Les décrets sur la transformation de la fonction publique et notamment sur la rupture conventionnelle ont déclenché un nombre incalculable d’articles, de commentaires, d’ interventions en tous genres et de tous horizons : avocats de droit public reproduisant pas toujours au mot près les décrets en question, syndicats courroucés, prévisions sur la comète et scénarios approximatifs, fonctionnaires posant des questions embarrassantes, techniques et juridiques, sur les forums spécialisés… restées sans réponses, sauf peut-être celles de l’agirc arrco qu’il faut saluer au passage pour leur diligence, elle-même assortie d’une très très grande prudence.
Et pour cause … personne ne sait! Ma perplexité est grande autant que mon ironie. Comment en effet peut-on s’agiter autant ou accorder un crédit quelconque à des décrets qui déclenchent un tel flot de questionnement, car restant muets sur l’essentiel c’est-à-dire:
1) le document susceptible de les rendre applicables juridiquement: il manque l’arrêté ministériel "à paraître" concernant le modèle de convention, ce qui fait dire aux administrations "désolés mais votre demande est irrecevable on n’a pas le papier" (!)
2) sur les conséquences de ces décrets calqués ou prétendus tel , sur le droit privé: "désolés mais votre demande est non seulement irrecevable mais trop précoce; on ne sait pas ce qui va se passer au niveau de l’assurance chômage"…il faut attendre les "autres décrets" (lesquels? ou prévus quand? quelles discussions préalables? l’Unedic est au courant au moins?)
ou mieux encore " soyez respectueux des procédures très encadrées" et elles le sont, avec force détails sur les délais, sommes plancher et plafond, destinataires, public concerné et ce, sur des dizaines de pages… mais plus loin surprise "soyez prudents, aucune administration n’a eu le feu vert" …mais "vous pouvez toujours faire votre demande".
Bref, entre ce constat désagréable et irritant: un tank pour enfoncer un clou qu’on ne peut pas enfoncer, et sans doute mon impatience, il reste des choses à ajuster,j’en conviens, mais que d’imprécisions quand même. Retour d’expériences? Encore faudrait-il que l’on puisse nous donner la possibilité d’en avoir une.