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2 #1 04/02/2016 07h19
- catoun
- Membre (2015)
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Bonjour,
Ci-dessous des éléments supplémentaires pour ceux qui s’intéressent à ce type d’investissement.
1. Le 1er post ne fait référence qu’aux préfs perpétuelles, et contrairement à ce qui a été dit, ce ne sont pas les plus courantes. Il existe au moins 2 autres familles.
a. Les plus courantes sont les préfs avec un rate reset.
Le rendement est ré-initialisé tous les 5 ans suivant le taux des obligations d’Etat à la date de mise à jour + Spread.
b. Les préfs à taux variable "floating rate" dont le rendement est mis à jour tous les trimestres.
2. Lorsque que vous analysez une préf, vous devez absolument regarder les risques suivants.
a. La date du "reset"
Dans un environnement avec des taux d’intérêts baissiers ou faibles, les préfs avec les dates de reset les plus proches vont automatiquement perdre de la valeur; la baisse future des dividendes étant pricée par le marché (efficience des marchés).
Votre rendement total (valeur de l’action préf. + dividendes) sera donc négatif et vous ne pourrez recouvrir votre investissement initial.
b. Credit rating
Les agences S&P et DBRS assessent la capacité de l’émetteur à remplir ses obligations et lui assignent une notation.
Les préfs classées Investment Grade notées Pfd-1 (le top) ou Pdf-2 s’échangent à un prix élevé, puisque considérées de bonne qualité.
C’est le cas des entreprises dans le secteur financier qui dans un environnement à taux faible, se vendent toujours avec un premium ou très proche du par.
A partir d’une notation Pdf-3, les préfs sont considérées Junk.
C’est le cas de la préf Classe C de Riocan REIT.
Dans le contexte actuel, ce sont ces préfs qui ont vu de fortes décôtes.
c. Regardez les liquidités
d. Reset Spread
Les préfs avec des spreads faibles (entre 1% et 2%) ont aussi vu de fortes décôtes, mais peuvent offrir un ratio risk/reward intéressant.
Les spreads à +3% s’échangent avec un premium. Vous avez aussi une grande probabilité qu’elles fassent l’objet d’un call par l’émetteur à la date du reset.
Vous l’aurez compris, le principal challenge est d’anticiper les rendements futures sur les resets.
a. Afin d’avoir un yield présent et future plus qu’acceptable avec une date d’échéance la plus lointaine, et sans risquer un call.
b. Avec un emetteur de qualité
c. Et de payer des préfs avec un discount (et non pas à par) pour miser sur une plus-value des capitaux investis.
Un autre lien qui liste les préfs canadiennes et les principaux détails importants (ticker, dividendes, date de reset, …).
prefinfo.com
Jef56 a écrit :
Il existe aussi simplement des ETFs qui investissent uniquement en prefered comme CPD sur le marché canadien (plus favorable que les US sur l’imposition des dividendes pour un expat sans convention fiscale).
Pour l’investisseur qui ne sait ou ne veux pas analyser les actions préférentielles, les ETFs peuvent être un bon départ. Malhereusement, CPD est un ETF passif. Pour ce type d’asset, je favoriserais un ETF avec un management actif comme HPR.
Pourquoi? Toutes les préfs ne se valent selon le contexte économique. Avec un management actif, l’ analyste aguerri en charge va lui pouvoir dénicher les opportunités.
Dernière modification par catoun (04/02/2016 07h36)
Mots-clés : obligation préférentielle, obligation à dividende prioritaire, obligation
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