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Investir sans risque : diversification des AV ?

Stratégie d'investissement prudente pour un jeune actif : diversification et gestion du risque

Cette discussion porte sur la stratégie d'investissement d'un jeune membre, Julex, qui possède environ 90 000€ et souhaite un placement sans risque en vue de financer un séjour aux États-Unis dans deux ans et demi. Il souhaite une protection contre l'inflation et une faible plus-value, privilégiant la sérénité à une forte rentabilité. Sa stratégie initiale repose sur la diversification entre Livret A, LDD, PEL et assurances-vie, avec une aversion majeure au risque.

Les autres membres valident globalement cette approche prudente, soulignant l'importance de connaître son profil d'investisseur et de gérer son aversion au risque. Ils conseillent de saturer les livrets réglementés (Livret A, LDD, PEL, voire LEP) avant d'envisager d'autres options. Pour les assurances-vie, ils recommandent les contrats en ligne à faibles frais, tout en précisant que le terme "assurance-vie" ne signifie pas automatiquement "sans risque". La diversification des supports en assurance-vie, notamment vers des trackers indiciels, est suggérée comme une option à envisager progressivement, même avec une aversion au risque.

La discussion aborde également des points plus spécifiques. Le choix des assurances-vie, et la possibilité d'utiliser des contrats proposés par des mutuelles du secteur médical (MACSF, La Médicale) sont abordés. L'intérêt de préparer son séjour aux États-Unis en anticipant les changements de devises et en ouvrant un compte bancaire américain est souligné. Des options comme les comptes à terme sont également mentionnées, ainsi que les avantages et inconvénients de certains services bancaires, notamment ceux liés à des comptes premium (HSBC Premier) pour faciliter les opérations de change.

Enfin, un point crucial revient sur le risque inflationniste, rappelant que les placements sans risque nominal peuvent engendrer une perte réelle de valeur une fois l'inflation prise en compte. La discussion insiste sur l'importance d'une allocation d'actifs diversifiée pour gérer la volatilité du marché. Le conseil général est de privilégier une approche conservatrice et adaptée au profil de risque de chaque investisseur.


#1 02/12/2012 13h54

Membre (2012)
Réputation :   0  

Bonjour à tous,

Après la case présentation, je vous fais part de l’avancée des recherches entreprises.

D’abord, le contexte :

Je suis jeune, avec un statut entre étudiant et professionnel diplômé. A la fin de cette période transitoire (dans deux ans et demi), j’envisage de passer une année aux Etats-Unis (passage dans une grande université, coûteux, en vue). J’ai un peu d’argent de côté, issu de dons ainsi que d’une gestion prévoyante de mon budget. En pratique, on parle, tout compris d’environ 90-100k (répartis entre une AV, un PEL, un compte "jesépluskeskecé" et un compte courant beaucoup trop garni pour ce qu’il (ne) rapporte (pas).

J’ai une aversion MAJEURE au risque. C’est sans doute idiot à mon âge, mais je ne souhaite pas vraiment m’en défaire. Je pense, uniquement à titre personnel, et ne cherche surtout pas à convaincre quiconque, que ma sérénité vaut bien largement la diminution de plus-values que je ferai en fuyant les placements plus rémunérateurs.
Je m’intéresse à beaucoup de choses, mais je n’ai pas le temps de m’investir suffisamment dans tous ces sujets. Les produits financiers en font partie. Je découvre beaucoup de choses dans le domaine, souvent très intéressantes, mais je n’aurai pas, dans un futur proche, le temps d’engranger suffisamment de connaissance dans le domaine pour être autonome et sûr de moi, quant à une gestion réactive et risquée du capital).

Ensuite, l’objectif :

Je souhaite procéder à un arbitrage, afin de bénéficier d’une toute petite plus-value. En pratique, je souhaite surtout me protéger de l’inflation voire faire fructifier un peu. Je ne souhaite absolument pas tenter une meilleure rentabilité  au prix d’un risque plus grand. Vraiment, c’est un parti pris. Il est sans doute faux, mais je laisse aux connaisseurs avisés la liberté de jouer (sans doute à juste titre) ce risque.
J’aimerais, après avoir réalisé cet arbitrage, être "tranquille" et serein. En pratique, ne pas avoir à scruter tous les jours, ni même tous les mois, les cours de tel produit/devise/action. C’est un sujet qui m’intéresse, mais je n’en ai pas physiquement le temps en ce moment.

Maintenant, l’état d’avancement de la réflexion :

Exit les actions, et finalement, à peu près "tout".
Il reste :
Livret A, PEL, LDD, et Assurance-vie.

Je pensais :
- dans un premier temps, "saturer" mon livret et faire de même avec un LDD à ouvrir pour l’occasion.
- sélectionner plusieurs assurances-vie, ouvrir des contrats chez elle, avec des sommes assez restreintes, afin de "dater" le contrat (pour le délai de huit ans) : j’obtiendrai ainsi dans quelques années des produits "théoriquement" défiscalisés sur les plus-values.

Au final, je pensais arbitrer environ comme ça :   
-15k dans le Livret A + 6k dans le LDD
-15k dans le PEL
-le reste dans un mélange d’assurance vies

(Au passage, je ne compte pas, dans un futur proche, acquérir ma résidence principale).

Enfin, les questions en cours :

- Est-ce que la stratégie proposée tient à peu près la route ?
- Quelles AV privilégier ? Sans doute celles avec des frais réduits ?
- Etant dans le milieu médical, y a -t- il un intérêt spécifique à cibler des produits issus des assurances médicales (MACSF, LaMédicale, …) ?
- Est-ce que les Livret A, LDD  et PEL sont exactement identiques selon les institutions, ou faut-il en préférer l’une ou l’autre ?

Bon dimanche !
Si certains s’en sentent le courage, ça m’aiderait beaucoup d’avoir votre éclairage sur le sujet !

Mots-clés : assurance vie, ldd, livret a, pel

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1    #2 02/12/2012 16h19

Membre (2010)
Réputation :   154  

Bonjour Julex,

pour tenter de repondre a vos questions :

1) Votre strategie tient compte de votre aversion MAJEURE au risque et en cela on peut considerer qu’elle "tient la route". Bien se connaitre et connaitre son aversion au risque constitue deja une premiere etape. Dans votre cas, saturer vos livrets d’epargne reglementee (Livret A, LDD, PEL, et peut etre avez vous le droit au LEP qui propose un taux plus interressant que le PEL mais est accessible si votre niveau d’impot est inferieur a 769 euros en 2011). Par ailleurs les taux de l’epargne reglementee ne varient pas d’un etablissement a l’autre. En revanche certains etablissements proposent des offres incitatives pour l’ouverture d’un compte (exemple : recemment la bnp proposait 60euros a l’ouverture d’un PEL avec un apport minimum de 5000 euros a l’ouverture).

2) Pour les AV a priviligier, les "meilleures" sont pour la plupart des assurances vies "en ligne" (elles combinent de faibles frais et des rendements superieurs a la moyenne des assurances vies proposees par les reseaux bancaires classiques). Utilisez le moteur de recherche de ce forum, elles ont ete assez largement presentees et discutees.

3) Je ne connais pas les produits "issus des assurances medicales" type "MACSF" ou "La medicale". Mais je doute qu’ils presentent des avantages competitifs. A moins qu’en travaillant dans ce secteur vous ayez acces a des offres "speciales"(par exemple diminution des frais de gestion), mais meme dans ce cas c’est a etudier de pres et a comparer a ce qui se fait de mieux ailleurs.

Enfin, vu que vous etes jeune et disposez deja d’un capital appreciable, je ne peux que vous conseiller de vous interesser (via ce forum ou le livre de Philippe) un peu plus aux supports dynamiques. D’autant que le sujet vous interesse.
Il existe des solutions peu chronophage et tres efficaces comme par exemple investir de maniere reguliere (chaque trimestre ou meme chaque annee) dans un tracker repliquant un indice au sein d’une assurance vie. De nombreuses etudes montrent qu’il est tres difficile de battre le marche des grandes capitalisations sur le long terme.

Vous pouvez commencer doucement en allouant une faible somme (1000 ou 2000 euros par an) dans un tracker chaque annee afin de vous familiariser avec une petite dose de risque !

Rester en epargne "sure" presente en effet rapidement des limites une fois les livrets reglementes satures, il vous reste les compte epargne dont le rendement est inferieur a l’inflation… quand a placer uniquement en assurances vie, la question du support reste cruciale, l’assurance vie n’est rien d’autre qu’une enveloppe fiscale dans laquelle vous pouvez mettre beaucoup de choses (fonds euros, trackers…) mais dont aucune n’est 100% sans risque… Je crois comprendre via votre poste que le terme assurance vie est associe au "sans risque" ce qui est un cliche repandu mais inexact ;-)


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#3 03/12/2012 02h35

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Bienvenue Julex !

Votre stratégie semble cohérente avec vos contraintes.

Si vous devez devenir non-résident fiscal en France, ou déclarez vous-même de très faibles revenus en France, il y aurait peut-être d’autres placements tout aussi sécurisés mais plus rentables à envisager.

Il peut être intéressant pour vous de savoir que :
- il est possible de mettre 19125€ sur une livret A (et d’ici fin décembre ça devrait augmenter encore un peu) et 12000€ sur un LDD (et 7700 sur un LEP).
- la MACSF a un contrat d’AV qui a souvent été parmi les meilleurs dans le passé, mais il n’est pas nécessaire d’avoir un métier médical pour y accéder.

En préparation de votre futur séjour aux US (et de gros frais à anticiper), vous pourriez vous intéresser aux moyens de changer une partie de vos avoirs en us$ (chercher où/quand ouvrir un compte en us$, décider quand changer les € en us$ selon l’évolution du taux de change, …).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#4 03/12/2012 03h41

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GoodbyLenine a écrit :

En préparation de votre futur séjour aux US (et de gros frais à anticiper), vous pourriez vous intéresser aux moyens de changer une partie de vos avoirs en us$ (chercher où/quand ouvrir un compte en us$, décider quand changer les € en us$ selon l’évolution du taux de change, …).

A ce sujet, j’ai plusieurs amis qui ont pu profiter lors d’un stage long aux etats-unis (1 an) du statut "premier" a la HSBC. En theorie, ce statut est reserve aux clients ayant des niveaux de revenus eleves (4500 euros par mois) ou qui peuvent confier 75 000 euros d’avoir a la HSBC (HSBC Premier - Votre Personal Economy)

Cependant, certains conseillers acceptent de conferer ce statut a des etudiants ayant le profil de futurs clients premiers. Je pense que vu votre "patrimoine" pour votre age, vous devriez pouvoir les convaincre facilement. C’est a negocier avec le conseiller mais c’est une pratique qui se fait.

Les avantages de ce statut resident principalement dans les deux points suivants :

1) Taux de change Euro-US extremement competitif (ecart constate avec le taux de marche inferieur a 1%) et aucune commission additionnelle. De plus l’interface "global view" permet d’avoir acces a son compte francais et son compte US sur une seule page avec un virement internationnal instantane et dont le taux de change est connu immediatement et avant la validation du virement.

2) Possibilite d’ouvrir son compte HSBC US depuis la France et de recevoir ses moyens de paiement avant son depart (chequier + carte bancaire). Il faut compter 2 a 3 semaines d’attente une fois la demande faite en agence. Cela est un reel service car les banques US n’ouvrent pas si facilement de compte aux non-residents (beaucoup d’administratif, et tout delai peu devenir penible lorsque l’on attend ses moyens de paiement…)

Je vous conseille de vous y prendre quelques mois a l’avance afin de pouvoir "lisser" le taux de change si vous envisagez de transferer un montant important.

Dernière modification par Thomas (03/12/2012 03h57)


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#6 03/12/2012 08h18

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Julex a écrit :

J’ai une aversion MAJEURE au risque. C’est sans doute idiot à mon âge, mais je ne souhaite pas vraiment m’en défaire. Je pense, uniquement à titre personnel, et ne cherche surtout pas à convaincre quiconque, que ma sérénité vaut bien largement la diminution de plus-values que je ferai en fuyant les placements plus rémunérateurs.

Vous avez parfaitement raison sur la pertinence avant tout de bien dormir la nuit.

Je rappelle juste comme à chaque fois que les placements sans risque, sont sans perte NOMINAL, mais pas sans perte REELLE, une fois l’inflation déduite (et vous semblez en avoir conscience, puisque vous citez vous-même le risque inflationniste).

La volatilité peut se maitriser plus ou moins en diversifiant entre des actifs non corrélées (immobilier vs produits de taux vs actions). Cf. mon livre et de nombreuses discussions sur le forum.

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#7 03/12/2012 10h56

sergio8000
Invité

Thomas, vous avez tout à fait raison sur le fait qu’HSBC offre quelques services pratiques pour ses clients Premier et Banque Privée (il y a aussi des livrets boostés), mais je ne vous rejoins pas sur le fait que les démarches administratives sont forcément lourdes pour ouvrir un compte. J’imagine qu’il y a quelques critères et que c’est du cas par cas.

Mon expérience sur le sujet : j’y étais allé en prévoyant la chose avec HSBC, mais un ami est simplement allé chez BofA sur place et a eu son compte le jour même ouvert en moins de 15 minutes tout compris (avec explication détaillées, réponse à toutes les questions, etc)… Je vous avoue que je n’en croyais pas mes yeux.

 

#8 03/12/2012 13h00

Membre (2010)
Réputation :   154  

@ sergio8000

Je ne sais pas de quand date votre exemple mais je suppose qu’il est anterieur a 2012. Je reside aux US depuis fevrier et certains collegues francais m’ont dis en arrivant qu’il etait "tres simple et tres rapide" d’ouvrir un compte ici. Apparemment c’etait vrai encore jusqu’a fin 2011. De nouvelles directives bancaires ont rendu l’ouverture de compte beaucoup plus fastidieuse pour les non-residents depuis debut 2012. (rien de bien complique mais processus plus lent, demandant plusieurs jours de validation y compris pour les bons dossiers et de nombreuses copies Visa/W9/Bail ce qui peut paraitre classique mais qui n’etait apparemment pas le cas avant selon votre temoignage sergio et celui de mes collegues ayant ouvert un compte ici il y a plusieurs annees)

Par exemple BofA que vous citez n’accepte pas (a mon grand regret)  les citoyens etrangers pour l’ouverture d’un compte titres (alors meme que j’ai des papiers d’indentite US, que je suis resident fiscal US et que le compte en question demande un depot initial de 30k$). Je n’en croyais pas mes oreilles, j’ai envoye deux mails et appele a 2 reprises pour etre sur qu’il ne s’agissait pas d’une erreur mais la reponse est restee la meme. Pas d’ouverture de compte titres aux citoyens etrangers meme s’ils sont residents fiscaux americains. (Sur le plan du compte titres en revanche la HSBC est tres mal placee, frais de courtage minimum de 60$… Apres les tarifs binck ca fait tout drole ;-) heureusement il y a plein d’autres courtiers competitifs sur la place.J’ai choisi Fidelity)

Sinon dans les optimisations bancaires, j’utilise leur carte de "credit" qui permet d’obtenir 2% de cash back sur tous les achats et ne genere aucun frais si l’on "rembourse" ses depenses a la fin du mois. En partant de France, la conseillere hsbc (qui n’y connaissait rien en credit card) me l’avait deconseille par peur et meconnaissance du produit , mais ce fut une errreur, les grosses depenses etant liees a l’installation, pourquoi ce priver de 2% de cash back !


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#9 03/12/2012 13h08

sergio8000
Invité

Merci pour l’info Thomas, toujours intéressant de savoir quand les nouvelles contraintes apparaissent.

 

#10 05/12/2012 19h14

Membre (2012)
Réputation :   0  

Merci BEAUCOUP pour vos réponses ! J’y vois déjà plus clair.
J’espère pouvoir vous renvoyer l’ascenseur un jour, même si, dans le domaine des produits financiers, vous avez une longueur d’avance..

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#11 05/12/2012 22h08

Membre (2011)
Réputation :   18  

Si vous avez une réelle aversion au risque, votre allocation d’actifs est sans doute correcte. Mieux vaut être très conservateur que se croire capable de supporter un peu de risque et se retrouver à revendre ses actions au plus bas, comme font beaucoup trop de gens.

Toutefois, comme le suggère IH, ne sous-estimez pas trop le risque inflationniste.

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