Xan a écrit :
Le site des daubasses me plait moyennement justement pour cette raison, je ne trouve pas qu’ils fassent réellement du "value", d’ailleurs leur magnfique % affiché sur le site (400%) n’est principalement la résultante que de la très grosse année 2009 (+300%) ou une recovery générale a eu lieu, depuis c’est juste un fonds "normal" (+30 -15 +17).
Bref tout ca pour dire qu’en tant que particulier, jouer "recovery/distressed" fera certainement quelques un des plus beaux "coups", mais c’est volontairement jouer avec le feu concernant son capital…
bon là on dérive peut-être un peu du sujet….mais c’est intéressant, peut-être IH créera une nouvelle file?
Xan a écrit :
AIG a été "recovery" et serait plutôt désormais "value" 
Quand est-ce que vous jugez du "basculement " "recovery" à "value"?
Ce découpage est absolument théorique et, par définition, inutile en pratique.
Acheter une entreprise moins cher que sa valeur intrinsèque c’est "value", je ne crois pas qu’il y ait à discuter sur le sujet. Ensuite qu’il y ait une spécificité émanant de situations particulières (restructuration, spin-off) ou pas d’ailleurs (simple décote sur actif ou bien PER bas (attention je ne dis pas que cela suffit mais c’est une condition nécessaire) OK.
Xan a écrit :
Je fais personnellement une grande différence entre acheter quelque chose de décoté sous sa valeur intrinsèque mais qui présente un potentiel, une capacité bénéficiaire, des perspectives ou autre, et acheter une "daube" en jouant sa recovery.
OK sur ce point, vous avez bien entendu le droit de penser cela, mais dans l’une ou l’autre des situations que vous décrivez c’est du value, que cela corresponde ou non à votre façon de concevoir l’investissement.
C’est, encore une fois, la différence que l’on peut faire entre acheter sous la valeur de la capacité bénéficiaire et acheter sous la valeur des actifs (cf Greenwald dans "Investir dans la valeur" = même famille, mais cousin germain!
Xan a écrit :
Le site des daubasses me plait moyennement justement pour cette raison, je ne trouve pas qu’ils fassent réellement du "value".
Xan, autant j’apprécie vos analyses et commentaires habituellement, autant je suis surpris de lire une énormité pareil de votre part ?! Ou alors je n’ai pas bien compris..
Si investir dans des net-net ce n’est pas value, il n’y alors aucune stratégie qui puisse se réclamer value! avez-vous lu tous les articles de leur blog, autres que les fiches de performances ?
C’est l’essence même du value investing, du deep value à l’ancienne qui fonctionne depuis près de 90 ans.
Les noms de Ben Graham, Walter Schloss, Warren Buffet (50s-60s), Irving Khan, vous
disent-ils quelque chose ?
Oseriez-vous dire que ces gens là ne font pas, ou n’ont pas fait de l’investissement "value" ?
Qu’ont fait ces messieurs tout au long de leur carrière en ramassant des mégots de cigare et en tirant une dernière bouffée?
Ce sont eux qui ont inventé le value investing donc, s’il vous plaît, ne les mettez pas en cause.
Certes, la "philosophie value investing" a évolué vers une plus grande prise en compte de la capacité bénéficiaire au cours du 20ème siècle et on le voit chez de nombreux gestionnaires ( Buffet, Tweedy-Browne, Eveillard, etc…) et la valorisation sur l’unique base des actifs est beaucoup plus rare de nos jours mais on ne peut pas la brader pour autant.
Ne confondez pas net-net et "entreprise en voie d’extinction" ou bien "net-net" et "distressed". Ces notions renvoient à des situations différentes. Les net-net ne sont pas toutes des situations "distressed", loin de là d’ailleurs, pour la plupart leur santé financière est très bonne puisque, par définition, les actifs court termes couvrent toutes les dettes, et qu’il y a du collatéral tangible.
Xan a écrit :
…d’ailleurs leur magnifique % affiché sur le site (400%) n’est principalement la résultante que de la très grosse année 2009 (+300%) ou une recovery générale a eu lieu, depuis c’est juste un fonds "normal" (+30 -15 +17).
Si je peux faire une année à 300% tous les 10 ans et le reste "comme un fond normal", çà me va bien, je signe tout de suite 