Je n’ai aucun intérêt commun avec la société Corum AM (sinon que je suis associé -usufruitier- dans plusieurs de leurs SCPI, depuis 10 ans, comme dans plusieurs dizaines d’autres SCPI d’ailleurs). Si vous me relisez, vous verrez que j’ai aussi écrit des choses critiques à leur égard. Je ne suis dans aucun CS de SCPI (j’y ai été pendant 1-2ans, y représentant l’APPSCPI avant ceci, il y a longtemps, avec de grosses SdG. J’ai depuis qqs années renoncé à candidater, n’ayant jamais été élu, et ayant perdu une large part de ma motivation pour y être, et de mes illusions sur le rôle des CS).
J’ai assisté à des dizaines d’AG de SCPI (mais bien sur pas de toutes les SCPI du marché, et d’autres AG ont pu évoquer ce sujet), et, désolé si ça ne vous plaît pas, les seules où j’ai entendu de manière répétée la société de gestion décrire des actions concrètes (en l’occurence en particulier: limiter la collecte en periode faste, acquérir de la notoriété, ne pas encourager des assureurs à devenir associés de la SCPI, favoriser l’investissement régulier d’associés par ’abonnement’ ou réinvestissement des dividendes ou en permettant l’acquisition de fractions de parts, …) pour continuer à avoir de la collecte le jour où le marché serait moins favorable, en particulier pour assurer une liquidité aux associés souhaitant vendre, ce sont celles de SCPI de CORUM.
Les associés de toute SCPI ont un intérêt à ce qu’il existe toujours assez de collecte pour permettre à ceux souhaitant céder des parts de le faire. C’est juste factuel.
Une société de gestion peut trouver son intérêt, à court terme, à maximiser le volume de sa collecte. Mais, si ça implique que le marché secondaire soit bloqué pendant des périodes plus ou moins longues, quand la collecte se fait plus rare, et/ou à avoir du mal à bien investir les capitaux collectés, non seulement ça sera nuisible pour les associés, mais ce sera aussi souvent nuisible à long terme pour la société de gestion.
Pour l’évolution des valeurs d’expertise, je ne peut rien dire de plus que : "la publication des données mises à niveau à fin 2023 devrait faire cesser tout procès d’intention à l’égard de telle ou telle SdG". Certaines SdG ont l’habitude de le faire assez tôt (dès mars), quand un grand nombre d’entre elles (et quasiment toutes les SdG qui ont fait refaire des expertises à mi 2023, et dont pas mal de SCPI avaient alors, et ont toujours, un marché secondaire bloqué) le font un peu plus tard (vers juin …).
Sur les expertises, et les liens entre experts et SdG, je ne peux que remarquer que, si soupçon il devait y avoir, je l’aurais plus envers les mastodontes du marché (dont dépend bien plus l’activité des experts) qu’envers les SdG indépendantes, plus petites (en encours) et plus récentes sur le marché. Sur les évaluations faites en interne, je remarque qu’aucun expert ne donne de valeur aux SCI: tous n’expertisent que les immeubles, et laissent au SdG la responsabilité d’en déduire des valeurs d’expertise des SCI (c’est écrit dans les Rapports Annuels). Ca ne signifie cependant pas que les valeurs d’expertise des SCI soient biaisées (mais les SCPI qui détiennent la plus grosse partie de leur patrimoine via des SCI, ce sont notamment celles d’Amundi, La Francaise, Primonial, etc.). De toute manière, c’est lors des cessions que la vérité sur la valeur des biens est indiscutable (donc les SCPI qui cèdent beaucoup de biens devraient avoir moins de tentation à "manipuler" des valeurs d’expertise).
Il me semble normal que "certains dirigeants de sociétés de gestion s’agacent du discours de leurs concurrents, s’agacent de les voir interprêter les demandes de l’AMF de manière différente de la leur", et ce n’est pas nouveau. On peut aussi remarquer que presque toutes les innovations sur le marché des SCPI depuis une grande decennie sont venues de ces "concurrents" qui agassent, en envisageant de faire certaines choses autrement. Quasiment toutes ces innovations ont été initialement critiquées par (et ont agassé) ces ténors du marché. Une bonne partie d’entre elles (mais pas toutes ; certaines sont tombées à plat) ont bénéficiées aux associés, et certaines ont même été copiées par les (ex-)ténors du marché.