Quelques remarques :
- À ma connaissance, CORUM n’a jamais annoncé (relire leurs documents, et les CR des AG publiés dans cette discussion) que sa collecte mettait beaucoup de temps à être investie. Bien au contraire, ils précisent que ce sont les équipes en charge de l’investissement des fonds qui indiquent le montant qu’ils peuvent investir (avec leurs contraintes de "qualité") chaque année, et définissent ainsi le volume de la collecte qui peut être faite.
- Comme pour d’autres SCPI, il y a des à-coup dans les investissements qui ne se font pas avec régularité (il n’y a pas 1/12 des investissements annuels chaque mois), et la SCPI dispose d’une petite (relativement à sa capitalisation) ligne de crédit pour pouvoir investir un peu en avance de la collecte, si le calendrier de signature des acquisitions le nécessite.
- Vu la rémunération actuelle des liquidités, il est logique que les revenus financiers soient epsilonnesques (s’ils ne le sont pas pour une SCPI, c’est plutôt un signe inquiétant).
- Le volume collecté (comme le discours au niveau collecte<->investissements) varie peu depuis plusieurs années pour cette SCPI, donc ils semblent maîtriser la chose, aussi bien côté collecte que côté investissement.
- Tous les associés achètent leurs parts au même prix (alors que dans d’autres SCPI, il semble que certains gros institutionnels obtiennent des parts moins cher qu’un particulier lambda…), et la société de gestion (contrairement à certaines autres) interdit toute rétrocession des commercialisateurs aux investisseurs (ce qui peut chagriner certains CGP), donc je ne vois pas en quoi certains associés seraient "floués".
- L’impact d’un effet relutif ou dilutif de la collecte existe pour toutes les SCPI (pour CORUM, on en a même discuté ici par exemple), et l’utilisation d’une ligne de crédit à court terme pour lisser les acquisitions y participe aussi. Mais l’ampleur de cet effet est directement proportionnelle au ratio collecte/capitalisation… qui pour CORUM diminue d’année en année depuis la création de la SCPI, et est devenu (vers 25% actuellement) plus faible pour pas mal de SCPI (certaines ont récemment dépassé 100%, et pas que des petites SCPI en phase de démarrage). À noter que pour CORUM XL (en phase de décollage) ce ratio est logiquement très élevé.
- Un long délai de jouissance augmente un peu le prix d’achat réel d’un part (au profit de l’ensemble des associés existants), comme des frais de souscription élevés (au profit de la société de gestion et du réseau de commercialisation), et l’ensemble incite à avoir un horizon d’investissement long (ce qui est plutôt sain, vu la nature des actifs concernés).
C’est plutôt en cas de délai de jouissance trop faible, encore plus en cas de promotion matérialisée par la diminution temporaire du délai de jouissance (comme pratiquée récemment par certains…) que les associés pourraient se sentir floués.
Une augmentation importante du prix des parts (parfois après N années sans augmentation), associée à du battage médiatique pour booster les souscriptions juste avant l’augmentation (comme pratiqué par certains il y a quelques mois…), me semble aussi plus de nature à flouer les associés existant (la SCPI a alors beaucoup de fonds à investir, collectés à l’ancien -plus bas- prix, et aucune raison d’avoir instantanément les opportunités correspondantes), qu’une augmentation plus modeste et plus fréquente du prix de la part.
@Manu6757 : Je vous suggère de relire les messages de cette discussion, depuis le début. Ça vous éviterait peut-être de redécouvrir la roue sur certains aspects.