#526 08/11/2013 07h59
- VerbalKint
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“INTP”
Les Echos a écrit :
Mauvaise nouvelle pour le gouvernement. L’agence de notation S&P annonce ce vendredi abaisser d’un cran la note de la France. celle-ci est désormais « AA » contre « AA+ » auparavant. Pour autant, cette note est assortie d’une perspective »stable ».
L’agence de notation annonce qu’elle tiendra ce vendredi à 15h00 (heure de Paris) une conférence de presse pour expliquer sa décision.
« Cet abaissement traduit notre opinion selon laquelle il est peu probable que l’approche actuelle du gouvernement en matière de réformes budgétaire et structurelle dans les domaines de la fiscalité, du secteur des biens et services et du marché du travail améliore de manière substantielle les perspectives de croissance de la France à moyen terme » argumente l’agence de notation.
Pireer Moscovici, ministre de l’économie, a immédiatement réagit en regrettant cette décision. Et a tenté, dans la foulée de minimiser cette décision en relevant que « cette notation demeure parmi les plus élevées ». De fait, la nouvelle note attribuée à la France est la troisième meilleure possible dans la classification de S&P. Et la perspective « stable » implique que l’agence n’envisage pas de la modifier de nouveau à court ou moyen terme.
Pour autant, le ministre « déplore les jugements critiques et inexacts portés par l’agence de notation Standard and Poor’s ». Et « réaffirme la détermination entière du gouvernement à poursuivre le chemin engagé dans le sens de la réduction des déficits publics, du rétablissement de la compétitivité et du soutien à la croissance et l’emploi ».
La marge de manoeuvre budgétaire s’est réduite
De fait, l’argumentaire de S&P est dès plus sévère à l’encontre de la situation française. « Nous pensons que la marge de manœuvre budgétaire de la France s’est réduite, alors que nous la considérions auparavant comme élevée au regard des pays comparables. Notamment, il nous semble que les pouvoirs publics disposent désormais d’une marge de manœuvre réduite pour augmenter les recettes » justifie l’agence de notation.
De même explique-t-elle, « Nous considérons que les mesures de politique économique mises en œuvre depuis la confirmation des notes de la France le 23 novembre 2012 n’ont pas réduit de manière significative le risque que le taux de chômage reste au-dessus de 10% jusqu’en 2016. Nous pensons que le niveau actuel du chômage amoindrit le soutien populaire en faveur de nouvelles réformes structurelles et sectorielles et affecte les perspectives de croissance à plus long terme ».
Enfin, « la perspective « stable » indique que, selon nous, les facteurs de risques pesant sur la qualité de crédit de la France s’équilibrent et que la possibilité d’un relèvement ou d’un abaissement de sa notation au cours des deux années à venir est inférieure à une sur trois » conclue l’agence de notation.
Pour S&P, cela devient presque une habitude puisqu’elle avait été la première grande agence internationale à priver la France de la meilleure note possible (le « AAA ») en janvier 2012. Elle avait été suivie par la suite par ses concurrentes Moody’s et Fitch Ratings. Une fois de plus, elle est la première à abaisser de nouveau sa note.
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