Je viens de voir que tout comme la SCPI, ce sujet aura bientôt 10 ans, le temps passe vite…
J’en ai profité pour faire un tour des messages les plus réputés, je suis (re?)tombé sur celui-ci de 2014 :
parisien, le 07/10/2014 a écrit :
La stratégie de Corum Convictions depuis sa création il y a trois ans environ a été d’investir dans des actifs généralement non core (emplacement ou type d’actif pas de premier plan) et rapportant en contrepartie de ces inconvénients plus de 7,5% brut.
[…]
Si cette stratégie est aussi facile à mettre en place et "garantit" au début un rendement élevé, pourquoi les autres nouvelles SCPI ne l’appliquent pas? C’est que ces actifs non core sont plus risqués que la moyenne, et qu’après les 4 premières années après l’acquisition où le loyer est généralement garanti par un bail ferme, le loyer risque d’être re-négocié à la baisse ou de connaitre des impayés (les locataires de ce type d’actifs étant parfois plus fragiles que la moyenne), la vacance locative risque de s’installer, et du coup, les loyers perçus et donc le rendement et la valeur de la part de la SCPI risquent d’en pâtir.
A cause de ces risques qui existent pour tous les actifs immobiliers, mais davantage pour ceux non core, la plupart des SCPI investissent en non core une part minoritaire de leur portefeuille et consacrent le reste à des actifs core, moins risqués et donc rapportant moins.
En définitive, le rendement n’est pas tout et il faut regarder aussi la qualité des actifs ayant permis ce rendement. Et si les risques ci-dessus se matérialisent, le rendement futur va baisser. Or un porteur de SCPI, contrairement à un souscripteur de sicav actions, investit pour le long terme à cause du poids des frais initiaux et de la fiscalité. Il ne peut guère partir rapidement et sans frais en cas de baisse future du rendement, si elle se produit.
Je me souviens également avoir été sceptique devant des performances supérieures au reste des SCPI, associées à des frais plus élevés que la moyenne et un marketing assez agressif.
Je pense encore que Corum prend un peu plus de risques que d’autres sociétés de gestion, mais 7 ans plus tard, force est de constater qu’il n’y a pas eu d’accident sur leurs SCPI et le risque semble avoir été correctement rémunéré. Les valorisations se sont maintenues, la vacance locative est faible, et le covid a eu moins d’impact que sur d’autres SCPI pourtant réputées plus sûres.
Bien sûr le passé ne présage pas du futur, mais j’apprécierais que d’autres SDG s’inspirent de Corum sur certain points.