Vendre un bien immobilier financé par un prêt sans le rembourser : analyse des risques et implications
Cette discussion porte sur la possibilité de vendre un bien immobilier acquis à crédit sans rembourser immédiatement le prêt associé, et les implications légales, financières et éthiques d'une telle démarche. Les membres explorent divers scénarios, notamment en fonction du type de garantie du prêt (hypothèque, cautionnement par Crédit Logement ou autre organisme), et de l'âge de l'emprunteur (retraité ou non). Un point central est la distinction entre les prêts garantis par une hypothèque et ceux garantis par un cautionnement. Dans le premier cas, le remboursement est quasiment inévitable, le notaire étant tenu d'informer la banque et de verser le produit de la vente pour solder le prêt. Dans le second cas, une certaine marge de manœuvre existe, mais elle est assortie de risques significatifs.
Plusieurs participants, dont ZX-6R et Tao, soulignent la possibilité de conserver le prêt après la vente, à condition de continuer à honorer les mensualités. Cependant, un consensus fort émerge sur l'obligation contractuelle d'informer la banque de la vente du bien, comme le rappellent GoodbyLenine, Sky, et Canyonneur75. Le non-respect de cette obligation peut entraîner l'exigibilité immédiate du capital restant dû, une situation confirmée par des témoignages de cas réels, notamment celui rapporté par Notariat76. La discussion met en évidence une tension entre la tentation de conserver un prêt à un taux avantageux (surtout dans un contexte de hausse des taux) et le respect des engagements contractuels.
La question de l'âge de l'emprunteur et de son statut de retraité est également abordée. ZeBonder initie la discussion en évoquant le cas de son père, retraité de 65 ans, craignant de ne pas pouvoir obtenir un nouveau prêt. Cette situation illustre la difficulté pour les retraités d'accéder au crédit, ce qui peut inciter à des stratégies non conventionnelles. GoodbyLenine propose la solution du transfert de prêt sur un nouveau bien, une option qui nécessite l'accord de la banque et qui n'est pas toujours possible, comme le souligne Popette. La discussion aborde aussi la possibilité de falsifier des documents pour obtenir un prêt, une pratique illégale et sévèrement réprimée, comme le rappellent Philippe30 et Notariat76, qui mettent en garde contre les conséquences graves (faux et usage de faux, remboursement immédiat du prêt).
Un autre aspect important concerne l'assurance décès liée au prêt. Steve92 soulève la question de savoir si l'assureur vérifie que l'assuré est toujours propriétaire du bien en cas de décès. Bien qu'aucune réponse définitive ne soit apportée, l'incertitude sur ce point ajoute un élément de risque supplémentaire à la stratégie de non-remboursement. La discussion évolue au fil des années, reflétant les changements du contexte économique et des taux d'intérêt. Les interventions plus récentes, comme celles de ochini et Croustibate29 en 2023, témoignent d'un intérêt renouvelé pour cette question en raison de la remontée des taux.
Mots-clés : prêt immobilier, remboursement anticipé, hypothèque, cautionnement, Crédit Logement, exigibilité immédiate, transfert de prêt.