Expatriation pour rentiers : analyse comparative des pays attractifs pour la fiscalité, le coût et la qualité de vie
Cette discussion explore les options d'expatriation pour les personnes souhaitant vivre de leurs rentes, initialement motivée par la recherche d'un coût de la vie plus bas et d'une fiscalité avantageuse. Les premières suggestions incluent la Tunisie, l'Asie du Sud-Est (Vietnam, Thaïlande) et l'Espagne, où une rente considérée comme modeste en France permettrait un pouvoir d'achat élevé localement. Les participants échangent sur la possibilité de vivre confortablement avec des revenus passifs limités en choisissant judicieusement leur pays de résidence.
Les critères de sélection s'élargissent rapidement au-delà des aspects purement financiers. La qualité de vie (incluant climat, sécurité, culture, infrastructures, système de santé), la stabilité politique et économique du pays d'accueil, ainsi que la facilité d'intégration (barrière de la langue, complexité administrative) deviennent des points centraux de l'analyse. Des régimes fiscaux spécifiques comme le statut RNH au Portugal (avant sa modification majeure fin 2023), le régime non-dom (Malte, Royaume-Uni) ou la flat tax (Bulgarie, Estonie) sont fréquemment cités comme des attraits déterminants. Un consensus émerge sur la nécessité d'une approche prudente, notamment la recommandation récurrente de louer avant d'acheter un bien immobilier à l'étranger afin d'éviter les pièges locaux et de tester l'adéquation du lieu de vie, comme souligné par fran concernant l'Espagne.
Les participants mettent également en lumière les risques et inconvénients potentiels de l'expatriation. Les mises en garde concernent les arnaques ciblant spécifiquement les étrangers, l'instabilité juridique ou fiscale (illustrée par l'évolution du RNH portugais), les difficultés d'intégration culturelle et linguistique (particulièrement évoquées pour le Japon par parentier), et les problèmes de sécurité dans certaines régions (bien que Miguel nuance fortement ce point pour le Mexique). L'accès et le coût des soins de santé constituent une préoccupation majeure et récurrente, surtout avec l'avancement en âge, tout comme l'éloignement familial et social. Un débat sous-jacent porte sur la réelle nécessité de partir, certains membres (Faith, misteronline) arguant qu'une vie de rentier confortable reste possible en France.
Au fil des années, certaines tendances se dessinent dans les préférences des membres. L'Espagne et le Portugal demeurent des destinations très populaires, malgré la fin du régime RNH initial portugais et la hausse notable des coûts immobiliers dans les zones prisées. L'intérêt se porte aussi sur des pays européens moins médiatisés comme l'Estonie (détaillée par Seapathfinder), la Bulgarie (Michel1993) ou Malte, offrant des avantages fiscaux et un coût de vie souvent plus modéré. Les témoignages sur l'Asie du Sud-Est restent mitigés, avec des avertissements sur les désillusions possibles (thomz). La critique de la pression fiscale et administrative française est un leitmotiv constant motivant les projets de départ, bien que la stabilité et les atouts intrinsèques de la France soient aussi défendus. Plus récemment, les discussions intègrent des considérations sur les libertés individuelles et la stabilité des systèmes politiques et de santé, notamment suite à la crise COVID.
Mots-clés : Expatriation, Rentier, Fiscalité internationale, Coût de la vie, Qualité de vie, Portugal, Espagne