’intérieur des métiers, comme nous le verrons.



Dans le secteur de la consommation verte, de bonnes performances des arômes et de l’hygiène, mais la poche est propulsée au-delà des normes par les véhicules (la spéculation sur VectoIQ / Nikola Motors pendant que Tesla se repose) et un peu aussi par les biens et matériaux (très beaux réveils d’Avantium et Lucibel).



PERFORMANCES GEOGRAPHIQUES :


Comme d’habitude, l’analyse de la répartition géographique de la performance est faite sur le portefeuille CV + la poche virtuelle Asie-pacifique (watch-list).
Sur le mois de mai au contraire de celui d’avril, la performance du portefeuille aurait été légèrement ralentie  si j’avais acquis la poche Asie-Pacifique (+11,3% au lieu de 11,84%). Les valeurs américaines (au sens large) apportent la sur-performance (mais dans une mesure moindre par rapport au mois dernier), rejointes et dépassées en fin de mois par les valeurs européennes hors zone € !



Dans le détail des thématiques, on voit que cette sur-performance européenne hors€ est apportée par le secteur énergétique (effet hydrogène), l’Asie et la zone€ dominant légèrement la gestion de l’environnement et les Amériques la consommation (effet véhicules).



SUIVI INDIVIDUEL


ENERGIES RENOUVELABLES :




Les meilleures performances du mois furent réalisées par :
ITM Power fournisseur anglais d’électrolyseurs à hydrogène (Nel n’est pas loin derrière). Peu de nouvelles (collaboration dans un projet de bus à hydrogène en australie), mais la fillière est l’objet de toutes les attentions dans le cadre de la dé-carbonation d’activités industrielles (transports en commun, navires, production d’acier, …)
En second, encore un anglais de l’hydrogène (piles à combustible cette fois) : AFC Energy, pour la même (absence de) raison.
En troisième position, le petit français de la récupération d’énergie industrielle Enertime. Création d’une filiale « Energie circulaire » de services énergétiques (ESCO) entièrement consacrée au développements de projets et aux partenariats.

Les plus mauvaises performances de mai furent le fait de producteurs d’énergie renouvelable (segment le moins dynamique ce mois-ci) : le canadien Transalta (resultats Q1mitigés : CA-6 % mais EBITDA stable, production en baisse mais FCF en hausse) et le petit français Global Ecopower.
Présence plus surprenante sur la seconde marche du podium des baisses d’un acteur de l’hydrogène : Plug Power. L’entreprise a d’abord annoncé un bon Q1 (CA+89 %, EBITDA+30 % mais toujours négatif). Ensuite son cours a chuté de 15 % le 13 mai à l’annonce de l’émission de 200 millions de $ de « Green Bonds »convertibles et s’est tout de même un peu repris depuis.

On pourrait aussi considérer un autre type de podium : celui des écarts par rapport aux cours d’avant crise (19 février).



Dans ce cadre là, les entreprises dont le cours a déjà dépassé celui d’avant crise sont :
+ ITM, bien sur, avec ses performances énormes et successives.
+ Enertime également
+ Solaredge (Q1, CA+59%) et Enphase (Q1 CA+105 %, partenariats avec Flywheel et Same Sun aux USA, SmartX en Pologne) :  les frères ennemis des micro-onduleurs solaires dont les performances sont toujours (et encore ce mois-ci) impressionnantes.
+ Varta : Q1 CA+170 %, EBITDA +197% !… De quoi effacer la crise mondiale, mais pas encore sa crise personelle : encore -25 % depuis le début de l’année…
+ Les petits français Mint et Albioma et le motoriste de la méthanisation allemand 2G Energy.

Par contre, ceux qui ont encore une longue pente à remonter sont :
- COPEL malgré ses bons résultats Q1 ( CA+16 %, EBITDA+11,5%), la Companhia Paranaense de Energia est encore fortement exposée à la crise sanitaire, comme tout le brésil. Désengagement complet de sa filiale télécom.
- Eolus Vind avait à nouveau reculé en avril suite à la publication de mauvais résultats sur la période décembre-février – CA-30% -,le rebond est donc plus récent que bien des autres.
- SunPower (Q1 : CA+29 %), après un mois d’avril remarquable, elle cale complètement en mai.
- Daqo New Energy a bien du mal à rebondir malgré un excellent Q1 (CA+42 %, EBITDA+215 % !) Beaucoup de stocks car 75 % de la production va à l’export dans le monde occidental, jusqu’alors confiné.
- Vivint Solar Bon Q1 (CA+31 %). Son rebond est pourtant important, mais sa chute était de 70 %…
- Moulinvest : Activité faible, retard du rebond important.
- Thermal Energy International malgré un cours en hausse de 12,5 % et de bons résultats Q1 : CA+87 %, EBITDA doublé. Mais sa chute avait repris en avril.
- Aspen Aerogel est toujours scotchée à son niveau de fin mars malgré des résultats Q1 pas déshonorants : Q1 ( CA +6%, EBITDA positif).

Autres communiqués de mai :
Innergex        BC Hydro, un client d’Innergex a unilateralement diminué sa commande pour cause de crise.
TerraForm Power    Resultats en baisse (à cause d’une baisse des rachats d’éléctricité en Espagne?) EBITDA stable. Vivement le rachat par BEP.
Vestas Wind System        Réduction de capital d’1 %. Contrats en Hollande, UK,  Vietnam, Chine.
PNE AG        Résultats Q1 en baisse malgré l’augmentation du parc eolien.
Ormat        Q1 : CA stable, EBITDA+4,2 %.
FuelCell     Fête ses 10 millions de MWH.
First Solar    Q1 mitigé, CA stable. EBITDA bien positif. Gros contrat de 415 MW avec Geronimo Energy

GESTION DE L’ENVIRONNEMENT :




Les plus fortes performances boursières de mai sont le fait de :
Groupe Pizzorno Environnement dont les résultats 2019, récemment publiés mais connus depuis longtemps, sont plutôt positifs avec un résultat opérationnel en forte amélioration malgré la baisse de 6,6 % du CA résultant de la coupure de contrats peu rentables. Bonnes perspectives 2020 si le tourisme reprend…
SABESP : Second rebond un peu tardif à cause sans doute de la situation sanitaire brésilienne pour la Companhia de Saneamento Basico do Estado de Sao paulo. Le cours est encore loin des plus hauts et les résultats Q1 mitigés : CA+4,2 %, EBITDA-3,9 %.
Eurofins Scientific : sortie successive de plusieurs tests pour le SARS-Cov-2 (depistage alimentaire, détection sur les surfaces, PCR, ELISA) et levées de fonds pour en accélérer le développement. Q1 : CA+7 %.

Les « flops » du mois sont :
Fermentalg    S’inquiète pour ses liquidités, la crise ayant retardé la commercialisation de ses produits. Nouveau prêt de 1M€ de BPIFrance.
Daiseki Eco Solution a effacé la crise en avril, mais pas plus…
Itron : Résultats Q1 décevants : CA-3 %, EBITDA-21 %, mis sur le dos de la covid-19…

La perspective est différente si l’on considère le classement des écarts par rapport aux cours d’avant crise (19 février) :



Les entreprises dont le cours a déjà dépassé celui pré-krach sont :
+ Bio-UV Groupe  souffle un peu après son formidable rallye spéculatif anti-microbien, qui devrait reprendre en juin avec la commercialisation de son Bio-Scan qui a obtenu 2 certifications anti-SARS-Cov-2.
+ Carbios  a repris sa hausse après correction et publication d’un rapport 2019 très complet et (logiquement) négatif, à part la trésorerie…
+ Pour les champions du mois Pizzorno et Eurofins Scientific , ce n’est plus un rebond mais un décollage en ligne droite !
+ Sharps Compliance, En dépit de son parcours heurté, elle cote à +35 % de ses plus hauts… Pour le reste, difficile d’avoir des nouvelles : leur site est inaccessible pour éviter une infection !
+ Groupe Tera (Q1 CA+2 %, EBITDA-15%) est passé entre les gouttes de la crise et sa petite progression du mois l’envoie immédiatement au plus haute de l’année !
+ Tomra (Q1 CA+11 %, EBITDA+10%), Envea (résultats 2019 : CA+9,6 %,tout est vert…), Vaisala (Q1 CA+4 %, EBITDA positif), Sweco et Amiad Water Systems effacent tout juste le krach.

Par contre, celles qui sont loin d’être rétablies sont :
- Fermentalg et SABESP, comme on l’a déjà dit.
- Envirosuite  a publié hier une jolie présentation qui fait le point sur la situation du groupe et ses prévisions : CA de 58m$ (à 70 % récurent) et EBITDA positif… prévu fin 2021 ! Mais de beaux outils et une belle dynamique commerciale.
- Arcadis n’a commencé son rebond qu’à la mi-mai. Q1 limité par des pertes en Chine : CA+5 %, EBITDA+1 %.
- Vow : Difficile de comprendre pourquoi le rebond s’est interrompu début avril et n’a pas repris, avec pourtant de bons chiffres Q1 : CA +12%, EBITDA +12%, et de nouveaux contrats avec un armateur, un site de biomasse en Allemagne et un producteur de plantes médicinales en Italie.
- Suez (Q1 : CA+0,5 %, EBITDA -1,5%) et Veolia (Q1 : CA-0,5 %, EBITDA-2,9%) : l’absence de rebond des deux grands duettistes français est une de mes surprises. Pour le Q1, Veolia attribue au Covid -2,8 % de CA et -7,7 % d’EBITDA. Qu’est-ce que ça va être au Q2 !
- Perma-Fix, malgré les résultats Q1 : CA+112 %, l’activité de service multipliée par 8, représentant maintenant 61 % du CA, l’EBITDA fortement positif et la mise au point d’un nouveau systeme mobile de tri de déchets radioactifs avec 2 contrats fédéraux pour 3,7M$…
- Ecoslops : joli petit rebond ces derniers jours, mais difficile de remonter le double effet sanitaire + pétrole, même si ce dernier remonte.
- Clean Harbors commence juste à rebondir.
- Séché Environnement : Le cours a calé ce mois ci.

Autres communiqués de mai:
Stericycle    Q1 : CA-5,4 %,
Metabolic Explorer     Trésorerie suffisante et reprise de construction de l’usine.
Xebec            Q1 : CA+24%, EBITDA en légère baisse.

CONSOMMATION :


Mouvement du mois (le seul dans le portefeuille) : le fabricant de carton polonais BSC Drukarnia Opakowań a fait l’objet d’une OPA par le groupe suédois AR Packaging, par l’intermédiaire de sa filiale A&R Carton. Le rachat ne m’a pas rapporté grand-chose et je bascule sur un autre suédois dans la même activité : Svenska Cellulosa Aktiebolaget (SCA B). Le groupe est le plus grand propriétaire forestier en europe. Il  a gardé le nom de la société mère lors de la séparation en 2017 en 2 sociétés, l’autre étant devenu Essity, leader mondial des produits d’hygiène à base de cellulose (Lotus, Nana, Tena, etc.). Depuis le split tous les indicateurs financiers sont dans le vert… jusqu’au Q1 (CA-6 %, EBITDA-34%), baisses dues à la chute du prix du bois. Cela n’a pas entravé le rebond.



Les vainqueurs du mois sont :
VectoIQ voir le post.
Avantium : Guère de nouvelles pour expliquer l’explosion de cette valeur si ce n’est que le brasseur Carlsberg a déclaré rejoindre Coca-Cola et Danone pour soutenir Avantium dans le développement de bouteilles en bioplastique. Crise effacée.
Beyond Meat, déjà sur le podium le mois dernier. C’est une valeur spéculative qui dure et qui a effacé la crise.
Presque un troisième ex-aequo qui a lui aussi effacé la crise : le fabricant français d’éclairage à économies d’énergies Lucibel, après de bons chiffres 2019 et la restructuration des filliales. Krach bientôt effacé

Pas de nouvelles spécifiques pour les perdants du mois :
Biosearch : le fabricant espagnol d’alicaments a bien rebondi en mars et avril, mais retombe en mai. Dommage, il était à 2 doigts d’effacer le krach.
Hoffman Green Cement : le petit fabricant de ciment décarbonné n’arrive pas à tenir le rebond.
Burcon NutraScience, avait besoin de se poser après l’inattendu envol du mois dernier.

Pour ce qui est du classement des écarts par rapport aux cours pré-crise (19 février) :



Les entreprises qui ont effacé la crise sont :
+VectoIQ, évidemment (de toutes façon, elle ne l’avait même pas vu, cette crise !
+ The hain celestial Group Q1 : CA+2 %, EBITDA+23 %, rachat de 2,3 % d’actions. Revoit ses prévisions 2020 à la hausse.
+ Les fabricants d’emballage en carton (et autres bois et papiers) ont presque effacé la crise, mais la dynamique est en faveur du nouveau venu suédois Svenska Cellulosa, l’irlandais Smurfit Kappa ayant du mal à tenir le cours.
+ Zoono : Effet covid qui se relance avec la réouverture du circuit de distribution.
+ Ecolab :  Vente d’Holchem Group aux UK et achat de CID Lines qui permet à Ecolab de se renforcer dans l’hygiène et la santé animale. Fusion de la filiale ChampionX Holdings avec Apergy Corp. (industrie petrolière).
+ Vetropack Holdings : Split 50:1 de l’action au 4 mai.

Les entreprises qui sont encore effacées derrière la crise sont :
- Verralia et Mowi n’ont toujours pas rebondi !

Autres communiqués mai :
Darling     Q1 : CA+18,5 %, EBITDA+6 %.
Vous avez vu ? Je n’ai pas parlé de Tesla ! Oups !

ASIE-PACIFIQUE


Par curiosité, j’ai tracé également les performances individuelles de la poche en watch-list de valeurs asiatiques. On a certes constaté que cette poche n’aurait pas sur-performé le reste du portefeuille ce mois-ci, mais il faut reconnaître qu’elle abrite de belles performances : Une seule baisse mensuelle (De.meme, équipementier de gestion de l’eau australienne), quelques faiblesses de façon générale pour les producteurs d’énergie renouvelables, et de grosses performances pour le solaire, la consommation et quelques entreprises de gestion des déchets.

PERFORMANCES BRUTES

(par rapport aux pru)

La plus value potentielle du portefeuille Croissance Verte a presque doublée en un mois, pour atteindre +30,4%.
Les énergies renouvelables ont bondi à +24,6% de PV (+34,8 % pour l’historique ENER1 et 14,5 % pour ENER2 achetée juste avant le krach.
La gestion de l’environnement a une PV de 23,8% dont 27,5 % pour  ENVI1 et 20,2% pour la poche ENVI2 achetée à moitié au début de la crise et à moitié dans le creux.
La consommation est à +55,4 %, achetée, bien sur, au meilleur moment..

Le bouquet de baggers s’étoffe, on en compte 11 : Ballard (+165% de plus value potentielle), Nel (102%), Scidev (+132%), Xebec (+149%), Carbios (+127%), Burcon (+130%), Tesla (+172%), Beyond Meat (+170%), Avantium (+114%) et bien sur les 2-Bagger VectoIQ (+222%) et ITM Power (+271%).
La sur-performance a également été emmenée par de nombreuses lignes en PV de plus de 50 % :
Sur la branche énergie renouvelable : Neoen, Voltalia, PNE AG, Eolus Vind, Enphase, SolarEdge, Generac, McPhy.
Sur la branche gestion de l’environnement : Envipro, Daiseki Eco solutions, SABESP, IDEA Consultants, Envea, Eurofins scientific, Itron.
Et sur le rameau Consommation, la récolte du bon timing : Darling Ingredients, The Hain Celestial, Biosearch, Ecolab, Zoono, Lucibel.


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#90 08/06/2020 10h33

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MOUVEMENTS DANS LE PORTEFEUILLE GENERALISTE


Comme annoncé lors du dernier reporting, j’ai restructuré le PEA généraliste au tournant du mois, à enveloppe constante :

        SORTANTS :

Banques : Les CRCAM : CRAP (plus value : +12%), CAF (-3%), CRSU (-6%)
L’attente d’une possible sortie de cote pourrait durer bien des années, leur cours ne progressait guère avant la crise et en tant que bancaires, elles ne sont pas pressées de rebondir…

Industrie : TXCom (ALTXC) (+13%)
La seule de ces value dont la performance ne dépend pas d’un évènement hypothétique. Sa croissance n’était pas négligeable mais la crise pourrait l’avoir fragilisée. Quoi qu’il en soit, elle n’entrait plus dans mon scope actuel.

Santé : Supersonic Imaging (SSI) (+25%)
L’éventualité d’une seconde OPA pour retrait de cote reste hypothétique.

Media et Telecom : Gaumont (GAM) (+4%), NRJ Group (NRG) (-10%)
De même.

        ENTRANTS :

Finance : Digigram (DIG)
Technologie : Freelance.com (ALFRE)
Santé : Medtronic(MDT), DBV Technologies (DBV)
Telecom : Mynaric (M0Y), Ekinops (EKI), Alfen (ALFEN)

Je me suis également payé une petite fantaisie en achetant Trimble (TRMB) - pour le CTO - sur lequel je lorgnais depuis longtemps. Et puis mon COTETOC avait besoin de symétrie : le nombre de lignes du portefeuille Généraliste Diversifié passe à 100, comme le Croissance Verte.
Pour rester à enveloppe constante, j’ai allégé d’un tiers Afterpay et Cardlytics, en forte plus value.

A noter que deux des nouveaux entrants (Digigram et Alfen) sont des entreprises vertes qui n’appartiennent pas au portefeuille Croissance Verte. Elles relèvent de catégories pas encore finalisées que sont la finance verte et les smartgrids.

Digigram (DIG)
Comme je l’indiquais en mars :

CroissanceVerte a écrit :

En France, la holding Evergreen a lançé une OPA sur la société Digigram. Les activités de technologies pour les professionnels du son de Digigram ont été regroupées sous le nom de Digigram Digital et cédées à Safe and Sound Group. Evergreen a l’intention de procéder à un rapprochement par voie de fusion-absorption d’Evergreen par Digigram, devenue une coquille vide, avec pour objectif la cotation de l’entité ainsi fusionnée afin d’accélérer le plan de développement d’Evergreen.
Evergreen détient principalement 8 sociétés à son actif exposées au thème de la transition environnementale (Evergaz, Everwatt, Bois Energie Nord, Dusart-Barbet, La Paper Factory, Compose), et 2 sociétés de gestion et de conseil en investissement (Aqua AM et Marignan Conseil).

Ce portefeuille diversifié d’actifs verts en forte croissance dans lequel Evergreen a investi plus de 200M€ me paraît susceptible de stimuler le cours de Digigram après fusion. Evergreen a déjà acquis plus de 54 % des 2M€ de capital de Digigram.

Frelance.com (ALFRE)
Société spécialisé dans les prestations de services intellectuelles entre indépendants et entreprises, par l’intermédiaire du portage salarial (60% de l’activité actuellement) et de prestations de services en freelance (40%) dans les domaines de l’informatique, du conseil, du marketing, de la communication et de la formation au travers d’un réseau de près de 4 500 consultants indépendants.
Ce modèle très rentable (2019 : CA+26 %, Q12020 : CA+29 % en organique) s’appuie sur la tendance de fond du « travail libéré » que la crise actuelle ne pourra qu’accélérer.
La société se développe également à l’international : Maroc, Allemagne, Suisse, Singapour (30 % du CA).
Comme second étage de croissance, la société exploite une place de marché automatisée destinée à mettre en relation des prestataires informatiques (sociétés de services informatiques, cabinets de conseil, etc.) pour optimiser la gestion de leurs inter-contrats. Dans ce cadre elle a publié en mars une lettre d’intention en vue d’une prise de participation majoritaire au capital de la société INOP’S, 1er réseau d’experts du numériques (70 000 experts) et sa plateforme XXE.
C’est un secteur très concurrentiel (Comet, Staffman, Malt et bien d’autres).
Il y aura de la casse et de la concentration. Freelance.com à l’avantage d’être beaucoup plus qu’une simple plateforme de mise en contact en assurant également la gestion de la sous-traitance, le portage salarial (Valor, Ad’Missions) et la sécurisation (Provigis).

Medtronic (MDT)
Un des leaders mondiaux de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de dispositifs et d’équipements médicaux (chirurgies générale et mini-invasive, gestion du rythme cardiaque, maladies vasculaires et chirurgie cardiaque, troubles rachidiens, maladies neurologiques, gestion du diabète…).
La croissance de la société semble en panne (Q1 : CA-26 %) et son cours n’a guère rebondi depuis le krach. Mais je pense que c’est justement une oportunité : La plupart des activités hospitalières, particulièrement cardiaques, se sont trouvées ralenties au profit des malades de la covid-19. Medtronic a certes participé avec ses respirateurs, mais ce n’est qu’une part infime de son catalogue. La reprise des autres actes est inévitable.
La situation financière du groupe est de plus excellente , ce qui devrait lui permettre de continuer à faire de grosses acquisitions de croissance comme ces dernières années. Enfin, elle reste un « dividend aristocrat » rentable.
Je profite de cette conjoncture particulière pour diversifier aux USA mon PEA. Une autre des sociétés éligibles repérées par Mr Dividende m’intéressait : Allegion, mais elle n’entre pas assez dans ma stratégie d’investissement.

DBV Technologie (DBV)
Biotech développant des solutions d’immunothérapie cutanée pour lutter contre les allergies. La décision de la FDA pour une autorisation de mise sur le marché du traitement de l’allergie aux cacahuètes devrait intervenir dans l’été. Je parie dessus.
La trésorerie est OK : 262M€ au 31 mars

Mynaric  AG (Xetra : M0Y)
Société holding allemande spécialisée dans les technologies de communication laser pour la communication point à point à large bande passante et longue distance entre objets mobiles pour des applications terrestres, aéroportées et spatiales. Dans ce domaine c’est une concurrente de l’australienne Electro Optic Systems (EOS).
Les télécommunications optiques sont un enjeu essentiel des années à venir comme alternative à un spectre radio saturé et difficile à sécuriser, tout particulièrement dans le domaine spatial avec la profusion de constellations en cours de lancement et l’espace comme nouveau lieu d’affrontement.
Mynaric passe cette année du statut de développeur de prototype à celui de fabricant de produits (terminaux CONDOR et HAWK AIR), grâce notamment à une levée de fonds de 12M€ en février. Il vient de recevoir un contrat d’un opérateur de constellation LEO « non révélé».

Ekinops (EKI)
Société spécialisée dans les solutions de télécommunications, ouvertes et interopérables, destinées aux fournisseurs de services de transport optique, haut débit et haute vitesse (opérateurs de télécomminications et entreprises). Elle a annoncé ce mois-ci la vente de ses premiers routeurs 10 Gb/s sécurisés à un opérateur européen de 1er plan pour une agence de sécurité nationale, ainsi que d’une plateforme OTN (Optical Transport Network) a 100 Gb/s à un opérateur de services financiers entre l’europe et l’asie.
Resultats 2019 : CA+11 %, EBITDA+43 %, Q12020 : CA+2 %

Alfen (ALFEN)
Entreprise hollandaise intervenant dans les réseaux électriques (transformateurs, etc.) qui s’est progressivement tournée vers des activités essentielles de la transition énergétique : Systèmes de stockage de l’énergie, Bornes de recharges pour véhicules électriques, Réseau intelligent.
Bon résumé par Flosk22

Trimble (TRMB)
Entreprise américaine spécialisée dans les logiciels de modélisation, positionnement, connectivité et analyse de données pour des applications dans l’agriculture, la construction, le géospatial, le transport et la logistique. Du développement en interne (vient de lancer un logiciel de gestion de l’eau) et de fréquentes acquisitions l’on conduit à la place de leader mondial avec des centaines d’applications.
Q1 : CA-1 %, baisse du geospatial et des transports, hausse de la construction, des infrastructures et utilitaires. Mais depuis, la plateforme collaborative Trimble Connect a dépassé les 10 millions d’utilisateurs grâce au télé-travail.


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#91 09/06/2020 17h41

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Bonjour,
Merci pour vos recherches sur le thème de la croissance verte.

Avez-vous étudié les différentes entreprises qui ont été sélectionné par l’ADEME et la BPI pour l’ "ACCÉLÉRATEUR TRANSITION ÉNERGÉTIQUE" : Par ici

Je vois que vous avez Enertime en portefeuille. Peut-être que d’autres sociétés pourrait vous intéresser.

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#92 12/06/2020 05h13

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Bonjour crashray
Si vous avez pris la peine de regarder les sociétés de cette liste, vous avez du vous apercevoir que, sauf erreur, seule Enertime est cotée. Je suis également exposé à Evergaz via mon investissement récent dans Digigram, qui sera le véhicule de cotation d’Evergreen.
Dans le domaine des investissements verts, il y a beaucoup de société prometteuses, et même certaines déjà rentables, qui ne sont malheureusement (pour nous) pas cotées.


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#93 14/06/2020 20h52

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Retour sur les benchmarks Croissance Verte.


Après avoir lu une discussion (en termes parfois un peu trop vifs à mes yeux) à propos des benchmarks sur le passionnant portefeuille de Scipion8, j’ai eu envie de faire le point sur ceux que j’utilise. Pour ne pas polluer sa file, et parce qu’il n’apporterait sans doute pas grand chose à la discussion concernée, je poste naturellement ce message dans la mienne. Cette réflexion a également été motivée par le fait que j’ai été cité dans cette discussion en exemple - non pas de ce qu’il faut faire, bien sur ! - mais de portefeuille spécialisé pouvant impliquer ou pas un benchmark spécialisé, et c’est bien tout mon problème.

HISTORIQUE :


Ayant décidé de créer un portefeuille de valeurs vertes (mi énergies renouvelables, mi gestion de l’environnement) j’ai voulu prendre des benchmarks du même univers et j’ai sélectionné ce qui semblait être les meilleurs ETF pour cela en terme de composition réelle (physique) et en terme de performance. Le but était effectivement de savoir si, dans mon univers d’investissement, je pouvais faire mieux qu’un fond indiciel, ou si je m’ennuyais (en fait m’amusais) pour rien.

Vibe a écrit :

Croissance verte est un membre du forum qui investi dans des entreprises green business, un ETF sectoriel écolo (ou autre) est évidemment dans ce cas un bon benchmark.
(…)
Bref, le benchmark doit inclure les sous-ensembles sur lesquels on investi, pas nécessairement correspondre à l’addition de chacun de ses sous-ensembles, surtout quand ils changent avec le temps. En gros, le benchmark, c’est tout l’univers qui correspond à ce dans quoi on veut faire du sector picking.

Au fil des mois, il est devenu évident que ce benchmark était largement battu par le portefeuille (oui, quelques mois c’est peu, mais le résultat était tellement flagrant, et le contexte tellement varié qu’il m’a semblé compter pour des années…). Mais cela ne m’a pas satisfait. Pourquoi ?
1) Parce que, même si je n’avais pas trouvé mieux comme benchmark spécifique, cela ne voulait pas dire que ces ETF étaient bons (performants). Ils résultent après tout, comme mon portefeuille, d’un stock-picking particulier.
2) Je dirais même que parce que je n’ai pas trouvé mieux, cela signifie peut-être que trop peu d’ETFs existent pour représenter cet univers et donc que, statistiquement, il n’existe pas sur le marché de bon indice pour lui servir de benchmark. Ou alors que cet indice pertinent existe mais que je n’ai pas été capable de le trouver…
3) Cela n’a aucun intérêt sportif de se battre contre un adversaire trop faible.
4) Je ne me suis pas encore vraiment fait ma religion sur la possibilité d’avoir un alpha de long terme sur les indices, mais le fait de battre ces ETF avec un portefeuille construit en débutant me parait plus probablement du à une mauvaise concordance des univers d’investissement entre eux et lui, les rendant incommensurables.

Je me suis donc rabattu sur un indice plus performant mais à défaut de le trouver dans mon univers je l’ai pris sur un ensemble plus large : monde, l’ETF monde CW8 en l’occurence.
Ce faisant, je change clairement d’optique dans mon benchmarking :
je ne cherche plus à savoir si je peux sur-performer dans mon univers, mais si mon univers peut, associé à mon stock-picking, sur-performer la bourse dans son ensemble.
Je conserve néanmoins la possibilité de comparer mes investissements à une stratégie lazy.

Bazoom a écrit :

Il y a plusieurs manières de choisir son Benchmark. Un indice qui se rapproche de son portefeuille (ce que semble proposer Lopazz), l’indice auquel on souhaite se comparer (que ce soit pertinent ou pas, c’est une affaire, mais si CroissanceVerte veut se rendre compte si son choix d’investir dans des entreprise ecolo est pertinent ou pas, et qu’il compare son portefeuille vert à un ETF monde, bah ca a aussi du sens!? ), un ETF World (pour ceux qui veulent se rendre compte si une épargne lazy aurait été plus profitable et si Epargnant3.0 a raison)…

BACKTEST :


Reste évidemment que, comme toute stratégie, elle ne pourra être validée que sur un temps long qui se compte en dizaine(s) d’années…
En attendant, j’ai néanmoins voulu réaliser un backtest de ce portefeuille « historique ». Cette démarche n’a évidemment guère de valeur car, outre les biais classiques des backtests, sa validité se heurte à 3 écueils :
1- La constitution du portefeuille en août 2019 a fait appel, plus ou moins implicitement, à des critères momentum et aurait donc évidemment donné une liste bien différente 10 ans auparavant.
2- L’univers de la Croissance Verte est récent ; il est seulement en construction en tant que tel. De ce point de vue, analyser virtuellement le comportement du portefeuille à une époque où il ne faisait pas encore partie d’une dynamique pourrait être un biais négatif fort.
3- En partie pour les raisons précédentes, près d’un tiers des entreprises du portefeuille n’existaient tout simplement pas il y a 10 ans !

Valeurs :
Il s’agit donc de mesurer la performance sur 10 ans (15/8/2010 à aujourd’hui) ou 5 ans (15/8/2015 à aujourd’hui) d’un portefeuille équipondéré de 26 valeurs issues des 40 du portefeuille CroissanceVerte présenté en début de cette file. 
Les valeurs exclues sont Enertime (en bourse depuis 2016), Neoen (2018), Enphase Energy (2012), SolarEdge Tech (2015), Terraform Power (2014), Transalta Renewable (2013), Ecoslops (2015), Carbios (2013), Fermentalg (2014), Bio-UV Groupe (2018).
J’ai également supprimé de l’étude Ballard Power Systems, Xebec adsorption et SciDev ltd, 3 petites sociétés dont les cours ont explosé ces derniers mois, trop momentum, sur-performance trop facile !
Restent :
12 valeurs dans les énergies renouvelables : Albioma, Global Ecopower, Voltalia, Vestas Wind System, PNE AG, Generac Holdings, SunPower, First Solar, Ormat Technologies, Innergex Renewable Energy, Brookfield Renewable Energy Partners, Ballard Power Systems, Eolus Vind
14 valeurs dans la gestion de l’environnement : Metabolic Explorer, Veolia, Suez, Groupe Pizzorno Environnement, Séché Environnement, Envea, Derichbourg, American States Water, Stericycle, Perma-Fix Environmental Services, Waste Management, Tetra Tech, Clean Harbors, Envirosuite.
Parmi ces 26 valeurs, 10 sont françaises et 1 allemande, logées en PEA.

Benchmarks :
Le CW8 n’existant pas en 2010, j’ai pris l’ETF Vanguard Total World Stock Index Fund ETF Shares (VT). Soit dit en passant je devrais peut-être utiliser celui-ci pour les reporting car le CW8 semble être capitalisant, or je ne réinvesti pas les dividendes.
J’ai également comparé à l’indice MSCI World. Et aussi au plus performant des grands indices de cette décennie, même si l’univers d’investissement n’a pas de point commun : le NASDAQ composite.
Pour benchmarker les 10 valeurs euro seules, j’ai utilisé l’indice CAC All Tradable (CACT) couvrant les valeurs françaises grosses comme petites.

Résultats :

En bref, si j’avais investi sur ces 26 valeurs (ce que encore une fois, je n’aurai sans doute pas eu de raison de faire à l’époque) il y a 10 ans, j’aurais donc fait un peu mieux que le MSCI world, nettement mieux que l’ETF VT et 2,5 x moins bien que le NASDAQ
Et si je l’avais fait il y a 5 ans : 2 x mieux que le world et 1,5 x moins bien que le NASDAQ.
Sur les 2 périodes de temps, la performance provient des Energies renouvelables, La Gestion de l’environnement étant plutôt en ligne avec le MSCI world.
Les valeurs en euro sont également alignées avec leur indice sur 10 ans mais le sur-performe largement sur 5 ans (« grâce » sans doute à la crise actuelle). Elles n’en sont pas moins très peu performantes (3x) par rapport aux autres…

Compte tenu des limitations déjà indiquées et de l’antienne qui nous rappelle que les performances du passé peuvent ne pas être celles du futur, je n’en retire rien de définitif, mais seulement une petite indication supplémentaire que ma stratégie Buy&Hold sur ces valeurs vertes pourrait bien finalement s’avérer plus performante que la stratégie World passive. On en reparle dans 10 ans.

Pour ce qui est des valeurs, la moitié auraient apporté de la forte performance sur 10 ans (plus de 100%) : Vestas, PNE AG, Generac, Ormat Technologies, Innergex, Brookfield Renewable, Eolus Vind, Envea, American States Water, Waste Management, Tetra Tech, ainsi qu’Albioma sur 5 ans.
Par contre un tiers ont eu de mauvaises performances passées (sur 10 ans confirmées sur 5 ans) : Global Ecopower (modèle renouvelé), Sun Power et First Solar (les jumeaux infernaux du solaire), Metabolic Explorer (biotech, pari sur l’avenir) Veolia et Suez (de belles entreprises, mais pas de croissance), Séché environnement et Derichbourg (guère de croissance non plus mais en progrès), Stericycle (redressement espéré). Ces écarts se retrouvent en général sur les comportements actuels…

Pour ce qui est des benchmarks je vais en rester à l’ETF CW8 qui est plus performant que le VT. C’est en grande partie du au fait d’être capitalisant, mais de toute façon je n’ai pas sélectionné les valeurs vertes pour leur dividende, qui est donc faible en moyenne, alors autant se comparer à un panier de meilleur rendement pour prouver l’intérêt de la croissance…

Pour aller plus loin il faudrait faire de l’attribution de performance…

Fructif a écrit :

Au delà du benchmark, il faut attribuer la performance en fonction du choix géographique, du choix factoriel (cela me semble plus pertinent que le choix sectoriel), du stock picking et du levier / market timing (le facteur beta fait une partie du job).
(…)
L’étape suivante est de savoir si la superformance est liée à la chance ou à la compétence. C’est un sujet encore plus compliqué.


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1    #94 14/06/2020 21h08

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Bonjour CroissanceVerte,

C’est un sujet intéressant.
Le gros biais avec les backtests est qu’ils ne prennent pas en compte la psychologie.

Par exemple, avec une ligne en PV de +200%, vous auriez peut-être cédé à la tentation de vendre et de racheter une moins bonne action derrière (pendant que le première continue à monter).

J’ai analysé quelques trades réalisé il y a plusieurs années et c’est édifiant. J’ai eu du Dassault Systèmes à 80€, du Sartorius à 60€… et je les ai vendu comme un idiot dès que la performance à CT était élevée. Évidemment j’aurais mieux fait de les conserver…

Une autre remarque concernant les benchmark « énergie verte ». Je pense que les ETF sur ces thématiques ne sont pas top (un peu comme sur les SmallCaps où les indices small sont très mauvais).

On retrouve souvent ce problème lorsqu’on vise une thématique « exotique ». Certaines actions ne devraient clairement pas être dans l’indice mais y sont, à l’inverse d’autres le devraient mais n’y sont pas…

À titre d’exemple si je devais faire un ETF « fintech », Worldline et Adyen devraient y faire partie. Or elles n’y seraient pas car classées dans « services industriels ».

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#95 15/06/2020 09h32

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Bonjour MrDividende,

Pour ce qui est du biais psychologique que vous évoquez, je n’en souffre guère : Si je suis convaincu sur une valeur, je suis plutôt du genre à m’accrocher ! C’est particulièrement vrai pour ce portefeuille Croissance Verte sur lequel je me suis fixé une stratégie stricte : ni apport ni retrait (hors création de nouvelle poche séparée) et ni achat ni vente (sauf situation très spéciale de l’entreprise). La semaine dernière encore sur Nikola je suis monté à +790 %, redescendu maintenant à +500 % mais je garde… J’aurais plutôt le biais de répugner à vendre malgré une moins value.

Pour ce qui est de la mauvaise qualité des ETF et indices thématiques due à une répartition sectorielle déficiente, je suis plus que d’accord avec vous ! Si l’on prend le cas des ETF « énergie verte » que vous évoquez (ceux de « gestion de l’environnement » sont encore pires), j’ai construit la poche correspondante sur une logique thématique et non sectorielle, ce qui m’a donné une poche énergie ENER1 à cheval sur plusieurs secteurs « officiels »… même si la répartition dépend du système de classification :

Que faire avec une entreprise comme First Solar classée Energie chez ZoneBourse et Technologie chez Yahoo ? En fait, seulement 8 valeurs sur 20 ont la même sectorisation sur les deux sites ! Qui utilise la méthode GICS, et qui ICB ? Mais passons…

A priori, ces multiples secteurs seraient plutôt bons pour augmenter la diversification du portefeuille et donc diminuer son risque… Sauf que là aussi, tout n’est pas toujours clair. Ainsi on lit dans tous les B.A. BA du nouvel investisseur que cet effet est amené par le fait que les secteurs sont plus ou moins décorrélés entre eux.
J’ai fait l’expérience avec des producteurs d’énergie renouvelables français : Albioma (ABIO), Neoen (NEOEN), Voltalia (VLTSA) et canadiens : Brookfield Renewable (BEP), Innergex (INE) plus un brésilien coté à New York : COPEL (ELP). A titre de comparaison j’ai rajouté des valeurs non (ou peu) vertes : les électriciens français ENGIE (ENGI) et italien ENEL (ENEL) et les pétroliers français Total (FP) et américain Chevron (CVX).
Le tableau des corrélations quotidiennes sur un an montre clairement une corrélation non pas thématique ou plus ou moins renouvelables mais simplement géographique : l’Europe d’un côté et les Amériques de l’autre !



Comme IH, par exemple, l’a écrit

à court terme, les marchés sont moutonniers, et une mauvaise journée boursière est une mauvaise journée pour de nombreuses valeurs. C’est au fil du temps que les petits écarts journaliers font de gros écarts mensuels.
En pratique, l’investisseur long terme regardera les corrélations mensuelles ou hebdomadaires, tandis que le swing trader regardera les corrélations quotidiennes.

A court terme, cela renforce l’intérêt d’une diversification géographique (continentale)…

Mais si l’on regarde la corrélation hebdomadaire sur 6 ans (j’ai remplacé NEOEN, trop récente, par EDF), on constate que cette prédominance de la géographie dans la corrélation reste forte, même si elle est atténuée par l’apparition d’autres phénomènes :
Voltalia et le brésilien COPEL deviennent décorrélés avec tout le monde ! Effet peut-être d’une entreprise non mature dont le modèle (et donc le cours) ne s’est affirmé que l’an dernier pour le premier, et d’une diversification intra-continentale pour l’autre (pas du tout apparente avec l’italien) ?
Les pétroliers Total et Chevron se regroupent, logiquement.
Albioma se comporte finalement de façon assez semblable à EDF avec une corrélation assez forte avec les énergéticiens européens, mais aussi avec les deux pétroliers.
En tout cas, les producteurs renouvelables du monde entier ne se donnent pas encore la main à la corbeille !



Enfin, si l’on compare les différents métiers de la poche ENER1 :
Producteurs : Albioma (ABIO), Voltalia (VLTSA), Brookfield (BEP),
Eolien : Vestas Wind Systems (VWS), PNE AG (PNE3),
Equipementiers solaires : Enphase (ENPH), SunPower (SPWR), First Solar (FSLR),
Efficacité : Ormat Technologies (ORA),
Hydrogène : Ballard Power Systems (BLDP)
On obtient alors (corrélations hebdomadaire sur 6 ans)une grande dispersion avec comme seule corrélation sérieuses les équipementiers solaires américains, mais est-ce un regroupement thématique ou seulement géographique ?



Cela dit, cette décorrélation entre les lignes et métiers de la poche Energies renouvelables du portefeuille Croissance Verte est plutôt favorable en termes de diversification et apporte peut-être aussi un élément d’explication à sa sur-performance historique sur les indices monde ?

Pour en revenir aux ETF et indices « énergie verte » , pas étonnant qu’ils ne soient pas très performants s’ils ne prennent pas en compte les métiers si variés et se laissent enfermer dans des « secteurs » peu pertinents…


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#96 15/06/2020 09h44

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Bonjour CroissanceVerte,

Très intéressant vos tableaux de corrélation. Puis-je savoir quel site ou logiciel vous permet de les tracer ?

Concernant votre thématique, je pense également que la meilleure manière de l’aborder est le stock picking. Les ETF ne sont pas bien adaptés pour cela (trop rigides ). Cela vous permet justement d’apporter de l’alpha via vos choix non référencés dans les indices. L’autre avantage est que vous pouvez appliquer vos propres pondérations sans tenir compte des capitalisations (dans ce domaine il y a quelques majors et beaucoup de small donc c’est important pour ne pas les « diluer ».

Concernant les corrélations géographiques, cela vient probablement des achats massifs d’ETF. Si on achète un ETF US on va forcément acheter de manière équitable tout le bassin du secteur. Il y a probablement assez peu de stock picker sur cette thématique ce qui peut expliquer la non corrélation dans les autres zones. C’est aussi tout ce qui fait votre originalité, donc bravo continuez !

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1    #97 15/06/2020 09h56

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Je suis plutôt d’accord avec vos interprétations, même si de nombreux autres facteurs doivent entrer en compte, et  vous remercie pour vos encouragements.

Pour ce qui est des matrices de corrélations, j’ai repiqué et bidouillé des google sheets trouvées sur medium (je suis sur mac et sans excel).


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#98 22/06/2020 18h43

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SUITE DU MENAGE DE PRINTEMPS DU PORTEFEUILLE GENERALISTE


Comme je l’ai fait le mois dernier pour le PEA, j’ai nettoyé le CTO la semaine dernière en éliminant des lignes dont la croissance prévisible me semblait faible et en les remplaçant à enveloppe constante par des entreprises que j’espère plus performantes à court et moyen terme.
J’ai abandonné l’idée de faire du Buy& Hold pur et dur pour ce portefeuille généraliste (mais pas pour le portefeuille Croissance Verte) et je ferai donc ce genre de nettoyage régulièrement si nécessaire.

        SORTANTS :

Les holdings allemandes Rocket Internet (MV : -22%) et German Startups Group (PV : +3%) ont des portefeuilles certes intéressants, mais toutes les valeurs ne sont pas dans une bonne dynamique dans le contexte actuel et pour sans doute encore longtemps.

La pondération des grandes valeurs du paiement Visa et Mastercard est importante et pas justifiée par leur capacité de croissance finalement modérée. J’ai fait un choix (pas facile pour moi!) et revendu Mastercard (PV : +20%).

Dans un autre registre, j’ai également réalisé un arbitrage entre Amplifon (PV : +4%) et Demant, au profit du second, sur la double base :
- De meilleurs chiffres 2019 : Capitalisations,VE/EBITDA comparables mais meilleurs PER, marges, ROE.
- De la dynamique induite par le rachat par Demant d’Audilab en janvier (après Audika en 2015).

Je crois toujours dans le potentiel de Virgin Galactic (MV : -12%), mais leur technique de lancement de fusées aussi bien que leur navette hypersonique ne seront pas au point avant un an ou deux. J’y reviendrai donc plus tard.

        ENTRANTS :

Pour remplacer les sortants, j’ai décidé de renforcer l’aspect technologie du portefeuille puisque ce sont ces entreprises qui font la croissance actuellement, mais en essayant de répartir cet apport dans différentes thématiques. Ainsi :

Dynatrace (DT) dans la thématique Technologie SAAS avec une activité de gestion de la performance d’application qui est essentiel avec la multiplication des outils numériques.

Schrodinger (SDGR) renforce la thématique Santé avec son activité de Biosimulation : utilisation de méthodes numériques de simulation pour aider au développement de molécules thérapeutiques en collaboration avec des groupes pharmacologiques ou, plus récemment, en direct.

J’ai hésité avec Simulations Plus (SLP) et Physiomics PLC (PYC.L) mais ce type d’entreprise est difficile à comparer, nous verrons bien si le choix a été le bon. J’essaie en effet de lutter contre ma tendance naturelle à acheter tous les concurrents dans un domaine donné. D’abord je n’en ai pas les moyens, et ensuite ce n’est pas toujours optimal du point de vue de la performance, même si cela réduit le risque idiosyncratique. De même j’ai préféré Dynatrace à New Relic, sur la base d’expériences utilisateurs plus que d’analyse fondamentale qui n’a pas toujours de sens pour ce genre d’entreprises.

MACOM Technology Solutions Holdings (MTSI) vient renforcer la thématique semi-conducteurs avec sa spécialisation de composants pour les réseaux optiques, sans fil et par satellite, toujours pour jouer 5G, IoT et communications satellitaires.

Enfin 2 renforts pour améliorer la croissance de la thématique Medias/Telécoms/Divertissement :

Bilibili (BILI) : Site chinois (coté au NASDAQ) de partage multi-medias et de jeux mobiles. Sony vient d’en prendre 5 % pour diffuser ses jeux en Chine, après Tencent (13,3%) et Alibaba (7,2%). CA en croissance annualisée de 168 % depuis 4 ans.
Je l’ai aussi sélectionné car j’avais envie de me confronter encore à une entreprise chinoise après avoir éliminé Iqiyi pour cause de fraude (entreprise qui à progressé de 50 % depuis mon arbitrage avec les rumeurs de rachat partiel par Tencent !).

Snap (SNAP), un peu pour suivre la mode, quand la mode semble rapporter…


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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1    #99 27/06/2020 10h37

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EVALUATION DES MOUVEMENTS DU TRIMESTRE DANS LE PORTEFEUILLE GENERALISTE



Poursuivant mon mois de l’introspection de portefeuille, je fais un retour sur les mouvements réalisés ce trimestre. J’ai en effet besoin de savoir si les arbitrages réalisés ont apporté de la performance au portefeuille ou pas et si, dans ce dernier cas, ma (ou mes) stratégie d’arbitrage devrait être révisé (ou si l’éventuelle sous-performance peut provenir de circonstances dont j’estime que je n’aurais pas pu les anticiper).
Bien entendu, par manque de recul, ces évaluations ne sont pour l’instant que des idées jetées sur l’écran, à la signification limitée, juste pour prendre date : je reviendrai sur cette évaluation d’ici la fin de l’année.

                RECAPITULATIF DES MOUVEMENTS DU 2020 Q2 :


DEBUT AVRIL :
Sept renforcements verts, les RENFORTS D’AVRIL, de sociétés dont je pensais que les cours ne pouvaient que monter, échappant à une éventuelle seconde jambe de baisse : Daqo New Energy, Waste Management, Sharps compliance, Pennon Group, Bio-UV Group, Eurofins Scientific, VectoIQ.

Après ces renforcement pris sur le cash, j’ai décidé en mai et juin de faire les mouvements à enveloppe constante, une entrée équilibrant une sortie, réservant le cash restant à de nouveaux renforcements à la baisse (baisse qui n’a toujours pas eu lieu…).

DEBUT MAI :
Les trois mouvements (en CTO) avaient pour but de :
1) Sortir de l’influence d’un secteur aérien en difficulté (Hexcel, Raytheon Technologies) pour recentrer sur le spatial (Virgin Galactic Holdings, Iridium Communications).
2) Sortir d’une entreprise chinoise accusée de malversations (Iqiyi) remplacée par une société américaine du même secteur (Roku).

DEBUT JUIN :
Les mouvements avaient pour but de dynamiser le PEA en sortant ce que j’estimais pouvoir être des value-traps (les CRCAM : CRAP, CAF, CRSU, TXCom, Supersonic Imaging, Gaumont, NRJ Group) pour les remplacer par des entreprises que je pense être de croissance (Digigram, Freelance.com, Medtronic, DBV Technologies, Mynaric, Ekinops, Alfen).
En bonus CTO : achat de Trimble avec les fonds issus d’un allègement d’un tiers des lignes en forte plus value : Afterpay et Cardlytics.

MI-JUIN :
De façon symétrique au précédent, le but était d’apporter de la performance supplémentaire au CTO en remplaçant des valeurs dont j’estimais la croissance trop lente (Rocket Internet, German Startups Group, Mastercard, Amplifon, Virgin Galactic ) par des sociétés « techno » (Dynatrace, Schrodinger, MACOM Technology Solutions, Bilibili, Snap).

Au total, 16 entrées, 15 sorties, 7 renforcements verts et 2 allègements.

                  EVOLUTIONS DES COURS DEPUIS LES MOUVEMENTS :


Pour visualiser le bien fondé des ces arbitrages en termes de performance (pour l’instant à court terme) j’ai simplement relevé la progression des cours depuis leurs arbitrages des valeurs entrantes (en bleu) contre les valeurs sortantes (en rouge), ou contre le CW8 pour les renforts d’avril réalisés sans sorties.



                   CONCLUSIONS PROVISOIRES :


Sur 2 semaines seulement, les permutations au sein du CTO ont joué leur rôle : la plus value potentielle des nouvelles lignes technos est 17 points au dessus de celle que j’aurais obtenu avec les lignes sortantes, malgré la faible performance de MACOM. Seule surprise : Virgin Galactic pour lequel je ne voyais pas de catalyseur court terme et qui a gagné 20 % après avoir annoncé que la NASA l’avait chargé de former les futurs astronautes commerciaux ! Mais cette hausse s’est déjà atténuée depuis… Ne jamais sous-estimer les capacités de rebond de ces « Valeurs du Tweet » comme je les appelle, ni préjuger de la brièveté de ces rebonds !

Pour l’instant, les échanges en PEA de début juin ont également été profitables, les nouvelles lignes ayant gagné 15 % de plus que ce qu’auraient fait les anciennes (surtout les bancaires). Il est bien sur trop tôt pour conclure, d’autant que les gains sur les titres « value » se concrétisent souvent plus lentement que ceux sur les « growth »
Cette performance globale cache néanmoins des situations individuelles contrastées :
Freelance.com a décollé en fusée, sans autres nouvelles que celles pour lesquelles j’avais acheté cette ligne il y a un mois : Prise de contrôle d’Inops et position dominante dans un secteur, la prestation de services aux indépendants, déjà porteur mais qui va l’être plus encore dans la conjoncture actuelle et avec une coloration numérique croissante. Alfen maintient également une belle croissance (Q1 CA+58 %, EBITDA+169%,) après son AK de la mi-juin.
Parmi les autres entrants, DBV Technologies faisait un bon mois… jusqu’à ce qu’hier, la société annonce un plan de restructuration car ils craignent un retard dans la décision de la FDA sur leur produit phare en alergies alimentaires ; la belle hausse du début de mois est effacée en une heure !
De leur côté Ekinops, Mynaric et Digigram sont juste stables. Rien de grave cependant car elles sont toutes en préparation de catalyseur (respectivement la 5G, les constellations, et la fusion avec Evergreen)
Medtronic enfin, est le seul entrant à avoir baissé en juin. Il y a bien sur un risque que je me soit un peu précipité sur cette valeur pour la simple - et éventuellement mauvaise - raison que c’était le seul titre vif américain qui pouvait entrer dans mon PEA. Je persiste néanmoins à croire que ce titre a du potentiel : un rebond qui n’a pas encore vraiment eu lieu, plutôt sous-valorisé par rapport à ses comparables américains.

En tant que valeur de PEA dans le même secteur j’aurais pu prendre Sartorius Stedim qui est plus une valeur de croissance mais elle avait déjà bien monté… et elle a plus baissé que Medtronic en juin ! A surveiller tout de même. Etre une valeur mature américaine, dividende aristocrate de surcroit, dans un secteur en croissance, ne fait pas obligatoirement une valeur de croissance.

Le petit joker du CTO, Trimble, n’a pas non plus démérité sur ce mois difficile. Par contre, l’idée d’en financer l’achat en allégeant des lignes en plus value s’est avérée contre-productive : Ce n’est pas parce que des valeurs de croissance ont déjà bien rapporté qu’elles ne vont plus le faire ! Ce que j’ai virtuellement gagné avec Trimble aurait été doublé si je n’avais pas allégé Afterpay…

Pour les mouvements de mai, par contre, résultat plutôt décevant : perte de 27% des entrants par rapport aux sortants !

D’une part le secteur aérien a certes souffert et souffrira encore, mais il bénéficie d’un grand soutien gouvernemental de part et d’autre de l’atlantique. Je pourrai donc regretter d’avoir lâché Hexcel (plus résiliente qu’espéré : plus de 40 % de hausse depuis que l’ai vendue !), que j’aimais bien (ce n’étais pas le cas de Raytheon). Cependant, ce n’est pas parce que le titre a fini par rebondir en juin qu’il n’est pas encore très loin de son cours d’avant krach : il faudrait à nouveau +70% !… Entre conviction et conjoncture, le choix est parfois cornélien.
En face, dans le spatial, Iridium s’est bien comporté, mais pas Virgin Galactic malgré son demi-succès de lancement de fusée. En effet, avant le beau rebond sur nouvelle (Tweet?) de la fin juin, le titre avait substantiellement baissé. Il reste fragilisé par la situation délicate de son principal actionnaire, Branson (et ses investissements dans les voyages et les loisirs) dans la crise en cours qui est pour l’instant plus concrète qu’un futur centre de futurs astronautes pour de futurs voyages touristiques. C’est pourquoi j’ai décidé en juin que mon achat avait été prématuré et que j’ai remplacé Virgin quelques semaines après son entrée.

D’autre part, la fraude d’Iqiyi n’avait guère influencé son cours de bourse (tout au plus empêché qu’il croisse pendant ces 2 mois). Et il se trouve que mi-juin une rumeur attribuant à Tencent, son concurrent dans le streaming video en Chine, l’intention de prendre une forte participation dans Iqiyi à fait ffortement grimper le cours… Peu prévisible mais bon, c’est un champ d’investissement plutôt spéculatif, spéculation dont, pour l’instant, Roku n’a pas vraiment profité ! Ses bons chiffres et sa nouvelle alliance avec Kroger pour améliorer le rentabilité de ses publicités devraient le relancer… Mais le différentiel de presque 40 % de hausse de cours entre Iqiyi et Roku est rageant. Le fait d’être chinois ajoute un risque à un investissement, mais ce peut être un risque bien rémunéré…

Enfin pour ce qui est des renforts d’avril - pas de sortants mais si l’on compare leur évolution avec celle du CW8 depuis 3 mois - le résultat est très positif grâce à Nikola : +500 %, que je n’ai pas pris en compte dans la figure pour faire ressortir le reste, qui est mitigé :
* Excellent comportement de Bio-UV Groupe (effet covid), Daqo New Energy (en hausse in extremis cette semaine).
* Hausse en ligne de Eurofins Scientific et Waste Management
* Mauvaises performances pour Pennon Group et surtout Sharps Compliance, je ne sais pas pourquoi…
Sachant que j’avais renforcé ces valeurs car je pensais qu’elles ne baisseraient pas plus, quoi qu’il arrive, l’hypothèse est déjà fausse pour Sharps Compliance alors qu’il n’y a même pas eu de seconde baisse. Quand à Nikola (VectoIQ), j’ai eu finalement la chance de le renforcer pour une raison qui n’était pas tout à fait la bonne ! Certes il avait peu de chances de baisser, mais il était surtout proche de la fusion !

Bref pour l’instant :
Parmi les sortants, un seul vrai regret : l’allègement de Afterpay (je ne le ferai plus) et deux faux regrets : les hausses manquées de Hexcel et Iqiyi (mais à circonstances identiques je reprendrais sans doute la même décision de vente).
Parmi les entrants : achat prématuré de Virgin Galactic (mais c’est partie remise), et des doutes sur Medtronic, Roku, Sharps Compliance et Pennon Group (mais il est trop tôt pour regretter).


Si l’absence d’une seconde jambe de baisse devait se confirmer dans les mois à venir, je vais surtout avoir un regret stratégique de ne pas avoir renforcé en avril les autres valeurs vertes que j’avais identifié comme renforçables à la baisse (car je trouvais qu’elles avaient déjà trop rebondi)
… Pour rappel, 30 valeurs dont :
* 12  que je regrettais de ne pas avoir renforcées en mars (Albioma, Innergex, Envision, ITM, Nel, Plug Power, 2G Energy, Pizzorno, Saxlund, Vow, Sweco, Vaisala) et qui ont augmenté de 38 % en moyenne depuis avril (à comparer aux +17 % du CW8)…
* 9 renforcées en mars (dont les 6 premières également renforcées une première fois en décembre) et que je regrettais de ne pas avoir plus renforcées (Enphase, Solaredge, Ballard, Perma-Fix, Scidev, Xebec, Generac, Mint, Tesla), en hausse de 30 %…
* 9  achetées pour la première fois en mars et que je regrettais de ne pas avoir achetées en plus grande quantité (COPEL, Daiseki, SABESP, Itron, Robertet, Burcon, Lucibel, Hoffman Green, Avantium), en hausse de 25 %.
Soit pour l’instant un coût d’opportunité de 33 % sur le cash, équivalent à 3 points de performance sur le portefeuille généraliste…

Dernière modification par CroissanceVerte (27/06/2020 11h58)


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#100 01/07/2020 07h56

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REPORTING JUIN DU PORTEFEUILLE GENERALISTE


CASH & COUVERTURE :

Cash : 3%

             Portefeuille Global (Généraliste + Croissance Verte) :




La reprise a pour l’instant été en V plutôt qu’en W, mais le mois de juin, lui, a été plutôt en M !
Sur ces  montagnes (coronavi)russes, la valeur du portefeuille a réussi à augmenter de +8,4%
Le poids du PEA(+PEA-PME) est de 32 % pour une performance mensuelle de +9,4 %
CTO 68 %, perf +7,8 %
La proportion de valeurs vertes (CV+Renforts+arbitrages) atteint 53 %, perf +9,4 %
En absolu : Plus value sur capital investi =+68,2%



                Portefeuille Généraliste :


Sur le mois de juin, le portefeuille généraliste gagne 7,8% (un peu moins que les 9,5 % du portefeuille Croissance Verte dont je détaillerai les performances plus tard), surclassant largement l’ETF monde CW8 qui est à +1,7%. Même le NASDAQ composite n’a fait que 6 %.
Dans ce portefeuille généraliste, ce mois-ci, c’est la poche PEA qui a mené le jeu (+8,6%) devant le CTO (+7,4%).



En décomposant le portefeuille Généraliste : les renforts verts ont augmenté la performance en CTO mais l’ont fortement dégradée en PEA. La sous-performance récurrente de ces renforts PEA, même par rapport à l’ensemble du portefeuille Croissance Verte est un problème qu’il va falloir étudier, j’en reparlerai en fin de reporting.
Les valeurs non vertes, elles, sont en retrait en CTO (5,7%) alors qu’elle ont la meilleure performance des poches en PEA (9,9%). J’aimerais croire que les arbitrages que j’ai réalisé en fin de mois dernier, justement dans cet objectif, y sont pour quelque chose. Effectivement, la sur-performance des nouvelles valeurs décrites dans l’évaluation (message précédent) a apporté près de 4 points à cette poche par rapport à ce qu’elle serait sans l’arbitrage (et 0,8 % au portefeuille généraliste dans son ensemble). J’espère que les nouvelles valeurs généralistes en CTO, plus récentes, suivront cet exemple.

    THEMES :




La sur-performance est apportée, plus encore que d’habitude, par le Commerce en ligne (9,4 % du portefeuille), la Technologie numérique (10,9%), et les sociétés de Paiement (4,5%) suivis par les renforts Verts (35 %) et, ce mois ci, les Microprocesseurs (5,5%) qui remplacent exceptionnellement la Santé (11,4%).
L’augmentation naturelle de valorisation de ces thèmes incrémente régulièrement leur part du portefeuille (les trois quarts maintenant) au détriment des Médias/Télécom (7,1%) et des valeurs industrielles (9,4 % en regroupant Espace, Réseaux et Microprocesseurs), que j’ai essayé de soutenir dans les mouvements de juin. On verra si cela suffira à arrêter l’hémorragie.
Le Luxe/cosmétique est toujours en retard, la situation internationale ne s’améliorant pas. Heureusement que la poche consommation est largement soutenue par le commerce en ligne !
Pour ce qui est du secteur Financier (10,7%), les Holdings ont toujours du mal à performer. Peut-être que la perfusion de Digigram les boostera à moyen terme en attendant que leur décote se réduise…

      DETAILS :


Je ne commenterai ici que les performances individuelles des 66 valeurs non vertes du portefeuille généraliste. Parmi elles, 60 % n’ont toujours pas retrouvé leur cours d’avant le sell-off.
Je ne commenterai pas non plus les 15 valeurs qui sont arrivée dans le portefeuille en mai et juin, déjà évoquées dans le message d’évaluation #99.



Les Holdings financières progressent calmement, emmenées par Prosus (+9%) qui est candidat à la reprise de l’activité pub et petites annonces de eBay, ce qui en ferait le premier annonceur mondial (Allegro, OLX, Avito, Letgo). Sa bonne performance date d’hier avec la publication de ses résultats annuels (au 31 mars) : CA+6,7 %.

Brookfield Asset Management a vu son cours grimper de +18 % avant de redescendre à +3 % sur le mois. Cette stagnation à un cours encore loin de l’avant crise est étonnante alors qu’elle profite de la crise, comme c’est sa tradition, pour acheter des actifs bradés à tour de bras : en juin, BAM a investi (15%) dans Superior Plus un groupe canadien de chimie et raffinage, acheté de l’immobilier à Carson aux USA ainsi que l’activité solaire du groupe Enami en Inde, et a participé à l’achat par un consortium de 49 % de la principale infra-structure de pipelines d’Abu Dhabi. BAM est également en finale pour l’acquisition de la compagnie aérienne Virgin Australia et d’actif commerciaux aux USA après la faillite de JC Penney…

The Economist a écrit :

The big winners will probably be giant firms like Brookfield, which closed a $15bn fund last year, and Blackstone, which raised a record $20.5bn vehicle a few months later. They have war-chests allowing them to command price discounts by buying bundles of assets at once. And they are among the few firms with the development skills needed to turn buildings round. Ever greater demand for their services may allow them to charge hefty fees, on ever bigger sums. Pension funds and insurers are becoming warier of commercial property. But for private-equity barons it remains a giant moneymaker.
Extrait emprunté à Asn540

The Blackstone Group a en effet un peu le même fonctionnement et suscite le même étonnement devant la faiblesse des cours. Il a abaissé de 25 % son offre de rachat de la banque holandaise NBIC, investit dans le développeur de Centre de données chinois (coté au NASDAQ) 21Vianet Group et des studios de tournage en Californie.
A noter également un investissement de 337M$ dans 4 programme de recherche de Medtronic (nouveau dans le portefeuille) sur le diabète, ce qui augure une forte réaction de ce dernier face aux compétiteurs comme Dexcom (ou le petit Livongo) qui lui ont pris des parts de marché aux USA.

Pour les européens Exor (prévision d’IPO de la filiale de robotique Comau de Fiat en 2021) et Financière de l’Odet (décote en réduction) pas grande nouveauté. Il leur reste du chemin pour effacer la crise.

Parmi les sociétés de Paiement, toujours en forme, Afterpay (+28%) garde sa place de leader après une série de bonne nouvelles, en particulier le succés de sa filiale britanique Clearpay qui a attiré 1 million de clients en un an. Il devance in extremis Hipay (qui est reparti dans une forte hausse après la correction du mois dernier, après publication des chiffres 2019 : CA+21%) et Ingenico (fusion avec Worldline confirmée, publications synchronisées). Ces derniers jours, les trois sociétés ont profité des perspectives de croissance dans le vide laissé par la faillite de Wirecard. C’est au tour d’EML payement de corriger après les +40 % du mois dernier. Pas de mouvement pour Visa.

Les sociétés Technologiques ont fait encore un bon mois, à la suite des +32 % de The trade Desk (partenariat avec Soundcast) qui profite à plein de la reprise publicitaire alors que Cardlytics fait la pause malgré son retard à rattraper.
Alphabet est de plus en plus attaqué : par la justice aux USA pour abus de position dominante ; par les editeurs et agences de presse dans le monde entier qui veulent être payés pour leurs contenus ; et il perd son recours en France après sa condamnation pour manque de transparence.
Microsoft a décidé de fermer définitivement tous ses magasins physiques.
Dassault Systemes participe au projet de cloud européen GAIA-X.
Xero gèle ses tarifs et ouvre des partenariats avec DBS Bank, Receipt Bank et Coveo.
Les deux français de services aux sociétés que j’ai classé en Technologie ont eu un mois de juin contrasté : attentisme pour Teleperformance (premier mois au CAC40 sur fond de contestations syndicales), et décollage ébouriffant pour Freelance.com (acquisition d’INOPS).

Dans l’Espace, Maxar (+11%) est en orbite avec la commande de 4 satellites de communication géostationnaires par Intelsat et le rachat des part de SAAB dans leur joint venture Vricon consacré à l’analyse 3D des images satellitaires. Il ont également passé des contrats avec divers organismes américains pour exploiter les images de leur future constellation WorldView.
Iridium profite de son avance dans les constelations de communications avec ses satelittes Next déjà en orbite et son choix de fréquence L qui ne la met pas en interférence avec la bande K surchargée prochainement par Starlink (SpaceX) et Kuiper (Amazon).
Avio est toujours en attente du lancement maintes fois repoussé de sa fusée Vega et ses 53 micro-satellites (et en plus on craint un nouveau confinement en Guyane).
La baisse de Electro Optic Systems me reste inexplicable. Avec ce qui reste à combler depuis le krach, je suis tenté de renforcer…

Les sociétés européennes de Réseaux Kerlink, Ekinops et Mynaric sont en panne, dans l’attente de leurs catalyseurs respectifs : IoT, 5G et constellations…

L’industrie du Microprocesseur a repris sa croissance mais avec circonspection dans ce contexte de relations sino-américaines toujours tendues. Le meilleur est LAM Research (+19 % ce qui pourrait indiquer que les fabricants de puces produisent peu mais s’équipent pour produire plus), suivi en fin de mois de ST micro ; AMD recule malgré de nombreux contrats.

Dans le domaine de la Santé : le champion du mois, Median Technologies (+112%) a présenté des résultats encourageants d’une étude d’un biomarqueur du risque de récidive dans le cancer du foie, qui est surtout une validation de la plateforme iBiopsy de découverte de marqueurs par Intelligence Artificielle en imagerie.
Mais derrière cet arbre, la forêt est en baisse ! Consolidations ?

Pour les Biotechs :
Innate Pharma était en hausse après la levée de la suspension partielle de son essai clinique sur le traitement de lymphomes. Il recule à nouveau en attente de vrais résultats.
Poxel recule malgré de premiers résultats favorables sur un traitement de la NASH : trop préliminaires.
Cellectis corrige après un mois de mai remarquable. Ils viennent d’affiner leur techniques de CAR-T.

Pour les Tests :
Baisse de Bioanalytical Systems et Fulgent Genetics alors que ce dernier a reçu l’autorisation de la FDA de commercialiser ses kits d’auto-prélèvement à domicile pour la covid-19 ?

Pour l’Appareillage :
La chirurgie esthétique (Inmode) et l’audition (Demant) stagnent.
Nanosonics, le petit appareilleur dans l’hygiène hospitalière et les ultrasons corrige après son rebond.

Beau tir groupé dans le Commerce en ligne derrière Shopify : un vrai groupe d’élite.

Pour le Luxe & cosmétique : un mois qui finit tristement, avec un leader a +3,3 % !
C’est Natura&co, malgré une cyber-attaque chez Avon, qui ne fera sans doute que retarder un peu l’intégration complète de cet achat d’il y a un an pour ce qui est devenu le 1er groupe mondial de cosmétiques naturels, marché en augmentation de 8,8 % par an… Une valeur de Croissance Verte !

le cabinet d’étude Kline a écrit :

1- Natura & co (Natura, Avon, The Body Shop, Aesop)
2- groupe Rocher (Yves Rocher, Sabon, Flormar…)
3- le chinois Jala
4- l’anglais Lush
5- L’Occitane (L’Occitane en Provence, Melvita, Erborian…)
6- le chinois Yunnan Bai Yao Group
7- le chinois Pechoin
8- Unilever
9- L’Oréal

SMCP avait rebondi grâce à un Prêt Garanti de l’État, mais on ne base pas une croissance là dessus.
Kering fait jeu égal avec le CW8, ce n’est pas glorieux, et en plus c’est peut-être seulement grâce à l’entrée à son conseil d’administration de l’actrice Emma Watson, la petite magicienne d’Harry Potter ?
Presque rien non plus pour Ferrari et Christian Dior (décision de ne pas racheter d’actions de Tiffany sur le marché, et donc sans doute de payer le prix originel de l’OPA… classe mais couteux !)
Estée Lauder est prise dans la tourmente anti-raciste.

Enfin, chute pour Advance Nanotek, dans les pires du portefeuille (-12%). Je ne peux attribuer cela qu’à des gesticulations médiatiques qui ne donnent pas confiance (fâcherie avec la bourse australienne, cachoteries et médiatisations de brevets) alors que le business qui me l’a fait acheté reste largement d’actualité (protection de la peau), qu’ils ont fortement développé leur chaine de production et leur gamme et qu’en plus l’équipe de R&D a diversifié opportunément (trop pour paraître honnête?) sur la lutte anti-coronavirus :

Wikipedia, article Hinokitiol a écrit :

Le 2 avril 2020 Advance Nanotek, un fabricant australien d’oxyde de zinc, a déposé une demande de brevet conjointe avec AstiVita Limited, pour une composition antivirale qui contenait plusieurs produits de soins buccaux contenant de l’hinokitiol comme composant essentiel. La marque qui intègre cette nouvelle invention est nommée Dr ZinX, et devrait lancer sa combinaison zinc + hinokitiol en 2020. Le 18 mai 2020,Dr ZinX a publié les résultats d’un test quantitatif de suspension pour évaluation de l’activité virucide dans le secteur médical avec une réduction « 3.25 log » (réduction de 99,9%) pour une concentration nette en 5 minutes contre le substitut félin du coronavirus COVID-19.

Pour la poche composite des Médias et Télécoms :
Belles hausses pour Apple (qui va fabriquer ces propres puces de Macs à la place d’Intel)
Tencent se renforce dans la video en ligne avec le rachat du services de SVOD asiatique Iflix, et prise de 1,6 % de Warner Music
Calme pour Roku, Sony et Charter Communications.
Disney toujours en baisse, reprise des parcs…

Restent les Renforts verts qui ont réalisé un bon mais pas exceptionnel mois de juin à +7,3%.
Je reviendrai individuellement sur ces valeurs pour le reporting du portefeuille Croissance Verte, mais en tant que renforts dans ce portefeuille généraliste, ce groupe pourrait mériter un petit nettoyage après celui des valeurs non vertes, surtout dans le cadre du PEA où elles ont plombé la performance ce mois-ci (4 points de moins que les autres valeurs), ce qui est vraiment contraire à leur rôle.



Si l’on observe ces valeurs comparativement aux autres valeurs en euros du portefeuille CroissanceVerte, on constate qu’effectivement certains de ces renforts pourraient mériter d’être remplacées au vu de leurs performances : si l’on conserve les valeurs ayant correctement monté en mai+juin (plus que le portefeuille vert qui est à +20%), mais aussi celles qui n’ont pas une très bonne performance récente mais dont la plus value dans le portefeuille est conséquente (plus de 25%, ce qui pourrait indiquer une simple fatigue passagère), il nous reste 3 candidats à la charrette, appartenant au même métier : Seche Environnement, Suez et Veolia ! En plus, ces lignes de renfort ont été achetées au plus bas en mars (les lignes correspondantes du portefeuille CroissanceVerte qui datent d’aout 2019 sont en moins value respectivement de -3 %, -23 % et -9% !). Il se trouve tout simplement que ces valeurs des déchets française n’arrivent pas à rebondir.
D’un autre côté, les valeurs du portefeuille Croissance Verte qui ont le plus fortement rebondi et auraient eu leurs places dans les Renforts verts du portefeuille Généraliste sont Avantium, Lucibel, et surtout McPhy, qui est sorti du graphe ! C’était plutôt des paris sur lesquels mes analyses étaient favorables mais dont je ne m’attendais pas obligatoirement à de telles performances si tôt…



Du côté du CTO, les renforts verts se sont révélés nettement plus performants (5 points de plus que les non verts) mais surtout grâce à Tesla et Nikola (hors graphe). pourraient-il être également amélioré ? Les remplaçables, cette fois, ont pour nom : Pennon Group, Ormat, Tetra Tech, Waste Management et Perma-fix ; et les potentiels remplaçants : ITM et Plug-power (hors graphe), Nel, Vivint, Sunnova et AFC.
Mais là encore, les performances sur 2 mois ou depuis l’achat ne sont pas les seuls critères à considérer. Ce ne sont même pas les seules performances à considérer ! Ainsi par exemple, dans le portefeuille Croissance Verte (ou il a été acheté bien plus tôt qu’en temps que renfort), Perma-fix est un presque bagger et en fut même un pendant quelques mois. La mauvaise passe actuelle pourrait donc être transitoire. D’autre part les potentiels remplaçants sont tous des acteurs de l’hydrogène qui a explosé de façon extraordinaire au rebond, ou des installateurs photovoltaïques qui avaient soufferts d’un problème règlementaire avant la crise. Sur-performances qui pourraient donc être très conjoncturelles ?
Je n’ai pas encore tranché.

EDIT : J’ai doublé cette nuit ma position Electro Optic Systems Holdings

Dernière modification par CroissanceVerte (01/07/2020 08h47)


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817 346 184 26/11/2024 14h50 par Ares
Discussion très réputée Portefeuille d'actions de PoliticalAnimal  Résumé 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 … 25 ]
621 358 215 04/01/2023 10h36 par PoliticalAnimal
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Discussion réputée Discussion fermée Portefeuille d'actions de Miguel  Résumé 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 … 45 ]
1 104 374 597 12/11/2021 04h54 par Miguel

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