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Le canton de Vaud peut taxer des SCI en France !

Fiscalité transfrontalière : implications pour les investisseurs immobiliers franco-suisses

Cette discussion porte sur les implications fiscales pour les investisseurs détenant des parts de sociétés civiles immobilières (SCI) en France et résidant en Suisse, plus précisément dans le canton de Vaud. L'élément déclencheur est un article de presse relatant la possibilité pour le canton de Vaud de taxer des SCI françaises, même si celles-ci sont déjà imposées en France. Cette situation met en lumière la complexité de la fiscalité transfrontalière et son impact sur la gestion du risque pour les investisseurs.

Un des membres souligne l'opacité de l'information initiale, précisant que la convention bilatérale France-Suisse définit des règles d'imposition différentes selon la nature des revenus et du patrimoine, ainsi que la résidence du contribuable. Il explique que la décision du canton de Vaud concerne l'impôt sur la fortune et non les revenus. Dans ce cas précis, l'absence d'imposition en France, du fait d'un seuil non-atteint, permet à la Suisse de taxer ce patrimoine. Ce point soulève la question de la méthode d'imposition : une méthode de déduction de l'impôt payé à l'étranger, plutôt qu'une exclusion des revenus et patrimoines déjà taxés à l'étranger.

Le débat met en évidence la volatilité du cadre fiscal, même dans des pays réputés pour leur stabilité comme la Suisse. La discussion illustre ainsi l'importance de la vigilance et de la maîtrise des aspects juridiques et fiscaux pour les investisseurs internationaux. La planification patrimoniale apparaît comme un élément crucial à considérer, compte tenu des évolutions imprévisibles du système fiscal.

La discussion souligne l'importance de comprendre les différences entre les systèmes fiscaux français et suisses, et de prendre en compte les implications transfrontalières pour toute stratégie d'investissement immobilier. Le risque fiscal est un facteur important à considérer et à intégrer dans la stratégie de diversification de son portefeuille.


#1 21/02/2023 09h49

Membre (2016)
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Un article est paru récemment dans le journal Suisse "Le Temps" et concerne l’imposition des parts d’une société civile immobilière (SCI) détenues en France.

Ce cas permet de nous montrer que la fiscalité peut évoluer très rapidement et contre toute attente. Y compris en Suisse, pays pourtant réputé pour sa stabilité fiscale.

Encore une preuve, s’il en était nécessaire, que les planifications d’un futur rentier peuvent être chamboulées.

Le canton de Vaud peut taxer des immeubles en France

Mots-clés : fiscalité, ifi (impôt sur la fortune immobilière), immobilier, imposition, patrimoine, sci (société civile immobilière)


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#2 21/02/2023 10h37

Membre (2013)
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Désolé, je trouve la formulation légèrement obscure.

La convention bilatérale France Suisse prévoit des modes d’imposition dépendant de la nature des revenus et patrimoines et de la résidence. Pour le canton de Vaud, et ce n’est pas le seul, les revenus francais et vaudois sont imposés sur le canton de Vaud. Pour le canton de Genève, par comparaison, les revenus genevois sont imposés à la source, donc à Genève, mais les revenus francais sont imposés en France, y compris pour les résidents genevois.

L’arrêt de décembre ne concerne pas les revenus mais l’impôt sur la fortune.

La position précédente était que la fortune immobilière détenue en France était fiscalisée en France. La décision considère dans le cas jugé que la fortune en question n’étant pas taxée en France (seuil non atteint), alors elle peut légitimement l’être en Suisse.

Ce qui va de facto ouvrir un débat complémentaire qui traine depuis quelques temps … (et que Genève a en partie traité en imposant la TOU aux frontaliers qui demandent la rectification de l’imposition forfaitaire) : est-ce qu’il ne faut pas considérer, comme c’est le cas en France, l’imposition calculée sur la totalité avec déduction de l’impot payé à l’étranger, au lieu d’exclure de l’assiette les revenus et patrimoines qui sont taxés à l’étranger.

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