Dividendes d'actions américaines : fiscalité et devises

Cette discussion porte sur les difficultés rencontrées par un investisseur, Gamma76, concernant la perception de dividendes d'actions cotées à la bourse américaine mais émises par des sociétés non-américaines. Le membre a acheté des actions d'une entreprise canadienne cotée au NYSE et a constaté que les dividendes seraient versés en dollars canadiens, entraînant une retenue à la source plus élevée que prévu (près de 30% au lieu de 15%). La question centrale de la discussion est donc la gestion du risque lié à la diversification internationale et à la complexité fiscale des investissements transfrontaliers.

Les autres participants apportent des éclaircissements importants. Aerts précise que la devise de paiement des dividendes dépend de la société émettrice et non de la place de cotation. Il souligne également l'importance de remplir le formulaire NR301 pour bénéficier des accords fiscaux bilatéraux, même si les dividendes ne sont pas en USD. ZeBonder explique le fonctionnement des American Depositary Receipts (ADR), soulignant que les ADR ne sont pas des actions directes et peuvent engendrer des frais supplémentaires ainsi qu'une fiscalité différente de celle attendue en fonction du pays d'origine de la société.

Gamma76 confirme ultérieurement le taux de prélèvement à la source de 25% sur ses dividendes canadiens, soulignant les difficultés pratiques liées à la récupération de la différence via le formulaire NR301. La discussion met en évidence un manque d'information clair sur la fiscalité internationale pour les investisseurs. Le choix de titres en fonction de la devise de paiement des dividendes, afin de simplifier la gestion de portefeuille, apparaît comme un élément clé de la stratégie d'investissement.

Enfin, les membres abordent la question des coûts de transaction liés aux opérations boursières, Gamma76 optant finalement pour une stratégie plus simple, en se concentrant sur les actions françaises pour son PEA et les actions américaines pour son CTO, afin de limiter les complications fiscales et les frais de change.

La discussion souligne l'importance de bien comprendre les implications fiscales des investissements internationaux, en particulier la retenue à la source sur les dividendes et la nécessité de se renseigner sur les conventions fiscales bilatérales et les formulaires appropriés pour récupérer les taxes indûment prélevées. La transparence de l'information auprès des investisseurs est également mise en lumière comme point d'amélioration.