Je réponds plus longuement au message #519 de Manu6757:
manu6757 a écrit :
1/ La présentation du rendement (affiché en brut) qui décale du 1 point avec le net et je pense qu’il faut en tenir compte
Le tout est de bien l’intégrer lorsque l’on compare plusieurs SCPI. Ce qui me gène c’est que cela biaise aussi les comparaisons sur le TRI - 5 ans en l’occurrence pour l’instant. Entre le fait du délai de jouissance qui n’est pas intégré dans le TRI (ou mal ?), le fait que cela reste théorique car les dividendes sont censés être réinvestis dans la SCPI (mais tient-on bien compte du délai de jouissance ?) et le fait que les impôts à l’étranger soient intégrés pour certaines SCPI et pas pour Corum, il ne faut vraiment pas trop se baser sur ce critère.
manu6757 a écrit :
2/ Des frais très importants (tant des frais de souscription que des frais de gestion) qui vont forcément et mécaniquement diminués les rendements à terme…
Le fait est que pour l’instant ils arrivent à combiner leurs frais élevés, tout au bénéfice de la société de gestion, avec un rendement plus que suffisant pour l’investisseur. A voir sur le long terme si le rendement se maintient, après-tout cela justifie aussi des déplacements aux quatre coins de l’Europe.
manu6757 a écrit :
3/ Un délai de jouissance énorme (6 mois)
C’est la tendance de la plupart des SCPI… sauf de celles qui ne rencontrent pas le succès escompté donc c’est aussi un indicateur de bonne santé de la SCPI.
manu6757 a écrit :
4/ A la lecture du bilan, je vois que Corum garde très peu de trésorerie au 31/12 de chaque année et pourtant les collectes sont très importantes au T4 et qui pourraient expliquer du cash au 31/12.
Un commercial qui vend des SCPI m’a expliqué qu’ils investissent en effet leur collecte en un temps record (alors que déceler des opportunités prend toujours du temps). J’ai bien peur que la sélection ne soit pas si rigoureuse…
C’est ce que j’expliquais sur les zones secondaires, péri-urbaines, dans lesquelles investit Corum. Les biens sont en attente de repreneur, ils arrivent et font leur marché. Je caricature un peu mais globalement si Corum arrive à investir dans des biens rapportant plus de 7%, c’est aussi qu’elle a des critères de sélection, principalement sur l’emplacement et le type de bâtiment, moins qualitatifs que d’autres SCPI de Foncia, Sofidy, Primonial ou Amundi. C’est un choix.
manu6757 a écrit :
5/ Une petite équipe (Corum) qui gère des biens immobiliers partout en Europe. Je me pose des questions : comment font-ils ? Pour connaître les marchés locaux, les aspects juridiques, pour mesurer la fiabilité de leurs locataires… Ca demande une équipe ultra expérimentée et assez nombreuse pour moi, non ? Et comment font-ils lors des renouvellements de baux, pour les travaux…
Le fait est qu’ils y arrivent pour l’instant, nous n’avons aucun retour sur les renouvellements de baux, c’est là qu’est l’inconnue, à voir pour les prochaines années.
manu6757 a écrit :
6/ La stratégie de Corum est claire. Garder un rendement d’au moins 6 %.
Moi qui suis dans la gestion d’actifs, je suis interrogatif.
Ca me fait penser au marché obligataire.
Il y a 6-7 ans, on pouvait trouver des bonnes qualités de signature pour du 4-5 % de rendement.
Maintenant, acheter du 4 à 5 %, c’est être certain d’acheter des signatures dégradées (en tout cas bien plus dégradées).
Si le marché obligataire monte, tout va bien. Si le marché corrige, bonjour les moins values et les dettes pourries.
Je ne crois pas au Père Noël. Dans un marché où les rendements locatifs s’érodent, maintenir des tickets élevés dégrade mécaniquement la qualité d’un portefeuille.
Et Corum qui était à ses débuts pas trop dangereux car il investissait beaucoup en France. Il a profité du marché espagnol en 2014 c’est vrai.
Mais j’ai l’impression que plus on avance dans le temps plus ça devient dangereux surtout s’il collecte encore massivement et investit en un temps record.
C’est aussi mon avis, ils ont aussi beaucoup investi aux Pays-Bas mais ils n’étaient pas les premiers contrairement à ce qu’ils claironnent dans leurs BT en sous-entendant que les autres SCPI les auraient suivis.
manu6757 a écrit :
7/ Pierval Santé est recommandé par la plupart des vendeurs de SCPI mais pas Corum pour les raisons que j’ai évoqué plus haut.
On peut aussi parler de quelques établissements financiers qui ne financent pas Corum. Pourquoi ?
Il faut se méfier des stratégies des différents vendeurs. Cela peut être une démarche sincère censée protéger l’investisseur si le vendeur estime que le produit est mauvais. Cela peut aussi du être au fait que Corum rémunère insuffisamment le vendeur et il préfère privilégier d’autres SCPI plus rémunératrices.
manu6757 a écrit :
8/ Les institutionnels n’investissent pas dans Corum. Certains évoquent les frais importants.
Corum a pour explication qu’il n’en veut pas parce qu’ils peuvent déséquilibrer leur gestion. Est-ce une explication fiable ? Et pourquoi Rivoli Avenir Patrimoine (qui a une taille comparable avec Corum n’a pas de problème avec les institutionnels ?
Corum a fait un choix et l’assume. Encore une fois cela fait partie de leur stratégie, elle se défend, on ne peut leur reprocher de changer leur optique comme des girouettes, cette SCPI tient une direction très claire depuis ses débuts et cohérente, s’y tient et parvient à maintenir un rendement plus que correct malgré les doutes des observateurs. Leur communication est aussi très affûtée.