vbvaleur a écrit :
Pour freiner en partie le cycle rien de tel que la réglementation : La durcir de façon conséquente quand tout va bien et relâcher quand ça va mal.
Néanmoins, ils font trop souvent l’inverse.
C’est qui "ils" dans cette dernière phrase ?
Pour ma part, j’ai constaté ces derniers mois pas mal de décisions réglementaires visant clairement à restreindre l’accès au crédit, pour des acquéreurs immobiliers pas assez solides financièrement pour en assumer les conséquences. Ainsi les banques se sont vues préciser comment calculer les ratios d’endettement de leurs clients, et limitées au niveau de l’octroi de crédits immobilier (en % de dossiers ne respectant pas des critères stricts). Et il y a moultes témoignages sur le forum que les banques répercutent ce "durcissement".
En relation avec le Covid-19 (thème de cette discussion), je n’ai identifié aucune disposition réglementaire incitant à prendre plus de risques sur des investissements immobiliers.
Par ailleurs, et ceci n’est pas nouveau, un banquier qui accorderait un crédit immobilier à un client trop fragile engagerait sa responsabilité (cf son devoir de conseil), le cadre légal et réglementaire l’empêcherait de s’exonérer de cette responsabilité, et ça a déjà coûté cher à certains.
On est très loin d’une situation "open bar", comme on en avait une aux USA vers 2007 (ou, toutes proportions gardées, en France au début des années 90).
Le marché de l’immobilier en France est très différent selon la localisation des biens. Il n’est "haussier depuis 25 ans" que dans certaines zones géographiques : en gros dans les principales métropoles, où la demande excède structurellement et durablement l’offre. Cette tendance ne date pas de 25 ans d’ailleurs, encore plus si on "oublie" la crise des années 1994-98 (qui avait des causes particulières, dues à divers abus spéculatifs).
Ceci dit, la crise générée par le Covid-19 pourrait bien avoir un impact sur le marché immobilier. Mais il n’est pas du tout évident de prévoir cet impact actuellement, ni son ampleur, ni les segments du marché qui seraient impactés. Ceci n’est guère un impact des "cycles" du marché. On manque de visibilité, et ceux qui croient avoir de la visibilité n’ont qu’à se projeter en février 2020 pour constater qu’ils n’avait pas alors la bonne visibilité.