Bernard2K a écrit :
Intéressant ce document de Natixis.
Le problème, c’est donc que les marchés ne seront pas d’accord pour "la fin du capitalisme néo-libéral", malgré les jolies explications de Natixis. Les marchés ne seront pas d’accord pour financer, à taux bas, les états qui se seront mis en danger par leur déficit budgétaire et leur endettement excessif. Alors, comment vont se financer les états ? Par des hausses d’impôts fabuleuses ? Par le retour de l’inflation ? Par un "grand emprunt national" ?
Tout cela sent très mauvais.
Peut-être pas tant que ça.
Actuellement, les règles prudentielles empêchent les banques d’être rentables (attention à la bundles et aux italiennes), idem pour les épargnants sans l’inflation.
Qui sont les grands gagnants du QE? Les actionnaires (creusement des inégalités: tout le monde est moins pauvre mais les liquidités ont afflué vers la bourse). Au fait, quelqu’un surveille le niveau des CDO et le shadow-banking?
La BCE ne veut pas financer les états en difficulté, directement c’est vrai; mais en maintenant des taux extrêmement bas, elle leur permet de se sur-endetter très facilement.
Nous revoilà en 2010, quand l’Allemagne et les Pays-bas ont fait les gros yeux à la Grèce (bravo goldman puis les agences de notation puis les marchés financiers). Les dirigeants grecs avaient triché, le peuple aussi, le peuple a réglé la note et beaucoup en ont bien profité, c’est comme ça.
En 2015, Draghi a sauvé l’UE par le "whatever it takes" qui est une variante d’helicopter money, et nos économies se sont en partie japonisées.
Donc, sauf accident des banques en difficulté, l’Italie restructurera une partie de sa dette mais, quid de la nouvelle route de la soie?
Allez, soyons audacieux.
Réchauffement climatique+covid= choc écologique=changement des chaînes de valeur, ré-allocation des investissements vers l’ISR, retour de l’inflation, remontée des taux d’intérêt (espérance d’un avenir meilleur), baisse de la dette des états, tonne carbone à au moins 50€ pour rentabiliser l’investissement vers l’innovation et la recherche, course à l’efficacité écologique ("t’as combien de chevaux sous le capot, - X tonnes de CO²"), baisse de la pollution, fini les méduses en bord de mer, retour du corail et des zirondelles…
Les épidémiologistes sont contents que ce virus soit bénin, ils redoutent le big one (gare au permafrost et à la proximité hommes/animaux)…autant dire que nous devons sérieusement revoir notre copie.
Pour la France, Macron doit être ré-élu pour engager la mère des réformes, celle de l’état; mais je doute sérieusement de sa capacité à mener ce projet à son terme après le fiasco des retraites.
Nous entrons dans le 21ème, la réponse que nous apportons à ce défi montre que nous y étions mal préparés. L’Asie (hors Chine) nous a donné une sacrée leçon.
Bien à vous