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[+1] #1 03/07/2022 12h06
- InvestisseurHeureux
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“INTJ”
C’est parfaitement normal.
Le taux des emprunts immobiliers résidentiels pour les particuliers est corrélé au taux de l’emprunt à 10 ans français, et celui-ci est passé de 0% à 1,8% en six mois :
Source : TMBMKFR-10Y | France 10 Year Government Bond Overview | MarketWatch
Ce qui nous ramène au taux de janvier 2014.
Or, en janvier 2014, le taux moyen pour emprunter sur 15 ans était à 3,15% :
Meilleurs taux credit immobilier nationaux janvier 2014 | Empruntis
Sur cette base, on peut même supputer que les taux des prêts immobiliers vont continuer à monter si le taux de l’emprunt à 10 ans français reste à ce niveau.
Mots-clés : hausse des taux, refus de prêt, seuil d'usure
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[+3] #2 04/07/2022 08h14
- peroxydee
- Membre (2017)
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Bonjour
Je travaille dans l’immobilier, dans une ville moyenne, et effectivement l’impact du renchérissement du crédit se fait sentir.
Concernant les acquéreurs, quand leur simulation date du début d’année nous leur demandons de remettre à jour, et c’est souvent la douche froide, taux en augmentation, apport plus important…etc.
Quant aux vendeurs ils n’ont pas pris en compte ces dernières données, d’où pour nous un stock mandat qui grossit, et l’obligation de travailler les mandats dans la durée, en demandant des réajustements des prix (baisses) les nanars ne se vendent plus comme il y a un certain temps !
Et j’oubliai, les premiers refus de prêt.
Dernière modification par peroxydee (04/07/2022 08h18)
Personne ne leur a dit que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
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[+1] #3 04/07/2022 10h54
Réjouissez vous, vous commencez à trouver des taux intéressant pour votre apport personnel, je commence à comprendre pourquoi, un temps, les chinois achetaient les habitations cash préférant emprunter dans la famille, l’immobilier étant, dans ce régime communiste, le meilleur placement où déposer son épargne.
Après, l’état, via les directives données aux banques, gèrent les prix de l’immobilier et comme les liquidités qu’il faut réduire via l’inflation et le resserrement monétaire, on réduit la bulle immobilière via la durée des emprunts, les taux et l’apport exigés, c’est un façon simple et efficace de réduire la demande.
On se trouvait dans une situation où on voyait des futurs acquéreurs qui n’avaient pas lieu d’être ; sans apport, taux ridiculement bas, avec des durées d’emprunt sur 30 même 35 ans !
La tendance me semble claire, la variable d’ajustement va devenir des prix à la baisse.
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[+2] #4 04/07/2022 20h29
- Sheeplooser
- Membre (2015)
- Réputation : 90
Ma petite contribution sur les taux, du point de vue des investisseurs institutionnels. Marché différent donc car ils sont essentiellement présents sur le bureau / le commerce et la logistique, mais parfois aussi sur le résidentiel.
Depuis fin décembre, les taux auxquels ces investisseurs peuvent emprunter ont globalement triplé. Depuis 2019 et jusque fin 2021, un prêt classique pour un actif dit « Core » (un immeuble de bureau bien situé loué long-terme), à 5 ou 7ans (durées standard de financement sur ce marché) était d’environ 1-1.2% (soit un taux de base de 0% + une marge de, disons 1.2%).
Aujourd’hui, pour ce même actif, la marge est identique ou légèrement supérieure. En revanche, le taux fixe à 5ans, qui est le taux auquel emprunte la banque et qui est répercuté au client est passé de 0% (en fait il était négatif, mais la banque garde souvent le taux négatif pour elle) à 2.5%. Soit un coût total du crédit de 2.5% + 1.2% = 3.7%.
Résultat ? Eh bien le marché reste stable, en revanche le nombre de transactions chute, car le taux de rentabilité d’un immeuble core en région parisienne est entre 2.5% et 4% à la louche. Autant s’endetter à 1.2% fait sens, autant à 3.7% beaucoup moins.
Donc on arrive dans une situation où :
- les investisseurs qui cherchent des rentabilités élevées nécessitant un effet de levier ne sont plus acheteurs car emprunter n’est plus intéressant, et
- les seuls acheteurs sont ceux qui ont des objectifs de rendement plus modestes et peuvent se permettre d’investir entièrement en fonds propres. Typiquement, c’est le cas des SCPIs qui continuent à beaucoup collecter et sont « obligées » d’acheter des immeubles, même cher, car elles ont un rendement à servir à leurs souscripteurs.
- conclusion, les prix ne baissent pas ou peu mais le marché se fige. Certains vendeurs trouvent preneurs ponctuellement, les autre attendent leur tour en refusant, jusqu’ici, d’ajuster leur prix.
Dur à dire dans quelle mesure cette situation va se répercuter sur l’immobilier résidentiel pour les particuliers, mais la plupart des institutionnels s’attendent aujourd’hui à une correction.
Dernière modification par Sheeplooser (04/07/2022 23h37)
« Investing is simple. It's the financial industry that works hard to make it complex. » Robert Rolih
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[+1] #5 05/07/2022 15h32
- xazh
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AesculusHippocastanum, le 02/07/2022 a écrit :
Avez-vous constaté cette hausse des taux depuis le début du mois de juillet ? Quelle solution mis à part quitter cette banque ?
Réponse reçue d’un conseiller bancaire sur un dossier à 18% d’endettement : aucune offre à taux fixe avant octobre prochain pour cette banque. Je ne sais pas si c’est une position officielle du service crédit ou si c’est une réponse spécifique à l’agence.
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[+1] #6 29/07/2022 17h03
- xazh
- Membre (2013)
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Siocnarf a écrit :
Enfin, petit rappel pour les investisseurs qui voudraient en ce moment contourner le problème du taux d’usure : emprunter via une SCI (la SCI n’étant pas "protégée" par ledit taux d’usure, [url=https://www.courdecassation.fr/decision/613876fbf3c12c05124a3faa?search_api_fulltext=n%C2%B0+20-18642&sort=&items_per_page=&judilibre_chambre=&judilibre_type=&judilibre_matiere=&judilibre_publication=&judilibre_solution=&op=&date_du=&
Attention, sous réserve des conditions de l’arrêt en question.
En l’espèce :
Pourvoi n° B 20-18.642 a écrit :
En constatant que la SCI avait, selon ses statuts, pour objet la propriété, l’administration et l’exploitation par location ou autrement des immeubles lui appartenant et généralement toutes opérations civiles s’y rattachant, qu’une fiche d’identité de la SCI extraite du site societe.com indiquait au titre de son activité, celle de location de logements, que l’offre de prêt mentionnait que celui-ci était destiné à financer les besoins de l’activité professionnelle de la SCI et avait pour objet l’acquisition d’un immeuble locatif de quatorze appartements, valorisé à hauteur de 1 100 000 euros, la cour d’appel, qui n’était pas tenue de procéder à une recherche que ses constatations rendaient inopérante, a légalement justifié sa décision d’écarter l’application du texte précité.
En appel, la cour a retenu que le prêt était un prêt professionnel, ce qui excluait le mécanisme d’usure.
Donc pourvoi en cassation puisque la SCI est purement patrimoniale, donc pas professionnelle, et si prêt non professionnel, alors les règles sur l’usure s’appliquent.
La cassation ne convient pas : le prêt est explicitement professionnel et il n’appartenait pas à la cour d’appel de juger si dès le départ le prêt n’aurait pas dû être professionnel …
Conclusion : si la SCI fait un prêt professionnel, alors le taux d’usure ne s’applique pas … quelle nouveauté …
Dernière modification par xazh (29/07/2022 17h03)
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[+2] #7 23/08/2022 11h29
- Tssm
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Ce qui est fou, c’est de lire de type de post !
Jamais une banque n’emprunte à 20 ans pour backer un emprunt immobilier à 20 ans…
Pour simplifier, 2 méthodes pour la banque
Transformation monétaire :
La banque prête les dépôts des clients à eux qui ont besoin de financement
Cela revient effectivement à prêter des ressources courtes et liquides à plus long terme, d’où le terme transformation monétaire, court vers long
La banque gagne sa vie avec une courbe de taux ascendante, comme c’est le cas actuellement et bien sûr avec des dépôts stables
La création monétaire :
Le nom est clair, la banque commerciale créée la monnaie dans le respect de ses ratios prudentiels et participe à la croissance de l’économie via cette création monétaire
En gros,la banque crédite le compte sans avoir la ressource et donc créée la monnaie
J’ajoute un petit bonus pour qu’on imagine bien qun crédit immobilier n’impacte pas le bilan d’une banque pendant 20 ans
Tout d’abord il y a l’effet remboursement anticipé du crédit. Je le dis au pif, à chercher sur Internet mais disons qu’un crédit à 20 ans doit avoir une durée moyenne de 10 ans du fait des remboursements anticipés
D’autre part, les crédits sont amortissables dans la très grande majorité donc le crédit moyen de 10 ans se transforme lui même en crédit disons de 6 ans du fait des remboursements mensuels ou trimestriels du capital
Une fois la duration moyenne du prêt connue, 6 ans pour un prêt de 20 ans dans mon exemple, la banque va protéger son résultat via une couverture de taux
Dernière modification par Tssm (23/08/2022 11h50)
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1 [+3] #8 30/12/2022 15h46
- Caine
- Membre (2018)
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Bonjour,
Le contexte est très simple. Les centres de profit (agences, centres banque privée, directions régionales, en fonction des banques), empruntent à un certain taux. Par exemple, une agence X va acheter un taux auprès de sa direction (qui n’est donc pas le taux d’emprunt initial de la banque sur les marchés, mais un taux déjà majoré par rapport à ce dernier).
Ensuite, elle va revendre ce taux à ses clients emprunteurs. Le problème c’est que du fait du plafonnement du taux d’usure, le taux revendu est, de base, inférieur au taux d’emprunt (du centre de profit auprès de sa direction).
Donc sur chaque crédit le centre de profit est en marge négative, et de façon assez importante dans le contexte actuel.
Donc chaque dossier est regardé au cas par cas: j’accepte une marge négative sur ce crédit, vais-je la rattraper dans la durée avec ce client? Suis-je prêt à prendre ce risque? Voilà la réflexion des décideurs commerciaux.
Autant vous dire qu’en ce moment, à moins de très bonnes perspectives et/ou contreparties, le robinet est très difficile à débloquer. Le taux d’endettement est presque secondaire aujourd’hui. La difficulté c’est la marge négative sur le crédit immobilier pour les centres de profit…
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[+1] #9 05/01/2023 09h14
- Bernard2K
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Désolé pour le -1, je me suis trompé de bouton ! C’est signalé et ça va être corrigé !
Sur le fond : alors que le profane voit une grande entreprise comme étant un monolithe, les gestionnaires la découpent en unités, et ils analysent la performance de chaque unité de façon individualisée, pour savoir combien elle coûte et combien elle rapporte. Ainsi, chaque agence ou chaque direction régionale est considérée comme un "centre de profit" qui doit faire de l’argent. Le terme "centre de profit" renvoie à une analyse de type comptabilité analytique, mais aussi stratégie d’entreprise, où l’on regarde combien chaque sous-ensemble de l’entreprise coûte et rapporte.
L’explication de Caine est très précieuse. Traditionnellement, la question de l’attribution d’un crédit est seulement celle de la solvabilité du client : est-il capable de rembourser, et est-ce que son taux d’endettement va rester sous les plafonds ?
Là, le directeur, ou le directeur commercial, doit se poser une question très différente : faut-il vendre à perte ? C’est un peu comme le directeur d’une filiale d’un grand réseau de garages, qui se trouverait obligé de vendre les pneus à 70 € (par un plafonnement national du prix des pneus), alors que ces pneus lui reviennent 75 €. Sa question va être : est-ce que j’ai intérêt à vendre des pneus à ce client, parce que je lui vendrai aussi des vidanges, de l’entretien, etc ? Et plus encore : est-ce que je vais vendre suffisamment de vidanges, entretien, voitures neuves, etc. dès cette année et même dès ce mois-ci, pour équilibrer la perte sur les pneus, et que mes chiffres restent dans le vert ? A la rigueur, un garagiste indépendant peut prendre cette décision au feeling "je veux garder mes clients fidèles, donc tous ceux que je connais, j’accepte de leur vendre des pneus, et tant pis si je passe temporairement en déficit, je m’y retrouverai au long terme". Mais le directeur d’une filiale ne peut pas raisonner au feeling. Il sait que le grand chef va lui demander des comptes. Il sait que le profit dégagé par son agence ou sa direction doit rester constant ou augmenter, s’il veut garder sa place et toucher ses bonus.
Avec un raisonnement poussé à l’extrême, un tel directeur d’une filiale de garage, dans cette situation, devrait arrêter de vendre des pneus. Ne plus vendre que des voitures et de l’entretien, mais renvoyer les clients qui viennent pour des pneus. Pourquoi irait-il vendre à perte ? Transposé à la banque, un tel raisonnement voudrait dire un assèchement total de l’accès au crédit, tant qu’il n’est pas redevenu rentable de vendre du crédit.
D’où le fait que je peux en ce moment me faire refuser un crédit, non pas parce qu’il y a un problème avec mon dossier à moi, mais parce qu’il n’est juste plus rentable de vendre des crédits en ce moment. Et c’est ce raisonnement très inhabituel que Caine a pris la peine de nous expliquer, ce qui vaut bien un +1 !
Dernière modification par Bernard2K (05/01/2023 10h21)
Encore heureux !
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[+1] #10 06/01/2023 12h04
- Bernard2K
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Pardon, mais dans vos derniers messages sur le coût de revient du prêt, vous êtes tous hors sujet en disant "la banque ceci, la banque cela". Vous faites justement ce que j’appelle considérer cette entreprise comme un monolithe. Or, ce qu’expliquait fort justement Caine, c’est que ce n’est pas le monolithe "la banque" qui vous attribue le crédit ou non, c’est, en général, un responsable du centre de profit (l’agence, ou le groupement d’agences, ou la direction régionale, selon comment est structuré cette banque). Ce responsable a ses propres raisonnements, ses propres objectifs, et ses propres coûts. Pour savoir si vous allez être financé ou non, il est bien plus intéressant de savoir comment raisonne ce responsable, que d’établir si un crédit coûte ou rapport à "la banque" théorique et monolithique dont vous parlez.
Encore heureux !
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[+1] #11 14/01/2023 14h00
- BuffetNY
- Membre (2020)
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Bonjour,
La dernière fois que j’ai essayé, il y a environ un mois, il fallait faire un emprunt d’au minimum 600k€.
Sic itur ad astra
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[+1] #12 19/02/2023 19h38
- Surin
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Votre postulat part du principe qu’il n’y a qu’une seule variable des prix immobilier : leur moyenne.
Il est totalement illusoire et trompeur de partir sur cela. Les prix ont augmenté quasiment sans discontinuer dans les grandes agglomérations entre fin 90’s et 2019, avec une pause suite à la crise des subprimes.
Crise dont ne se sont remis que récemment la plupart des campagnes et ville petites à certaines moyennes hors bords de mer et centres touristiques. Là on a vu une baisse des prix durer 10 ans, de 2008 à 2018.
Les prix ont alors baissé de 30 % dans beaucoup d’endroits. La moyenne indique une hausse car les plus grandes villes raflaient la majorité des transactions à des prix toujours en hausse et au prix unitaire 2 fois plus élevé qu’en campagne.
L’avenir reste à écrire, aujourd’hui on voit toujours une décorrélation entre les villes qui augmentent moins, stagnent ou baissent légèrement alors que les campagnes elles rattrapent les années de baisse.
Quant à vos prévisions de taux, chaque cycle est différent, vouloir anticiper l’avenir à partir de ce qui s’est passé auparavant risque de vous réserver des surprises.
C’est même contradictoire car la dernière période de hausse des taux a duré … 1 an et demi ? A peine. Loin des 10 ans.
Dernière modification par Surin (19/02/2023 19h39)
Parrainage TOTAL ENERGIE de retour : 111177632 - BOURSORAMA code : LIKA0507 - BforBank YYXC
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[+1] #13 20/02/2023 11h53
- p0ulp3
- Membre (2020)
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Attention, autant on paye son loyer avec son salaire donc la relation entre les deux peut rester dans un tunnel de friggit comme l’évoque l’auteur (loyer = 1/3 du salaire).
Autant, on ne paye pas un achat immo avec son salaire mais avec son apport plus l’argent preté par la banque (qui lui dépend en partie du salaire). Il y a donc aussi une sorte de tunnel dans lequel évoluent les prix des zones tendues et le "budget moyen" d’un acheteur, tunnel qui a été respecté depuis 40 ans environ à part la bulle de 1994. Alors que le tunnel de friggit évoqué par l’auteur (entre les prix et les revenus), on en est sorti depuis 10 ou 15 et on attend toujours le retour dans ce tunnel.
Il faudrait que je fasse un post la dessus, j’avais fait un beau graph sur le sujet.
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[+1] #14 08/03/2023 15h33
Bonjour,
Je suis en phase active de recherche de mon prochain achat immobilier. L’augmentation des taux rend très difficile cette acquisition.
Je vous partage ma réflexion. Au besoin, je vous laisse la remettre en question. J’ai bien en tête que nous nous enrichissons mutuellement.
J’habite le sud ouest. Le marché a été clairement orienté à la hausse depuis une dizaine d’années. Depuis quelques mois, il stagne.
Jusqu’à maintenant mon objectif était de trouver des biens présentant le plus de potentiel avec un objectif de Cash Flow neutre.
- Je souhaite investir via un SCI à l’IS. Si je trouve un bien aujourd’hui, le taux proposé post compromis sera d’environ 4.4-4.5% (l’estimation a été faite avant les prévision de la FED de revoir les taux à la hausse).
- Dans mon cas et toute variable égale par ailleurs : pour rester neutre, si le taux augmente de 1 point, le prix doit s’ajuster de 7 %.
Afin de conserver un cash flow neutre, l’augmentation des taux de 3 points devrait engendrer une baisse des prix de 20 %. Aucun vendeur ne tient compte de cette réalité pour le moment, ce qui est bloquant pour acheter.
Personne ne peut prédire le futur. Néanmoins pour obtenu des flux de trésorerie équivalents à ceux d’il y a un an, il faudrait :
- Soit une baisse de 17 % sur 1 an avec une inflation des loyers de 3 %
- Soit une baisse de 10 % sur 3 ans avec une inflation des loyers de 3%. Dans mes hypothèses de travail, je retiens ce scénario central.
En termes d’enrichissement, ce second scénario est identique à l’achat d’un bien similaire aujourd’hui au prix fort. (le capital remboursé en 3 ans est à peu prés de 10%).
Je vous laisse rebondir au regard des taux qui vous ont été proposés récemment.
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[+1] #15 08/03/2023 20h00
- Plutarque
- Membre (2019)
Top 20 Année 2023 - Réputation : 53
Bonjour PascalD.
Je me fais exactement la même réflexion que vous, et je suis très inquiet pour l’avenir à court et moyen terme concernant les investissements locatifs.
Effectivement, les prix devraient fortement baisser pour permettre de continuer à investir comme avant, et aucun vendeur n’en tient réellement compte, du moins pour l’instant. A cela s’ajoute les contraintes énergétiques, on est face à un chaudron bouillant qui n’attend que d’exploser.
A court terme, ce sont surtout les agents immobiliers qui vont très fortement pâtir de ce net recul des ventes, puisque leur CA en est directement dérivé. Les vendeurs mettront beaucoup plus de temps à accepter la baisse.
Encore plus qu’avant, l’investissement locatif va devenir un terrain s’opportunités : les belles affaires se feront avec des vendeurs pris à la gorge dans des zones où l’offre va surpasser la demande. Les zones tendues (IDF, Bordeaux, Toulouse, …) vont rendre complètement impossible l’investissement locatif, seules des ventes en RP se feront. A l’inverse, des villes de seconde zone seront des terrains d’opportunités.
Les ventes seront également plus faciles avec les vendeurs qui détiennent leur bien depuis longtemps, les autres refuseront de se rendre à l’évidence et de renoncer à la PV qu’ils imaginaient. D’ailleurs, la notion-même de PV ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir, le mot-clé qui sera bientôt sur toutes les lèvres dans les dîners sera : moins-value !
Enfin, dernier point, pour ceux qui ont de gros revenus, le cash va devenir roi. En réalité il l’est déjà, mais cela va très nettement s’accentuer. Le sacro-saint principe de l’effet de levier avec des intérêts qui sont des charges déductibles risque de voler en éclat avec des taux à 5%. Un gros revenu préfèrera faire des opérations en cash :
- ça évite de payer 5% d’intérêts
- ça simplifie les investissements (fini de courir derrière la banque)
- ça évite de payer les frais liés au crédit (frais de dossier, garantie)
- ça permet de négocier le prix d’achat
- ça permet de passer devant les autres
La baisse de 20% nécessaire pour garder un cash-flow neutre pour l’investisseur qui emprunte, ne concerne aucunement l’investisseur qui achète cash et qui peut ainsi faire de très belles affaires. Bien entendu, l’optimisation fiscale sous-jacente est celle du déficit foncier, que ces acheteurs rois mettront en place sur des biens avec travaux.
Dernière modification par Plutarque (08/03/2023 20h15)
Parrain Total Energies : 108358330, Bourse Direct : 2022815944, Linxea (me contacter)
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[+1] #16 03/04/2023 11h18
- kiwijuice
- Membre (2014)
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Attentions avec vos simplifications collapsionnistes.
Les crédits immo dans les livres des banques ont en général une LTV autour de 50%.
Parce que de nombreuses personnes ont commencé à rembourser : il n’existe pas de grandes banques qui n’ont que des emprunts immo des 3 dernières années dans leurs livres.
Une baisse forte des prix est donc gérable, en général.
Un blocage du marché avec peu de transactions n’est pas fatalement un problème SI les emprunteurs conservent leur solvabilité.
Dans ce cas, la LTV baissera très vite.
A 50% de LTV, on est plutôt proche du dernier tiers de la vie du crédit.
Chaque année qui passe est donc une année de gros remboursement en capital, ce qui réduit encore plus le risque de crédit. Bref, on peut forcer l’emprunteur à vendre son bien et récupérer sa mise.
Le PNB des banques est par ailleurs constitué de produits d’intérêts et de frais.
La BNP fait €20bn de Net Interest Income et €26bn de non-interest income.
Pour un profit opérationnel de €13bn.
Il y a donc du gras qui va amortir le choc.
Il me semble par ailleurs improbable que les taux restent durablement à 4%. Les pays de la zone euro ne sont pas solvables à ces taux. Une baisse à 2% en 2024 ou 2025 semble être le scénario.
Patron d'un cabinet CGP
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[+1] #17 03/04/2023 13h10
- AaronBen
- Membre (2021)
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vbvaleur a écrit :
Le problème réside dans :
la différence entre les intérêts reçus de la distribution de crédits et les intérêts versés.
Vous pensez qu’il y’a du gras,
Vous pensez que l’inflation va repartir à la baisse.
La gestion ALM d’une banque digne de ce nom souscrit des swaps de taux.
La majorité des actifs et passifs sont en fait à taux variable au niveau de la banque.
C’est ce que j’ai compris de mon court passage en CIB. Si qqn veut compléter, je suis preneur
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[+1] #18 03/04/2023 14h03
- R3dSqu4re
- Membre (2020)
Top 20 SIIC/REIT - Réputation : 83
GoodbyLenine a écrit :
Il y a au moins tous ceux qui ne sont pas primo-accédants (c’est à dire sans doute la majorité des acheteurs), qui revendent un autre bien, et apportent éventuellement un peu de cash, en plus d’un éventuel emprunt… Tant qu’ils sont assez nombreux, la demande maintiendra sans doute les prix au dessus de 10k€/m², même si ces prix baissent un peu.
Poursuivons votre raisonnement : un couple de jeunes parisiens, anciens primo-accédants, propriétaires d’un T3 envisagent d’acheter un T4 pour s’agrandir.
1. Combien de chances que l’acquéreur de leur T3 soit un primo ? (donc particulièrement handicapé par la hausse des taux).
2. Ont-ils fini de rembourser leur prêt ? Ou bien vont-ils devoir re-souscrire à un prêt aux conditions de marché actuelles ?
Cela me fait penser à papi/mamie qui ont racheté mon T5 l’an dernier : "Notre dossier est avantageux car nous n’avons pas d’emprunt, nous vendons notre maison et aurons 100% du montant en cash le jour J." "Certes, mais si l’emprunteur pour l’acquisition de votre maison (des jeunes) voit son dossier refusé, on fait comment ?". Le risque n’était pas directement chez eux, mais conditionnait leur opération, tout comme dans l’exemple du couple qui vends un T3 pour un T4.
GoodbyLenine a écrit :
Regardez un peu dans le passé, quand les taux étaient à 4%, voire plus haut, ce qui est arrivé souvent (et il n’y a finalement pas si longtemps) : la demande n’avait pas disparu, et les prix (sur Paris) n’étaient pas si bas que ça.
Il se trouve que j’ai justement beaucoup regardé dans le passé.
1. La dernière fois que les taux étaient autour des 3%, en 2014 (cf. graphique IH), les prix se situaient entre 7600 et 11200€ / m2, versus 9900 et 15000 aujourd’hui.
Source : M² Paris ? Évolution du prix de l’immobilier à Paris, par quartier
2. Un crash sur le marché immobilier Parisien s’est déjà produit (1991, -40% à Paris en 5 ans) non-déclenché par des effets d’offre-demande
3. Si vous regardez l’évolution des prix de l’immobilier à Paris depuis les années 2010, vous verrez qu’il existe une forte corrélation entre la baisse des taux et la hausse de la pierre. Globalement, les ménages ont continué à utiliser l’effet de levier du crédit en s’endettant. La fraction de revenus mobilisable pour un crédit immo étant capée, toute baisse des taux à rendu possible une augmentation des prix indolore d’un montant au moins équivalent.
Si le chemin ne se fait pas en sens inverse avec un coût du crédit qui se renchérit fortement, cela veut dire que les acquéreurs accepteront de se saigner davantage pour acquérir leur RP. C’est une possibilité, pour ceux qui sont en mesure de le faire, mais il est possible que les autres se retrouvent mécaniquement sortis du marché.
Dernière modification par R3dSqu4re (03/04/2023 14h04)
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[+4] #19 14/06/2023 09h38
- Bernard2K
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On peut télécharger ici des données très intéressantes sur les prêts à l’habitat :
Suivi mensuel de la production de crédits à l?habitat | Banque de France
Il y a énormément d’informations intéressantes dans ces données.
Par exemple, j’en ai tiré un petit graphique de la production mensuelle des crédits à l’habitat (total, en millions d’euros, des crédits à l’habitat accordés par les banques, chaque mois). J’ai ajouté en noir une courbe de tendance (polynomiale de dégré 5, choix qui peut se discuter) :
Encore heureux !
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[+1] #20 27/07/2023 12h36
Petit retour du terrain :
- la caisse régionale de la banque "des agriculteurs" a augmenté ses taux de 0,8% ce mois-ci et le mot d’ordre de la direction est "on ne fait plus de crédits, sauf dossiers sexys de la clientèle patrimoniale historique ou de csp+++ ", pour deux raisons : il y a peu de gens solvables et la banque anticipe une baisse générale de l’immobilier.
- une agence immobilière vient de fermer, ses locaux sont en vente sur LBC.
- une connaissance, courtier en crédits immobiliers, est quasiment au chômage technique tellement il n’y a plus de clients solvables et de refus de la part des banques.
- les promoteurs immobiliers locaux sont aux abois : les crédits des clients ne passent plus donc quasiment pas de réservation, du coup les banques ne suivent plus.
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[+1] #21 14/09/2023 16h28
- Karbaoui
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Oreve a écrit :
Voyons le verre à moitié plein, il semblerait que ce soit la dernière hausse avant une longue pause…
Les entreprises et les ménages vont pouvoir se projeter plus facilement en ce qui concerne les investissements.
Christine The Guard a écrit :
Il est trop tôt pour dire si les taux d’intérêt de la Banque centrale européenne ont atteint leur pic, a déclaré jeudi Christine Lagarde, présidente de la BCE, après l’annonce d’une dixième hausse consécutive destinée à combattre l’inflation. «Nous ne pouvons pas dire que nous avons atteint le pic», a déclaré Christine Lagarde à la presse.
La BCE augmente son taux de référence à un niveau record
D’où venez-vous votre information?
« Donne tes 10, tu joues sur 100 ! »
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[+1] #22 14/09/2023 17h23
- Trahcoh
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La banque centrale indique, en effet, que le niveau actuel des taux est suffisamment restrictif pour ramener, avec le temps, l’inflation vers l’objectif cible (2%).
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[+2] #23 15/09/2023 07h20
- Yvan
- Membre (2019)
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Quelques données pour factualiser la baisse de marché immobilier issus du site notaires.fr que je trouve bien réalisé - et sur la raison pour laquelle Mamie Trucmuche fait de la résistance :
"D’après les projections issues des avant-contrats à fin juillet 2023, les prix des logements anciens en France métropolitaine semblent entrer dans une phase de baisse : après la décélération progressive de la hausse des prix constatée depuis septembre 2022, les prix diminueraient de 1 % sur un an. La baisse enregistrée sur le marché du collectif (-1,4 % sur un an) serait plus forte que celle enregistrée sur celui de l’individuel (-0,7 %)."
- Le nombre de transactions reste lui à un niveau relativement haut si l’on regarde sur les 20 dernières années même si la baisse était déjà sensible à fin mai "le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France (hors Mayotte) atteint 1 029 000 transactions à fin mai 2023. Depuis août 2022, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois se contractait autour de 5 % mois après mois, mais depuis le début de cette année, les baisses prennent une plus grande ampleur, de presque du double (-12,6 % à fin mai 2023)."
"En province, les prix des logements anciens résisteraient encore à fin juillet 2023, avec une évolution annuelle de +0,2 %"
"En Île-de-France, une dégradation de plus en plus marquée de l’activité et la baisse de la demande conduisent à de nouveaux ajustements sur les prix "
Il me semble donc qu’effectivement nous arrivons au point de basculement et nous allons commencer à voir progressivement arriver les panneaux "fermeture définitive " sur les agences … Période que certains d’entre nous ont déjà connu sans que cela est laissé une trace forte dans nos esprits de consommateurs lambda (évidemment ce ne sera pas le cas des personnes directement concernées de part leurs professions).
Avec l’effet ciseaux entre :
- le nombre d’agence qui a pululé ces dernières années,
- les taux de prêts qui augmentent et le nombre de prêt qui baissent,
- une baisse programmée du nombre de vente dans les trimestres à venir,
… J’ai vraiment l’impression d’un déjà vu :
"Entre mai 2022 et avril 2023, près de 528 agences immobilières en France ont fermé leurs portes ou ont été placées en redressement, parmi les plus de 43 000 agences présentes sur le territoire. Un an auparavant, ce chiffre s’élevait à 327. Ces niveaux de défaillances n’avaient pas été observés depuis septembre 2016. source.
"Entre 3.000 et 3.500 agences immobilières, sur un total de 25.000, ont fermé leurs portes en 2008 en France en raison de la crise qui affecte le secteur, selon Bernard Cadeau, le président du réseau Orpi.
Cette chute du nombre d’agences s’explique par la forte baisse du nombre de transactions dans l’ancien (650.000 en 2008, soit un recul de 25% par rapport à 2007), a indiqué M. Cadeau lors d’une conférence de presse." Source
Cela ne me semble donc être que le commencement du blocage du marché immobilier ….
Yvan
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[+2] #24 20/09/2023 16h52
- R3dSqu4re
- Membre (2020)
Top 20 SIIC/REIT - Réputation : 83
Données sur le crédit : montants et taux
Source : banque de France Page de recherche | Banque de France
De 12,1 Mds € en mensuel pour les crédits à l’habitat hors renégociation en mars à 10,1 Mds en juillet
De 2,72% pour les crédits à l’habitat hors renégociation en mars à 3,43% en juillet (estimation avancée à 3,63% pour août)
Dernière modification par R3dSqu4re (20/09/2023 16h53)
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[+1] #25 25/09/2023 19h36
Bonjour
J’amène également ma contribution sur le montant des loyers retenus par les banques.
Les règles semblent avoir évolué pour certaines banques.
A titre d’exemple, le CA Aquitaine me propose de retenir 100 % des loyers de mon parc locatif actuel et 70 % pour mon futur projet.
Mon analyse : Les banques essaient au maximum de respecter le ratio de 35 % afin de diminuer le nombre de dossiers en dérogation. Par contre, ni le numérateur ni le dénominateur ne sont clairement définis. Par défaut, je présente un dossier avec 100 % des loyers charges comprises.
A bientôt
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