SerialTrader a écrit :
[..]la frontiere entre preferred shares et perpetual subordinated bonds est plus etroite que cela. Les perp subs demeurent neanmoins senior (i.e. moins junior serait plus juste) que les preferreds. Mais dans les 2 cas, vous touchez un revenu recurrent (fixe ou variable en fonction des specificites de chaque titre) et il n’y a aucun engagement de remboursement du pair
SerialTrader, ce que vous dites est juste. Il y a juste un détail, qu’il faudrait éventuellement vérifier (ou si quelqu’un connaît bien le sujet) parce que je ne maîtrise pas à 100% la chose, mais je me base sur les cas que j’ai vu: Une société peut a priori couper la distribution sur les preferreds plus facilement: Il me semble que ne plus verser de dividende sur une pref n’a pas les mêmes conséquences que ne pas payer l’intérêt sur une obligation (fusse-t-elle perpetual subordinated) qui est un défaut.
Donc, il y a possiblement un risque légèrement supérieur en détenant une preferred de ne plus recevoir son revenu. En cas de difficulté, c’est la première chose que la société ne payera plus (d’autant plus si la pref est "non cumulative": La société n’aura pas à payer par après ce qu’elle n’a pas versé). Et c’est là que la distinction entre "action" et "obligation" soulevée par le message de Sergio que vous citez prend également son sens.
A noter, que les intérêt supportent aussi une retenue à la source US. L’astuce est qu’il y a une exemption appelée "Portfolio interest". En fait, sont exemptés les produits financiers cotés. Au final c’est bien comme vous dites. Ce qui m’avait surpris est que lorsque vous regardez les conventions fiscales par exemple, il y est bien question de réduction de la retenue à la source sur les intérêts. Sachez juste que si un jour, vous souhaitez toucher des intérêts provenant des US sur des produits non "enregistrés" (prêt en direct, prêts sur plateformes de crowfunding, etc …), il y a aura bel et bien une retenue à la source.
Jouebeber a écrit :
Rappelons quand même ici un intérêt des actions préférentielles américaines : elles ne sont pas soumises à la retenue fiscale à la source américaine sur les dividendes (15%) pour un résident français !
Non, désolé, mais c’est FAUX ! Les distributions sur les actions préférentielles sont amputées de l’exacte même retenue à la source que les autres actions, soit 30% ou 15% pour la majorité des taux réduits par convention.
Soit il s’agissait d’une erreur de votre broker, ou alors vous déteniez une pref d’un émetteur hors US. Parce que l’important est le siège social de la société, pas la place de cotation (mais c’est pareil pour les actions). Si vous détenez des prefs d’un assureur aux Bermudes ou d’une société UK par exemple, là, il n’y aura effectivement pas de retenue à la source, même si coté aux US. La retenue est appliquée sur les sociétés US (le prospectus mentionne si une retenue est appliquée).