LVMH : analyse de la performance boursière, débat sur la valorisation élevée, stratégies d'acquisition et risques futurs du groupe
Cette discussion, s'étalant de 2012 à 2025, porte sur l'analyse de LVMH en tant qu'opportunité d'investissement. Les participants reconnaissent d'emblée LVMH comme le leader mondial du luxe, soulignant ses forces initiales telles que la diversification de ses activités (mode, maroquinerie, vins et spiritueux, parfums, montres, distribution), la puissance de ses marques mondialement connues (Louis Vuitton, Moët & Chandon, Hennessy, Dior, etc.), sa présence internationale et son faible endettement. Cependant, un débat récurrent sur la valorisation émerge dès le début, opposant la qualité intrinsèque de l'entreprise au prix jugé souvent élevé de l'action. Les membres évoquent différentes stratégies d'investissement, allant du Buy and Hold strict à l'approche GARP (Growth At a Reasonable Price) suggérée par bifidus, ou encore des allers-retours plus tactiques.
Au fil des années, la discussion suit les performances financières du groupe, marquées par une croissance forte et des résultats records réguliers (notamment en 2017, 2018, 2019, 2021), démontrant une certaine résilience, y compris face à la crise du Covid-19 après un choc initial en 2020. L'acquisition majeure de Tiffany & Co, bien que mouvementée, est analysée comme un renforcement stratégique dans la joaillerie. Toutefois, la question de la valorisation (PER) reste un point central, avec des débats sur son calcul (nécessité de retraiter les éléments exceptionnels comme la plus-value sur la cession des titres Hermès en 2014) et son niveau jugé élevé par plusieurs participants, même si d'autres estiment que la qualité et la croissance justifient une prime.
La stratégie du groupe est également scrutée : l'intégration verticale est débattue (samled la défend, francoisolivier la nuance en parlant de "regroupement de PME"), tout comme la forte dépendance à la marque phare Louis Vuitton et au marché chinois, sources de croissance mais aussi de vulnérabilité. Les participants notent les efforts de diversification et les acquisitions ciblées (Bulgari, Pedemonte, Vuarnet, Barton Perreira, OPA sur Tod's via L Catterton). L'initiative blockchain Aura, lancée avec des concurrents comme Prada et Richemont pour assurer traçabilité et lutte contre la contrefaçon, est mentionnée comme une innovation notable. La simplification de la structure capitalistique via les holdings (Christian Dior, Agache) est aussi suivie.
Plus récemment, la discussion met en lumière un ralentissement post-Covid (dès fin 2023 et confirmé en 2024), affectant particulièrement le marché américain et la division Vins et Spiritueux (notamment le cognac). Ce ralentissement ravive le débat sur la valorisation face à une croissance moins explosive, exacerbé par le contexte d'inflation et de hausse des taux (opposition marquée entre R3dSqu4re et L1vestisseur sur le PER cible). Les achats réguliers d'actions par les initiés (famille Arnault via les holdings) sont constamment relevés, interprétés soit comme un signe de confiance, soit comme une gestion de flux financiers importants. La question de la succession de Bernard Arnault demeure une interrogation pour le long terme, malgré la présence de ses enfants à des postes clés. Des préoccupations éthiques concernant les sous-traitants (affaire Dior en Italie) sont également soulevées comme un risque potentiel pour l'image.
Mots-clés : LVMH, luxe, valorisation, performance boursière, stratégie d'acquisition, marché chinois, Bernard Arnault.