#526 21/08/2020 17h48
- langoisse
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BRK c’est surtout une entreprise avec diverses activités. ET aussi un portefeuille boursier conséquent.
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Évaluation de l'investissement dans Berkshire Hathaway : analyse de la performance passée, des stratégies d'allocation de capital, de la valorisation et des perspectives futures du conglomérat
Cette discussion porte sur l'opportunité et les modalités d'investissement dans Berkshire Hathaway (BRK). Initialement, les échanges se concentrent sur les différentes manières d'accéder à l'action, comparant les actions A et B ainsi que des certificats émis par BNP Paribas. Les participants concluent rapidement que, suite au split de l'action B en 2010 la rendant plus accessible, les certificats présentent peu d'intérêt, notamment en raison de leurs frais de gestion jugés excessifs et de l'avantage limité de la couverture de change.
La discussion aborde ensuite la valorisation de BRK, notamment via le ratio cours/valeur comptable (P/B). Les membres débattent de la pertinence de ce ratio, Warren Buffett lui-même soulignant que la valeur comptable sous-estime la valeur intrinsèque de BRK, en particulier pour les filiales détenues à 100 %. Un débat oppose thomz et spiny sur la stratégie d'investissement : privilégier la capitalisation via BRK ou opter pour des actions à dividendes (dividend aristocrats), spiny mettant en avant l'impact négatif de la fiscalité sur les dividendes réinvestis. L'importance du flottant d'assurance (float) comme levier d'investissement à faible coût est également soulignée. L'évolution de BRK vers un conglomérat diversifié, avec des acquisitions majeures comme BNSF, Heinz (via des actions préférentielles avantageuses) ou Precision Castparts, est notée comme une tendance structurante.
La performance de BRK comparée à l'indice S&P 500 est un sujet récurrent. Les participants notent des périodes de sous-performance, notamment lors des marchés fortement haussiers où la taille de BRK et son orientation valeur peuvent être des désavantages, mais aussi des périodes de surperformance ou de résistance en marché baissier. Une analyse critique de la méthodologie de comparaison sur le long terme est présentée par Ursule, soulignant que la surperformance historique s'est atténuée ces vingt dernières années, bien que des contre-arguments sur les frais des ETF et la volatilité soient apportés. La question de la succession de Warren Buffett et Charlie Munger (décédé en novembre 2023) est une préoccupation constante, malgré la mise en place d'une relève avec Ajit Jain et Greg Abel (désigné officiellement comme successeur au poste de CEO) et les gestionnaires de portefeuille Todd Combs et Ted Weschler.
La gestion de la trésorerie pléthorique de BRK suscite de vifs débats. Certains membres s'interrogent sur le manque d'acquisitions majeures récentes et la timidité des rachats d'actions, malgré la politique annoncée (seuil de 1,2 fois la valeur comptable, puis abandon de ce seuil au profit d'une décote par rapport à la valeur intrinsèque). D'autres défendent la prudence de Buffett face à des valorisations jugées élevées ou à un environnement incertain (crise Covid). Les mouvements récents du portefeuille d'actions cotées, souvent attribués aux lieutenants Combs et Weschler, montrent une forte concentration sur Apple (devenue la principale position), un recentrage sur certaines banques (Bank of America) et des investissements notables dans l'énergie (Chevron, Occidental Petroleum), les télécoms (Verizon), le Japon ou des IPOs (Snowflake). Des critiques émergent concernant des opportunités manquées (Google, Amazon, Microsoft), la gestion de scandales (Wells Fargo), ou des investissements moins réussis (IBM, Kraft Heinz, compagnies aériennes vendues en perte).
Mots-clés : Berkshire Hathaway, Warren Buffett, investissement valeur, allocation de capital, performance boursière, succession, valorisation (P/B)
BRK c’est surtout une entreprise avec diverses activités. ET aussi un portefeuille boursier conséquent.
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capital, le 31/08/2020 a écrit :
Berkshire investit dans 5% de 5 sociétés Japonaises.
L’article du Wall Street Journal n’étant pas accessible sans abonnement, je me permets de compléter avec les informations fournies par Les Echos de ce jour (extraits).
Les Echos du 01/09/20 a écrit :
… Lundi, sa société Berkshire Hathaway Inc. a annoncé qu’elle avait discrètement pris, au fil des douze derniers mois, des participations d’un peu plus de 5 % dans chacune des cinq plus importantes sociétés de négoce japonaises.
Un investissement total qui aurait coûté, selon les dernières projections des analystes, près de 6 milliards de dollars. Révélant son opération dans un communiqué publié juste avant l’ouverture de la Bourse de Tokyo, le holding américain a précisé qu’il avait pris des participations dans les groupes Mitsubishi Corp., Mitsui & Co, Sumitomo, Itochu et Marubeni.
« Je suis ravi de voir Berkshire Hathaway s’associer au futur du Japon », a justifié Warren Buffett, avant de rappeler que ces sociétés avaient « de nombreuses coentreprises à travers le monde » et qu’elles allaient « probablement nouer encore davantage de partenariats »
Descendantes de structures remontant parfois jusqu’au XVIIe siècle, ces maisons de négoce sont devenues des partenaires incontournables de tous les industriels japonais cherchant à sécuriser un accès aux matières premières, dont l’Archipel est privé, ou à contrôler des réseaux logistiques loin
de leurs bases nippones. Se développant dans le pays mais surtout à l’international, elles ont progressivement mué en de riches holdings investissant dans de nombreux secteurs. Elles sont présentes dans les secteurs de l’énergie, des mines, du transport, de l’automobile, du textile, mais également, souvent, dans la distribution.
Itochu contrôle notamment les supérettes de proximité – les « konbinis » – de l’enseigne FamilyMart au Japon. Mitsubishi Corp. est, lui, propriétaire de la chaîne concurrente Lawson.
Berkshire Hathaway annonce pouvoir monter jusqu’à 9.9% du capital d’une de ces entreprises mais qu’elle s’interdit d’aller au delà sans accord tacite avec la firme Japonaise concernée.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Berkshire prend part à l’IPO de Snowflake pour 250 millions de $.
Comme lors des récents mouvements (Barrick Gold, etc.), 2 interprétations possibles :
- Changement de dogme (Berkshire n’a jamais été fan des IPO (mentionnées en mode boutade par Buffett comme "It’s Probably Overpriced" dans plusieurs de ses lettres) , car il faut bien être innovant pour investir la pile de cash, qui plus est dans un contexte de taux au ras des pâquerettes.
- Montant relativement faible à l’échelle de Berkshire, donc c’est un mouvement de la "jeune" relève sur l’allocation gérée de manière autonome, ce qui amha me semble plus probable.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par julien (10/09/2020 19h47)
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L’investissement de Berkshire Hathaway devrait même atteindre les 550/590 millions de $ grâce à une acquisition supplémentaire (4 millions de titres) auprès de l’ancien CEO de Snowflakes au même prix que son investissement lors de l’IPO.
BusinessInsider a écrit :
Berkshire has signed up to buy $250 million worth of Snowflake’s stock in a private placement. It has also agreed to purchase 4 million shares from former Snowflake CEO Robert Muglia at the IPO price.
Snowflake expects to price its shares between $75 and $85. As a result, Berkshire is set to shell out $550 million to $590 million for roughly 7 million to 7.4 million shares.
Berkshire’s shares are likely to give it a 2.5% to 2.6% stake in the software group, which is targeting a valuation of $20.9 billion to $23.7 billion — more than 78 times its revenue last fiscal year.
source: Why Warren Buffett’s $570 million bet on Snowflake is rarer than any unicorn
La dernière fois que Berkshire a participé à une IPO c’était en 2018 lors d’un investissement dans une fintech brésilienne (StoneCo). L’investissement a fait X2 depuis …
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julien, le 10/09/2020 a écrit :
- Montant relativement faible à l’échelle de Berkshire, donc c’est un mouvement de la "jeune" relève sur l’allocation gérée de manière autonome, ce qui amha me semble plus probable.
Évidemment que c’est ça !
Je suis toujours étonné que l’on continue à polémiquer autour des nouveaux investissements de BRK, alors que cela fait x fois que Buffett a dit qu’il ne gérait plus les "petits" investissements.
Je rappelle que Warren Buffett a 90 ans, et son acolyte Charlie Munger 96 ans !
Je doute que ce soit maintenant qu’ils se mettent à revoir leur méthodologie d’investissement pour investir dans des IPO ou dans des sociétés technologiques…
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Berkshire a publié son T3.
RO de 5.5B$, en baisse de 32% par rapport au T3 2019.
Niveau de cash quasi stable à 145.7B$.
Rachat d’actions à hauteur de 9B$ sur le T3 (5.1B$ au T2 pour un montant de 15.7B$ sur les 9 premiers mois de l’année).
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Pour compléter, la baisse est principalement due à la partie assurance et aux pertes de change sur les obligations en €/¥/£ (à cause de la baisse du dollar).
Le résultat net de l’ensemble "Railroad" (BNSF) / "Utilities and energy" (BHE) / "Manufacturing, service and retailing" ne baisse au T3 que de 0,2%, grâce à Berkshire Hathaway Energy qui continue de croître.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Elias, le 07/11/2020 a écrit :
Berkshire a publié son T3.
RO de 5.5B$, en baisse de 32% par rapport au T3 2019.
Niveau de cash quasi stable à 145.7B$.
Rachat d’actions à hauteur de 9B$ sur le T3 (5.1B$ au T2 pour un montant de 15.7B$ sur les 9 premiers mois de l’année).
Les rachats d’action s’accélèrent: entre 10 et 11 millions d’actions de classe B rachetées chaque mois sur le T3, en moyenne à $210 et $216 sur août et septembre. Si l’on en croit les déclarations de Buffett, il pense donc que les actions BRK sont sous-évaluée au cours actuel de $209.
Surtout, quand on regarde le nombre d’actions en circulation au 26 octobre (publié en première page du dernier 10-Q), on s’aperçoit que les rachats ont continué et c’est encore $2 milliards de rachat d’actions qui ont été effectués entre le 30 septembre et le 26 octobre.
Par ailleurs, il sera intéressant de regarder le 13-F lorsqu’il sera publié: BRK a continué à vendre des valeurs bancaires, la cost basis ayant diminué de $31B à $27B (probablement WFC et JPM?). Au total, il aura vendu pour près de $13B d’actions sur le trimestre et a acheté pour $18B, soit $5B net investi.
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Les 9B$ dépensés au T3 étaient deja un record historique pour Berkshire sur un trimestre. Ils le sont aussi sur une année pleine !
C’est le plus gros racheteur de ses propres actions derrière … Apple dont BRK détient une belle portion de presque 6%.
La capitalisation de BRK étant énorme, peut être qu’on ne s’en rend pas compte mais 9B$ en valeur, ca équivaut en sein du CAC40 à un Alstom, ou plus qu’un Publicis (7.7B€) ou un Renault (6.7B€) ou hors CAC un ADP (8.5B€).
Sur les 500B$ de capi de BRK, 16B$ c’est 3.2%. Et l’année n’est pas finie …
Mais c’est "dommage" car si à 206$ WB pense que ses titres sont sous cotés, logiquement dans une optique de long terme, ses actions l’étaient encore plus durant le pic de la pandémie au T2 quand elles étaient à 170/180/190$. Les rachats auraient peut être étaient + pertinents encore vue la génération de cash et la disponibilité (+ de 120B$).
Mais peut être qu’à ce moment WB pensait que des opportunités sur le marchés allaient ou pouvaient apparaitre et qu’il voulait se laisser le max. de marge de manoeuvre pour des soldes à la 2008/2009. Mais la FED est passée par là entre temps lol….
D’un point de vue opérationnel par contre, Precision Castparts morflent (logiquement) sévèrement ces derniers temps.
Bloomberg a écrit :
Still, operating profit dropped 32%, hurt by the insurance unit’s first underwriting loss since the end of 2019.
Buffett’s businessses have been battered by the pandemic this year. Aerospace parts-maker Precision Castparts, which was hit by a $10 billion charge in the second quarter, reported an 80% drop in pretax earnings in the three months that ended Sept. 30. Retailers such as See’s Candies and Oriental Trading have experienced “significant declines” in earnings this year.
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Elias a écrit :
ais c’est "dommage" car si à 206$ WB pense que ses titres sont sous cotés, logiquement dans une optique de long terme, ses actions l’étaient encore plus durant le pic de la pandémie au T2 quand elles étaient à 170/180/190$. Les rachats auraient peut être étaient + pertinents encore vue la génération de cash et la disponibilité (+ de 120B$).
Buffett a tout de même racheté un certain nombre d’actions à ~$180. Nous ne sommes par ailleurs "que" 15% plus haut aujourd’hui.
Au point bas, comme il l’a évoqué en mai, il y avait énormément d’incertitudes, et j’imagine qu’il préférait être attentiste et également conserver du cash pour réaliser une grosse acquisition.
Aujourd’hui, le scénario de la dépression est probablement éloigné avec la réponse des différents gouvernements et banques centrales, donc ajusté du risque il est probable qu’il soit préférable de faire de gros rachats maintenant que fin mars.
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SirConstance, le 08/11/2020 a écrit :
Par ailleurs, il sera intéressant de regarder le 13-F lorsqu’il sera publié: BRK a continué à vendre des valeurs bancaires, la cost basis ayant diminué de $31B à $27B (probablement WFC et JPM?). Au total, il aura vendu pour près de $13B d’actions sur le trimestre et a acheté pour $18B, soit $5B net investi.
Le 13F est sorti:
Comme on pouvait s’y attendre, la position Apple a été réduite de 4% (d’après Christopher Bloomstran de Semper Augustus, ce serait les positions de Ted Weschler et Todd Combs, achetées avant que Mr. Buffett n’investisse lui même). Wells Fargo a été encore réduite et ne représente plus que 1.3% du portefeuille, la quasi-intégralité de JP Morgan est revendue alors que Bank of America a été augmentée de 10% et représente désormais près de 11% du portefeuille.
Enfin, les achats mystères sont révélés: un panier de pharmaceutiques (Merck, Abbvie, Bristol-Myers Squibb, Pfizer); et un peu de T-Mobile. Vu les montants et les valeurs, ce sont toutefois très probablement des positions prises par Weschler et Combs - même si en agrégat cela représente tout de même ~$6B!
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Je trouve que le portefeuille de BRK est de moins en moins lisible
De plus en plus de turn-over en contradiction avec les messages de confiance long terme d’habitude attribuée aux entreprises détenues.
Une façon de lire ce portefeuille serait:
1) APPLE forte conviction, OK pourquoi pas, mais a le mérite d’être clair
2) Les 5 endormies: BAC, KO, AXP, KHC, MCO "OK en attendant de meilleures idées"
3) Les 15 autres valeurs: très faible conviction, car beaucoup d’aller-retour et montant investi faible relativement aux montants habituellement investis lorsqu’il y a conviction chez BRK
En résumé, la seule conviction visible est APPLE et tout le reste inspire de moins en moins
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Bonjour,
Désolé mais avoir 7 valeurs qui font 90% du portefeuille (et 16 qui en font 99%), il me semble que c’est plus qu’une conviction, le reste c’est de l’opportunisme (à 1md$ le billet !) et semble tout à fait normal.
Nos propres portefeuilles ne sont pas à ce niveau de concentration (en bien ou en mal d’ailleurs ?) et on se parle de près de 600mds$.
Donc niveau conviction, je ne pense pas que BRK ait de leçon à recevoir, après que nous restions un peu sur notre faim avec la montagne de cash, soit, mais ils ne vont pas acheter gros juste pour faire plaisir.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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L’arbitrage et la concentration vers Bank of America est aussi le signe sur une belle conviction.
Pour Coca cola, Amex, Kraft Heinz et Moody’s, il s’agit de positions historiques qui sont difficiles à céder mais dont le moat est toujours présent et le cost base est imbattable (pour Coca, Amex et Moody’s).
Les deux lieutenants sont plus dynamiques et profitent de leur plus grande agilité.
Cheers!
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Harricana a écrit :
Je trouve que le portefeuille de BRK est de moins en moins lisible
De plus en plus de turn-over en contradiction avec les messages de confiance long terme d’habitude attribuée aux entreprises détenues.
Une façon de lire ce portefeuille serait:
1) APPLE forte conviction, OK pourquoi pas, mais a le mérite d’être clair
2) Les 5 endormies: BAC, KO, AXP, KHC, MCO "OK en attendant de meilleures idées"
3) Les 15 autres valeurs: très faible conviction, car beaucoup d’aller-retour et montant investi faible relativement aux montants habituellement investis lorsqu’il y a conviction chez BRK
En résumé, la seule conviction visible est APPLE et tout le reste inspire de moins en moins
Apple a été présenté par Buffett comme le 3ème business de Berkshire Hathaway après l’assurance et BNSF. Il y a donc une grosse conviction; et surtout cette position constitue une belle diversification du business. La valorisation semble élevée par rapport à l’historique, mais pas tant que ça si l’on considère Apple comme une entreprise de biens de consommation, avec en plus la diversification vers les services.
Il est également compliqué pour Berkshire d’être plus actif sur cette position: en cas de vente, il faudra payer des impôts sur la plus-value, et trouver une nouvelle conviction pour déployer $100B de cash supplémentaire, alors que les caisses sont déjà pleine et qu’il n’y a pas aujourd’hui d’opportunité criante à ces niveaux de capitalisation boursière.
C’est un peu la même chose pour les "endormies", notamment KO; qui en plus génère un montant significatif en dividendes.
Sur le reste, il y a toujours eu un certain nombre de positions plus petites et gérées de manière plus active. Buffett a l’habitude de construire de grosses positions sur des entreprises dominantes et très profitables, mais uniquement lorsque la valorisation est un no-brainer: par exemple, Apple à un PE de 10x (le fameux fat pitch); et en attendant comme l’a mentionné Jeyfox ses lieutenants gèrent un portefeuille plus petit de manière assez dynamique.
La vente de WFC pourrait éventuellement être considérée comme en contradiction avec les messages donnés, mais (1) Buffett et Munger n’étaient pas favorables à la nomination de Scharf et leur avis n’a pas été pris en compte, (2) Buffett n’a évidemment pas dû apprécier tous les problèmes de culture chez WFC, étant donné que son image et sa réputation sont associées à cette entreprise, et (3) il a une belle alternative avec BAC, qui semble bien mieux gérée et dont le portefeuille de prêts est moins risqué que WFC (moins d’exposition à l’immobilier commercial ou à l’énergie).
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Je rebondi sur les messages 529/530 relative à l’IPO de Snowflake pour laquelle Berkshire (enfin Ted & Todd) ont pris part car j’ai vu passer un tweet "intéressant" hier.
Si je n’étais pas une bille en informatique, j’aurais essayé de faire une belle capture d’écran et vous la poster car cela aurait été plus propre, mais je suis une bille…
David Kass (c’est un prof’ de Finance à la H.Smith School of Business) a écrit :
Snowflake closed today at a 107B$ market cap and a price to sales ratio of 219x
BRK’s 735M$ investment in Snowflake in September at 120$/share is currently valued at 2.4 B$ (!) at 388$/share
Un magnifique x3.25 en mois de 3 mois !
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Une analyse qui ne semble pas inintéressante de morningstar France sur le portefeuille de BBK et son analyse risque Quels sont les sources de risque du portefeuille de… | Morningstar
La conclusion :
MS.fr a écrit :
Le portefeuille de Berkshire Hathaway n’est pas étroitement lié au marché sur la plupart des dimensions du risque.
Même si Buffett a commencé à donner plus de marges de manœuvre à ses deux lieutenants, Todd Combs et Ted Weschler (chacun gère environ 15 milliards de dollars), le portefeuille n’est pas exactement devenu un quasi-indice de marché.
En fait, ce portefeuille est fortement concentré, et se distingue par sa forte pondération technologique et son exposition supérieure à la moyenne aux facteurs de momentum, de volatilité et de croissance.
Ces caractéristiques ne sont probablement pas ce que vous pourriez attendre de Berkshire Hathaway.
Alors qu’un nombre croissant de sociétés de gestion et d’investisseurs se tournent aujourd’hui vers la gestion passive, Berkshire Hathaway fait résolument des choix idiosyncratiques.
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Ça bouge un peu du côté de BRK, nouveau 13F :
Verizon et Chevron font une belle entrée, respectivement 8.6 Mds$ et 4.1 Mds$.
Allégement Apple et Wells Fargo dans la tendance du trimestre d’avant. Et renforcement dans Abbvie, Merck&Co et BMY dans la tendance du trimestre d’avant également.
Sortie définitivement de Barrck Gold, Pfizer, et JPMorgan Chase.
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Je n’arrive pas à comprendre les allégements successifs depuis 2 trimestres sur Apple ? C’est quoi l’idée derrière ?
Je présume que WB n’est pas derrière cela car le move ne lui ressemblerait pas. Il n’est pas du genre à diminuer (hors motif réglementaire) une participation qui fonctionne bien (même si elle peut paraitre "sur-évaluée" -cf Coca Cola par le passé).
Donc je présume que cela doit être Ted et/ou Todd. Sont ils à court de cash dans leur poche d’investissement (à +10B$) pour le ré-investir ailleurs sur ce qu’ils considèrent comme de meilleures opportunités ?
J’écarte le motif réglementaire car à l’inverse d’une banque Apple n’est pas proche d’un seuil réglementaire de 10%.
Quelqu’un veut bien éclairer ma lanterne svp ?
Dernière modification par Elias (17/02/2021 13h57)
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Franchement, Warren Buffett a 90 ans, je ne suis pas sûr qu’il gère grand chose aujourd’hui, et qu’il faille faire des spéculations…
Petit à petit, la gestion du portefeuille d’actions de BRK se "normalise", avec des mouvements plus fréquents, tout simplement.
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Bien vu Patience, mais le fond de la fondation Bill & Melinda Gates n’est pas ouvert à la souscription, alors que BRK est une simple action.
On peut en déduire qu’un philanthrope a plus de conscience écologique que "les marchés", c’est à dire les institutionnels et investisseurs comme vous et moi. Si tant est que le fond de la fondation se greenerise réellement…
En tout cas, le pétrole semble commencer à monter, j’imagine qu’un investissement dans Chevron est un investissement dans une reprise globale de l’économie - avec peut-être un retour de l’inflation ?
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Elias a écrit :
Je n’arrive pas à comprendre les allégements successifs depuis 2 trimestres sur Apple ? C’est quoi l’idée derrière ?
Je présume que WB n’est pas derrière cela car le move ne lui ressemblerait pas. Il n’est pas du genre à diminuer (hors motif réglementaire) une participation qui fonctionne bien (même si elle peut paraitre "sur-évaluée" -cf Coca Cola par le passé).
Donc je présume que cela doit être Ted et/ou Todd. Sont ils à court de cash dans leur poche d’investissement (à +10B$) pour le ré-investir ailleurs sur ce qu’ils considèrent comme de meilleures opportunités ?
J’écarte le motif réglementaire car à l’inverse d’une banque Apple n’est pas proche d’un seuil réglementaire de 10%.
Quelqu’un veut bien éclairer ma lanterne svp ?
N’oublions pas que la ligne Apple flirterait (sans les allégements) avec les 50% du portefeuille de Berkshire. C’est beaucoup pour une seule entreprise. Je pense que tonton Warren fait simplement du risk management, surtout compte-tenu de la valuation très "mûre" d’Apple en ce moment. Buffett n’a pas peur de la concentration mais à condition que la valeur soit discount. Et je pense qu’il se mord les doigts de ne pas avoir allégé Coca-Cola en 1999 quand l’entreprise était clairement surévaluée.
Je suis pour ma part étonné de l’investissement dans Verizon. Bien que l’entreprise soit bon marché, elle a beaucoup de dettes et Buffett n’aime pas les entreprises lourdement endettées. Je ne suis pas non plus convaincu des perspectives à long terme des entreprises de télécommunications en général. En effet, qui souscrira encore à un abonnement de téléphonie mobile quand une armée de satéllites (StarLink ou Amazon) nous fourniront du WiFi partout?
Pour Chevron, je suis surpris aussi (mais moins). Je pensais que le deal plus que moyen avec Occidental l’avait vacciné des entreprises pétrolières. Enfin, c’est toujours mieux que de laisser l’argent dormir…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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