juradais a écrit :
En effet si cela dure vraiment 3 minutes, c’est intéressant !
Le fait que vous remboursiez est indiqué dans le bail ? J’imagine que non.
J’ai du mal à voir comment fonctionne ce script. Car il faudrait notamment faire un calcul au prorata de la surface de l’appart mais surtout au prorata de la durée de location du locataire VS la facture d’électricité.
Comme je disais, le bail dit juste "charges au forfait", donc je ne parle pas en particulier de l’électricité, et encore moins du remboursement.
Ce point fonctionne à la confiance : au pire, ils ne payent pas un centime de plus puisque c’est un forfait et que je ne peux rien leur demander, au mieux ils récupèrent quelques sous si leur consommation n’est pas démesurée.
En leur remboursant le surplus alors que ce n’est pas écrit, donc que rien ne m’y oblige, je leur montre qu’ils peuvent me faire confiance et que je n’essaye pas de les arnaquer, ce qui est bon pour nos relations.
Encore une fois dans votre cas, ils font 120€/an d’économie rien que sur l’abonnement, et un petit billet de +/- 50€ sur l’ouverture du contrat, ils n’ont rien à perdre et tout à gagner.
Concernant le script, c’est très simple, j’ai un fichier qui contient la liste de mes locataire et leurs dates d’arrivée/départ :
Locataire A - 12/05/2021 -
Locataire B - 18/06/2021 - 05/11/2021
Locataire C - 21/06/2021 -
Locataire D - 08/07/2021 -
Locataire E - 07/11/2021 -
Ce fichier je n’y touche que quand j’ai un départ (je renseigne la date de départ du locataire concerné) ou une arrivée (j’ajoute une ligne pour le nouveau locataire avec sa date d’arrivée).
Ensuite, quand je veux faire le calcul, je télécharge le relevé quotidien de mon Linky auprès d’Enedis, et je le donne au script.
Le script va lire la consommation de chaque jour, et la répartir entre les locataires présents ce jour là :
le 13/05/2021 : 20kWh ==> tout au Locataire A, seul présent
[…]
le 08/08/2021 : 112kWh ==> réparti entre les locataires A, B, C et D
[…]
le 06/12/2021 : 236kWh => réparti entre les locataires A,C et D (le B est parti la veille, le E n’est pas encore arrivé).
etc
Du coup pas de prorata sur la durée, chaque jour la consommation réelle des locataires présents leur est affectée. Le script calcul tout ça en une fraction de seconde et me sort le total pour chaque locataire.
Pour le prorata à la surface, je n’ai pas eu besoin de le faire, mais il serait facile de modifier le script pour affecter un coefficient à chaque locataire dans le fichier dédié. En l’occurrence, si vous choisissez la surface de chaque logement comme coefficient, alors la répartition se fera au prorata de la surface.
Le fichier ressemblerai donc à ça :
Locataire A - 41 - 12/05/2021 -
Locataire B - 10 - 18/06/2021 - 05/11/2021
Locataire C - 22 - 21/06/2021 -
…
Le coefficient peut être plus complexe, pour prendre en compte par exemple le nombre d’occupants. Bref, tout est possible, c’est qu’une question de paramétrisation, après ça roule tout seul.
juradais a écrit :
Pourquoi ne pas l’écrire ? Le locataire pourrait dire que c’est n’est écrit nulle part qu’il paye éléctricité incluse non ?
Il pourrait, mais pour quoi faire ? Pour quel gain potentiel ?
Je n’entre pas plus dans les détails dans le bail puisque je n’en vois pas l’intérêt, mes locataires savent que tout y est inclus car c’était dans l’annonce. Bernard2k, lui, mentionnerait l’électricité dans le bail, ça se défend aussi.
On est d’accord lui et moi sur le fait qu’en théorie ce n’est pas légal, mais en pratique beaucoup le font (pour plus de simplicité, voire par manque de choix). Le risque est très faible d’y perdre des plumes, comme je l’expliquais dans mon message précédent.
Mais comme ce n’est pas légal, la façon de le faire n’est pas universelle…
juradais a écrit :
Mais en lisant les baux actuels de l’immeuble, en effet, il y a juste marqué "provision sur charges" (et même pas forfait !). Rien de +.
[…]
- baux faits à l’arrache : aucun état des lieux de fait, provision sur charges d’indiquées (alors qu’interdit), pas de charges indiquées sur le bail d’un appart, …
- déficit de charge entre le forfait facturé et le réalisé (- 2 800€/an !)
Alors dans ce cas vous faites erreur en nous parlant de forfait depuis le début… ce sont des provisions sur charges.
1) Pourquoi dites-vous que c’est interdit ?
2) c’est une bonne et trois mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle, c’est que vous pourrez régulariser les charges, ce qui ne serait pas le cas du forfait. Donc exit le déficit de charges.
La mauvaise nouvelle, c’est que vous allez devoir faire preuve de diplomatie auprès des locataires, qui ont la fâcheuse tendance à très vite s’habituer à payer moins de charges. En gros, "le nouveau propriétaire arrive à peine et veut déjà nous faire payer plus cher, quel salaud ce proprio !", et vous commencez votre relation sur de mauvaises bases.
L’autre mauvaise nouvelle, c’est que du coup l’électricité ne passe plus "sous les radars" cachée dans un forfait, donc ça augmente un peu les chances de voir un locataire râler, et il sera techniquement dans son droit puisque l’électricité des parties privatives ne fait pas partie des charges récupérables. La encore, si tout le monde est de bonne foi ça ira, sinon la diplomatie sera de mise.
Enfin, la dernière mauvaise nouvelle, c’est que cette régularisation est obligatoire… ce n’est pas une option.
Vous qui cherchiez à minimiser la gestion, c’est raté, il faudra régulariser toutes les charges.
Il pourra être judicieux de proposer une réécriture des baux, ou un avenant, pour recadrer tout ça. Si c’est bien présenté et qu’ils n’ont rien à perdre, les locataires devraient accepter. Encore une fois, diplomatie !
On peut aussi imaginer le mettre dans les clauses du compromis, ou que le vendeur s’engage à rembourser le déficit dû à ses baux etc.
Bref, c’est plutôt une épine dans le pied, essayez de la gérer au mieux.
juradais a écrit :
Si je place l’électricité dans un forfait de charges, j’imagine que je n’ai pas non plus d’intérêt de créer des compteurs divisionnaires pour l’eau, et de continuer à fonctionner avec un seul contrat d’eau à mon nom ?
Hum, ça se discute.
Le soucis que vous pouvez rencontrer sur l’électricité, c’est le locataire qui s’estime lésé par votre répartition (quel que soit le mode de répartition que vous choisissez) car il se dit économe et donc qu’il devrait payer moins.
Concernant l’eau, un compteur d’eau individuel c’est une trentaine d’euros et il suffit de couper le tuyau d’arrivé de l’appartement et d’y mettre le compteur. Donc pour 9 appartement, vous vous en sortez pour 300€ + une petite journée de bricolage.
Vous avez alors la consommation réelle de chaque appartement, et donc vous pouvez facturer la consommation réelle de chaque locataire. Plus de soucis, et c’est légal.
Il en existe même des communicants pour une cinquantaine d’euros, donc pour 200€ de plus vous pourrez faire le relevé à distance façon Linky.
Alors après vous pouvez aussi le faire pour des compteurs divisionnaires électrique, l’ordre de grandeur est le même. Ca ne rendra pas la redistribution légale, mais vous éliminez le soucis du locataire économe.
Tout cela se fait au prix d’un poil plus de gestion, mais avec du communicant et un bon script, ce n’est vraiment plus un problème.
En contrepartie, ça vous fait économiser quelques dizaines de milliers d’euros de travaux pas indispensables, donc pour moi "la question est vite répondue".