Investissement viticole : analyse des risques, rendements et structures juridiques (GFV, fermage, métayage)
Cette discussion porte sur l'investissement dans la vigne, principalement en France, et aborde les aspects financiers, juridiques et pratiques. Les membres partagent leurs expériences, souvent personnelles, concernant l'acquisition, la gestion et la rentabilité de vignobles, ainsi que les structures d'investissement comme les Groupements Fonciers Viticoles (GFV). Un consensus fort émerge sur la faible rentabilité de la viticulture, en particulier dans les Côtes du Rhône Sud, où sat a initialement partagé son expérience. Les aléas climatiques, les maladies de la vigne, et les coûts élevés de replantation et d'entretien sont soulignés comme des facteurs de risque majeurs.
La discussion met en évidence la complexité du fermage, un système locatif très protecteur pour le fermier, mais contraignant pour le propriétaire. Sat et d'autres membres soulignent les difficultés liées à la liberté d'investissement et à la sortie de bail. Le métayage est brièvement évoqué comme une alternative, mais sans analyse approfondie de ses avantages et inconvénients comparatifs. Les participants abordent également la question de l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), particulièrement pertinent pour les vignobles de grande valeur comme en Champagne, où Jakarta exprime ses préoccupations. Coyote détaille les implications fiscales et les stratégies potentielles, comme le bail à long terme, soulignant les risques de perte de contrôle sur l'exploitation.
Les GFV sont présentés comme une option d'investissement, avec des avantages fiscaux (abattement sur l'IFI et les droits de mutation), mais aussi des inconvénients, notamment des frais élevés et une liquidité limitée. Dagobert défend les GFV, mettant en avant les avantages fiscaux et la possibilité de recevoir des dividendes en nature (bouteilles de vin). Cependant, sat, carpediem et d'autres expriment des réserves, soulignant le manque de contrôle, les prix parfois excessifs et la difficulté de revendre les parts. La discussion aborde aussi la question de la transmission des exploitations viticoles, avec un constat de difficultés croissantes pour les viticulteurs vieillissants à trouver des successeurs.
Plusieurs intervenants, dont RichardG et mirlipon, partagent leurs expériences positives avec les GFV, insistant sur le plaisir de recevoir des bouteilles de vin de qualité et de participer à la vie du domaine. Mirlipon souligne le rendement attractif de la dotation en bouteilles et l'aspect convivial des assemblées générales. Toutefois, la difficulté de revendre les parts de GFV est un point de désaccord récurrent, avec un marché secondaire peu développé et un manque d'animation, comme le souligne mirlipon. La discussion met en lumière l'importance de bien comprendre les conditions contractuelles, notamment les clauses de sortie, avant d'investir dans un GFV.
Mots-clés : viticulture, investissement, GFV, fermage, rentabilité, fiscalité, risque.