Meute Invest : analyse de l'offre d'immobilier fractionné par obligations de Louve et de son échec
Cette discussion porte sur le lancement et l'évolution de l'offre d'immobilier fractionné de Louve Invest, opérée via sa filiale Meute Invest. Initialement présentée comme une alternative plus sécurisée que des concurrents comme Bricks, l'offre repose sur un système d'obligations à taux variable adossé à des biens immobiliers physiques, plutôt que sur des royalties. Les arguments mis en avant par Louve incluaient le recours à des partenaires professionnels pour la gestion, des frais annoncés comme inférieurs et une meilleure protection des investisseurs via le statut d'obligataire prioritaire en cas de revente. Cette approche a d'abord été perçue par certains membres comme mieux structurée juridiquement.
Rapidement, les participants ont soulevé de nombreuses questions et préoccupations. Les interrogations portaient notamment sur la fiscalité (impossibilité de loger dans un PEA-PME, application du PFU), la liquidité des obligations sur un marché secondaire potentiel, la transparence et la pérennité des frais annoncés, le mécanisme exact de capture de la plus-value immobilière pour les obligataires, et la protection en cas de défaillance de Louve Invest. La nature même du produit a été questionnée, certains le rapprochant davantage du crowdfunding immobilier que de l'investissement direct promis (KingFlan), tandis que d'autres critiquaient le discours marketing jugé trompeur assimilant l'achat d'obligations à l'achat d'une "partie d'un bien immobilier" (Bernard2K).
L'analyse des projets concrets proposés (Marseille, Quimper, Angers, Orvault près de Nantes) a suscité un scepticisme croissant. Des critiques récurrentes ont émergé concernant la qualité et la localisation des biens (quartiers jugés peu attractifs ou risqués), les prix d'acquisition jugés peu compétitifs malgré l'achat comptant (analyse de Plutarque sur Quimper), et le manque de contrôle des investisseurs sur la gestion. Si le premier projet financé à Quimper a connu un succès commercial rapide, les suivants ont peiné à convaincre, notamment celui d'Orvault dont la collecte a stagné malgré l'ajout tardif d'une garantie de rendement pour la première année.
Les difficultés opérationnelles se sont accumulées : le projet de Quimper a été annulé avant finalisation en raison de difficultés à louer toutes les chambres, activant une clause suspensive protectrice pour les investisseurs mais révélant une possible mauvaise évaluation du marché local. Des impayés de loyer sont survenus sur le bien de Marseille. Finalement, face à l'échec de la collecte pour le projet d'Orvault, Louve Invest a annoncé l'arrêt de l'activité Meute Invest et la mise en vente des biens restants (Marseille, Angers) avec remboursement des investisseurs au nominal. Des critiques ont aussi visé la communication de Louve, Plutarque rapportant une censure sur leur forum. L'échec de Meute, malgré une structure juridique jugée initialement plus solide, a mené certains participants (InvestisseurHeureux) à souligner l'importance prépondérante du marketing sur la qualité intrinsèque du produit dans ce secteur, notant la survie de concurrents controversés comme Bricks. Le manque d'agrément PSFP de Meute a également été relevé (tikitoi).
Mots-clés : Immobilier fractionné, Meute Invest, Louve Invest, Obligations immobilières, Critique des projets, Transparence, Échec