Découvrant ce fil et son 1er message, j’ai ressenti exactement ce que décrit IH quelques messages plus loin : je ne comprenais pas le problème.
Étant I, mon expérience vient donc confirmer cette dichotomie entre les I et les E.
Pour synthétiser mes premiers 20 mois de rentier.
- Mai 2021 à octobre 2021 : je n’arrive pas à m’arrêter de travailler d’un coup. J’en profite donc pour peaufiner mes sides-business : sortie d’un 5ème livre en adaptation, révision de mon best-seller sur l’immobilier locatif pour en sortir une 2nde édition.
C’est le printemps-été, donc je limite quand même mon "travail" à 4 heures par jours max, et profite du beau temps le reste du temps (quoique je fais aussi souvent ce "travail" sur ma terrasse, cela me change de mon ancien bureau obscur)
Rétrospectivement, je pense que cette phase a eu lieu en partie parce que je n’arrivais pas à passer de tout à rien d’un coup… Mais aussi parce que j’avais besoin de me rassurer sur ma capacité à créer des revenus annexes "de mes mains", indépendamment du salariat, au cas où les choses tourneraient mal du point de vue patrimonial.
Peut-être était-ce irrationnel, car le patrimoine est a priori plutôt bien construit pour répondre aux besoins, mais cette phase a eu lieu quelques temps.
- Novembre 2021 : j’ai fini le gros que je voulais faire sur mes sides-business. Je me mets à lire, pas mal de livres orientés business, car je trouvais que j’en lisais beaucoup moins qu’à une époque.
Cela me procure une stimulation intellectuelle.
Il manque un truc quand même, parce que la lecture a un côté "passif", et surtout je manque de challenge en fait.
- Décembre 2021 : je me mets au golf.
J’ai trouvé un truc à la fois hyper challengeant, et qui est chronophage donc m’occupe.
Sur le côté challengeant, je pense d’ailleurs maintenant beaucoup mieux comprendre pourquoi le golf attire autant d’anciens sportifs professionnels, ou d’entrepreneurs à la retraite. Je pense que c’est exactement pour en faire un substitut à cette absence soudaine de challenges, challenges qui étaient leur quotidien durant leur carrière… Plutôt que pour un entre-soi élitiste comme on pourrait le penser de prime abord et de l’extérieur.
En plus, au temps je n’irais pas me balader 4 heures tout seul dans la nature sans m’emmer****, au temps si j’ai une baballe à jouer, je ne vois pas le temps passer.
- Depuis 1 an, j’ai trouvé cet équilibre là :
Je "surveille" mes sides-business 1 heure par jour, le matin.
Je vais au golf 2 à 3 fois par semaine, les jours où la météo est la meilleure. Entre 3h30 à 4 heures de parcours, plus le nettoyage des clubs, discuter vite fait avec une connaissance que je croise voire boire un coup au club-house s’il faisait chaud, +10 mn de trajet aller + 10 mn retour… En général, ces jour-là ça me bouffe la journée !
La plupart du temps, je joue seul et j’apprécie ! Et puis ça me permet de décider à l’improviste que j’y vais, sans être contraint d’y aller ce jour-là.
Psychologiquement je préfère…
Pour faire un clin d’oeil à une phrase pleine de bon sens que m’a glissée Range19 avec son d’expérience supérieure à la mienne : "T.u es en train de comprendre un truc : moins t.u as de contraintes, moins t.u supportes la contrainte" 
Bon de temps en temps, je vais faire une partie avec un copain quand il prend un jour de congés, ou avec mes nouveaux potes retraités golfeurs pour comprendre pourquoi ils jouent mieux que moi.
Mais j’apprécie de me retrouver avec moi-même à l’air frais pendant mes parties où je joue seul.
Je vais au badminton 3 à 4 soirs par semaines (au lieu de 2 soirs avant). Et je reste parfois un peu après avec le petit groupe qui prolonge au club-house, alors qu’avant je ne le faisais jamais car crevé et "école le lendemain".
Cela me fait ma partie sociale où je vois automatiquement du monde. Et contrairement au boulot, je ne suis plus obligé de devoir voir les collègues (voire pire travailler avec…) que je ne supporte pas pour pouvoir côtoyer ceux que j’apprécie…
Les jours où la météo est vraiment pourrie (froid, flotte) comme en décembre dernier, je me fais des journées de "travail" de 5-6 heures : tournage de vidéos Youtube, compta de mon immobilier locatif, etc.
Et j’essaie de créer quelques petites nouveautés ou optimisations en side-business, dont les revenus générés pourront alimenter ma "danseuse" ci-après. Danseuse que j’alimente aussi avec les revenus issus de quelques ventes de put très en dehors de la monnaie (-50% vs. cours actuel) sur de belles valeurs (que je ne serais pas du tout mécontent d’avoir à acheter sur marge à ce prix-là dans le scénario black swan où je viendrais à être exercé), chose que je ne prenais pas le temps de faire avant.
Comme danseuse, je fais ainsi de façon marginale quelques petits investissements en private equity, les visios avec les fondateurs ayant le mérite de me maintenir éveillé intellectuellement sur des aspects business.
Et au final, avec ça, j’ai l’impression que mes journées ne sont pas assez longues, voire parfois d’avoir moins de temps qu’avant.
Sauf qu’en dehors du cas marginal de quelques éléments de compta (déclaration d’impôts) et d’intervention fortuites de dépannage dans mon immo locatif ou d’EDL, j’ai passé ce temps uniquement à faire des choses choisies, que j’apprécie.
Et sans jamais aller jusqu’à l’écoeurement, puisque la plupart du temps j’ai passé 1 à 2 heures devant l’ordi, et au pire du pire 5 heures, mais jamais 8…
À noter que mon expérience est celle du rentier sans enfants.
Je ne sais pas (à ce jour) ce que ça donnerait avec.
Dernière modification par julien (15/01/2023 12h44)