1 #26 09/02/2023 08h44
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Les Echos a écrit :
Les recrutements à tout-va chez Adyen ont plombé les marges et totalement surpris la Bourse
Le groupe de solutions de paiement, concurrent européen de Paypal, a vu ses ventes continuer de croître fortement dans la seconde partie d’année 2022, mais les marges ont plongé en raison d’une politique de recrutement bien plus intense que prévu. Les analystes ont été pris de court. L’action plonge à Amsterdam.
Pour une fois, la Bourse a vu le verre à moitié vide, et le néerlandais Adyen a chuté de plus de 15% à la Bourse d’Amsterdam à ses planchers du jour, signant la plus forte baisse, par ailleurs, de l’indice Stoxx 600 des grandes valeurs européennes. Entre croissance supérieure aux attentes et résultats en-deçà des anticipations dans la seconde partie d’exercice, les investisseurs ont davantage été sensibles à cette dernière contreperformance.
La bonne nouvelle est donc à chercher du côté de la dynamique commerciale. Entre les mois de juillet et décembre 2022, le groupe de solutions de paiement, qui fournit notamment ses services à des clients comme Netflix, Facebook (Meta Platforms), H&M et Uber, a vu son chiffre d’affaires s’élever à 721,7 millions d’euros, au-delà des 702 millions attendus, par exemple, par le cabinet Oddo BHF, et en progression de 30% sur un an, à partir d’une forte croissance de 41% des volumes traités, à 421,7 millions. Parmi ceux-ci, les volumes en point de vente ont bondi de 62% d’une année sur l’autre, à 67,6 milliards d’euros.
Des performances qui ne se traduisent pas, pour autant, dans la suite du compte de résultats. L’excédent brut d’exploitation, indicateur regardé de près par les analystes, ne progresse en effet, sur ces mêmes six mois, que de 4%, à 372 millions d’euros, soit une marge de 52%. On est loin des 419 millions d’euros et 60% qui étaient respectivement attendus par le bureau de recherche français… le consensus Refinitiv Eikon espérait même 464 millions d’excédent brut d’exploitation. Quant à la rentabilité associée, c’est oublier qu’elle pointait à 64% il y a tout juste un an.
« Adyen est en mode investissement, et le gain à long terme nécessite parfois des sacrifices immédiats », a pourtant expliqué la direction du groupe, ce qui a logiquement pesé sur les marges de l’entreprise, qui a accéléré les embauches, à un rythme bien plus élevé que prévu par les analystes (deux fois plus, à savoir 757 personnes, +53% sur un an, contre 350 anticipé) et ses dépenses matérielles dans ses centres de données. Une pression sur les marges accentuée par le renforcement des coûts salariaux, passés en moyenne de 114.000 à 131.000 euros en l’espace d’un an (dont primes de départ, coût des chasseurs de tête…). De quoi, d’ailleurs, surprendre alors que la majeure partie des entreprises de technologie taillent très largement dans leurs effectifs, à l’image du concurrent américain Paypal Holdings, qui va de son côté supprimer 2.000 postes.
La confirmation, par la société néerlandaise, de ses objectifs de long terme, n’a pas pesé bien lourd, non plus dans la balance. Adyen, qui va voir son directeur financier rejoindre le fondateur Pieter van der Does en tant que co-PDG de la société, continue de viser une marge d’excédent brut d’exploitation supérieure à 65%. En Bourse, l’action perd maintenant près de 30% sur un an.
Source
A voir si la politique d’investissement actuelle sera bénéfique à long terme…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
𝓛1𝓿𝓮𝓼𝓽𝓲𝓼𝓼𝓮𝓾𝓻. 𝒫𝒶𝓇𝓇𝒶𝒾𝓃 𝐵𝒾𝓉𝓅𝒶𝓃𝒹𝒶, 𝐵𝑜𝓊𝓇𝓈𝑜𝓇𝒶𝓂𝒶 (𝒸𝑜𝒹𝑒 𝒟𝒜𝐻𝐸𝟩𝟫𝟣𝟨), 𝐵𝒻𝑜𝓇𝐵𝒶𝓃𝓀 (𝒸𝑜𝒹𝑒 NG0K), 𝐼𝓃𝓉𝑒𝓇𝒶𝒸𝓉𝒾𝓋𝑒 𝐵𝓇𝑜𝓀𝑒𝓇𝓈 𝑒𝓉 𝒟𝑒𝑔𝒾𝓇𝑜
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