Vous allez investir dans des murs commerciaux, et pour plusieurs longues années.
Les murs commerciaux ne sont pas des logements. Vous devez bien distinguer les deux.
L’entreprise travaille dans vos murs, c’est son outil de travail.
Et regardez en ces temps de crises, les différences se creusent encore : ici nos 3 resto ne payeront pas les loyers cf confinement covid.
Deux choses à distinguer : Les murs et le fond de commerce.
Les murs :
Qualité de l’emplacement
? Visibilité ? Facilité d’accès ? Environnement proche ? des commerces, des parkings ? Une école ? Une maison de retraite ?
Les commerces ont besoin de visibilité, que les clients puissent les repérer et s’y rendre facilement.
Agencement du local : des réserves ? Des étages ? Des zones de stockage ? Un bureau ?
Quelles sont les possibilités d’exploitation ? Quels sont les commerces qui pourraient être intéressés par votre local ?
Qualité de l’immeuble
: Une jolie devanture sur une façade moche, c’est pas terrible. Puis cela annonce des frais pour refaire la façade. Montant des charges ?
Combien d’autres lots ? Que des appartements ? Plutôt propriétaire ou locataire ?
Le fond de commerce
Le bail est signé avec lui, donc forcément vous récupérez le locataire en place.
A charge pour vous d’étudier avec minutie la fiscalité de l’entreprise. Les coups tordus ne sont pas que pour les autres, et quand vous parlez d’un "ami de la famille", l’autre pourrait bien parler de vous en tant que " pigeon providentiel".
Le pire serait la déclaration de la faillite. Et vous mettre dans le rang des créanciers pour espérer récupérer quelques miettes, avec des jolies dépenses en perspective en frais de procédure, et des loyers envolés.
Je vous laisse lire les mésaventures de ces propriétaires bailleurs.
Les liquidations judiciaires ne sont pas " un cas à part", voici une petite liste d’entreprises liquidées récemment
La première question que je me poserai serait :
Est ce que j’ai confiance dans ces murs ?
Pour ma part, lors de l’achat de nos bureaux lyonnais, le jour de la signature, le notaire vendeur sort de sa mallette une lettre recommandée arrivée le jour même ( ben voyons). C’était le préavis d’un des deux locataires.
Suite à la vente, je suis allée me présenter au second locataire. Il était content de me voir en personne, afin de connaître mon adresse pour m’envoyer son préavis.
Donc, dans la semaine de la signature, je n’avais plus aucun des 2 locataires. ( Raison : travaux très très longs - rénovation complète d’un immeuble avec changement de destination, plus d’une année dans les gravats- , impossibilité de travailler dans les locaux, marre de payer des loyers pour rien).
Je n’ai pas eu peur, j’ai trouvé deux locataires rapidement et sans problème, à un loyer supérieur aux précédents locataires.