Investir dans PSA Peugeot Citroën (Stellantis) : analyse des risques, de la valorisation et des perspectives sur une décennie
Cette discussion, initiée en 2011 par Helvète_heureux, porte sur l'opportunité d'investir dans l'action PSA Peugeot Citroën (devenue Stellantis après fusion avec FCA), considérée comme une action cyclique potentiellement massacrée. Le débat initial oppose une stratégie défensive à la diversification via ce titre risqué. Rapidement, la holding familiale FFP est suggérée comme une alternative moins risquée pour s'exposer à un éventuel redressement. Les premières années (2011-2012) sont marquées par des hésitations et des tentatives d'achat à des points jugés historiquement bas, sur fond de crise européenne.
Le cœur de la discussion révèle une opposition marquée entre deux visions : celle d'une opportunité d'investissement "value" et celle d'un value trap. Thomz défend avec constance une approche contrariante, arguant que le pessimisme maximal autour de PSA offre une marge de sécurité implicite, mettant en avant la valeur de la marque, l'innovation et l'importance stratégique du groupe. À l'inverse, InvestisseurHeureux et sergio8000 expriment un scepticisme constant, pointant les problèmes structurels (forte dépendance européenne, fondamentaux sectoriels médiocres, cash burn récurrent) et le risque élevé de perte permanente en capital. Des analyses détaillées par Robdream et stef confirment ces faiblesses. L'éventualité d'une intervention de l'État suscite également des craintes quant à son impact potentiellement négatif sur la gestion et la valeur actionnariale, avec un risque de dilution évoqué par JesterInvest en référence à GM.
La discussion suit ensuite les transformations majeures du groupe. L'arrivée de Carlos Tavares est mentionnée, suivie du redressement progressif de PSA, incluant l'acquisition d'Opel/Vauxhall en 2017. Un tournant majeur est la fusion avec FCA (Fiat Chrysler Automobiles) annoncée fin 2019 et finalisée début 2021, donnant naissance à Stellantis. Les membres notent que cette fusion améliore la diversification géographique (forte présence nord-américaine) et la taille critique, notamment pour aborder le virage de l'électrification. Malgré des résultats records post-fusion et des marges élevées, les participants soulignent la faible valorisation persistante du titre sur le marché.
Les échanges plus récents (2022-2025) s'interrogent sur la pérennité des marges exceptionnelles, certains y voyant un haut de cycle lié aux pénuries post-Covid plutôt qu'une performance durable. La concurrence accrue (Tesla, constructeurs chinois) et l'incertitude autour de la transition électrique alimentent les doutes. La fin de l'année 2024 marque un nouveau retournement avec un avertissement sur résultats, une prévision de cash flow négatif, des difficultés en Amérique du Nord et des problèmes qualité (moteurs Puretech, airbags Takata). La démission soudaine de Carlos Tavares fin 2024, sur fond de divergences stratégiques, ajoute à l'incertitude, malgré son bilan salué dans le redressement initial. Les dernières interventions évoquent les risques liés aux droits de douane américains et la perception d'une action "maudite" par le marché.
Mots-clés : PSA, Stellantis, Investissement, Action cyclique, Valorisation, Risque, Fusion FCA.