Impact du COVID-19/coronavirus sur l'économie ?

InvestisseurHeureux, le 12/11/2020 a écrit :

Franchement, cette vente [de titres de la part du CEO de pfizer] est un non-évènement.

Il y a des tas d’initiés qui vendent régulièrement des tonnes d’actions gratuites ou des stock-options.

Cette histoire d’alignement des intérêts avec les actionnaires est juste une vaste blague pour que leur rémunération soit toujours plus élevée, avec toujours plus d’actions gratuites ou stock-options.

Je n’avais même pas pensé à regarder pour Moderna :



Et c’est une litanie de cession d’actions depuis plusieurs mois.

Soit on en conclut qu’ils ont aussi des doutes sur leur vaccin, soit, que comme la majorité du management des sociétés cotées, quand ils peuvent gagner du pog### en vendant des titres, ils vendent, et n’en ont strictement rien à fiche du long terme, de la vision, des grandes avancées bisounours, patati patata : ça c’est le marketing pour l’actionnaire "retail".

Pour info, une iconographie des différents variants cet été:



La fermeture des frontières en Russie n’a pas été décisive apparemment.

gustou a écrit :

Bonsoir Ledep,

Je viens de lire le dernier lien que vous indiquez et je comprends malheureusement le contraire de ce que vous écrivez

Ça c’est parce que vous n’avez pas lu jusqu’en bas là où est clairement indiqué:

Je voyage vers la France. Serai-je soumis à une quarantaine lors de mon arrivée ?

Vous devrez respecter le confinement national actuellement en cours.

Si vous n’avez pas de résultat de test négatif réalisé dans les 72 heures avant votre départ et si votre test à l’aéroport se révèle positif, ou si vous présentez des symptômes d’infection à la COVID-19, les autorités pourront vous imposer une période d’isolement.

Il est fait appel au civisme et au sens des responsabilités des voyageurs pour mettre en œuvre les précautions sanitaires recommandées par les autorités.

On se parle de 80% de passagers en moins depuis mars, les aéroports sont-ils vraiment les lieux qui vont générer des clusters ou des transferts de virus, pour le coup je ne crois pas.
Les fréquentations touristiques sont au ras des pâquerettes et les hôtels sont bien en dessous des 10% d’occupation, et ceux qui le restent sont majoritairement à portée sociale.

Par contre j’ai été un peu surpris d’apprendre que des connaissances étaient partis tranquillement 2 semaines à la Réunion sans aucun confinement sur place, peut-être un bon plan pour ceux en manque d’évasion.

Pour les transferts routiers, là, un virus se fiche du trait sur une carte qu’est la frontière, les zones d’habitations sont bien souvent communes entre pays voir confondues sans qu’on y voit une grande différence, que ce soit en Belgique, en Allemagne ou en Suisse, ces zones sont un même foyer transfrontalier qui ne changera rien.

Une paille par rapport à ce que le Covid va nous coûter.

gustou a écrit :

Si j’ai lu toute la page jusqu’à sa dernière ligne mais je ne la comprends pas de la même manière que vous : à mon sens, les tests sanitaires pratiqués à l’arrivée des vols intra-européens sont aléatoires et non systématiques ; c’est bien pour cela que l’on fait appel au "civisme et au sens des responsabilités des voyageurs" faute d’être en capacité de tous les contrôler.

Voici ce qu’indique sur le sujet Aéroports de Paris :

Aéroports de Paris a écrit :

A l’arrivée, Paris Aéroport a déployé un dispositif de caméras thermiques pour une prise de température, en salle de livraison bagages. Si votre température dépasse 38°C, vous serez invité à procéder à une levée de doute par thermomètre sans contact. Si la température est confirmée, une prise en charge médicale - au cours de laquelle un médecin pourra si nécessaire vous suggérer d’effectuer un test RT-PCR Covid-19 - vous sera proposé.

Inviter, proposer, suggérer….tout cela ne relève pas vraiment de l’obligation.

Covid-19 - Informations aux voyageurs au départ et à l’arrivée de Paris - Paris Aéroport

Pour le vivre au quotidien sur mon lieu de travail (établissement spécialisé pour enfants handicapés, dont certains présentent des pathologies les rendant fragiles sur le plan respiratoire), les préconisations provoquent de nombreux malentendus et difficultés d’interprétation.
Et nous contrôlons les températures à l’entrée, avec refoulement si supérieure à 37,8 frontal, mais les thermomètres frontaux entre deux différents modèles, peuvent donner des résultats fort différents, du coup nous avons décidé qu’en cas de doute on contrôle en température rectale. Ce qui aboutit parfois à plus d’un degré d’écart (la différence souvent entre pouvoir rester dans l’établissement ou devoir rentrer à la maison!)…

Bref pas forcément simple, et surtout générateur de beaucoup de tensions, d’agitation, de stress, lié à la peur de ne pas avoir bien fait son boulot, alors que parfois les signes sont inexistants.
Mais le différentiel, c’est l’existence ou pas de symptômes.
Sachant que dans ce genre de période, des infections respiratoires ne sont pas anormales, mais comme le covid envahit tout le champ de conscience, il faut relativiser tout le temps.
Donc sur le papier les choses semblent faciles à comprendre et claires.
Sur le terrain, c’est une autre histoire, celle du réel, qui n’est pas toujours comme sur le papier.

En ce 20 novembre l’OMS a enfin fait connaître qu’elle déconseillait le Remdesivir médicament "miracle" soutenu par plusieurs infectiologues français ; c’est là un gros revers pour le laboratoire américain Gilead, mais celui-ci était anticipé par le marché, le titre ne cessant de baisser depuis son plus-haut de fin avril.

IFrance Info a écrit :

Déjà contesté, le remdesivir sera-t-il totalement abandonné dans la lutte contre le coronavirus ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande, vendredi 20 novembre, de ne pas administrer ce médicament antiviral aux malades du Covid-19 hospitalisés, faute de preuve de son efficacité pour éviter des morts ou des formes graves de la maladie.

"Le médicament antiviral remdesivir n’est pas conseillé pour les patients admis à l’hôpital pour le Covid-19, quel que soit le degré de gravité de leur maladie, car il n’y a actuellement pas de preuve qu’il améliore la survie ni qu’il permette d’éviter d’être placé sous ventilation artificielle", détaille le communiqué de l’OMS.
"D’importants effets secondaires" possibles

Développé par le laboratoire américain Gilead, au départ contre Ebola, le remdesivir était devenu le 3 juillet le premier médicament contre le Covid-19 à recevoir une autorisation de mise sur le marché européen conditionnelle.

En France, la Haute Autorité de santé avait cependant jugé que son intérêt (son "service médical rendu") était "faible". Et l’Agence européenne du médicament a indiqué le 2 octobre qu’elle allait étudier des signalements selon lesquels des "problèmes rénaux aigus" pourraient être liés à la prise de remdesivir.

L’OMS se prononce après un avis de son panel d’experts, qui ont analysé quatre essais cliniques internationaux comparant l’efficacité de différents traitements, portant au total sur plus de 7 000 patients dans le monde.

Dans leurs conclusions, publiées dans la revue médicale British Medical Journal, ils soulignent "la possibilité d’importants effets secondaires" de ce médicament, de même que "son coût relativement important et ses implications logistiques", puisqu’"il doit être administré par intraveineuse".
Seuls les corticoïdes sont recommandés

Une étude rendue publique mi-octobre et menée dans plus d’une trentaine de pays avec le soutien de l’OMS concluait déjà que le remdesivir n’avait pas prouvé de bénéfices en termes de réduction de la mortalité.

Selon une autre étude parue fin mai dans la revue américaine New England Journal of Medicine, il réduit en revanche légèrement la durée de rétablissement des malades du Covid-19 hospitalisés (de 15 à 11 jours en moyenne).

Les experts de l’OMS soulignent qu’on ne peut pas dire à ce stade que le remdesivir n’a aucun bénéfice. Mais le fait que son efficacité n’ait pas été prouvée, conjugué à ses inconvénients (possibles effets secondaires et coût), les conduit à ne pas le recommander.

Pour l’instant, les corticoïdes (dont la dexaméthasone) sont le seul traitement qui a permis de réduire la mortalité due au Covid-19, même si cela n’est vrai que pour une catégorie de patients (les cas sévères qui nécessitent l’administration d’oxygène). L’OMS a recommandé leur "usage systématique chez les patients atteints d’une forme sévère ou critique".

Ces nouveaux éléments de contexte finissent de décrédibiliser les professeurs Karine Lacombe et Yazdan Yazdanpanah, inlassables et intéressés promoteurs de ce médicament depuis le mois de mars :

« Il n’y a pour l’instant qu’un seul médicament dont nous pensons qu’il pourrait avoir une réelle efficacité. Et c’est le remdesivir. » (Professeur Yazdan Yazdanpanah)

Il est bien sûr éminemment regrettable que l’Union Européenne se soit précipitée le 8 octobre pour acheter à Gilead 500 000 doses de cette camelote de surcroît toxique pour les reins ; aura-t-elle la capacité juridique de résilier ce contrat ?

Press corner | European Commission

J’attends avec gourmandise les journaux télévisés de ce soir ; feront-ils leurs gros titre avec cet avis de l’OMS comme ils l’avaient fait lors du "lancetgate" ?

Dans un registre différent, les avocats du Pr Raoult ont rendu public un courrier du parquet de Marseille classant sans suite une plainte pénale à l’encontre de leur client :



Tel l’arroseur arrosé, l’auteur de cette plainte encourt désormais des poursuites pour dénonciation calomnieuse.

Dernière modification par gustou (20/11/2020 19h00)

wincentheureux a écrit :

Pourquoi les laboratoires qui ont trouvé un vaccin ne projettent -ils pas de vendre la "recette" aux autres pour que toute la population mondiale puisse en profiter ?

S’il n’y avait qu’un vaccin, cela pourrait s’entendre, mais ici nous avons une foule de vaccins différents.
En choisir un maintenant pour le monde entier serait fortement prématuré.
D’autant plus qu’on envisage de spécialiser certains vaccins pour certain type de population en fonction des effets secondaires, de la durabilité de l’immunité, etc.

vendre à un certain prix qui soit très rentable pourrait être une solution pour que l’économie reparte.

Outre le problème signalé ci-dessus, il faut se rappeler que pour vendre, il faut trouver un acheteur. Les autres laboratoires seraient-ils acheteurs ? En achetant le mode de fabrication du vaccin et en produisant, quelle sera leur exposition légale si le vaccin fait des victimes, que devient leur fond si le vaccin est retiré en raison d’effets secondaires graves ?

C’est un sujet très compliqué. Mettre en place un tel système devrait plus être à l’initiative des gouvernements: ceux-ci pourraient par exemple "louer" des sites de production pour les mettre à disposition de ceux qui ont créé un vaccin que le gouvernement souhaite diffuser.

Enfin, dès qu’on parle de solution "mondiale", il faut se rappeler que dans le monde, il n’y a pas d’accord universel. Les Russes ne voudront pas d’un vaccin US, les Chinois ne voudront pas d’un vaccin Indien, les US… ne voudront qu’un vaccin US, etc.
Bref, cette solution est sans doute envisagée… mais pas sur qu’elle soit assez rentable pour être mise en oeuvre largement.

InvestisseurHeureux, le 18/11/2020 a écrit :

InvestisseurHeureux, le 12/11/2020 a écrit :

Franchement, cette vente [de titres de la part du CEO de pfizer] est un non-évènement.

Il y a des tas d’initiés qui vendent régulièrement des tonnes d’actions gratuites ou des stock-options.

Cette histoire d’alignement des intérêts avec les actionnaires est juste une vaste blague pour que leur rémunération soit toujours plus élevée, avec toujours plus d’actions gratuites ou stock-options.

Je n’avais même pas pensé à regarder pour Moderna :

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … 201118.gif

Et c’est une litanie de cession d’actions depuis plusieurs mois.

Soit on en conclut qu’ils ont aussi des doutes sur leur vaccin, soit, que comme la majorité du management des sociétés cotées, quand ils peuvent gagner du pog### en vendant des titres, ils vendent, et n’en ont strictement rien à fiche du long terme, de la vision, des grandes avancées bisounours, patati patata : ça c’est le marketing pour l’actionnaire "retail".

IL semble que cela continue ces jours-ci : le "start-uper" Stéphane Bancel PDG de Moderna vend ses actions à grands tours de bras : 4,5 M$ de ventes entre le 12 et le 20 novembre ; n’aurait-il pas confiance dans le fameux vaccin de sa société ?

Real Time Insider Data - DATAROMA - Investing

C’est là un bel exemple de transformation d’argent public en fortune privée ; où en serait Moderna sans le soutien massif de l’administration fédérale pour la mise au point d’un vaccin ?

Marseillais comme le Pr Raoult, mais bien plus discret dans les médias, Stéphane Bancel fait désormais partie des nouveaux riches du Covid ; il a de plus été sélectionné pour suivre le programme "young leaders" comme avant lui Marisol Touraine, Aquilino Morelle, Arnaud Montebourg, Najat Vallaud-Belkacem, Pierre Moscovici, Alain Juppé, Matthias Fekl, Edouard Philippe, François Hollande et Emmanuel Macron.

De 60 M$ à 2,5 Md$ on passe des "petits riches" aux grandes fortunes.

Stéphane Bancel ? Wikipédia

Il n’y a pas que Bancel qui se remplit les poches mais aussi ses collègues : 392 M$ de ventes d’insiders pour seulement 1 M€ d’achats…cela ne donne pas vraiment envie de se faire "piquer" par Moderna.

Nos amis suisses auront droit à la "piquouze" Moderna, qui sera fabriquée sur place par Lonza, mais il semble que la presse locale commence à être émue par toutes ses ventes d’insiders :

Vaccins: les ventes d?actions des cadres de Moderna font de nouveau polémique - Heidi.news

wincentheureux a écrit :

Bonjour,

Pourquoi les laboratoires qui ont trouvé un vaccin ne projettent -ils pas de vendre la "recette" aux autres pour que toute la population mondiale puisse en profiter ?

C’est peut-être une question naîve, mais vendre à un certain prix qui soit très rentable pourrait être une solution pour que l’économie reparte.

Bonjour

Peut être par que la phase 3 n’est pas la dernière phase avant commercialisation (plusieurs stades dans la phase 3)?

De plus, il me semble y avoir une phase IV (de vigilance ou de terme proche si je me souviens bien) et quand on parle d’un vaccin en 9-12 mois au lieu de presque 12 ans de recherche je suis un peu moins enthousiaste que la houle médiatique
  Les réactions politique/économique/boursière…  me laissent un peu songeur  mais je préfère prévenir je n’ai aucune compétence (santé/pharmaceutique/marabout…) en quoi que ce soit je regarde juste les phases habituelles qui sont régulièrement mis en avant par les groupes pharmaceutiques

Bonne soirée à tous et à toutes
Et surtout continuons à nous protéger

sissi a écrit :

Chaque pays va préférer utiliser le sien ou celui d’un pays voisin plutôt qu’un vaccin américain ?

De ce que j’ai compris, cela dépend de plein de choses :
- l’homologation en Europe et en France (pour ceux qui habitent en France),
- les pré-commandes déjà passées,
- le prix,
- l’efficacité selon les tranches d’âge,
- la praticité (transport, stockage, nombre d’injections),
- la disponibilité.

Donc probablement différents vaccins vont coexister dans la politique de vaccination qui sera mise en place.

@gustou : Pour le coup, ce n’est pas que le vaccin soit à base d’ARN messager qui soit inquiétant. L’ARN messager ne touche pas à l’ADN, il sert à synthétiser des protéines (ici, une copie de protéine virale, probablement du fameux "spike" du virus j’imagine ?). Les risques sont plus du côté de la réaction immunitaire, surtout chez les gens qui ont déjà des maladies auto-immunes. Les protéines ne sont pas non plus quelque chose d’anodin : les ARN transcrits subissent pas mal de transformations préalables (épissage, méthylation) qui peuvent toutes générer des erreurs, et un prion comme celui de Creutzfeld-Jakob n’est au final qu’une protéine malformée. Il serait donc intéressant d’avoir un peu plus de recul sur une technique aussi nouvelle avant de la tester sur des millions de gens en bonne santé.