Quelques compléments avec ce que j’ai aussi entendu lors de l’AG du 19 juin, ou sur comment je l’analyse :
- Une "force" revendiquée de la SCPI est sa capacité à trouver de bons investissements dans son domaine de prédilection (par exemple grâce à ses contacts avec des acteurs du domaine de la santé), même s’il devient de plus en plus difficile de trouver de bons biens avec des bons rendements.
- A la question "quelle est la prévision de résultats/part 2018", la société de gestion a répondu … en bottant en touche. (Mais l’analyse de la situation à fin 2017, et de ce qui s’est passé en 2018, en particulier les investissements réalisés ou annoncés, me laisse croire que le résultat net 2018 ne devrait pas être trop différent ce celui de 2017).
- L’objectif annoncé est de continuer à distribuer plus de 5% à l’avenir, ce qui semble possible avec les baux actuels, dont la durée ferme moyenne dépasse 9 ans, et les nouveaux investissements réalisés, même si le prix de la part pourrait évoluer légèrement à la hausse (en 2019) pour refléter l’augmentation des valeurs d’expertise (déjà constatée à fin 2017).
Même s’il n’y avait pas le quorum pour l’AGE, la société de gestion a présenté les résolutions de l’AGE et leurs motivations. A ce niveau, j’ai noté :
- Pour l’évolution concernant le Conseil de Surveillance, les justifications me semblent confuses, et je trouve juridiquement très "limite" la proposition faite, alors que 3 membres du CS (tirés au sort) élus l’an passé auraient du voir leur mandat remis aux voix à l’AGO 2018 (et 3 autres à l’AGO 2019), de proposer que leurs mandats ne soient tous remis aux voix qu’à l’AG 2020. En réponse à une question, il a aussi été indiqué qu’une réflexion aurait lieu pour envisager de rémunérer les membres du CS (actuellement bénévoles, ce qui me semble un bon point), et ceci m’interpelle.
- Pour l’évolution qui concerne la possibilité pour la SCPI d’investir sur des opérations en VEFA (lorsqu’un promoteur cède son terrain avec l’immeuble qu’il va y construire) et en CPI (lorsque la SCPI est propriétaire d’un terrain et mandate un promoteur pour y construire un immeuble), et l’intention de la société de gestion d’acquérir ainsi des immeubles neufs, ça pourrait être une bonne chose (permettant de faire de bons investissements), mais seulement si la société de gestion n’en abuse pas et prend toutes les précautions associées (en particulier s’assurer d’avoir un bon locataire avant le début de l’investissement). Idem pour la possibilité de procéder à des investissements indirects (via SCI, ou similaires). L’usage qui sera fait de ces autorisations est à surveiller (sachant que quelques autres SCPI en font un usage assez "discutable"…).
- Pour l’évolution du niveau de dettes que la SCPI pourra contracter, il a été expliqué que le montant proposé (40% du patrimoine, ce qui est élevé pour une SCPI) permettrait de viser un endettement à long terme vers 15-25%, et que les investissements en VEFA ou CPI, juridiquement considérés comme créant de la dette jusqu’à la livraison des immeubles, gonfleraient très ponctuellement ce ratio de dettes.
En ce qui concerne
Hal2001 a écrit :
Q : la presse remonte beaucoup de problème sur les EHPAD
R : A savoir, le privé correspond moins de 25% des EHPAD, Problème surtout sur les petits EHPAD public
… je suis assez sceptique sur la réponse apportée (que je résumerais "les problèmes des EHPAD remontées dans la presse concernent surtout les EHPAD publics, et tout va bien dans les EHPAD privés"), car, à mon avis, même les EHPAD privés (et assez grand pour être "rentables") en France ont des contraintes sur leur exploitation qui peuvent les fragiliser à terme (ce qui est source de risques pour le propriétaire des murs de leurs établissements). Je connais moins la situation des exploitants d’EHPAD à l’étranger, en Allemagne par exemple où Pierval Santé a pas mal investi, et elle pourrait y être meilleure.