Analyse de l'action Renault : entre opportunités et risques
Cette discussion porte sur l'action Renault, analysée par les membres sous différents angles, depuis 2012 jusqu'en 2023. Elle met en lumière des opinions divergentes quant à la valorisation de l'action, les perspectives de croissance et la gestion des risques. Les participants abordent des éléments fondamentaux comme la diversification, le rendement et la gestion du risque, en confrontant les arguments pour et contre un investissement dans le titre.
Les premiers messages (2012-2016) analysent la société par la méthode de la somme des parties, mettant en évidence une décote importante de l'activité automobile par rapport à la valeur des participations dans Nissan et d'autres entreprises. L'affaire du Dieselgate en 2016 provoque une forte baisse du cours de l'action, soulignant l'importance de la diversification du portefeuille. Les membres débattent également de la forte croissance de Plastic Omnium et du potentiel de Burelle. La diversification géographique de Renault est par la suite saluée, compensant des difficultés sur certains marchés.
À partir de 2017, l'analyse se concentre sur la décote persistante du titre malgré des résultats financiers positifs. Le débat s'articule autour de la valorisation de Renault par rapport aux résultats et à la valeur de sa participation dans Nissan, ainsi que sur les risques liés aux émissions polluantes. Des participants insistent sur le PER faible, tandis que d'autres mettent en garde contre la cyclicité du secteur automobile et les risques liés à la transition énergétique. La cession de parts de Renault par l'État français est analysée comme une bonne nouvelle pour le marché.
L'arrestation de Carlos Ghosn en 2018 provoque une chute brutale du cours, alimentant une discussion intense sur les risques de gouvernance et l'impact de ce scandale sur l'entreprise. Les membres divergent sur les causes de la baisse, certains y voyant une surréaction du marché, d'autres soulignant la gravité des accusations. La diversification est à nouveau mise en avant comme stratégie de gestion du risque. L'analyse par somme des parties est réitérée avec des estimations divergeant sur le PER à appliquer à l'activité principale de Renault.
Dans les derniers messages (2019-2023), le débat se poursuit autour du projet avorté de fusion avec Fiat Chrysler, soulignant les difficultés de gouvernance et les risques géopolitiques. La stratégie de Luca de Meo, nouvelle direction générale, est ensuite abordée avec son plan Renaulution, axé sur la montée en gamme, la réduction des coûts et l'électrification. Des difficultés persistantes sont néanmoins relevées (baisse des ventes, problème de trésorerie, impact du Covid-19). Les discussions se concluent sur les incertitudes du secteur automobile et les opinions divergentes concernant la valorisation de l'action Renault, avec des estimations du PER et des prévisions de croissance variant considérablement.