#3201 11/02/2019 12h48
- carignan99
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Alors d’abord, je note que le privé (premier et second degré) permet de soulager les finances publiques.
En 2017, l’État + les collectivités territoriales ont injecté (chiffres arrondis) :
- Dans les écoles publiques : 81,1 milliards euros pour 10,5M d’élèves = 7 700€ p/élève
- Dans les écoles privées : 9,4 milliards euros pour 2,1M d’élèves = 4 400€ p/élève
(source : mes calculs d’après ministère EN).
Concrètement : le privé permet d’alléger la dépense publique dans des proportions importantes (environ 3k€ par élève d’économisé).
J’observe ensuite qu’on n’arrête pas de nous rabâcher que le manque de moyens est la cause de nombreux maux dans le public. J’émets des doutes sur cette doxa
Je m’appuie sur mon expérience : mes enfants (pré élémentaire et élémentaire) vont à la communale du coin (public). Je ne vois absolument pas l’intérêt de les envoyer dans le privé : l’éducation reçue est excellente.
- En maternelle: c’est activité sur activité, avec visite hebdo à la bibliothèque municipale + visites en musées, classes de découvertes, spectacle danse etc. (dés la PS)
- En élémentaire, c’est apprentissage ’par cœur’ des leçons de bio, maths, histoire etc. (ce qui ravit mon coté conservateur).
Le prix à payer : des maitresses/maitres qui suivent un peu trop souvent les grèves nationales. Mais ils sont tellement professionnels et engagées dans leur métier que je leur pardonne bien volontiers! Et des cours d’histoire un chouïa tendancieux (c’est pas grave, je redresse un peu la barre en faisant faire les devoirs
On est pourtant dans une ville pas très aisée, avec une sociologie de gamins très variée : ça va des enfants de notaire/médecins jusqu’à ceux de réfugiés récents, en passant par la classe moyenne et pauvre, y compris situations complexes (genre violences à la maison, père en prison etc.). Bref un reflet de la population locale.
Et cette école n’a pas plus de moyens financiers que les autres…comme quoi, tout n’est pas qu’affaire de moyens.
Par contre, le collège du coin est réputé être franchement tout pourri. On a prévu de les envoyer dans le privé à ce moment là.
Et il existe une forte probabilité qu’ils reviendront dans le public pour le lycée, ceux du coin étant réputés excellents pour certaines filières.
Bref, l’EN chouine beaucoup. Mais je constate qu’avec des enseignants motivés et pro et en étant exigeants (par exemple en n’hésitant pas à donner une tonne de devoirs dés le niveau élémentaire), le public peut très bien s’en sortir.
Mais qu’il est sans doute tiré vers le bas par des couches administratives délirantes et un recrutement sur concours qui ne garantit en rien des enseignants de qualité. Et une formation qui a trop longtemps été gangrenée par les tenants du pédagogisme et autres ’sciences de l’éducation.
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