#176 08/05/2020 22h30
- amoilyon
- Membre (2016)
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DDTee a écrit :
Il y a forcément sur le marché des vendeurs pressés, désespérés par les conditions du marché et prêt à faire des efforts significatifs pour se débarrasser d’un bien qu’il veulent vendre au pire moment (ou depuis plus longtemps encore). Aussi, c’est plus malheureux mais c’est la vie, des vendeurs qui veulent tourner la page, le covid-19 faisant toutes sortes de victimes (physiquement mais aussi économiquement).
C’est bien entendu plus vrai en zone de tension relative qu’à Paris.
Je pense exactement pareil.
Ceux qui ont la capacité et la possibilité d’attendre ne vont pas descendre leurs prix, mais vont retarder la vente.
Meilleurs taux a écrit :
Seuls les vendeurs les plus pressés ou avec des contraintes personnelles pourraient être amenés à accepter des offres en-dessous de leurs attentes. Ce qui pourrait se traduire d’ici la fin 2020 par un recul modéré des prix et surtout une baisse sévère du volume de transactions.
Plusieurs facteurs ont joué sur l’immobilier:
- Confinement des vendeurs et des acheteurs, d’où impossibilité des visites physiques.
- Fermeture des agences immobilières, arrêt des visites, diagnostics non réalisés, artisans pour faire un devis qui ne viennent pas, service des mairies et office notarial en télétravail ou partiellement fermées
Alors qu’on est en plein dans la "meilleure saison" des ventes immobilières.
Meilleurs taux a écrit :
Le constat est sans appel. Après un mois et demi de confinement, le marché immobilier est toujours à l’arrêt. Preuve s’il en est de cet état de fait : le nombre de promesses de vente signées durant cette période a baissé de 75%. Or, le printemps est habituellement l’une des saisons les plus actives en termes de volume de transaction avec 15% des opérations annuelles réalisées entre mi-mars et fin avril. Au regard du dynamisme du marché avant le début de la crise du coronavirus et des 1,068 million de transactions enregistrées en 2019, c’est donc 120 000 ventes qui n’ont pas été réalisées avec le confinement.
Les acheteurs s’attendent à une grosse baisse des prix maintenant.
L’attentisme qu’il va y avoir sur les prochaines semaines :
Car, si 9 particuliers sur 10 n’abandonnent pas leur projet immobilier, plus de 40% d’entre eux préfèrent attendre quelques semaines, voire quelques mois avant de le reprendre. Parmi les raisons évoquées pour expliquer leur frilosité, 74% des vendeurs craignent une éventuelle baisse des prix et près de 58% redoutent une diminution du nombre d’acquéreurs. Cependant : ce problème de confiance auquel les vendeurs font face, pourrait rapidement s’estomper. En effet, leurs inquiétudes sont davantage liées aux incertitudes relatives à l’évolution du marché (84%) qu’à leurs situations personnelles (23%).
Et la perspective des acheteurs, qui tablent sur une grosse chute des prix, en comparaison des vendeurs, qui campent sur leurs prix.
Les indicateurs avancés, nous suggérons que les acheteurs anticipent dès maintenant une baisse des prix de l’ordre de 10%. Dès la sortie du confinement, des négociations plus rudes et plus longues sont à attendre pour concilier les vendeurs et les acheteurs. En effet, afin d’anticiper l’évolution des prix de l’immobilier, l’équipe scientifique de Meilleurs Agents mesure la perception qu’ont ses utilisateurs des prix affichés sur sa plateforme. Ainsi, les acheteurs ont l’habitude de trouver les prix trop élevés alors que les vendeurs ont l’habitude de trouver les prix trop bas. Mais, traditionnellement, cet écart de perception se tient dans une fourchette acceptable de l’ordre de 10 points. Les acheteurs pensent que les prix sont 5% plus bas alors que les vendeurs pensent que les prix sont 5% plus élevés. Ce biais classique n’empêche pas l’offre et la demande de se mettre d’accord sur un prix de vente final. Les agents immobiliers les aident d’ailleurs dans ce processus.
Aujourd’hui, avec cette crise, l’équipe de Meilleurs Agents observe que cet écart de perception entre les vendeurs et les acheteurs se creuse. En effet, celle des vendeurs reste stable tandis que les acheteurs tablent sur un recul de prix allant jusqu’à 10%. Ainsi, l’écart atteint 19 points au 20 avril. Ce fossé va inévitablement ralentir les négociations entre les acteurs aux positions difficilement conciliables. Cependant, nos indicateurs suggèrent que 53% des vendeurs et 49% des acheteurs devraient reprendre leur projet immobilier dès la levée du confinement. Ce statu quo sur l’équilibre entre offre et demande par rapport à l’avant crise empêchera les acheteurs d’imposer un tel rabais.
Mais il n’y a pas UN marché en France, il y a DES marchés.
Avec un écart entre offre et demande, et dans les zones tendues, où il y avait un dissymétrie entre vendeurs peu nombreux et acheteurs très nombreux, je pense que les transactions iront toujours très vite, sans beaucoup de négociation. Je n’ai vu aucune "bonne annonce" sur Lyon, sur mes secteurs de recherche.
L’impact sera plus marqué dans les secteurs plus lâche, où le ratio acheteur/vendeur est à 1/1, voir moins (1 acheteur/ plusieurs vendeurs).
L’accès au crédit bancaire est le grand mystère également. Selon l’article, avec 90% des acheteurs qui souhaitent toujours acheter, les banques détiennent la clé.
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