Construction d'un portefeuille obligataire : stratégies et analyses des membres
Cette discussion porte sur la construction d'un portefeuille obligataire de 100 000 €, impliquant une analyse approfondie des stratégies d'investissement et une évaluation des risques liés aux différents types d'obligations. Les membres partagent leurs expériences et leurs choix d'investissement, débattant notamment sur la diversification du portefeuille, la recherche d'un rendement optimal (supérieur à 5% d'intérêts bruts), et la gestion du risque.
Plusieurs concepts clés émergent : la diversification sectorielle (au moins trois secteurs différents), la combinaison d'obligations à coupon fixe et variable pour se protéger contre l'inflation, l'inclusion d'obligations en devises différentes de l'euro (au moins 1/3 du portefeuille en USD), et la sélection d'obligations de grande capitalisation (Large Cap). Les participants partagent des exemples concrets d'obligations, mentionnant des entreprises comme Renault, Lafarge, ArcelorMittal, EDP, GDF Suez, Alcatel, Air France, et AXA. Des débats s'engagent sur le nombre optimal de lignes (10 lignes maximum dans la proposition initiale, mais un membre plaide pour une multiplication des investissements pour une meilleure dilution du risque).
La discussion s'étend ensuite à la spécification des critères de sélection des obligations, incluant le type d'obligation (corporate uniquement, pas d'obligations d'État), la notation minimum (BBB-, avec un maximum de deux lignes BBB-), la liquidité (le couple rendement/risque prime sur la liquidité), et la durée de vie des obligations (maturités comprises entre 2015 et 2022 initialement, mais la discussion s'élargit à des obligations perpétuelles). Des questions cruciales sont posées concernant le risque de crédit, la volatilité et le rang de subordination des obligations, mettant en lumière la complexité de l'analyse d'un portefeuille obligataire.
Enfin, la discussion aborde l'impact de la fiscalité sur le rendement net des investissements obligataires. L'absence d'imposition sur les coupons d'obligations pour un membre résidant fiscalement en Chine est mise en avant, contrastant avec la situation d'un résident fiscal français sujet à des prélèvements sociaux et à un prélèvement forfaitaire libératoire, ce qui souligne l'importance de la prise en compte du cadre fiscal dans l'optimisation du rendement.
Plusieurs membres évoquent des obligations spécifiques, notamment des obligations perpétuelles (Casino, Crédit Agricole, Société Générale, BNP Paribas), soulignant l'importance de la comparaison entre différentes offres et l'analyse des perspectives de l'émetteur à long terme. La discussion se termine sur des réflexions concernant les stratégies d'investissement pour l'année 2013 et au-delà, incluant l'exploration du marché américain et l'utilisation d'ETF obligataires pour une diversification accrue.