Un ressenti également.
Je constate qu’il y a plusieurs prismes.
Cas (A)
Il y a les entreprises avec des marges faibles, parfois plus petites, avec des mentalités un peu rétrogrades. Dans celles-ci les patrons se plaignent des employés fainéants qui sont à la maison en télétravail, mais ils considèrent qu’ils ne travaillent pas. Donc on entend de leur part que la "récrée" doit être finie. En fait, comme les marges sont faibles, on en a pour son argent. Le management est obsolète, basé sur le contrôle, le présentéisme, et aucunement sur la performance et la valeur ajoutée. C’est la même chose pour l’employée. Avec peu de moyens, on en a pour son argent, à tous les niveaux ! Il n’y a pas de confiance entre le management et les salariés. Chacun en profite à son niveau.
Cas (B)
A l’opposé, des boites plus grosses, avec plus de marges. Elles se permettent l’opposée. De toute façon, les salariés ou les manageurs performants peuvent changer facilement. Donc, on se focalise plus sur le bien être. Et le salaire n’est plus suffisant pour retenir les gens. Donc le télétravail y est naturel. Car, le manager a confiance en son employé (ce qui n’est pas le cas dans le premier cas donné), et l’employé est motivé par son job (il peut aller chercher son enfant plus tôt, mais il sera plus performant et travaillera plus en moyenne que en allant à son bureau).
Ainsi, les gens qui n’ont pas les moyens de se payer des gens performant, le savent très bien et placent tout sur le contrôle et le présentéisme pour montrer son pouvoir. Naturellement, le télétravail ne peut exister dans cet environnement.
Les gens pas assez performants ou employables (après vous pouvez être très bon sur un secteur totalement bouché…) se retrouvent avec malheureusement ces managers retrogrades. Certains iront à profiter du télétravail, pas pour le travail…
Dans la précédente boite, j’avais une employée qui me demandait de faire du télétravail pour faire de la garde d’enfant… Elle ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait pas et que je n’avais pas accepté sa demande. Il y a des salariés qui ne peuvent pas le faire, mais la le problème est plus profond. Dans le cas que je décris, je n’avais pas confiance. Je n’avais pas confiance déjà quand cette personne était au bureau en face de moi, alors à distance !
Dans la boite actuelle, le recrutement est d’un grand calibre. La question ne se pose même pas, et le télétravail se fait naturellement en toute confiance et la performance est la.
Le souci est une fois qu’on y a gouté difficile d’en revenir. Si je change d’employeur, si il n’y a pas de télétravail, y compris dans la période d’essai, je pense que je ne donnerai pas suite quelque soit la proposition. L’essai se fait dans les deux sens.