SARL ou acquisition directe : quelle stratégie pour un investissement immobilier ?
Cette discussion porte sur l'opportunité de créer une SARL pour gérer un patrimoine immobilier, plutôt que d'acquérir les biens directement. Un membre souhaite utiliser cette structure pour optimiser ses déductions fiscales, en chargeant la SARL de frais de gestion, et réduire ainsi son impôt sur le revenu. Cependant, d'autres participants remettent en question la rentabilité de ce montage.
Les arguments contre la création d'une SARL soulignent les coûts fixes inhérents : frais d'expert-comptable, cotisations sociales, CFE (cotisation foncière des entreprises), etc. Ils avancent que ces frais peuvent surpasser les économies d'impôts réalisées, notamment si le nombre de biens est limité. La complexité de la gestion comptable et les règles concernant la déduction de certaines dépenses (voiture, téléphone) sont également mises en avant. Un autre participant suggère l'option LMNP (loueur en meublé non professionnel), permettant des déductions plus importantes sur les revenus fonciers.
La discussion soulève également des questions importantes sur le statut juridique et la fiscalité, notamment concernant l'assujettissement ou non à la TVA. L'obligation ou non d'une carte professionnelle de gestion locative est également évoquée. La pertinence de la création d'une SARL est débattue en fonction de différents cas de figure, notamment le type de biens (meublés ou non) et la taille du patrimoine. L'importance d'une analyse personnalisée par un expert-comptable est soulignée à plusieurs reprises.
Un second fil de discussion, plusieurs années plus tard, reprend le sujet avec une situation légèrement différente. L'achat d'un immeuble mixte (meublé et non meublé) est envisagé, et la question de l'acquisition via une SARL ou en nom propre est à nouveau posée. Les participants soulignent la complexité de la fiscalité dans ce cas précis, du fait de la présence simultanée de revenus fonciers et de revenus issus de locations meublées. Le choix entre une société soumise à l'impôt sur les sociétés (IS) et une acquisition en nom propre est proposé comme alternative plus appropriée.
En résumé, la discussion met en lumière la complexité des choix fiscaux et juridiques liés à l'investissement immobilier. Elle souligne l'importance d'une analyse précise du coût et des bénéfices de chaque option en fonction de la situation personnelle et de la taille du patrimoine, et recommande vivement la consultation d'un expert comptable.