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#4426 11/05/2023 10h46

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INTP

Après guerre, il fallait nourrir la population, le mot d’ordre était ; productivité.
Cela a donné naissance aux "30 glorieuses" pas seulement dans l’agriculture, dans la distribution, les supermarchés ont attaqués le petit commerce.
Les fermes sont devenues de plus en plus grandes, éliminant les plus petites grâce aux regroupement des terres et à la mécanisation, aux engrais et produits phytosanitaires.
La politique agricole française de cette époque a détruit les petites exploitations d’Europe de l’est où il n’était pas rare de trouver des fermes de 5 hectares qui faisaient vivre une famille.
Nous ne pouvons pas faire marche-arrière, ce serait idiot, mais nous voyons aujourd’hui que les petits magasins "hard-discount" sont en train de détruire les hypermarchés.

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#4427 11/05/2023 10h57

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MarsAres a écrit :

nous voyons aujourd’hui que les petits magasins "hard-discount" sont en train de détruire les hypermarchés.

J’ai pas l’impression. Par exemple, je lis depuis des années et des années dans la presse que les Leclerc "gagnent des parts de marché". J’en suis même arrivé à me demander si l’ensemble des parts de marché ne faisait pas plus de 100% smile

Pouvez-vous svp sourcer votre affirmation sur le hard discount?


"Money is a tool to buy Time"

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#4428 11/05/2023 11h38

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INTP

Les parts de marché des distributeurs low-cost ne cessent de progresser, Auchan est en difficulté et le groupe Casino en faillite, Carrefour ne veut pas lâcher Bompard qui ne fait que stabiliser difficilement le cours de l’action en bourse.
LIDL par exemple, est un distributeur alimentaire mais s’il vend de l’outillage (sous marque Bosch) ou autre selon les opportunités, c’est avec un prix divisé par 3 minimum !

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[+1]    #4429 11/05/2023 13h03

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quinou, le 10/05/2023 a écrit :

C’est quand même terrible de sans cesse retrouver ces termes négatifs concernant l’agriculture française. Elle est l’une des plus vertueuse du monde avec des règles européennes surtransposées ; d’ailleurs nous devons lutter de plus en plus contre la francisation de produits importés par des négociants peu scrupuleux. Elle s’adapte en permanence aux exigences sociétales et environnementales pour des revenus et des rentabilités de capital investi qu’aucun autre secteur n’accepterait.
Mais, malgré tout, à partir de quelques exemples judicieusement montés en épingle et un battage médiatique qui vire au lavage de cerveau, même les esprits les plus éclairés contribuent à cet agribasching permanent en utilisant la terminologie de l’écologie politique et décroissante.

Vous mélangez différentes choses.

Oui, nos petits agriculteurs, petits paysans, etc. sont complètement sous-payés, et on marche sur la tête d’en être arrivé à ce que ceux qui produisent notre nourriture et travaillent comme des dingues en s’usant la santé gagnent trois fois rien, quand des avocats fiscalistes experts en optimisation fiscale pour les multi-nationnales vont gagner des fortunes.

Oui, notre agriculture est mis en compétition avec d’autres, qui n’ont pas les mêmes normes que nous. C’est une incohérence écologique, c’est extrêmement injuste pour nos agriculteur/paysans, et c’est tromper les consommateurs qui ne sont pas nécessairement informés des différences, ou simplement n’ont pas le choix car ils achètent ce qu’on leur propose en magasin.

MAIS

Il n’en demeure pas moins que nous vivons un effondrement de la biodiversité et des populations d’insectes (Biodiversité : les populations d?insectes s?effondrent en Europe), des pollutions des eaux (Bretagne : Plus de 99 % des eaux bretonnes sont contaminées par les pesticides), des développements de cancers (Cancers et pesticides dans les vignes?: « Tout le monde le sait, et tout le monde ferme les yeux » - Public Sénat), du fait de cette utilisation massive d’insecticides, pesticides, fongicides, etc.

Donc exactement comme la transition énergétique, il faudrait aller vers une transition agricole. Pour le moment, on y est pas (Réduction de l?usage des pesticides : les raisons d?un échec).

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#4430 11/05/2023 14h53

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InvestisseurHeureux a écrit :

Oui, nos petits agriculteurs, petits paysans, etc. sont complètement sous-payés, et on marche sur la tête d’en être arrivé à ce que ceux qui produisent notre nourriture et travaillent comme des dingues en s’usant la santé gagnent trois fois rien

d’accord, il faut les soutenir au maximum en leur achetant leurs produits en direct, dans la mesure où c’est possible


Ericsson…!  Qu'il entre !

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[+4]    #4431 11/05/2023 21h40

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à Investisseur heureux

99% des eaux bretonnes contaminées par des pesticides : le super titre choc ! Dans le corps de l’article, il s’agit de traces (on arrive aujourd’hui à réaliser des analyses à la limite du seuil de détectabilité) d’au moins un pesticide ou de métabolites (résultat de la dégradation d’une molécule chimique complexe). Le titre n’est-il pas légèrement…catastrophiste ?

Pour les 3 autres liens, sans remettre en cause le travail des 3 journalistes, je note qu’ils sont particulièrement engagés dans la défense de l’environnement (et le journal Le Monde également…).

Mais bref, on ne va pas perdre plus de temps à se balancer des liens aux contenus démontrant tout et son contraire.

Je dirais juste que notre profession est un bon bouc émissaire (défouloir des éco-anxieux), que chaque jour nous travaillons à limiter notre impact environnemental (est-ce le cas de tout le monde : voyages, loisirs, smartphone, transport, habillement…) et que notre profession arrive à un niveau de "ras le bol" que vous n’imaginez pas.

Ce n’est pas en détruisant notre profession que nous réussirons une transition agricole, mais au contraire en la soutenant car on ne fabrique pas des agriculteurs comme des "vendeurs de solutions innovantes"

La notion de bénéfice/risque, fondamentale en médecine, ne semble pas acceptable pour l’agriculture.

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[+3 / -1]    #4432 22/05/2023 11h15

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Pour en revenir au poids toujours plus grand de l’Etat dans l’économie française, Charles Gave a produit un excellent article tout récemment. Il montre que la charge de la dette va devenir très difficile à gérer pour le gouvernement. Il démontre également qu’avec la hausse du poids de l’Etat dans l’économie les marges brutes des entreprises françaises ont baissé constamment en moyenne depuis 1975. De ce fait dans une économie mondialisée en libre-échange, les entreprises où l’Etat est plus faible dans l’économie (comme aux USA) ont des marges plus importantes et rachètent leurs concurrents (ce qui est la tendance depuis déjà de nombreuses années).

Le vrai problème et je suis tout à fait d’accord avec lui c’est le poids sans cesse croissant de l’Etat dans l’économie, que la France soit dirigée par un gouvernement de droite ou de gauche.

Cela explique sans doute en partie la forte baisse du poids de l’industrie en France depuis les années 70…Le vrai problème de la France est que nous sommes gérés par des gouvernements peu ou prou socialistes même quand ils se qualifient de droite avec une dette qui se creuse sans cesse et des réglementations qui s’empilent au détriment des entrepreneurs et du dynamisme économique.

L’immobilier en est le meilleur exemple. Il a connu ces dernières années une surcharge de réglementations en tout genre. On peut ainsi dire qu’obliger un propriétaire à vendre un bien artificiellement dévalué par des normes excessives à un prix forcément exagérément dévalué est une forme d’expropriation déguisée.

Mais l’on peut faire ce constat dans de nombreux domaines. En tant qu’entrepreneur je suis surchargé de paperasses. En discutant ce week-end avec un producteur de pommes de terre il m’a indiqué qu’il passait presque la moitié de son temps à faire des papiers ou se conformer à la règlementation et que ce n’était pas le rôle d’un agriculteur, que la nature de son métier avait changé. Il vend ses pommes de terres à 1 euro le kilo pour un salaire très bas pendant que les politiciens et autres se gavent d’argent public…Est-ce que les pommes de terre sont bien meilleures aujourd’hui qu’avant avec toutes ces règles?

A lire donc : entrée dans un trou noir.

Il conclut :« Le poids de l’Etat va passer durablement au-dessus de 60% du PIB (!)  tandis que la marge brute d’autofinancement des entreprises va toucher les 20 %, voire tomber en dessous. Jamais il n’a été aussi peu rentable d’être un entrepreneur en France, jamais ».

La solution semble venir du nord de l’Europe tant au niveau économique que social. La Suède a ainsi décidé efficacement de réduire son déficit et sa dette tandis que le Danemark a choisi de réduire fortement l’immigration pour qu’elle soit choisie (voir les articles dans le JDD de ce week-end).

Contrairement à la France ces deux pays sont d’ailleurs régulièrement classés parmi les plus libres et les moins corrompus d’Europe donc on ne peut pas dire que ces politiques soient néfastes. La France au contraire est désormais mal classé en terme de corruption (on le voit dans le classement de cette ONG ou aux procès où sont impliqués d’anciens présidents )ou de liberté de la presse (en 24ème position, le Danemark et la Suède sont en 3ème et 4ème position) .

Deux exemples à méditer pour notre pays dont la politique ne varie pas et qui siphonne toujours plus la richesse du dynamisme de l’économie privée vers le secteur public, ce qui fragilise nos entreprises concurrentielles face à leurs concurrents étrangers.
A noter aussi que la Suède a gardé la privilège de battre sa monnaie ce qui est aussi une grande différence vis à vis de la France…

Dernière modification par al2020 (22/05/2023 20h41)

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[+1]    #4433 22/05/2023 20h24

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Peut être que vous énoncez certaines vérités mais vous citez Charles Gave qui a un Tracking record pas terrible à recommander les obligations russes ou chinoises par le passé. Ce type fait avant tout de la politique avant d’être un investisseur.

L’immobilier est la plus grosse niche fiscale de notre pays avec ses PV non taxés sur RP qui représente le plus gros actif de la majorité de vos compatriotes ne l’oubliez pas.

Bref un peu trop de France/EU bashing dans vos messages même si vous pointez du doigt certaines vérités évidentes.

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#4434 22/05/2023 20h38

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@gravel: il ne s’agit pas de bashing mais d’un constat que tout un chacun peu faire quant au bilan économique de la France de ces dernières années: dette et déficit commercial abyssal, poids de l’Etat en constante augmentation, croissance ffrenée des réglementations en tout genre… On ne peut pas faire l’autruche éternellement quand son pays va si mal…

Quand au portefeuille recommandé par Charles Gave il a plutôt bien performé ces derniers mois : plus 47% de 2020 à 2023 pour la partie offensive, +19% pour les obligations chinoises qui ont largement surperformé les françaises (quoi de plus logique) et +37% pour l’or. Beaucoup aimeraient avoir de telles performances…

Ses propos paraissent bien plus lucides que ceux que l’on entend à longueur de journée sur les grandes chaines de télévision…

Dernière modification par al2020 (22/05/2023 20h39)

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[+1]    #4435 22/05/2023 21h12

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Pour ceux qui ont la mémoire courte, ou se contentent de boire les écrits de C.Gave et Co (qui souvent déguisent leur propagande politique en pseudo expertise économique) comme parole d’évangile (i.e. sans aucun esprit critique, alors que les mêmes sont très critiques dans bien d’autres cas…), je rappelle que :

   - les prix ont été administrés par l’état en France jusqu’en1986 (et depuis 1945), lire par ex.
1er décembre 1986 : la fin du contrôle des prix | Le nouvel Economiste … et ceci n’a pas empêché le pays de connaître alors les "30 glorieuses";

   - ce sont les entreprises, et non l’état qui ont décidé de délocaliser un certain  nombre d’activités, en particulier industrielles. Je vous invite à lire par exemple  Délocalisation ? Wikipédia , qui résume les causes des délocalisations en "produire moins cher, vendre sur le marché local, bénéficier de taux de rentabilité élevés des capitaux". Ce n’est pas vraiment l’état qui est à la manoeuvre… et on peut même considérer que c’est là où l’état a su influer sur les facteurs de productions de manière efficace qu’il y a eu le moins de delocalisation. Donc le raisonnement "plus d’intervention de l’état sur l’économie = plus de délocalisation et de désindustrialisation" d’un Ch.Gave (ou d’un Al2020) ne semble pas si vrai que ça… En fait, ce n’est pas "plus" ou "moins" d’état qu’il faut, mais "mieux", "plus pertinent"…

  - En France, on a certes eu en 1981-1982 des nationalisations d’entreprises, mais depuis lors (depuis + de 40 ans), il n’y a eu qu’une longue liste de privatisations… et la main-mise de l’état sur l’économie n’a en gros pas cessé de diminuer. Mais on trouve encore des idéologues pour expliquer que c’est le "trop d’état" qui expliquerait certains échecs économiques de la France (oubliant d’ailleurs tous les succès, et il y en a aussi, comme tous les autres pays ont leurs échecs et leurs succès d’ailleurs). Les mêmes n’évoquent que rarement l’impact de l’état sur l’économie aux USA, ou en Corée, ou en Chine, ou en Allemagne,  par exemple.

  - S’il y a des entreprises "francaises" (mais dont l’activité est d’ailleurs bien souvent "mondiale") vendues, il y a aussi des acquisitions (Bombardier, Gucci, et bcp d’autres). Bien souvent ce sont les entreprises meilleures sur certains critères (généralement plus financiers et commerciaux que sur les qualités intrinsèques de leurs produits), parfois temporairement, qui absorbent celles plus faibles. (Ex dans les télécommunications : Alcatel a fini par être absorbé par Nokia, mais pendant ce temps Northern Télécom a disparu, AT&T (Lucent) a été absorbé de même qu’Alcatel, Siemens Télécom a disparu, etc. Cisco est toujours là, mais loin de sa gloire de 2000). Le pouvoir de l’état à ce niveau est largement limité :  il se contente largement juste d’empêcher certaines opérations quand il considère (à tord ou à raison) qu’elles portent atteinte à ses intérêts stratégiques.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#4436 22/05/2023 21h48

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Les télécoms en effet parlons-en !

Il y a 40 ans de cela nous étions les champions du monde de ce secteur : le budget annexe des PTT permettait au CNET de concevoir et développer les technologies les plus innovantes, cela en collaboration avec l’industrie qui bénéficiait de gros marchés d’études et vendait son matériel aux PTT avec de fortes marges, un tremplin national qui permettait à ce secteur d’être un gros exportateur. Le corps des X-télécoms fournissait les cadres dirigeants de l’administration comme de l’industrie. Le seul "couillon" dans cette affaire était l’usager qui payait le téléphone à prix d’or.

Alcatel était le leader mondial du secteur, avec des équipementiers de 1er plan, comme Matra, TRT, la SAT, la SAGEM et j’en oublie.

Tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir : le monopole des PTT a été démantelé et Orange ne finance plus guère de recherche. Le corps des télécoms qui n’a pas vu venir et pas compris le virage internet a disparu. Nos champions industriels ont été absorbés les uns après les autres par des concurrents étrangers. Ce secteur naguère stratégique s’est complètement affaissé. Les seules compétences que nous possédons encore, mais pour combien de temps, sont dans le domaine des télécommunications militaires, les SIC pour lesquels Thales a une solide expertise. Dans les télécoms civiles, nous ne sommes plus rien !

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#4437 22/05/2023 21h59

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GBL,

Sans le plan Marshall américain, aurions nous pu développer notre industrie (aviation, telecom, sidérurgie etc …) ?

En d’autres termes, si nous avions du nous débrouiller seuls, que ce serait il passer ?

Personnellement, je n’en sais rien.

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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[+1]    #4438 22/05/2023 22h08

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GoodbyLenine a écrit :

En fait, ce n’est pas "plus" ou "moins" d’état qu’il faut, mais "mieux", "plus pertinent"…

C’est très idéologique comme affirmation (ce qui dans ma bouche n’est pas un gros mot). Vous oubliez de mentionner quelques interrogations légitimes (peut être pas à vos yeux mais est-ce bon grave?) : quand on a un État …

- …Qui prélève (de façon directe et indirecte) 45% de la richesse produite et que cette ponction est en hausse structurelle depuis des décennies, on peut s’interroger sur la tendance : jusqu’où l’État va augmenter les doses? Ça ressemble quand même furieusement à une addiction et les addictions conduisent rarement au bonheur.

- …Qui pond de la norme et des lois au kilomètre (qui comprend encore quelque chose au code général des impôts, cet elephant man juridique? Ou aux règles d’urbanisme? Ou au volet social des entreprises? … la liste est longue) , on peut s’interroger sur cette fuite en avant administrative.

- Qui a consciencieusement sapé trois fleurons nationaux (Éducation Nationale, filière nucléaire, système de santé), on peut s’interroger en effet sur la pertinence de l’État.

- Qui d’une façon ou d’une autre laisse sans réponse pénale des scandales sanitaires majeurs (sang contaminé : quelques lampistes ont pris tandis que les politiques ’responsables mais pas couplables’ s’en tirent ; un DG de la direction générale de la santé a organisé la pénurie de masques en 2018, avec les conséquences funestes que cela a eu en 2020 - cf. Commission su Sénat à ce sujet - mais reste en poste pendant des années, jusqu’à il y a quelques semaines!). On peut en effet d’interroger sur l’éthique du système

- Qui se permet d’entretenir une armée de petits esclaves dociles, sur des contrats ultra précaires et payés au lance-pierre. Exemples de la vie courante : traducteurs pour les tribunaux payés au lance-pierre, secrétaire administrative qui finit par être titularisée après une dizaine d’années de contrats courts successifs, invention de l’enseignant-chercheur LRU (article L 954-3 du code de l’éducation ; ou comment se payer des équivalents Maîtres de Conférences à temps plein … pour le SMIC!). Des exemples il en existe des tonnes. Autant de pratiques largement interdites dans le privé (et à juste titre réprimées quand on gaule ce genre de patron malfaisant). On peut s’interroger à nouveau sur l’éthique de l’État…

Il est vrai qu’on trouvera ici et là des motifs de satisfaction. Par exemple, l’État français a toujours maintenu très bas (à un niveau anecdotique) les droits d’accises sur le vin. Et qu’il simplifie à intervalles réguliers le système de l’intéressement. C’est (très) bien mais vous conviendrez que c’est un peu court…

Après, on peut estimer qu’il y a moins d’État qu’avant et que ce qu’il en reste nous conduit au bonheur. Si ça en rassure quelques uns, pourquoi pas.

Dernière modification par carignan99 (22/05/2023 22h22)

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#4439 22/05/2023 23h21

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GoodbyLenine a écrit :

- En France, on a certes eu en 1981-1982 des nationalisations d’entreprises, mais depuis lors (depuis + de 40 ans), il n’y a eu qu’une longue liste de privatisations… et la main-mise de l’état sur l’économie n’a en gros pas cessé de diminuer. Mais on trouve encore des idéologues pour expliquer que c’est le "trop d’état" qui expliquerait certains échecs économiques de la France (oubliant d’ailleurs tous les succès, et il y en a aussi, comme tous les autres pays ont leurs échecs et leurs succès d’ailleurs). Les mêmes n’évoquent que rarement l’impact de l’état sur l’économie aux USA, ou en Corée, ou en Chine, ou en Allemagne,  par exemple.

@GBL : des fait valent mieux que maintes explications:  sous De Gaulle nous avions de très bonnes prestations sociales alors que les dépenses publiques ne représentaient que 35% du PIB contre plus de 55% sous Macron.

Cela représente donc factuellement une hausse très significative du poids de l’Etat dans le PIB, non c’est faux GBL?
Dixit Wikipedia issu du rapport de MINEFI :« au début des années 1960, les dépenses publiques représentent 35% du PIB ».

L’Etat peut très bien financer des projets publics pour développer l’innovation c’est ce que font couramment les Etats-Unis, Internet étant né d’un projet militaire et les budgets pour développer Internet ayant inondés les universités,  les start-ups comme Cisco…

Le problème en France est l’augmentation constante jusqu’à devenir intolérable comme aujourd’hui des dépenses publiques qui sont principalement des dépenses improductives (dettes, prestations sociales en tout genre) ou qui servent à développer l’emploi administratif via des réglementations bureaucratiques au détriment des dépenses utiles pour développer l’industrie, la R&D, l’éducation, la santé ou la défense. Aujourd’hui on a une administration pléthorique et des écoles, des hôpitaux aux abois, une R&D en berne et l’industrie réduite à la portion congrue.  Discutez avec des médecins, des agriculteurs, des chefs d’entreprises, artisans commerçants, loueurs immobiliers, ils vous diront souvent qu’ils passent bien plus de temps à faire de l’administratif aujourd’hui qu’hier au détriment de leur cœur de métier. Il faut bien fournir du travail à cet état bureaucratique toujours plus tentaculaire.

Dans son programme Macron voulait abaisser les dépenses publiques sous 52% du PIB. Elles atteignent en 2022 55,6% du PIB!Dixit BFM: « Entre 2017 et 2022 la part des dépenses publiques dans le PIB sera passée de 55,1% à 55,6% du PIB. » A ce titre d’ailleurs notons que le problème des retraites est avant tout un problème de retraites du secteur public: « Les régimes de retraite privés, des salariés et des indépendants, seront proches de l’équilibre dans les années à venir, surtout si le taux d’emploi privé continue à progresser. «Le véritable problème vient de la fonction publique, dont le régime est structurellement déficitaire. Si l’employeur public cotisait comme un employeur privé, le déficit serait de 30 milliards d’euros». Mais ces retraites sont payées en grande partie avec de la dette. Plutôt que de rallonger l’âge de la retraite il aurait donc fallu revoir surtout les avantages retraite des fonctionnaires : on peut faire un parallèle avec le Sénat qui a voté la réforme et la fin des régimes spéciaux sauf pour le sien. Quand on bénéficie d’avantages on ne coupe pas la branche sur laquelle on est assis…

Investir pour développer la recherche les technologies pour construire de nouvelles centrales nucléaires c’est très utile, augmenter toujours plus les dépenses de prestations sociales cela est bien plus discutable. On vivait très bien sous De Gaulle socialement avec des dépenses à 35% du PIB et l’état lançait des grands programmes de recherche et de développement dont on profite actuellement… Mais à la différence d’aujourd’hui l’argent a été très bien utilisé pour développer l’industrie ferroviaire, spatiale, nucléaire, télécom afin de rendre notre pays plus indépendant et surtout plus riche.
C’est cela la bonne gestion : utiliser l’argent public à bon escient…Car comme l’explique en détail Carignan99, la gestion de l’argent publique par l’Etat est souvent très mauvaise. Il faudrait donc bien plus de contrôle sur l’utilisation de l’argent public. A ce titre la Cour des Comptes produit souvent des rapports très intéressants qui sont vite oubliés sur les étagères…Là encore à quoi sert-elle si elle n’est jamais écoutée (voir son rapport cinglant sur les autoroutes, sa critique sur la rénovation des bâtiments [/url)?

[url=https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/rapport-confidentiel-sur-la-gestion-du-covid-cela-donne-l-impression-de-vouloir]On peut aussi citer le rapport sévère de l’IGAS sur la gestion du Covid…
. Cet extrait résume bien les problèmes français: « le rapport de l’IGAS pointe également la désorganisation du centre de crise avec une fragmentation de son pilotage, avec, par exemple, vingt-cinq organigrammes en trois mois. « Ce manque de vision d’ensemble a conduit à des activités conduites en doublon mais aussi à l’absence de prise en charge de certains sujets, en particulier par anticipation »…

Dernière modification par al2020 (23/05/2023 00h17)

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Favoris 4   [+1]    #4440 22/05/2023 23h54

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Dernière modification par TyrionLannister (29/03/2024 00h47)


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#4441 23/05/2023 04h00

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Mesurer l’impact de l’état sur l’économie à l’aune du pourcentage de PIB représenté par les dépenses publiques, et comparer ce chiffre avec celui d’autres pays, où de très grosses "dépenses", comme une bonne partie de ce qui relève de la sécurité sociale, ou des retraites, est géré par le "privé" (par ex aux USA les assurances santé et les fonds de pension), pas forcément de manière plus efficace, ne me semble pas une bonne façon de procéder.

PS pour TyrionL : en 1999-2000, dans la start-up ou j’étais, quand on a eu 100, puis 200 salariés, il y avait 0 X, 0 centralien, 0 HEC, et on avançait très bien. C’est quand la boîte a été cédée à un groupe aux capitaux principalement américains, pour mettre ensemble (en achetant à prix d’or) plusieurs start-up similaires qui réussissaient pas mal sur leurs marchés respectifs, qu’a commencé la déconfiture, avec perte de la compréhension de ce que les marchés/clients voulaient, émergence de chefs à chapeaux, et démotivation (puis départ) de pas mal de monde.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#4442 23/05/2023 09h48

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al2020, le 22/05/2023 a écrit :

@GBL : des fait valent mieux que maintes explications:  sous De Gaulle nous avions de très bonnes prestations sociales alors que les dépenses publiques ne représentaient que 35% du PIB contre plus de 55% sous Macron.

Oui en effet la part des dépenses (et donc prélèvements) publiques a fortement augmenter. Sauf que ce que vous oubliez de préciser c’est à qui cette augmentation a le plus profité.
Et globalement ce qui s’est passé c’est que les aides sociales ont très peu progressées, les impôts et taxes sur les personnes et les petites entreprises ont fortement augmenté, mais les subventions et exonérations ont pendant ce temps explosées pour les très grandes entreprises. (cf. les chiffres remontés par Anne-Laure Delatte)

J’ai du mal à voir où est le socialisme là dedans ? On est plutôt sur un état qui croit dur comme fer à la théorie du ruissellement (théorie malheureusement maintes fois prouvée comme fausse) et qui intervient donc le plus possible dans l’économie pour favoriser le développement des entreprises, qui à s’asseoir sur d’énorme sources de revenus et à défavoriser les petites entreprises face aux multinationales…

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#4443 23/05/2023 09h58

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carignan99 a écrit :

- …Qui pond de la norme et des lois au kilomètre (qui comprend encore quelque chose au code général des impôts, cet elephant man juridique? Ou aux règles d’urbanisme? Ou au volet social des entreprises? … la liste est longue) , on peut s’interroger sur cette fuite en avant administrative.

Pour voir un peu les dessous des normes/lois, il faut aussi comprendre que les entreprises sont pour la plupart demandeuse de ces choses là. Et plus elles sont grosses et plus elles en demandent.
Dans mon secteur, le leader (américain) est un roi de la norme et pousse en EU pour plus de normes et plus de lois. Cela a un effet mécanique simple : pour gérer cela, il faut du personnel, personnel que les PME ne peuvent pas se payer ou pas en nombre suffisant et qui du coup sont noyés sous les normes. Les gros embauchent des gens qui les gèrent. Ca fait des usines à gaz en interne mais pas grave car ca tue la concurrence plus petite qui peut être soit éliminé soit racheté à prix plus bas.

Dans mon secteur, le premier salarié (si le gérant lui-même ne peut pas y prétendre) est forcément qualifié comme défini dans les lois. Ce qui fait que pour ouvrir, il faut déjà 2 personnes minimum qualifiés correctement. Et souvent, c’est des gens qu’on paie pas au SMIC… Donc déjà, ca limite les choses. Et plus on grossit et plus ca devient nébuleux et il faut des services entiers de personnes qui gèrent ces aspects là.

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#4444 23/05/2023 10h19

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Le socialisme se situe dans la surtaxation et la sursubvention.
Le socialisme c’est augmenter l’emprise de l’Etat sur la société, par la collectivisation rampante de pans entiers de l’économie. Si je taxe 100 mais que je redistribue 100 derrière ça ne rend pas le système moins socialiste.

A 60% de dépense publique sur PIB, sans compter les secteurs sur administrés, sur lesquels l’Etat a une emprise énorme, il ne reste pas bcp de secteurs véritablement privés.

Ce que vous auriez pu émettre comme bémol, dans la hausse phénoménale de la dépense publique, c’est le vieillissement de la population. C’est un facteur évident de hausse du poids de la vieillesse et de la maladie dans le PIB.

Par contre cela ne signifie pas nécessairement qu’il faille l’étatiser. Mutualiser est possible sans collectiviser.

Par ailleurs, je rigole bien quand on cite tout le temps les US sur le coût de la santé. La santé US est le secteur le plus corrompu et ami du pouvoir qui soit. La mauvaise régulation est pour beaucoup dans l’inflation du coût des soins, la concurrence est totalement faussée (ex : le fameux use case du rachat de molécule et explosion du prix juste derrière). On pourrait aussi faire le lien entre le coût des études et le pourquoi ce coût.

De nombreux autres pays ont des dépenses de santé en partie ou totalement confiées au secteur publique, mais ceux-là ne sont jamais cités parce qu’ils amènent une remise en question du système français.

Pour le vilain capitalisme prédateur, le problème se situe comme toujours sur l’absence de sanctions. Qui a été sanctionné pour les nationalisations/privatisations/renationalisations/scissions/fusions etc dans le secteur énergétique Français (CGE, Alstom, Areva, EDF, GDF etc) ? Quelles actions ont été mises en place pour éviter que des secteurs entiers soient mis à la poubelle par la puissance publique ? Où en sont les procès pour conflits d’intérêts de personnalités publiques sur les derniers deals de rachats par des boîtes étrangères ?

Accessoirement, il y a un sujet de gouvernance actionnariale qui serait intéressant à développer sur ce thème du capitalisme français corrompu jusqu’à la moëlle. Mais pour cela il faut que les Français s’emparent du capital et aient leur mot à dire, pas que les "élites" fassent leurs affaires dans leur coin sans rendre de compte.

Est-ce que Air Liquide (meilleure gouvernance actionnariale de la place de Paris) prend des décisions de long terme qui vont à l’encontre des intérêts de ses parties prenantes (clients / fournisseurs / actionnaires / salariés) ?
Qu’en est-il de Orange / Engie / EDF / Areva / SCNF ?

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#4445 23/05/2023 10h21

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al2020, le 22/05/2023 a écrit :

Cela explique sans doute en partie la forte baisse du poids de l’industrie en France depuis les années 70…Le vrai problème de la France est que nous sommes gérés par des gouvernements peu ou prou socialistes même quand ils se qualifient de droite avec une dette qui se creuse sans cesse et des réglementations qui s’empilent au détriment des entrepreneurs et du dynamisme économique.

Oui, vous avez raison, toutes les aides de l’Etat au profit des entreprises pendant les confinements à répétition (l’aide de 10 000 € complètement aberrant d’ailleurs dès que le chiffre baissé de moitié par rapport à l’année de référence, on n’a jamais vu autant de commerçant refuser les CB à cette époque, l’aide de 1 500 € où il suffisait de facturer tous les 3-4 mois pour obtenir l’aide, l’aide des coûts fixes pour les PME

La baisse de l’IS qui était pour info un 33 % il y a encore quelques années et qui est aujourd’hui à 25 %

La flat tax a 30% une aubaine pour ceux qui sont dans les plus grosses tranches

Toutes les aides lors d’une embauche d’un apprenti qui dans certains secteurs l’apprenti peut ne rien  coûter à l’entreprise

Les réductions de charges patronales

Les crédits d’impôts et aide diverses PAC, voiture électrique..

Les taux d’intérêts à un niveau inédit en 2020

Qui en a le plus profité ? le dirigent d’une TPE, PME, ETI ou le salarié lambda ?

Sans compter toutes les entreprises qui ont profité du rebond économique post covid et aujourd’hui de l’inflation avec un volume (pour le moment) identique

al2020, le 22/05/2023 a écrit :

Mais l’on peut faire ce constat dans de nombreux domaines. En tant qu’entrepreneur je suis surchargé de paperasses. En discutant ce week-end avec un producteur de pommes de terre il m’a indiqué qu’il passait presque la moitié de son temps à faire des papiers ou se conformer à la règlementation et que ce n’était pas le rôle d’un agriculteur, que la nature de son métier avait changé.

Pour côtoyer plusieurs gérants d’entreprises, vous n’avez pas complètement tort, mais le problème vient surtout d’un gros manque d’organisation et de méthode de travail obsolète.

al2020, le 22/05/2023 a écrit :

Il vend ses pommes de terres à 1 euro le kilo pour un salaire très bas pendant que les politiciens et autres se gavent d’argent public…Est-ce que les pommes de terre sont bien meilleures aujourd’hui qu’avant avec toutes ces règles?

Qu’elle rapport ? Si la quantité de pesticides à diminuer de moitié ? N’est ce pas un grand pas en avant ?

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#4446 23/05/2023 10h40

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Kromoz0hm a écrit :

al2020, le 22/05/2023 a écrit :

@GBL : des fait valent mieux que maintes explications:  sous De Gaulle nous avions de très bonnes prestations sociales alors que les dépenses publiques ne représentaient que 35% du PIB contre plus de 55% sous Macron.

Oui en effet la part des dépenses (et donc prélèvements) publiques a fortement augmenter. Sauf que ce que vous oubliez de préciser c’est à qui cette augmentation a le plus profité.
Et globalement ce qui s’est passé c’est que les aides sociales ont très peu progressées, les impôts et taxes sur les personnes et les petites entreprises ont fortement augmenté, mais les subventions et exonérations ont pendant ce temps explosées pour les très grandes entreprises. (cf. les chiffres remontés par Anne-Laure Delatte)

J’ai du mal à voir où est le socialisme là dedans ? On est plutôt sur un état qui croit dur comme fer à la théorie du ruissellement (théorie malheureusement maintes fois prouvée comme fausse) et qui intervient donc le plus possible dans l’économie pour favoriser le développement des entreprises, qui à s’asseoir sur d’énorme sources de revenus et à défavoriser les petites entreprises face aux multinationales…

Eh bien justement dans les pays socialistes/communistes comme en URSS ce sont les conglomérats les grandes entreprises qui géraient l’économie. Comme l’explique un autre membre du forum seules les grandes entreprises peuvent se permettre de dépenser des milliards pour se conformer à des réglementations complexes. Sous Hitler dont le programme économique était national-socialiste, les liens entre les dirigeants et les grands entreprises étaient très étroits et la corruption extrêmement forte. La corruption favorise de fait les liens entre grandes entreprises et politiciens dirigeants d’où l’importance de la surveiller au plus près via une justice indépendante. Les dernières affaires de grands politiciens montrent que la corruption reste un problème très important en France. Les Etats-Unsi ont bien compris cela et avaient créé une importante législation anti-trust.

Je suis d’accord avec vous sur le fait que la politique menée favorise les grandes entreprises et pas les PME, artisans commerçants petits rentiers/propriétaires immobiliers.

CaptainSto a écrit :

Oui, vous avez raison, toutes les aides de l’Etat au profit des entreprises pendant les confinements à répétition (l’aide de 10 000 € complètement aberrant d’ailleurs dès que le chiffre baissé de moitié par rapport à l’année de référence, on n’a jamais vu autant de commerçant refuser les CB à cette époque, l’aide de 1 500 € où il suffisait de facturer tous les 3-4 mois pour obtenir l’aide, l’aide des coûts fixes pour les PME

La baisse de l’IS qui était pour info un 33 % il y a encore quelques années et qui est aujourd’hui à 25 %

La flat tax a 30% une aubaine pour ceux qui sont dans les plus grosses tranches

Toutes les aides lors d’une embauche d’un apprenti qui dans certains secteurs l’apprenti peut ne rien  coûter à l’entreprise

Les réductions de charges patronales

Les crédits d’impôts et aide diverses PAC, voiture électrique..

Les taux d’intérêts à un niveau inédit en 2020

Qui en a le plus profité ? le dirigent d’une TPE, PME, ETI ou le salarié lambda ?

Sans compter toutes les entreprises qui ont profité du rebond économique post covid et aujourd’hui de l’inflation avec un volume (pour le moment) identique


Le gouvernement a créé un problème le confinement et a donné des aides ensuite via la dette pour le compenser : est-ce une aide utile?
N’aurait-il pas mieux valu éviter le confinement comme la Suède ou d’autres pays l’ont fait?

Pour les aides sur la PAC ou la voiture électrique c’est le même problème. Migrer toutes les chaudières vers les PAC est-ce bien raisonnable alors que l’on ne produit pas assez d’électricité?
Est-ce que le rendement réel des PAC est si intéressant dans le nord du pays? Ne serait-ce pas normalement le marché qui décide si une technologie est plus compétitive? L’argent utilisé pour subventionner les PAC ne serait-il pas plus utile pour développer la R&D, les industries du futur? Les remarques sont les mêmes pour les voitures électriques qui permettent aux industriels étrangers de tuer l’industrie européenne via Tesla ou les marques chinoises. Les industriels européens avaient 100 ans d’expérience dans les moteurs thermiques en accélérant artificiellement l’adoption des voitures électriques on leur laisse pas le temps de s’adapter. Un rapport de France Stratégies publié le 22 mai prévoit 66 milliards de dépenses supplémentaires qui pourraient être payées par un impôt aux 10% les plus riches…


Pour la flat tax ou la baisse des charges patronales je suis d’accord (voir cependant la nouvelle taxe envisagée sur les plus riches pour faire face à la transition écologique) mais à quoi cela sert si la dette explose ou si l’on compense la baisse de la taxation des revenus financiers par une hausse de la taxation des revenus immobiliers? Au final on ne baisse pas la charge globale mais on privilégie une petite minorité de politiques et de grands patrons d’entreprise.

Concernant les PME en tant que dirigeant il n’y a pas de baisse notable des charges. Pour les salariés il y a baisse des charges patronales effectivement mais les entreprises doivent se plier à bien plus de normes donc l’avancée n’est pas évidente.

Ce que je constate c’est que la plupart des jeunes stagiaires que nous avons eu veulent avant tout travailler dans la fonction publique pour avoir un job garanti avec un salaire qui augmente quoiqu’il arrive. 
Pour faire un bilan des PME regardez les faillites : 50% de hausse des faillites en 2022. « Le débranchement progressif des aides du « quoi qu’il en coûte », la guerre en Ukraine et le coup de frein de l’économie ont allongé les files d’attente dans les tribunaux de commerce. Les PME et jeunes entreprises, fragilisées par les longues années de pandémie, sont les plus menacées par la poursuite de la crise énergétique en 2023 et les menaces de récession ».

Je ne vois pas un bilan très glorieux pour le secteur privé. Ce sont les grandes voire très grandes entreprises qui ont profité de la politique du gouvernement. De toute manière un système de croissance de la dette appauvrit la majorité de la population au détriment d’une infime minorité. Le socialisme peut se voir de plusieurs manières, on le voit lors de faillites bancaires : privatisation des profits mais socialisation des pertes. Dans un système libéral les mauvaises banques disparaitraient. Grâce à la dette payée par le plus grand nombre elles subsistent, comme peut le constater dans de nombreux secteurs. L’Islande n’a pas sauvé ses banques et son économie se porte très bien.
Pour moi la politique menée n’est pas pro business mais pro très grandes entreprises et favorise les 1% les plus riches de la population avec des liens publics/grandes entreprises privés pas sains qui fleurent la corruption et conduisent à socialiser des situations économiques qui devraient rester privées.
N’oublions que l’URSS visait à rendre l’ensemble de la population plus riche mais que le système n’a enrichit qu’une petite minorité de politiciens et de dirigeants de conglomérats : les liens politiciens-dirigeants de conglomérats étaient très forts et la corruption très forte.
Mais le problème est aussi européen avec les politiques de l’UE.

L’exemple d’EDF est flagrant : mauvaises politiques mises en place par l’UE et suivies par la France,  gain de la marge d’EDF par des acteurs privés concurrentiels inutiles créés de toutes pièces, faillite d’EDF, rachat d’EDF par la dette publique. Voilà comment augmenter facilement la dette du pays en faisant du surplace.

En bref à chacun de se faire son opinion mais il est clair que l’on ne va pas dans la bonne direction tant au niveau industriel qu’en terme de gestion économique du pays. Petite lueur d’espoir : les mentalités commencent à changer comme le montre le revirement drastique de la France sur le nucléaire non suivi malheureusement par l’UE qui veut nous vendre des moulins à vent…

A noter un livre intéressant de deux économistes titré « comment l’Occident s’est enrichi » qui démontre que la richesse n’est pas venu des colonies ou de a chance. La fin de la pauvreté est due selon les auteurs à l’émergence au XVème siècle d’une sphère économique de plus en plus indépendante par rapport au pouvoir politique ou religieux. C’est cette liberté qui a favorisé l’innovation à l’origine du décollage économique. Avec 55% de dépenses publiques la France est loin d’être un pays de libertés et donc d’innovations…Les auteurs rappellent que l’innovation a besoin de liberté (le contraire de la politique actuelle de la France et de l’UE de normes à foison) et de sécurité juridique (tout le contraire de la France actuelle dont les règles changent constamment)…

Dernière modification par al2020 (23/05/2023 15h41)

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#4447 23/05/2023 13h18

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En général, je tente de ne pas intervenir dans ces débats ; d’une part j’ai du mal à être "juge et presque partie" sur les rares sujets que je crois/suppose connaître et d’autre part sur les sujets que je ne connais pas, autant se taire puisque Macron n’est pas inscrit et qu’il ne tiendra pas compte de mon opinion (…).
J’avoue que j’ai envie souvent de soutenir les propos pondérés, factuels etc ; et que j’admire l’acuité de certaines analyses, même si elles me choquent…Mais au final à quoi bon réfléchir sur ce qui m’échappe et pourquoi on ne m’interrogera jamais ?
Toutefois, je partage avec stupéfaction un article dont la "portée" symbolise totalement la situation du pays :

Le gouvernement invite les préfets à oser déroger aux normes | À la une | Acteurs Publics
"Depuis 2020 et la généralisation de leur pouvoir de dérogation aux normes, les préfets ont pris 311 arrêtés de dérogation. “C’est encore trop peu”, selon la Première ministre, Élisabeth Borne, qui invite les représentants de l’État dans les territoires à se saisir davantage de ce droit…".
Avant de crier à la bonne idée (ou pas d’ailleurs), élargissez la réflexion.

Normalement le corps Préfectoral est garant du droit.

Normalement, la vie publique à fait l’objet de tellement de réformes "simplificatrices" que…Les Préfets ne devraient PAS avoir besoin de mettre en application un "pouvoir de dérogation" !
Au quotidien, après que l’on ait connu - pour les anciens -  un Préfet qui brulait des paillotes en Corse (et, vu mon boulot, je peux comprendre qu’il en ait eu envie), nous auront sans doute désormais des préfets qui bâtiront des paillotes sous les yeux dégouttès  de tous ceux qui n’ayant pas l’oreille du potentat local (pour de bonnes ou moins bonnes raisons) n’auront pu faire aboutir leur projet.
Quel aveux d’impuissance ; quel message à la population ; quel…N’importe quoi ! Venant d’une telle 1ére ministre, avec son parcours : stupéfiant.


Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*

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#4448 23/05/2023 14h19

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Kromoz0hm a écrit :

al2020, le 22/05/2023 a écrit :

@GBL : des fait valent mieux que maintes explications:  sous De Gaulle nous avions de très bonnes prestations sociales alors que les dépenses publiques ne représentaient que 35% du PIB contre plus de 55% sous Macron.

Oui en effet la part des dépenses (et donc prélèvements) publiques a fortement augmenter. Sauf que ce que vous oubliez de préciser c’est à qui cette augmentation a le plus profité.
Et globalement ce qui s’est passé c’est que les aides sociales ont très peu progressées, les impôts et taxes sur les personnes et les petites entreprises ont fortement augmenté, mais les subventions et exonérations ont pendant ce temps explosées pour les très grandes entreprises. (cf. les chiffres remontés par Anne-Laure Delatte)

J’ai du mal à voir où est le socialisme là dedans ? On est plutôt sur un état qui croit dur comme fer à la théorie du ruissellement (théorie malheureusement maintes fois prouvée comme fausse) et qui intervient donc le plus possible dans l’économie pour favoriser le développement des entreprises, qui à s’asseoir sur d’énorme sources de revenus et à défavoriser les petites entreprises face aux multinationales…

En tant que CPSS-PEFPLA patenté, je ne suis pas d’accord quant à la non progression des aides et dépenses sociales depuis les années 60. Ça augmenté très vite dans les années 80-90, à chaque fois qu’il y a eu un gouvernement dirigé par le PS.  Par exemple, les dépenses de retraite ont été plutot dynamiques, d’où les réformes successives. Cette augmentation a d’abord été financée par la fiscalité sur les entreprises puis par celle des ménages via la CSG. Ce que vous pointez est un phénomène plus récent, dont je dirais qu’il a commencé pendant le second mandat de Chirac.

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#4449 23/05/2023 14h41

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@Iqce

Dommage que l’article soit verrouillé. Mais sur le fond ça ne me surprend pas. L’excès de normes (et donc de bureaucratie) est un mal dont la France souffre depuis fort longtemps. J’use des termes un mal" et "souffre" à dessein. Parce qu’un excès de bureaucratie peut être mortel.

Puisqu’il est de bon ton de "sourcer" (y compris à tort et à travers, dont Wikipedia, c’est dire…), j’y vais de mes deux petites sources :

E. Macron himself a écrit :

"La complexité c’est une maladie française … nous avons construit notre histoire par la norme. Nous adorons les lois … nous adorons les décrets, nous adorons les textes parce que on a l’impression que les choses iront mieux lorsqu’on prendra un texte de loi. C’est souvent vrai … mais lorsqu’on a trop de normes, lorsqu’elles s’accumulent, lorsqu’elles changent en permanence et bien c’est mauvais là aussi pour l’économie, c’est mauvais pour les plus faibles, c’est mauvais pour les plus fragiles … la complexité française elle peut être mortelle pour une TPE ou une PME

Source : la complexité est une maladie française

Avec de telles déclarations, on pourrait s’attendre à ce que la production de normes de tout poil se soit un peu calmée.

Ben non, ça continue comme en 40. Un article récent publié dans la revue de Droit Public démontrait que la production de ’normes’ ne cesse d’enfler (article verrouillé ; résumé disponible sur Lextenso, actu-juridique). Les évolutions historiques ne sont pas simples à mesurer mais à titre illustratif, un indicateur : le stock net de mots pour "dire" des normes a presque doublé (de 23 à 44 millions) entre 2002 et 2022.

Et aussi qu’il s’agit d’un mal partagé par tous les bords politiques : sur l’horizon étudié, toutes les mandatures (M. Chirac, Sarkozy, Hollande et M. Macron) sont touchées.

Mais à part ça, l’excès de bureaucratie, ça n’existe pas. Le poids de l’État sur la société est un non-sujet….

Dernière modification par carignan99 (23/05/2023 16h10)

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[+1]    #4450 23/05/2023 18h14

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Pour ceux que ce "droit à dérogation" des préfets intéressent, et qui ont été frustrés du contenu très limité accessible via le lien du message #4447 (qui commente sans doute sur la base du seul titre de l’article,  et fantasme un peu, sans réellement comprendre la portée de ce droit), je suggère de lire https://www.vie-publique.fr/en-bref/274 … t-est-paru C’est une des mesures prises dans le sens de la "simplification".  (Autre exemple de refus de nouvelle norme par des états, dont la France : https://decouverte.challenges.fr/automo … 8-20230523 ).

Pour ce qu’il en est des normes, j’ai pas mal œuvré dans celles des telecom, il y a une bonne trentaine d’années (quand par ex le GSM a été défini). Les "anciens" expliquaient alors que toutes les normes du domaine tenaient dans un volume, puis dans une armoire, quelques décennies avant, quand il fallait alors déjà un bon nombre d’armoires. Je suppose qu’à présent, si ça devait être stocké en format papier, il faudrait des immeubles. Je ne parle pas de normes "francaises", mais bien des normes internationales, car le gonflement des normes n’est pas vraiment une spécificité de la France. Les normes sont des outils : très utiles voire indispensables dans de nombreuses situations, nuisibles quand utilisés à mauvais escient (et alors, pouvoir y déroger, de manière maîtrisée, est plutôt positif).


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