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#1 30/04/2024 12h24

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ESTJ

L’état s’était engagé depuis quelques années pour développer l’apprentissage.

Entre baisse du chômage et rigueur budgétaire, fin du dispositif aide spécifique à compter du 01 mai 2024 pour tous les nouveaux contrats.

Complément d’enquête a réalisé un excellent reportage sur les abus manifestes qui ont été engendrés par ce dispositif que je recommande avec des formations bidons voire totalement factices (cours théorique apprendre à apprendre) pour coller au volume théorique minimum de cours.

Analyse perso du sujet : je pense que les GEIQ dont le modèle éco était basé sur du sable vont vivoter encore quelques mois avant de disparaître faute de financement  pour le back office suite à cette réforme.
Si vous connaissez des « gamins » songeant à entrer dans cette filière à la prochaine rentrée de septembre, je pense donc le risque qu’ils ne puissent terminer leur formation bien réel.

Mots-clés : contrat apprentissage, contrat de professionnalisation, prime d’etat


Profiter de ne rien foutre….

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#2 30/04/2024 14h28

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C’est une mesure dont l’efficacité réelle est je pense difficile à estimer.

On a surement un effet d’aubaine d’un côté (à la fois pour les entreprises et pour les écoles), mais on a aussi la possibilité pour tout un tas d’alternant, qui n’ont peut être pas un CV prestigieux, de rentrer dans le monde du travail.

Une expérience professionnelle "passable" valant mieux qu’aucune expérience professionnelle, et un CDI/CDD coûtant plus cher qu’un alternant, je crains que cette réforme laisse un certain nombre d’étudiant sur le carreau.

Alors oui ce n’est pas nécessairement à la collectivité de payer, mais bon est ce que dans ce type d’économie, on prend en compte les dépenses complémentaires (par exemple le RSA pour ceux qui ne s’inséreront pas, et les autres aides) qui seront bien à la charge de la collectivité. Il faut mieux un CDI "passable" que de "gagner" (on ne rigole pas svp, j’ai déjà entendu ça dans la bouche de décideurs politiques) le RSA

Pour la baisse du chômage, il me semble que nous voyons une inflexion à la hausse. Si la baisse était notamment due à ce type de mesure, et que nous voyons l’inflexion avant même qu’elle disparaisse, le retour d’élastique risque d’être violent.

Enfin, le chômage en France est avant tout un fléau pour les jeunes



Il existe peut être des statistiques plus fines par tranche d’âge, notamment la tranche 20-24 (qui me semble être la cible des contrats d’alternance)

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#3 30/04/2024 15h30

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Il y a un gros biais de sélection pour le taux de chômage des jeunes. Il est calculé sur la population active, sont exclus tous ceux poursuivant leurs études.
Bref il est calculé sur la fraction la moins diplômée d’une génération :

L’essentiel sur… le chômage  | Insee

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#4 30/04/2024 15h54

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@ctrlalt

Je ne comprend pas votre commentaire.

Un biais de sélection signifierait que l’échantillon étudié n’est pas représentatif de la population cible. Pour le calcul du taux de chômage au sens du BIT (le lien que vous produisez), la population cible est constituée de ceux qui sont en recherche active d’emploi et disponibles pour travailler (dans les deux semaines).

Ce qui est logique puisque le chômage est . Il serait par exemple absurde d’inclure les collégiens et lycéens dans ce type de calcul. Pareil pour les étudiants dans les cycles supérieurs.

Donc non, il n’y a aucun biais de sélection.

Je pense que vous confondez avec le taux d’inactivité (15 ans+ qui ne sont ni au chômage ni en emploi).

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#5 30/04/2024 16h17

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Pour moi il y a bien un biais de sélection  les personnes ayant fait des études longues garantissant généralement un taux de chômage plus faible sont dans le groupe des 25-49 ans mais pas dans celui des 15-24 ans.

Sélectionner la partie d’une génération n’ayant pas fait d’étude ou ayant fait seulement des études courtes a automatiquement une incidence sur le taux de chômage.

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#6 30/04/2024 16h23

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Je ne sais pas si le terme "biais de sélection est approprié", mais je sais que la compréhension de beaucoup de monde, quand il considère le "taux de chômage des 15-24 ans" est erronée.

En effet, je pense que beaucoup de monde comprend : si le "taux de chômage des 15-24 ans" est de 20%, ça signifie que 20 jeunes de 15-24 ans sur 100 sont au chômage, ce qui serait une situation très préoccupante. Alors qu’en réalité, les chiffres indiquent que, sur 100 jeunes de 15-24 ans, on en a en gros 80 qui font des études, 16 qui travaillent, et 4 qui sont au chômage, et parmi les 80 qui font des études il n’y en a pas 20% qui seront voués au chômage une fois ces études terminées, ce qui est déjà une situation bien moins préoccupante.

Il faut noter aussi que l’interprétation du taux de chômage des plus de 50 ans est lui aussi à prendre avec précaution : il caractérise le ratio entre le nombre de personnes sans emploi qui en recherchent un, et le total de ceux qui sont dans l’emploi et de ceux qui en recherche un. Il ne prend nullement en compte les personnes qui ne recherchent pas d’emploi, quelle qu’en soit la raison : pré-retraite ou similaire (y compris les "financièrement indépendant" qui ont choisi d’être "rentiers"), incapacité de travail, retraités de régimes particuliers permettant de partir tôt, renoncement à chercher un emploi, etc.
Ce taux est donc sans doute en peu sous-estimé par rapport à l’interprétation que beaucoup en font (et c’est à l’inverse de celui des jeunes ; une partie de la génération des 15-24 ans fait encore des études; une partie des +50 ans ne cherche plus d’emploi…).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#7 30/04/2024 17h10

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L’apprentissage est la voie royale pour certains métiers à forte composante technologique. J’ai personnellement formé en apprentissage dans mon entreprise un certain nombre d’étudiants, en Bac+2, en école d’ingénieur ou master informatique.

Dans mon cas le calcul n’est pas trop mal : on paie l’équivalent d’un quart temps, et l’étudiant est présent 60 à 70% du temps dans l’entreprise dans sa dernière année, la différence permet de couvrir le temps d’apprentissage et de montée en compétence.
Sur la dizaine que j’ai eu, 3 ont été embauché, dont 2 qui sont encore là.

La différence de salaire est rentable en gros si l’étudiant est productif à 50%, on arrive souvent à dépasser ce ratio.

Ça sécurise aussi par rapport aux erreurs de casting, difficile à déterminer pour un métier très technique (car comment évaluer la capacité d’un étudiant non formé sur nos technologies précises de monter en compétence ? Je n’ai pas la solution, et ces thématiques ne sont pas enseignées).
Dans tous les cas je pense que tous les apprentis ont été satisfaits de leur passage dans mon entreprise (à l’époque, je n’y suis plus, même si je bosse encore avec eux ponctuellement et je sais qui est resté).

La formule était relativement appropriée, on demande aux entreprise de former les étudiants, il y a une incitation financière, évidement c’est valable que si les entreprises jouent le jeu, ce qui je pense était mon cas. C’est aussi un bon levier d’expérimentation : un apprenti coûtant moins cher, on peut le mettre sur un prototype dont on ne sait pas encore si il va être pertinent sur le marché, et réserver les développeur chevronnés pour les produits destinés à être plus fiables et robustes.

A contratio un contrat de professionnalisation sans aide donne une rémunération horaire largement supérieur au SMIC, dans mon cas ça me coûte plus cher qu’un développeur Bac+2 lambda avec 2 ans d’expérience (rapporté au coût horaire toujours).

On sera donc bien plus frileux à l’avenir, et on ne prendra des alternants que si on est sûr d’avoir besoin d’embaucher quelqu’un et qu’aucun candidat approprié avec expérience ne se manifeste.
Alors que dans l’ancienne formule on prenait un alternant systématiquement (ou deux), et on l’embauchait si on arrivait à stabiliser son poste dans l’année.

Je suis à peu près sûr que bien d’autres raisonnent comme moi, et que sous la pression des organisations patronales d’une part et des écoles d’autre part, et sous prétexte d’une relance quelconque de l’économie, des dispositifs très similaires vont être mis en place rapidement, se ce n’est pour l’année scolaire 24-25, ce sera sûrement pour la suivante.

Edit : il y a aussi de fortes chances que certaines régions prennent le relais, c’est en tout cas comme ça que ça s’est passé autour de 2015 si ma mémoire est bonne (entre les aides post crise des subprimes et celles post covid)

Dernière modification par Sisyphe01 (30/04/2024 17h16)

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[+1]    #8 30/04/2024 17h37

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ctrlalt a écrit :

Pour moi il y a bien un biais de sélection  les personnes ayant fait des études longues garantissant généralement un taux de chômage plus faible sont dans le groupe des 25-49 ans mais pas dans celui des 15-24 ans.

Sélectionner la partie d’une génération n’ayant pas fait d’étude ou ayant fait seulement des études courtes a automatiquement une incidence sur le taux de chômage.

Sur le taux de chômage négativement corrélé au niveau d’étude : c’est tout à fait exact (cf. par exemple Insee). Mais ça concerne aussi les jeunes : un 15-29 ans qui n’a pas le brevet sera bien plus probablement au chômage qu’un 15-29 ans qui a le brevet (lui même plus probablement au chômage que le 15-29 ans qui a le Bac etc.). Source : Observatoire des inégalités.

On retrouve le même effet chez les plus âgés. Donc pas de biais au sein des 15-29 ans : ce groupe d’âge connaît les mêmes problématiques que les groupes d’âge supérieurs.

D’ailleurs (et pour revenir au sujet de la file), l’apprentissage prend lui aussi le chemin de l’allongement des études. En 2015, environ un tiers des filières d’apprentissage étaient en Bac+2 ou plus. En 2021 c’était 61% (source : Unedic).

Je n’ai pas de chiffres sur les taux d’insertion professionnelle post-apprentissage. Mais je me suis laissé entendre qu’il était plus élevé que pour des filières généralistes. Par expérience (j’ai enseigné dans une Licence pro il y a plus de 20 ans…donc vision peut-être périmée, je ne sais pas), parce qu’on y trouve sans doute plus facilement des élèves motivés, moralement solides et qui ont oublié d’être bêtes. Normal : il y a souvent eu de la sélection (en France, un gros mot).

serenitis a écrit :

Entre baisse du chômage et rigueur budgétaire, fin du dispositif aide spécifique à compter du 01 mai 2024 pour tous les nouveaux contrats.

Un autre point qui n’aide pas : les barrières administratives. J’ai connaissance d’un département universitaire qui cherche à mettre en place des parcours en apprentissage. Retours de terrain : une complexité administrative inouïe, un process qui tient du sacerdoce (ou, au choix, du chemin de croix).

Il sera sans doute plus simple de créer un Master 2 "Leadership Capacitant & Mindful et Capital Emotionnel (REFE)" avec pour objectif de développer votre capacité et potentiel d’autonomie responsable et de créativité et celles de vos collaborateurs, collègues, apprenants, patients, usagers… en mobilisant votre Capital Emotionnel.

Alors évidemment et face à autant d’érudition, former des chefs de rayon ou des laborantins ou de ingénieurs ou des boulangers ou électriciens en apprentissage, ça ne fait pas le poids.

Dernière modification par carignan99 (30/04/2024 17h59)

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