6 #1 02/05/2020 15h20
- PeterParker
- Membre (2015)
- Réputation : 105
Bonjour à tous,
Tout le monde connaît Aston Martin, mythique constructeur des véhicules de James Bond.
Bien que n’étant pas familier du secteur automobile et encore moins amateur de voitures, ouvrir ce dossier m’a semblé intéressant compte tenu du prestige de la marque, d’autant plus que quelques connaisseurs de ce secteur arpentent le forum, comme en témoignent les nombreuses files sur les équipementiers.
Petit historique :
La création de la marque remonte à 1913 et son succès se construit progressivement avec son entrée sur le segment Grand Touring cars en 1951, puis avec l’apparition d’un véhicule dans "James Bond : Goldfinger" en 1964.
C’est, à n’en pas douter, une icône de la culture British.
Le parcours de l’entreprise n’a en revanche pas été à la hauteur du succès de ses véhicules.
Après avoir maintes fois changé de mains et été en faillite près de 7 fois dans son histoire, Aston Martin à fini par revenir sur les marchés.
IPO en octobre 2018 à 19GBP/action, qui valorisait alors l’entreprise 4.3bn GBP.
Aujourd’hui, nous cotons à 0.55GBP/action, une performance catastrophique bien loin de celle de la consœur Ferrari.
La période 2012-2019 a été marquée par des pertes récurrentes, un flou stratégique et des recapitalisations successives.
Finalement, fin 2019/début 2020, un nouvel actionnaire en la personne de Lawrence Stroll - milliardaire canadien actif dans la formule 1- négocie une entrée au capital et propose un plan de redéploiement de la marque.
Les derniers résultats parus :
Aston Martin IR - FY 2019
Préalablement à la crise du COVID-19, Lawrence Stroll devait apporter 182M GBP pour 16.7% du capital.
Ce sera finalement 171M pour 25% du capital, et une nomination au poste de Président Exécutif.
Cet actionnaire, à la tête d’un consortium, apporte également avec lui Ernesto Bertarelli, un milliardaire Suisse, et Toto Wolff, patron actuel de l’écurie Mercedes-Benz.
Comment le milliardaire Lawrence Stroll veut relancer Aston Martin grâce à la Formule 1
Regardons à présent les chiffres :
CA 2019 : 997M
Véhicules vendus 2019 : 5 862 unités bien en deça des 7300 en 2007.
Moyenne prix de vente véhicule : 170 078 GBP
Marge d’EBITDA en 2019 : 13,44 %
Au cours actuel de 0.55 GBP, on a une capitalisation de 842M GBP.
On a également une dette de 876M au bilan, pas vraiment joli.
A titre de comparaison, pour Ferrari nous avons :
CA 2019 : 3,766bn
Véhicules vendus : 10,131 unités
Moyenne prix de vente véhicule : 371 730 EUR
Marge d’EBITDA : 30 % en moyenne sur les 3 dernières années
Capi : 25bn
VE : 26,491bn
Pour une valorisation de 20x Capi / Ebitda, un PER de 39, ou encore 6.75x le CA.
Les nouveaux investisseurs apportent 536M GBP d’argent frais ainsi que leur connaissance du secteur, ayant pour ambition de repositionner la marque et de redorer son image, pour l’aligner davantage sur le luxe que sur l’automobile.
Lawrence Stroll, dont la fortune est estimée à 2.6bn USD (en Fevrier 2020) à tout de même investi près de 7% de la valorisation de son patrimoine dans ce dossier, en plus des fonds investis dans le projet Racing Point Force India F1 Team.
Ce sera une recovery périlleuse mais non pas moins intéressante à suivre !
A vous lire,
PP
Mots-clés : aston martin, automobile, ferrari, james bond, luxe
Hors ligne