Un maçon de Bondy a récupéré avec l’aide d’une équipe de gros bras sa maison squattée.
Résultat pour l’instant : 48 heures de garde à vue pour son fils et lui, ainsi qu’une mise en examen pour "coups et blessures en réunion et vol".
Quelques éléments intéressants dans la méthodologie :
- la maison était à louer via une agence.
- la squatteuse assure avoir "réglé en liquide la caution ainsi qu’un loyer de 1000 euros" pour cette villa. Soit c’est un moyen de défense habile ; soit il y a vraiment des petits escrocs qui repèrent des maisons à louer et les mettent en location "en parallèle". Il faut noter que les fameux squatteurs de Théoule sur Mer ont aussi déclaré qu’ils avaient réglé un loyer en liquide à la personne qui leur a "loué" la maison.
- les voisins ont repéré l’arrivée vers minuit mais n’ont semble-t-il prévenu que le lendemain. D’où l’intérêt de bien dire aux voisins qu’ils préviennent immédiatement (à n’importe quelle heure !) et d’une alarme et/ou caméra de vidéosurveillance pour être prévenu immédiatement, de façon à appeler la police pour déloger des gens qui ne sont encore que des "cambrioleurs" puisqu’ils viennent d’entrer.
- quand les policiers se sont présentés, le lendemain, l’occupante leur présente un bail. Un faux document. Là, du point de vue du propriétaire, ça veut dire qu’il faut accompagner les forces de l’ordre pour démentir immédiatement le bail : "je suis le propriétaire, je suis le seul habilité à signer un bail, ce document est un faux, de plus cette personne est entrée par effraction (cf serrure cassée), donc c’est un cambrioleur ; il n’y a absolument pas la protection de son prétendu domicile car ça ne fait pas 48 heures qu’elle est là".
- la squatteuse prétend qu’elle a été frappée. Le fils du maçon dit le contraire : elle n’avait aucune trace de coups quand elle est partie ; en revanche elle est revenue peu après, "amochée". J’aurais tendance à croire le fils du maçon, car 4 ou 6 gaillards n’ont vraiment pas besoin de frapper une femme pour l’impressionner. Mais voyez comment, même avec la consigne "surtout pas de violence", l’expédition peut tourner à une qualification très lourde : coups et blessures en réunion, ça peut rapporter plusieurs années de prison. Il suffit que la victime s’amoche elle-même ou trouve une personne "compatissante" pour le faire (peut-être son mac, ou l’escroc qui l’a fait rentrer et lui reproche d’avoir "perdu" la maison ? Allez savoir).
Il reste à suivre cette affaire pour savoir à quoi le maçon et son fils vont être condamnés. Ca peut être lourd… Et même s’ils en ressortaient blanchis : 48 heures de garde à vue, quand on est une personne honnête qui n’a jamais connu cela, ça laisse une impression durable.
J’espère avoir définitivement tordu le cou à l’idée "yaka déloger le squatteur avec des gros bras". Et j’espère avoir bien montré l’intérêt d’être prévenu par alarme et vidéosurveillance dès l’intrusion, de façon à faire appel aux forces de l’ordre pour déloger des gens qui ne sont encore que des "cambrioleurs", la preuve de leur entrée très récente étant apportée par la vidéosurveillance.
Bondy : un propriétaire déloge des squatteurs, il se retrouve en garde à vue - Le Parisien
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EDIT : l’info a été reprise ailleurs, par exemple : Un propriétaire se retrouve en garde à vue après avoir délogé des squatteurs
Dernière modification par Bernard2K (10/11/2020 23h00)