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#676 02/08/2018 23h29

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Miguel a écrit :

Voici un rapport de vacances…
Je relis un peu la file et c’est avec un grand sourire que je revois ce post, le #301 de la file portefeuille de miguel
Et le #303 dans lequel j’expliquais mon arbitrage 
vente de  500 actions  Apple a $174.22. quelle excellente affaire
Spécialement lorsque je vois le cours actuel  $206 .40

En effet j’avais remplacé par un achat de CALL
BOT    15    AAPL    56.83    JAN 18 ’19 120 Call Option
passage du poste 303 du 28 Novembre 2018.

--- Que peut il se passer ---
Restons Optimiste (positif) :  Si dans le future le cours de l’action grimpe à $200
j’aurai gagné la différence entre $200 et 176.83 soit $23.17 X1500 = $34.755

En résumé pour la même somme investie (immobilisée) sur cette option,
l’équivalent d’un achat de 500 actions,
je suis partie prenante sur 1500 actions.

Poids de APPLE 24.20% de la valeur du portefeuille. Options inclues

Warren Buffet mentionné par Gaspode
Un article ancien de Tae Kim    | @firstadopter.   article daté du 7 mai 2018 --- intéressant:
Berkshire Hathaway Chairman and CEO Warren Buffett said Monday he likes Apple stock so much he would love to own all of it.
Vidéo de Warren dans laquelle il dit avoir acheté 5% du business "APPLE"
et seconde vidéo intéressante également.

Dernière modification par Miguel (02/08/2018 23h49)


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#677 03/08/2018 00h36

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Pour info, j’ai regardé plusieurs JT ce soir et c’est passé sur tous. Les JT aiment les infos un peu percutantes et accessibles au grand public, sur la bourse. Je suppose que ça augure d’une hausse continue, au moins un jour ou deux. Quand le pékin moyen voit une info dans le JT (en France et dans plein d’autres pays), il le croit. Après, il y a une histoire sur le cireur de chaussures et les conseils boursiers… à chacun de voir.


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#678 03/08/2018 08h53

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On aime bien sur ce forum retrouver les dires de certains, souvent des médias, qui se sont révélés totalement faux, afin de bien garder en tête qu’il faut se méfier de tout ce bruit pour prendre nos décisions d’investissements. En voici un bel exemple: la Une de BusinessWeek le 5 février 1996, alors qu’Apple valait à peu près 1 dollar:



Le cours de l’action a continué de baisser pendant environ 1 an et demi après cet article (avec un plus bas aux environs de 0,50$), ait repassé au-dessus d’1 dollar mi-1998 et n’est plus jamais revenu à ces niveaux.

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#679 03/08/2018 09h00

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où c’est très fort c’est que c’est BW eux-même qui ont posté l’image sur tweeter accompagnéée d’un simple "LOL".

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#680 03/08/2018 09h54

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Un journaliste fait avant tout le constat de son temps, de son contexte. Début 1996, pouvait-on écrire autre chose que "la chute…" ? Apple se plantait dans les grandes largeurs, aucun produit ne marchait bien, l’entreprise perdait des parts de marché et était chroniquement en déficit… A l’époque, il aurait fallu savoir lire dans le marc de café pour prévoir le retour de Steve jobs à la fin de l’année et la sortie de l’imac deux ans plus tard !


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[+1]    #681 03/08/2018 11h42

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Il faut dire que les 2 CEOs qui ont été aux rênes à l’époque, Spindler puis Amelio, avaient eu tout faux. L’échec de pink puis Copland, qui étaient sensés remplacer un macOs agonisant, les clones plus performants que les machines Apple, la catastrophe Newton (très bon produit en théorie, juste trop en avance par rapport aux processeurs existant), la gestion du stock catastrophique, le niveau de qualité inacceptable des performas, tout cela conduisait au chapitre 11.

Spindler est probablement le plus fautif, Amelio a simplement hérité d’une situation quasi inextricable, et a fait le bon choix de rechercher un Os à l’extérieur et ensuite de préférer NeXt à BeOs, quand Spindler avait chercher à se vendre à Sun ou IBM. Amelio avait de plus la fâcheuse caractéristique d’avoir de l’anti-charisme, ses présentations étaient horribles même quand les nouvelles étaient bonnes (ce qui était rare).

Quand le merge a été annoncé, le gag était de dire que NeXt avait acquis Apple pour -429M$, parce que toute l’équipe dirigeante de NeXt se retrouvait aux commandes.

Rhapsody, la developper release du futur Os X est sorti moins d’un an après, l’imac bondi blue en 98 et le reste est de l’histoire.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#682 03/08/2018 11h56

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Gaspode a écrit :

tout cela conduisait au chapitre 11.

Ce qui justifiait sans doute le cours très bas de l’action et les titres assassins de la presse.

Les gens qui ont acheté à cette époque ont eu ensuite un gain extraordinaire, mais ce gain était la rémunération du risque qu’ils ont pris. D’autres, à la même époque ou un peu avant, ont pu investir de façon similaire dans d’autres sociétés pionnières de l’informatique qui semblaient prometteuses, telles qu’Amstrad ou Atari ou Sinclair (le ZX spectrum), et l’investissement n’a pas aussi bien tourné.

Quand Verbalkint dit que ce "bruit" était "faux", attention au biais de confirmation. Apple s’est relevée pour devenir une entreprise extraordinaire mais, vu de 1996, BW avait sans doute raison en écrivant son article, et l’aventure aurait tout aussi bien pu tourner très mal. Ceux qui ont annoncé le plantage de Sinclair, Atari, ou Amstrad ont eu raison a posteriori, ceux qui ont annoncé le plantage d’Apple ont eu tort a posteriori, mais à l’époque et compte tenu du contexte, ce n’était pas du "bruit faux", c’était la réalité d’une entreprise qui était dans une santé très précaire.

Dernière modification par Bernard2K (03/08/2018 12h02)


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#683 03/08/2018 12h34

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Il y a eu une période où Apple cotait 15$ alors qu’ils avaient 18$ de cash et 0 dette !
Simplement personne n’en voulait.

Jobs a dit que quand il a repris les commandes, ils étaient à 90 jours de la faillite. C’est sans doute une exagération mais pas un mensonge.

Et le retournement a été réalisé en moins de 6 mois, mais il a été fait à la hussarde, au point que les employés redoutaient de se retrouver face à face avec Jobs, sous peine d’être sommé d’expliquer leur travail et si pas convaincant, virés sur le champ !

Il a aussi fallu attendre le succès de l’ipod sur Windows pour que le cours de bourse décolle vraiment (2002).

Dernière modification par Gaspode (03/08/2018 12h37)

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#684 03/08/2018 14h25

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On l’oublie très souvent mais l’iMac n’a été que le prémisse du retournement d’Apple.
Je me souviens avoir essayer l’iPod à la fnac et sa simplicité m’avait bluffé. Cependant quand le démonstrateur m’a dit que cela ne fonctionnait que sur Mac, je me suis dis dommage.
C’est le fait de rendre compatible ipod sur Windows qui a vraiment lancé apple dans une autre stratosphère. L’iphone a juste été une mutation hybride (quelle idée quand même!)


Parrainage LINXEA, n'hésitez pas à me contacter.

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#685 04/08/2018 10h44

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Parmi les grandes dates de l’interopérabilité avec le monde Windows, il y aussi le partenariat signé en 1997 par Jobs pour avoir Microsoft Office sur les Mac. C’est aujourd’hui une évidence de pouvoir utiliser Microsoft Office aussi bien sur un Mac que sur un PC, et c’est indispensable pour les utilisateurs pros notamment,mais ça n’a pas toujours été le cas !
Je me rappelle avoir utilisé des imacs début des années 2000 dans le monde pro, il n’était pas si évident d’échanger avec des tiers (parfois, ouvrir les documents joints à des mails s’avérait difficile, dans un sens comme dans l’autre) ; sans Microsoft Office sur Mac, ça aurait été pire. Word et Excel sont devenus des standards.
Alors que Apple a longtemps cultivé sa particularité, le manque d’interopérabilité limitait aussi son expansion et son attractivité.

Dernière modification par Bernard2K (04/08/2018 10h54)


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#686 04/08/2018 19h09

Banni
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Un petit complément.  Excel a été disponible sur le Mac en 1985, deux ans avant sa première version Windows.

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#687 05/08/2018 15h49

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La lecture d’Apple’s F3Q18 10-Q apporte quelques surprises :

Analyst: Apple went on a CapEx spending spree last quarter | Philip Elmer?DeWitt

Si les dépenses en immobilier sont logiques et attendues (nouveaux datacenters, campus #3&4) l’augmentation de 55% ($4.28B) de la capex Machinery, Equipment, & Internal Use Software  est plus surprenante.

Typiquement cela est arrivé lors d’un changement complet de form factor, comme pour le 6 ou le X, ou ça signale un nouveau produit. Hors on est dans une année "+", donc ce n’est pas le premier.

Comme Horace Dediu l’avait démontré, vous pouvez quasiment prendre le % d’augmentation de la capex et en déduire l’augmentation de revenu 9 mois plus tard. C’est un peu tard pour les lancements de septembre, mais ça pourrait présager de nouveaux produits 1° trimestre 2019 ?

Une autre interrogation pour nous investisseurs. : Apple a aujourd’hui $129B de cash libre (dettes déduites) et environ $10-12B de FCF à chaque trimestre non affecté aux dividendes. sur les 2 trimestres précédents, il ont consacré $45B aux rachats d’actions (un peu moins de 5% du flottant), donc en gardant ces hypothèses, ça représente au moins 10 trimestres de rachats d’actions pour revenir a un "neutral cash" comme l’a exprimé Luca Maestri (Apple CFO).

c’est 25% du flottant qui pourrait disparaitre dans ce cas ! objectif 270$ ou même 300 ?

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#688 05/08/2018 16h18

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Ah oui, pardon, Excel et Word dispo dès 1985, donc avant les versions Windows (mais après les versions MS-DOS, et pour cause, à l’époque les PC tournaient sous DOS et pas sous Windows, qui ne s’est vraiment popularisé qu’avec les versions 2 (1987) et surtout 3 (1990)). La date que je citais dans mon message précédent était pour Office en tant que suite bureautique, et si elle est tardive c’est tout simplement parce que Microsoft commercialisait Word et Excel comme des logiciels indépendants et que les regrouper dans "Office" ne s’est fait que relativement tardivement. Désolé pour l’erreur historique !


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#689 05/08/2018 17h22

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Encore raté wink

Word est sorti en 83 pour DOS. Première version windows en 87 et en 1984 pour MacOs. Word 1.0 mac était très inférieur à MacWrite à sa sortie, mais avait l’avantage de gérer des documents longs sur le 512K quand MacWrite était limité à quelques dizaines de pages pour des questions de mémoire.

Excel est le changement de nom de Multiplan disponible sous CP/M en 1982.
Premiere version en 85 pour le macintosh, en 87 pour windows 2.0. pas de version DOS

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#690 11/08/2018 03h53

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Woh !

Why is the man who built Tesla’s Model 3 returning to Apple? | Philip Elmer?DeWitt

Doug Field était un ingénieur extrêmement important pour Apple, bras droit de Bob Mansfield en charge de l’industrialisation de tout le hardware Mac, et avait quitté la compagnie pour diriger la production du model 3 chez Tesla.

Il était sur la touche depuis Mai quand Musk avait pris les commandes pour essayer de résoudre le "production hell".

Le voilà de retour chez Apple, dans le groupe de Bob Mansfield (!) travaillant sur le projet Titan.

C’est un sacré coup, et confirme par ailleurs que même si Titan a eu des débuts difficiles, Apple continue à travailler dessus, et c’est forcément plus que de simples composants. C’est d’autant plus important que Mansfield a différé son départ en retraite pour reprendre la direction du projet Titan, et que si on ignore si Field est son #2, c’est vraisemblable.

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#691 26/08/2018 01h35

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Article extrêmement interessant d’H Dediu :
Preview of the holiday quarter | Asymco

C’est un des analystes les plus précis sur Apple et rarement en défaut. Ca fait très longtemps qu’il explique que la prévision de capex qui sort en Octobre sur le 10K est un bon annonciateur des ventes de l’année suivante, d’autant plus que ce chiffre est affiné dans les rapports trimestriels suivant.C’est quasi linéaire est très fiable tous les ans.

Or là, il utilise cette valeur pour faire une prédiction pour le trimestre des fêtes impliquant une hausse de +36% YoY, pour un CA total de B270$ ! C’est rare qu’il fasse une prédiction aussi précise, mais s’il ne se trompe pas, il y a encore un point d’entrée sur l’action malgré la hausse quasi continue depuis 3 mois.

Par contre, la fenêtre de tir est courte car il faut à mon avis se positionner avant l’annonce des nouveaux iPhones, au plus tard le 15 septembre.

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#692 26/08/2018 10h21

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Gaspode a écrit :

Ca fait très longtemps qu’il explique que la prévision de capex qui sort en Octobre sur le 10K est un bon annonciateur des ventes de l’année suivante, d’autant plus que ce chiffre est affiné dans les rapports trimestriels suivant.C’est quasi linéaire est très fiable tous les ans.

1) Du coup, par rapport à octobre , comment cela s’est-il affiné depuis : quels sont les éléments nouveaux ?

2)@ Gaspode: je crois avoir vu que vous étiez très «exposé» apple et bravo à vous !  Avez - vous tout gardé ?

3) qu’est ce que vous vous dites quand vous regardez  :
- le price to book à 9 (+2 en un an je crois, a vérifier … );
- l’historique de progression des ROIC ?

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#693 26/08/2018 12h49

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Cette analyse est nouvelle parce que sans doute issue d’un séminaire de formation investisseurs Apple que Dediu a fait récemment.

Ce qu’on sait et les éléments nouveaux :

- le 10K prévoyait en Octobre dernier $16B en capex.
- Fin Juin, les dépenses actuellement engagées étaient à $11,1B sur 9 mois et la prévision passée à $17B.
- Un bon proxy de la capex est la ligne PP&E du bilan (property, plant & equipment). qui représente >90% de la capex. la PP&E était à $10.272B en Juin, soit en ligne avec les nouvelles prévisions.
- Hors, les dépenses en "property" cette année seront plus faibles : Apple Park fini, Campus #3 à Sunnyvale est en leasing long terme donc n’apparait pas dans cette catégorie, #4 en Caroline du Nord pas commencé, moins de construction de data centers qu’en 2017.
- Donc l’augmentation du PP&E correspond à des dépenses liées au financement de la production que ce soit de l’outillage ou du "plant" chez les fournisseurs, Apple payant de façon routinière les machines de ses fournisseurs en échange de meilleures prix et de la prioritisation de leur commandes.

* Le price to book et le ROIC ne veulent pas dire grand chose dans le cas d’Apple, tous les deux sont fortement affectés par la montagne de cash toujours dans les comptes et les rachats massifs d’action en cours, sans parler de l’IP qu’ils valorisent beaucoup plus conservatiment que tous leur compétiteurs.
La politique (très ancienne) d’avoir leurs machines chez les fournisseurs n’est pas non plus prise en compte dans le P/B . Le ROE est stable dans la fourchette 35-40% et c’est ce qui compte.

* Bien sûr que j’ai tout gardé, j’en ai même repris un peu sur le dip après le plus haut historique. Sur les 2 ans qui viennent, il y a au moins $150B qui vont être retournés aux investisseurs, soit sur dividendes soit par les buybacks. Ce n’est surtout pas le moment de sortir.

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#694 27/08/2018 09h10

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@Gaspode : je profite de votre expertise wink

Tout cela est très intéressant pour l’IP: quelle est leur méthode de Valo et quel est le % de décote selon vous versus concurrents ? 

Pour les machines, sont-elles tellement spécifiques apple qu’elles n’auraient qu’une valeur très réduite pour un concurrent et sait-on pour quel montant il y en a chez les fournisseurs ?

Ok pour l’impact des rachats d’actions sur le ROIC. Mais à numérateur constant / croissant , si le ROIC baisse périodiquement et durablement, est ce que cela ne veut pas dire aussi que le rythme de restitution aux actionnaires n’est pas suffisant ? Je n’ai pas encore regardé ce que cela donnait avec le rythme des rachats / dividendes à suivre.

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[+2]    #695 27/08/2018 11h49

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*Apple se considère et se valorise comme un fabricant de hardware. L’IP associée à OsX et iOs (dizaines voire centaines de milliers d"hommes/heures) n’est pas valorisée complètement. Certaines parties achetées, comme Siri, sont prises en compte dans le goodwill, mais à leur valeur initiale. Comme le software n’est jamais vendu, c’est tout à fait normal, mais c’est un intangible invisible et réellement énorme. Pour prendre une analogie avec l’immobilier, la valeur de reconstitution est très largement supérieure à ce qui est au bilan.

De même, la valeur de la marque elle-même, bien qu’en tête ou dans les trois premiers du classement Forbes depuis 2011, n’est pas prise en compte dans sa globalité mais seulement par parties. Globalement ça vaut $170B d’après Forbes et peut-être le quart en intangibles dans le bilan.

*Chez les fabricants de grande campagne (> 100 000 pièces) il y a généralement deux manières de procéder :

- le donneur d’ordre passe une commande avec un engagement sur une quantité minimale totale et une quantité par an pour des pièces ou sous-ensembles finis, le sous-traitant fait les investissements machine et outillages nécessaires et inclut les amortissements correspondant dans le prix de vente. Donc, le sous traitant fait l’avance, prend tous les risques, mais le donneur d’ordre paie plus cher à cause de l’amortissement. Les commandes sont forcément de longue durée (typiquement 5 ans). Un point extrêmement important est que dans ce cas, c’est le sous-traitant qui est propriétaire des outillages, et si le donneur d’ordre veut changer de fournisseur, il devra repayer de nouveaux outillages. Suivant le domaine, l’outillage peut représenter jusqu’à 20 à 30% du prix. C’est la façon traditionnelle de faire et c’est comme ça que marche une bonne partie des campagnes automobile ou électro-ménager.

- le donneur d’ordre fait la conception non seulement de la pièce finie, mais du process de fabrication complet, fait réaliser les outillages et les confie à un sous-traitant qui ne sera en charge que de la fabrication.  Dans ce cas, même si on utilise les machines du sous-traitant, ce dernier ne fait pas l’avance des outillages, le prix payé est donc plus faible et il n’y a plus besoin d’engagements longue durée pour l’amortissement. Le donneur d’ordre prend cependant le risque que sa conception soit moins experte que ne l’aurait été celle du fournisseur. C’est la façon moderne de faire quand le donneur d’ordre peut choisir entre plusieurs fournisseurs et n’a pas besoin d’une expertise particulière. Dans beaucoup de cas, il y a cependant collaboration avec le fournisseur choisi en amont pour profiter de son expérience et donc une garantie initiale d’exclusivité.

Apple va plus loin. Ils sont connus pour fournir la ligne complète gratuitement en échange d’un prix ras les pâquerettes sur X pièces et l’installer chez le fournisseur. Quand Apple n’a plus besoin  de la ligne, la propriété des machines est transférée au fournisseur. Le piège, c’est qu’Apple ne s’engage pas sur les quantités et si pour une raison ou une autre, le sous traitant s’avère incapable de fournir,  Apple peut simplement le laisser tomber.

Apple a commencé à procéder comme ca quand Corning était réticent à faire les investissement nécéssaire pour produire le Gorilla glass des premiers iPhones. Le produit existait depuis 30 ans mais le marché était si confidentiel que la demande était satisfaite par le centre de R&D. Arrive Jobs, qui demande un verre résistant dans 3 mois. Il a fallu payer pour moderniser les machines.

*En ce qui concerne le rythme de restitution, il a fallu simplement attendre que les taxes de repatriation du cash soient enlevées. L’objectif annoncé est de devenir cash neutralisé rapidement.

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[+1]    #696 27/08/2018 19h45

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Sur les buy-backs, je vais être un peu provocateur …

NYT a écrit :

No company has bought back more shares since 2012 than Apple. It has repurchased almost $220 billion of its own stock since it announced in March 2012 that it would start to buy back shares. That is roughly equivalent to the market value of Verizon Communications. Over that period, the number of Apple’s shares outstanding has dropped by just over a quarter.

Je fais un raisonnement rapide et sans doute beaucoup trop simpliste mais :
25% d’actions --> 220 bn
Soit pour 100% --> c. 880bn

Vu que les perspectives sont aujourd’hui meilleures qu’en 2012 et que la marque a pris beaucoup de valeur depuis (plus facile à dire maintenant qu’en 2012), comment expliquez-vous que la capi ne cote «que» 900bn ?

Réponses proposées par Jean -Pierre (et il y en a qui ont gagné des millions)

A) Apple a été historiquement radin, plus à certains moments qu’à d’autres , sur le prix des buy-back !

A1) au départ , c’était grave sous la valeur intrinsèque mais maintenant peut-etre un peu moins …

A2) au début , c’était un peu cher mais maintenant c’est sous la valeur intrinsèque !

B) c’est le marché qui n’y comprend (toujours ) rien , même si Apple est probablement un des titres les plus suivis par les analystes , c’est toujours pas cher !

C) la réponse C , la question n’est pas posée d’un iPhone donc je ne peux pas y répondre .

Sinon , il peut aussi être intéressant de noter que le titre a fait +150% depuis mars 2012 (source NYT ) alors que de septembre 2013 (pas accès aux chiffres avant sur morningstar) à septembre 2017, l’EPS diluted a fait +62%. Donc les buy backs ont permis (à la louche hein )  de faire un x2 sur le rythme de croissance de l’EPS.

Question : quelles sont les premières limites à cette pratique ? Plafonnement des parts de marché  /  pricing power limité versus produits concurrents  / …

Dernière modification par Bergamote (27/08/2018 21h23)

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[+1]    #697 28/08/2018 01h52

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B/ ma bonne dame, B/ sans aucun doute.

WS n’a jamais compris Apple, et ce n’est pas nouveau, les années noires et la quasi faillite sont dues en partie au fait que les CEOs de l’époque, Spindler et Amélio (surtout Spindler) avaient essayés de suivre les exigences de WS, (clones, recherche à tout prix de la part de marché …). Le reste était dû à Apple elle-même qui avait raté plusieurs évolutions importantes.

Apple a des caractéristiques qui font que c’est une entreprise très différente de ses concurrentes, notamment la culture du secret et le fait qu’ils se lancent rarement les premiers dans un marché, mais que quand un nouveau produit sort, il redéfinit  la catégorie (ça a été vrai en particulier de l’iPod, de l’iPhone, de l’iPad).

Du coup, comme ce n’est pas sur une roadmap, et qu’ils ne sont pas les premiers, WS ne prend généralement pas en compte la réelle nouveauté.

WS en général aime le modèle Dell ou Walmart, c’est à dire la culture de la part de marché et de la commoditisation des produits, avec plein de specs ou de fonctions gadgets pour essayer de se différencier . C’est une spirale perdante par nature, parce que dans la plupart des cas les marges décroissent plus vite que l’acquisition de nouvelles parts de marché, comme Dell l’a appris à ses dépends. C’est le standard de la pensée MBA.

Apple au contraire fera tout pour préserver ses marges en offrant à ses clients le produit qu’Apple pense qu’ils ont besoin, pas celui qu’ils demandent et en n’étant présent que sur les segments de marché assurant une rentabilité. Ca veut dire un produit plus équilibré ne présentant pas forcément les meilleures specs mais facile à utiliser et avec une réelle longévité.
Quand l’iPod est sorti, le Rio était sur le papier plus performant et moins cher, mais l’iPod a gagné parce qu’il était fiable et facile. idem pour l’iPhone qui bien que très attendu, a pris tout le monde par surprise  pour ses choix radicaux (suppression du sacro saint clavier !). Le trait de génie était de refuser le diktat des modifications opérateurs télécom et de garder la maitrise complète du produit.

Apple a été pénalisée par WS quand l’iPhone à décollé parce que conformément aux règles GAAP, il reconnaissaient les ventes sur 2 ans, le produit étant payé par les clients dans l’abonnement. Mais Apple recevait le cash immédiatement, et devait payer ses fournisseurs. Donc le bilan était faussé et les résultats bien meilleurs que ce que WS comprenait. En réaction, Apple a fournit un temps à la fois des résultats GAAP et non GAAP, sans que WS reconnaisse son erreur.

Il n’y a pas si longtemps, Apple tradait avec un P/E de 7.5 hors cash ce qui est moins qu’une aciérie en route vers la faillite. Le P/E d’aujourd’hui est inférieur à la moyenne du SP500 ce qui est ridicule vu leur rentabilité.

Apple a environ $120B de cash  non affecté aux opérations, un FCF annuel > à $50B et a exprimé la volonté de retourner à un cash neutre, tout doit donc disparaître. Si on prend le semestre écoulé comme  référence, Apple a fait sur le marché des buybacks pour $42B soit environ $85B annuel. Donc, ils consomment dans l’année $35B des réserves de cash, soit 3 1/2 ans pour écouler  le stock, et donc environ $400B à retourner aux actionnaires directement (dividendes) ou indirectement (buybacks). Ensuite, il faudra se contenter de seulement $50B à $60B annuellement.

De mon point de vue, c’est Miam Miam sans discussion pour la progression de l’action.

PS: le NYT a oublié le split 7x de 2014, donc le cours a fait 1050% pas 150% et l’EPS en proportion.

pour le fun :
Death Knell Archives - The Mac Observer

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+1]    #698 28/08/2018 05h23

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Bergamote a écrit :

Je fais un raisonnement rapide et sans doute beaucoup trop simpliste mais :
25% d’actions --> 220 bn
Soit pour 100% --> c. 880bn

Bergamote, les buy-backs ne sont que des achats d’actions sur le marché, au prix auxquelles elles cotent à ce moment là. Ce qu’il faut simplement surtout comprendre de votre règle de 3 est qu’Apple a majoritairement acheté des actions à un prix élevé, parce qu’une très importante portion est en fait intervenue récemment. La très grande majorité des buybacks a été faite en 2018, depuis que la réforme fiscale US est passée. [ Edité: Semble faux suite à la correction de Bergamote (merci !) quelques messages plus loin. En lisant l’article du NYT très en travers, j’ai été induit en erreur par une mention de 178 milliard de buybacks au Q1 2018, mais c’était pour l’ensemble des sociétés du SP500, pas juste Apple. Ca me paraissait logique avec la règle de 3 présentée par Bergamote. La question de pourquoi plus d’actions n’ont pas été retirées avec un tel montant reste ouverte, j’essayerais de regarder (pas mal d’actions émises en parallèle des buybacks, par exemple en rémunération ?) ]

Gaspode a écrit :

Sur les 2 ans qui viennent, il y a au moins $150B qui vont être retournés aux investisseurs, soit sur dividendes soit par les buybacks. Ce n’est surtout pas le moment de sortir.

M’ouais hmm Les "retours" aux actionnaires en soi ne semblent aucunement une raison de ne "pas sortir maintenant". A moins de parier sur des buybacks et de considérer l’action comme fortement sous-évaluée, mais ça ne saute pas aux yeux pour Apple. L’important, ce sont les profits futurs.

$50 milliard sur une boite qui en vaut $1000, c’est une boite avec un P/E de 20, quoi. Ce n’est pas parce que les montants sont importants que ça y change grand chose. Je ne sais pas en moyenne à combien est placé leur cash actuellement, mais s’il l’est à moins de 5%, ça améliorera effectivement un peu les choses (à profits constants), mais pas énormément non plus.

Un P/E de 20 n’est pas excessif de nos jours, et Apple fera potentiellement progresser ses profits, mais ça n’est pas garanti non plus (ils peuvent bien baisser).

Gaspode a écrit :

le NYT a oublié le split 7x de 2014, donc le cours a fait 1050% pas 150% et l’EPS en proportion.

Non, 150% semble juste, ajusté du split. Et l’EPS a en fait progressé moins que ce que Bergamote mentionne (on est un peu en-dessous de 50%) parce qu’Apple a gagné moins en 2013 qu’en 2012 (en montant global et par action), comme ils ont gagné moins en 2017 et 2016 qu’en 2015 (aussi en montant global et par action).

Note: L’histoire de la comptabilisation des iPhones sur 2 ans est une relativement "vieille" histoire, ça a changé en fin 2009.

Dernière modification par Mevo (28/08/2018 22h22)

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#699 28/08/2018 08h51

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Gaspode a écrit :

Apple a environ $120B de cash  non affecté aux opérations, un FCF annuel > à $50B.[…]  le NYT a oublié le split 7x de 2014, donc le cours a fait 1050% pas 150% et l’EPS en proportion.

1. Après le split, le cours est passé en 2014 de 700 à 100 $, et maintenant il est à 250 $. Cela fait bien +150 %. Entre x2,5 et x12,5, vous ne pouvez pas confondre alors que vous semblez suivre la valeur avec un grand détail et que c’est votre principale position. Surement un effet de l’horaire tardif de votre post smile

2. Je suis d’accord avec Mevo. Un P/FCF = 1000/50 = 20, pour une boite de cette qualité ce n’est pas incroyablement cher, mais ce n’est pas non plus l’affaire du siècle, ni même de l’année. Perso, sur des actions je n’aime pas trop que mon argent travaille à 5 % seulement. En Europe, dans les small on arrive encore à trouver des P/FCF de 5, voire 3.

3. Le rachat d’actions n’enrichit les actionnaires que si l’action n’est pas chère (est-ce le cas ici ? A chacun de voir…).

Dernière modification par JeromeLeivrek (28/08/2018 08h55)

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#700 28/08/2018 08h54

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Cette discussion est décidément passionnante  !

J’ai juste eu le temps de regarder sur Yahoo finance le progression du cours depuis 2012 : (217,94−83,43)÷83,43= 1,61 x

Et cela semble inclure le split de juin 2014 à 7 shares at c. 92.5 each.





Nb:
1) Jérôme , nous avons posté en même temps , sinon je n’aurais pas fait moi même la verif au vu de la confiance que je vous témoigne wink
2) au vu de la qualité des commentaires de Gaspode et de son expertise approfondie , je ne doute pas que cela soit lié à l’horaire tardif de son post, ce que l’on ne saurait blâmer en soi. wink

Dernière modification par Bergamote (28/08/2018 08h59)

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