dangarcia a écrit :
Il y a 5 jours vous étiez prêt à signer, c’est donc que vous avez pris le temps d’étudier le dossier et êtes arrivé à la conclusion que c’était un bon investissement.
Ceci est-il d’une quelconque façon remis en question par les événements actuels ?
Habituellement totalement d’accord avec vos messages Dangarcia, cette fois ci je moins convaincu.
Je suis aussi dans une situation de compromis en attente de signature, projet analysé et vraiment intéressant après visite il y a 3 semaines. Mais il y a changement de paradigme, et pas qu’un peu.
Les curseurs ne se positionnent plus au même endroit, qu’il s’agisse des réflexions autour de la solvabilité court et moyen terme des locataires, de la qualité de ma diversification financière et donc de ma propre solvabilité court/moyen terme cette fois (j’ai une grosse marge mais moins sereinement), de l’évaluation du prix, de la réactivité des intermédiaires et de la qualité de leur réaction -notamment banque-.
Sans parler de facteurs psychologiques que je ne maîtrise pas même si je suis assez persuadé qu’à la première embellie tout le monde se précipitera vers les mêmes habitudes qu’auparavant.
Je n’ai donc pas les certitudes que je pouvais avoir il y a quelques semaines.
Premier bémol : personne ne sait combien de temps vont durer les mesures de confinement comme on ne peut pas connaître les éventuelles modifications de comportement.
Deux ou trois de mes locataires envisageaient de quitter leur logement en juin. Je ne sais pas si je serai en mesure de les faire visiter et les relouer au rythme habituel. Pas grave relativement à la crise sanitaire qui nous préoccupe, mais à intégrer dans des décisions de gestion.
Deuxième : les banques. Les promesses d’il y a quelques jours donnent lieu aujourd’hui à un bien long silence suivi d’un email laconique de mon seul interlocuteur directeur d’agence "promis, je vous envoie une proposition sous 48h" et non pas ce que j’espérais "on reste sur ma proposition d’il y a quinze jours".
En 2009, ma banque d’alors avait été redoutable. Nous avions des revenus confortables et garantis LT sauf gros pépin de santé, un tout petit taux d’endettement, et le "oui sans conditions" de la première proposition est devenu au fil des semaines oui mais avec ceinture et brettelles ie privilège de prêteur de deniers +nantissement d’un contrat d’assurance vie de 40 ou 50 000 euros. Le projet était lancé, ça m’a singulièrement compliqué la vie en plombant une réserve de trésorerie.
Troisième bémol : beaucoup d’entreprises ferment leurs portes et remettent toutes décisions stratégiques à plus tard, beaucoup d’autres sont au ralenti.
Pourquoi moi je ne me mettrai pas au ralenti ?
Les points positifs : je crois dur comme fer à l’immobilier, 10% de plus ou de moins sur un prix d’achat ne changent pas fondamentalement la donne pour moi. Je ne crois pas à une population qui s’éloignerait des villes, ceux que je connais qui y vivent s’enquiquinent à la campagne et on a hâte de les voir se barrer.
Ma conclusion : ce bien m’intéressait vraiment, les conditions ont changé et il m’intéresse toujours. Je vais contacter le notaire et l’agent immobilier vendeur pour négocier les termes du compromis dans un sens plus protecteur pour moi (sur les délais notamment) et tenter une petite négo supplémentaire du prix, bien évidemment une fois acquises des certitudes sur la position de la banque.