Macaxeira a écrit :
Je me demande combien de temps les gens vont supporter qu’on leur marche dessus.
Combien de temps supporteriez-vous de marcher sur des cadavres ?
D’abord on est forcé de mettre un masque qu’on le veuille ou non
Ne vous a-t-on jamais forcé à amortir la chute des postillons d’inconnus ? Pas certain que ce soit mieux.
ensuite on nous prive de notre liberté de mouvement.
Il y a un certain nombre d’année, l’air innocent, le sac au dos, je souhaitais traverser la frontière turco-iranienne pour aller voir ce qu’il y avait de l’autre côté. Cela m’a été interdit, me laissant le choix de la traverser illégalement, ou de respecter la loi.
Une frontière lointaine, le pas de votre porte : ce ne sont que des lieux différents. Vous avez été habitué à pouvoir sortir de chez vous comme et quand vous l’entendiez, mais votre liberté n’en était pas moins limitée. Le trait a été rapproché, et vous prenez conscience que vous ne "pouvez" pas faire tout ce qui vous passe par la tête. Peut être parce que vous n’aviez envie que de ce que l’on vous autorisait ? Ca peut être brutal.
Puis ça semble se calmer,
Qu’est-ce qui semblait se calmer ? Le nombre de restriction ou de recommendations ?
et maintenant on en remet une couche et toujours pas de signe d’opposition de la population qui en redemande.
Je ne pense pas que la population en redemande. Une partie seulement. Un peu comme lors d’un repas de famille, certain ont plus faim que d’autres, et c’est celui qui "en redemande" que l’on entend.
Ca fait beaucoup, dans un pays libre.
Je pense que nous n’avons pas la même image derrière le mot "libre".
Au début je veux bien, on avait peur et on se disait que c’était pour notre bien.
Vous peut-être, ce n’est pas le cas de tout le monde.
Maintenant ça va commencer à grogner, surtout chez les jeunes à qui on demande de mettre leurs meilleures années entre parenthèse pour économiser quelques vies de toute façon déjà presque finies.
C’est vraiment le sentiment que vous avez, que l’on demande un effort plus important aux jeunes qu’aux autres, et cela pour maintenir en vie quelques temps de plus d’autres personnes ? Je n’avais qu’entendu l’expression "mourir de solitude". Maintenant, je la vois se réaliser avec ma voisine (très) âgée, qui se portait fort bien il y a quelques mois, et bien moins depuis que son club de bridge a fermé sine die. Et ce ne sont pas nos quelques discussions de pallier qui lui suffiront à retrouver sa joie de vivre.
On a eu les gilets jaunes pour 10 centimes de plus du litre d’essence. Là je ne vois pas bien à quoi tient la paix sociale si ce n’est au 20h de TF1. À quand les gilets rouges?
Je ne peux pas vous aider, je n’ai pas de télévision. Par contre le fait que de plus en plus de personnes ont dans leur entourage un proche, une connaissance, plus ou moins jeune, ayant de graves symptômes peut aider. La prise de conscience par la proximité, le "ha, ça peut m’arriver aussi !"
Je comprends votre colère, mais cela ne changera rien aux conséquences des décisions que vous aurez à prendre.