traz a écrit :
Il serait intéressant de faire sondage là dessus : corrélation entre amour de Trump et amour de Raoult (humour) ?
[L’inverse est vrai. Raoult doit être détesté par les Macrono/bobo/progressistes (bref, tous les gens qui n’aiment pas Trump). Comment en serait-il autrement pour une grande gueule (sans doute "gilets jaunes" compatible), climato-sceptique, viril et peut-être même - crime suprême - macho. A un certain niveau, je pense que le mépris de classe (et il peut être réciproque) joue plus que le fond scientifique.
Bonjour, je pense qu’il faut distinguer le fond de la forme.
Sur le fond, en terme économique, Trump a eu raison et ce, contre beaucoup de spécialistes qui prédisaient l’Armageddon dès la première année de son élection. Il a fait de la dette et prolongé le cycle pour en faire le plus long de l’histoire tout en maintenant le plein emploi. Bref, toute proportion gardée (le coeff multiplicateur n’est pas le même à Wall Street qu’à Chicago), tout le monde s’est gavé.
En revanche, sur la forme, en diplomatie intérieure et extérieure, c’est pas loin du zéro pointé (Cambridge Analytica, le mur avec le Mexique, gros turn-over à la MB, sa considération des femmes, l’Ukraine, la Corée, l’Iran, l’Allemagne pour son brevet…) sauf pour la Chine où, à défaut d’obtenir un résultat significatif, il a clamé haut et fort ce que tout le monde pensait (mais dans l’idée de rester numéro un). C’est un showman, il aime faire le buzz et change tout le temps d’avis et de posture. Mais jusqu’à maintenant suivre son instinct a plutôt entraîné la prospérité états-unienne et donc il fait le pari de l’HCQ, encore une fois contre l’avis de beaucoup de spécialistes. Espérons qu’il soit encore gagnant.
Le Pr Raoult se définit lui-même comme un climato-prudent, et non sceptique. Il rejoint l’avis des géologues sous l’argument "les climatologues sont payés pour étudier le climat donc ils alertent" alors que les géologues, eux, qui sont beaucoup plus réservés, affirment que le climat est encore hors de notre compréhension. A noter que, dès 1996, il alertait sur le recours aux opiacées aux US et prédisait l’arrivée de cette pratique en France, qui, à ma connaissance, ne s’est pas produite.
Enfin, j’en reviens à la notion de machisme car c’est une question qui sous-tend celle de progrès et donc d’évolution des mœurs. L’égalité des sexes est un chantier en cours et les femmes sont encore aujourd’hui bien souvent des citoyens de seconde zone. Je ne pense pas que ce soit un sujet d’ironie ou de sarcasme (pardon pour cette incise dans le respect de la charte).
Pour rappel, l’augmentation des violentes faites aux femmes est de 33% depuis le début du confinement (info assez diffusée heureusement pour dispenser d’une citation)…
Bien à vous