Le cours est certes très stable, mais je ne crois pas que les dividendes à venir soient très différents de ceux actuels. Ce qui n’empêche la bonne gestion et le sérieux de l’entreprise.
CBO Territoria est essentiellement investi à la Réunion et dans une moindre mesure à Mayotte, ainsi qu’un achat, que je n’ai toujours pas compris, en métropole.
Pour Mayotte, la grosse livraison prévue est à Combani, programmée pour la fin de l’année avec des revenus à compter de 2024.
À la Réunion, l’activité est organisée autour de différents pôles, entre le logement social, intermédiaire, de la promotion et enfin, l’immobilier commercial et d’entreprise.
Or, pour la partie la plus rentable, il me semble que le développement commercial, tel qu’on a pu le connaître ces dernières années, a atteint son potentiel. Il restera peut-être quelques "petits" programmes ci et là, mais pour le commercial, l’île est arrivée à saturation. Pour les lieux de vie de la majorité de la population, vous ne faîtes pas 5 minutes en voiture, hors bouchons
, sans tomber sur une zone commerciale. La question est plus sur la viabilité de tous ces programmes qui ont poussé ces dernières années que d’en créer encore, ce qui ne devrait pas être validé par les CDEC.
Par exemple, en sortie du chef lieu, St Denis, en direction de l’est, vous avez en 15 minutes en voiture, un premier centre commercial à Commune Prima, autour de l’enseigne Carrefour, suivi de Duparc avec l’enseigne Runmarket (d’ailleurs en difficultés financières) dans une galerie Mercialys, puis vient la Réserve à Ste Marie, avec un Leclerc sur des locaux CBO Territoria, avant d’arriver à Quartier Français à Ste Suzanne et à nouveau un gros centre commercial autour de Carrefour et Décathlon. Et si je poursuis vers St Benoit, c’est la même densité, avec la Cocoteraie (Runmarket) à St André, Leclerc à Bras Panon, à nouveau Carrefour à St Benoit… À chaque fois, ces centres commerciaux sont entourés d’autres enseignes nationales plus ou moins attractives et donc une concurrence importante.
Sans rentrer dans les détails, malgré la multitude d’enseignes, ce n’est qu’une toute petite poignée d’entrepreneurs et leurs familles qui en contrôle la majeure partie.
Si je pars de St Denis vers l’ouest, c’est le même scénario.
Pour ces raisons, dans le domaine de la fonciarisation de CBO Territoria, le potentiel me parait limité, donc la croissance des revenus à venir également. Je ne suis pas convaincu que CBO Territoria puisse imposer ses loyers à ses locataires qui ont un poids plus élevé que le sien sur l’île.
Je connais moins bien Mayotte, mais la taille de l’île, de sa population, leurs revenus … vont amener moins d’opportunités qu’à la Réunion, malgré le manque important d’infrastructures sur l’île aux parfums.
Pour les autres domaines de CBO à la Réunion, à savoir le logement résidentiel, une fois de plus, sur une île dont le foncier utilisable n’est pas extensible, la concurrence entre divers acteurs est important. Sur le logement social, qui concerne tout de même une part importante des logements, de plus en plus de communes ont leurs propres opérateurs et ce n’est pas sur ce secteur que les marges sont les plus importantes.
CBO a beaucoup de foncier en réserve, mais comme ils l’indiquent dans leurs publications, une bonne partie est composée de friches dont la priorité est de les convertir en terres agricoles, priorité des politiques locales pour réduire la dépendance aux importations. Le rendement de ces parcelles n’a, évidemment, rien de comparable avec du bâti.
À plus court terme, reste aussi des contentieux sur la construction de la zone Beauséjour à Ste Marie. Des enquêtes, relayées par les médias locaux sont, en principe toujours en cours.
Pour conclure, sur le logement intermédiaire ou la promotion immobilière, j’avais eu l’occasion de visiter quelques logements construits par CBO, en fin de défiscalisation, lorsque je voulais acquérir un nouveau bien. La plupart a plutôt mal vieilli…. comme ceux d’autres de ses concurrents.
Je n’en demeure pas moins acheteur de CBO, mais sans grande attente sur une évolution importante du cours de bourse ou du dividende. Mais ce n’est que mon appréciation subjective.
Message édité par l’équipe de modération (23/03/2023 18h15) :
- orthographe : "Or" vs "Hors"
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.