Votre raisonnement me semble, à certains égards, un peu simpliste, voire hors sol. En effet :
(1) il présuppose que la population continue, en cas de couvre-feu ou de confinement, à aller aussi souvent et aussi longtemps dans les commerces. C’est faux, car dans la réalité, en cas de couvre-feu, comme de confinement, la population s’organise différemment (et pas besoin de lui attribuer des jours autorisés pour sortir !), pour y aller moins, comme le montre bien le succès des drives, livraisons à domicile, achats sur www, les achats groupés de quantité supérieures, le renoncement à (report de) certains achats ’’non essentiels’’ (ou de séances de shopping qui servent plus à aller regarder les nouveautés qu’à vraiment acheter), etc.
Le comportement de la population dans les commerces ne peut pas être assimilé à des frottements de pommes de terre dans un filet, et votre équation repose sur des hypothèses largement erronées.
(2) il considère qu’on pourrait "créer provisoirement des Bus, Métro, VTC supplémentaires" en oubliant que (je remplace "Metro" par "metro/tram", car il n’y a pas que Paris de concerné)
- les bus et metro/tram ont besoin de personnel formé pour circuler (et je ne pense pas qu’aux chauffeurs) : ça ne se fait ni instantanément, ni même provisoirement (sauf à recycler les pilotes d’avion en chauffeurs de bus/metro/tram, les mécanos des compagnies aériennes en mainteneurs de métros/tram, etc.)…
- il faudrait aussi plus d’équipements pour ceci : acheter des bus, des rames de métro/tram, de quoi les maintenir, etc. … (tout ceci, en sachant que, sur pas mal de lignes de metro/tram, la fréquence est déjà à son maximum). Les investissements concernés sont énormes, et possibles seulement sur le temps long (sans doute bien plus long que la pandémie), donc sans doute fort peu rentables à long terme.
- des VTC peuvent se créer sans intervention de l’Etat, et on peut douter que ce soient des "subventions" qui incitent à en créer : c’est plutôt le nombre de personnes voulant se lancer, et ce qu’ils peuvent encaisser comme recettes, donc la demande de trajets (et pas seulement durant quelques heures pour aller au ou revenir du lieu de travail) qui permet de les solvabiliser (si l’idée est de déplacer une partie des trajets domicile-travail du metro/bus vers des VTC ce serait les bouchons qui poseraient problème).
- il a bien été constaté (sans intervention de l’Etat) durant la pandémie une explosion du nombre de création d’activités de type "livraison à domicile".