J’avais écrit un trop long message, je vais faire simple :
1) "J’ai proposé à mon locataire une offre d’éviction et j’attend le retour de celui-ci.". La loi a prévu un truc qui s’appelle "congé pour vendre" et qui répond à des conditions draconniennes, notamment de délai. J’ai bien peur que votre "offre d’éviction" ne soit un frankenstein juridique.
Attention notamment au cas où votre locataire vous dirait dans un premier temps qu’il est d’accord, et refuserait dans un deuxième temps, parce qu’il a été conseillé entretemps par une personne compétente qui lui a expliqué qu’il se faisait rouler dans la farine. Vous pourriez alors vous retrouver engagé envers l’acheteur à lui fournir un bien sans locataire, tandis que votre locataire vous menacerait (avec raison et avec 99 % de chances de succès) de vous foutre au tribunal si vous persistez à vouloir le mettre dehors.
2) URGENT avant toute autre action : prenez le conseil de votre notaire, et faites ce qu’il dit. Ne prenez pas conseil sur le forum, prenez conseil d’un professionnel du droit ! De toute évidence, il ne faut pas faire dépendre la vente de la capacité de ce candidat à l’achat à vendre sa propre maison. Il faut seulement la clause classique d’obtention de prêt (ce qui implique un prêt-relais, mais c’est une évidence). Quelles conditions seraient acceptables et pertinentes en pratique ; compromis ou promesse ; c’est à votre notaire de vous le dire. A vous ensuite de les répercuter, à l’oral, au candidat à l’achat, et de voir s’il les accepte.
3) vous n’avez aucune obligation de répondre par écrit à cette offre (même pas un mail ni un SMS). Pour un vendeur, accepter, refuser, ou faire une contre-offre, par écrit, c’est presque toujours piégeux et défavorable (alors que les offres n’engagent pas les acheteurs, dès lors que ce sont des particuliers faisant des offres sur des habitations. Le jeu de l’offre et de son acceptation ou refus, par écrit est donc très déséquilibré, en défaveur du vendeur). Si l’acheteur accepte des conditions normales, telles que vous les a expliquées votre notaire et que vous les avez répercutées à l’oral à l’acheteur, alors vous êtes d’accord et votre prochain écrit devrait être l’avant-contrat.
Si, malgré vos explications orales sur les conditions normales, telles que vous les a exposées votre notaire, le candidat à l’achat s’arqueboute sur "non, il doit y avoir une condition suspensive disant que la vente ne se fait que si je vends ma maison", oubliez-le. Littéralement ! Ne lui répondez plus, c’est un fou, un doux rêveur. Vous allez perdre votre temps et votre énergie, en étant focalisé sur votre pseudo-acheteur au lieu d’être focalisé sur la recherche d’un vrai acheteur.
Dernière modification par Bernard2K (30/04/2019 00h56)