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Immobilier en Australie : un remake de la crise des subprimes ?

Marché immobilier australien : analyse d'une potentielle bulle spéculative

Cette discussion analyse la situation du marché immobilier australien, notamment à Sydney et Melbourne, en explorant la possibilité d'une bulle spéculative similaire à la crise des subprimes américaine. Un membre souligne le rôle du crédit facile et des investissements étrangers, particulièrement chinois, comme facteurs ayant alimenté une forte croissance des prix immobiliers. La hausse vertigineuse des prix, ne suivant pas l'évolution des salaires, est pointée comme un élément problématique, ainsi que des doutes sur la qualité de certaines constructions.

L'interdiction des achats immobiliers dans l'ancien par les étrangers, décidée fin 2015, a entraîné une augmentation de l'offre et a ainsi mis en lumière la surévaluation du marché. La discussion évoque un cercle vicieux : baisse de la demande, baisse des prix, difficultés de remboursement des crédits (Negative Equity), et saisies immobilières. Un participant mentionne des baisses de prix allant jusqu'à -40% ou -50% depuis le pic de 2017, tout en nuançant l'impact global, comparé à la crise de 2007 aux États-Unis.

Un an après le premier message, un autre membre conteste cette analyse, soulignant la reprise de la croissance des prix. Il attribue cette évolution à la baisse des taux d'intérêt, à la dépréciation du dollar australien, à une forte croissance démographique et à des politiques gouvernementales soutenant l'accès à la propriété. Ces facteurs combinés exercent une pression à la hausse sur les prix, créant un contexte différent de celui initialement décrit.

La discussion met donc en lumière des opinions divergentes sur la nature et la pérennité de la dynamique du marché immobilier australien. Elle souligne l'importance de considérer plusieurs facteurs, tels que les politiques monétaires, la croissance démographique, et les réglementations concernant les investissements étrangers, pour appréhender la complexité du marché immobilier et identifier les risques potentiels.

Enfin, la discussion illustre la difficulté de prédire l'évolution à long terme des prix immobiliers et souligne l'importance de la gestion du risque dans les investissements immobiliers.


3    #1 10/02/2019 12h25

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Passant la majeur partie de mon temps en Asie, je me sens un peu concerné par ce qui ce passe actuellement en Australie.

Après un voyage assez décevant sur place en 2014, je m’étais fait une idée que les Australiens vivaient largement au-dessus de leur moyen, surtout à Sydney et Melbourne.

Plusieurs facteurs étaient évoqués pour expliquer ce miracle économique. Les exportations minières, l’attrait de l’île-continent pour beaucoup d’étrangers et notamment Chinois qui investissaient énormément, le soleil, les plages… bref, tout était positif et merveilleux.

C’est quelques années plus tard que l’on commence à comprendre d’où le mirage venait… le crédit facile.

Les australiens ont investit massivement dans l’immobilier grâce à des prêts faciles, peu chers, consentis sur la seule valeur de leur acquisition, sans regarder la capacité à rembourser. Les fameux Mortgage Loans.



Tant que le marché monte, la musique continue, la valeur augmente et c’est même possible d’augmenter l’emprunt en cours (la voiture, la TV, le barbecue…).

Le problème, c’est lorsque le marché se grippe.

Une loi est passée fin 2015 lorsque le gouvernement Australien a interdit aux étrangers (notamment chinois) d’acheter dans l’ancien. Sans doute pour calmer les locaux souhaitant accéder à la propriété. Elle a eu pour effet de remettre sur le marché beaucoup de biens acquis précédemment.

Durcissement de législation aux investissements étrangers

Ensuite vient le problème du niveau des salaires qui ne suit plus, même qui déraille face à l’augmentation vertigineuse des prix.



Comme dans toute crise financière, les banques sont celles qui tiennent le flingue… contre elles-mêmes! Les banques ont commencé à fermer le robinet et le mécanisme s’enclenche. Moins d’acheteurs, baisse de prix, "Negative Equity", saisies, reventes avec baisses de prix.

Le cercle vertueux se transforme en cercle vicieux.



A cela s’ajoutent des doutes sur la qualité de constructions récentes achetées à prix d’or.

Opal Tower in Sydney has been “stunned” by structural defects



Grosse perte de confiance.

Nous avons donc le parfait remake australien de la crise US de 2007. Je ne pense pas que celle-ci va se propager même si on parle de -40% voir -50% depuis le top 2017. L’économie australienne est bien moins importante et connectée au reste du monde mais l’impact sur la Nouvelle-Zélande (dans la même situation) et les banques de la zone devrait être surveillé de près.

Je me disais bien en 2014 que ça brillait trop pour être vrai.

Dernière modification par Mestra (10/02/2019 13h00)

Mots-clés : australie, banques, bulle, credit, immoblier, prêt


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#3 21/02/2020 05h54

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Il faut dire que les taux ne cessent de baisser, ce qui n’aide pas franchement à faire dégonfler les bulles immobilières… A côté de ça la baisse du dollar Australien ne doit pas non plus décourager les investisseurs étrangers.

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#4 24/02/2020 03h04

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C’est sur, entre les taux et la monnaie qui baissent, une population qui augmente beaucoup (natalité forte pour un pays developpé, migration nette très positive et très sélectionnée etc), les vannes du crédit qui rouvrent doucement, les aides du gouvernement pour les premiers acheteurs etc ca fait beaucoup de facteurs qui peuvent mettre de la pression a la hausse sur les prix.
2020 commence fort aussi, avec des hausses mensuelles de 1.5% a Sydney et Melbourne! A voir comment ca évoluera cette année, mais ca semble assez aligné sur les fortes hausses de l’immo aux US par ex.

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