Titres participatifs français des années 80 : analyse, perspectives et rachats (BNP, Sanofi, Renault...)
Cette discussion, initiée par Scarabee, porte sur les titres participatifs (TP) émis par des sociétés françaises nationalisées dans les années 1980, un instrument financier hybride entre actions et obligations. Les membres analysent les caractéristiques spécifiques de ces titres, notamment leur indexation (sur le résultat net, le TMO, le TAM ou le chiffre d'affaires), la fiscalité (prélèvement à la source de 15% pour certains), et leur liquidité généralement très faible. Un tableau récapitulatif, régulièrement mis à jour par Scarabee, liste les TP encore en circulation, soulignant la diversité des émetteurs (banques, industries) et des conditions de chaque ligne.
La discussion met en évidence un intérêt spéculatif pour certains TP, en particulier ceux présentant une possibilité de rachat par l'émetteur. Plusieurs cas de rachats sont évoqués, comme ceux de TSA, LCL et Crédit Coopératif, avec des conditions variables (au pair, avec prime, ou même en dessous du pair). Les participants débattent des motivations des émetteurs (optimisation financière, simplification de la structure du capital) et des stratégies à adopter pour les détenteurs de TP, notamment la participation aux assemblées générales (AG) pour influencer les décisions, comme l'a expérimenté kuda. La faible liquidité de la plupart des TP est un point de préoccupation récurrent, rendant difficile l'achat ou la vente de ces titres.
Les échanges se concentrent particulièrement sur les TP Renault et Sanofi, considérés comme les plus intéressants en raison de leur rendement (partiellement indexé sur le chiffre d'affaires) et de la solidité financière de ces émetteurs. Les membres analysent l'impact des variations du chiffre d'affaires de Renault (notamment liées à la cession d'AvtoVAZ et à la restructuration en entités Ampère et Horse) sur le montant du coupon. Scarabee et Tssm partagent leurs stratégies d'investissement, privilégiant Sanofi pour sa stabilité et Renault pour son potentiel de rendement, malgré un risque plus élevé. La question de la fiscalité des remboursements, complexe en raison de l'ancienneté des titres, est également abordée, notamment suite au rachat des TP LCL.
Plusieurs interventions soulignent l'évolution du contexte financier et réglementaire. La remontée des taux d'intérêt est évoquée comme un facteur pouvant influencer la valeur des TP, en particulier ceux indexés sur le TMO. La déclassification de certains TP bancaires (BNP) de la catégorie des fonds propres Tier 2 est également mentionnée, incitant potentiellement les émetteurs à les racheter. Les discussions récentes (fin 2024) se focalisent sur l'annonce par le CIC et CIC Lyonnaise de Banque de leur intention de rembourser leurs TP, soulevant des interrogations sur les modalités de ces rachats et leur conformité avec les contrats d'émission originaux.
Mots-clés : Titres participatifs, Rendement, Rachat, Liquidité, Fiscalité, Indexation, TMO.